14 Dimanche après la Pentecôte. Mt 22, 1-14

La parabole du Festin Nuptial que nous venons d’écouter nous prépare à entrer dans la nouvelle année ecclésiale qui commence le 1(14) septembre. Nous prions pour que le Seigneur bénisse « la couronne de l’année » et nous donne la sagesse de la vivre selon la volonté divine. En commençant l’année liturgique nous confions notre vie à la providence divine, nous nous engageons à vivre cette année en communion avec notre Créateur. Pour nous aider à garder l’unité avec notre Père Céleste l’Eglise a fixé un nombre important de fêtes qui nous rappellent que Dieu est réellement présent tant dans l’histoire de l’humanité que dans notre vie. Les fêtes de l’Eglise nous racontent l’histoire de notre salut, elles nous aident à ne pas oublier de remercier le Seigneur pour son amour envers nous. Les fêtes nous appellent à venir dans l’église afin de rendre l’action de grâce et de communier aux saints mystères du corps et du sang de notre Seigneur Jésus Christ. La divine liturgie que nous célébrons est le vrai Festin dont l’évangile nous parle et nous y sommes tous invités.

Lorsque Jésus Christ raconte cette parabole il compare le Royaume des cieux avec un festin nuptial privé des invités. Il n’est pas difficile de comprendre qu’il s’agit de Dieu le Père qui appelle le monde vers le Salut réalisé par son Fils unique et notre Seigneur Jésus Christ. La salle de noce reste vide malgré les nombreux appels du roi et de ses serviteurs. Les invités étant pris par différents soucis de leur vie, ils refusent de participer au festin. Cette image décrit bien ce qui s’est passé au temps de Jésus Christ qui a invité son peuple au festin du  salut. Depuis la chute de nos ancêtres Adam et Eve, le Père Céleste préparait ce festin du  Salut, cependant le peuple élu, qui devait le premier y entrer a rejeté cette invitation et s’est détourné de son Messie. Pourtant les portes de la salle des  noces sont restées ouvertes pour tous ceux qui ont entendu l’appel du Père et sont venus au festin : pour les mauvais et les bons comme nous le lisons dans la parabole.

La fin de la parabole est assez surprenante : un homme sans vêtements de noce est aperçu, le roi ordonne à ses serviteurs de le jeter dans les ténèbres du dehors. Ce passage final est adressé à nous tous qui sommes, nous aussi invités à partager la grâce du salut que Dieu nous offre. Nous commençons une année liturgique et ainsi nous acceptons à entrer dans la salle des noces, où Dieu nous attend. Nous acceptons à vivre la plénitude du Salut en faisant l’action de grâce au Seigneur, que l’Eglise nous apprend à faire. De jour en jour, d’année en année nous apprenons à rende grâce au Seigneur, c’est pourquoi chaque fois les fêtes nous apportent une nouvelle joie car elles sont toujours réelles. La fête de l’Eglise n’est pas une histoire passé que nous devons célébrer, mais une réalité d’un événement salutaire qui est toujours actuel. La résurrection du Christ reste toujours présente dans notre vie, la Vierge et les Saints sont toujours parmi nous, ce sont eux qui nous cherchent et nous guident vers la salle des noces qui se trouve au sein de notre Eglise.

Au moment de baptême nous recevons la tunique de clarté et l’Eglise nous ordonne de bien garder cette clarté. Lorsque nous venons au festin ecclésial, lorsque nous partageons les saints dons mystiques, nous devons toujours nous rappeler de l’état de cette tunique. Lorsqu’elle est salie par le pêché, nous pouvons la purifier par le repentir. L’Eglise ne nous rejette pas dans les ténèbres du dehors, elle nous pousse vers le salut en nous offrant tout ce qui est utile à  sa  réalisation dans notre vie. Quant à nous, il nous faut beaucoup de responsabilité pour ne pas oublier notre tunique. Lorsque nous franchissons le seuil de l’église, lorsque nous nous approchons de la sainte communion, nous devons toujours nous rappeler que nous unissons notre vie à Dieu. Cela nous permettra de ne pas nous éloigner de l’Eglise, car notre vie nous offre tant de soucis, tant d’occasion de souiller et de déchirer notre tunique de baptême que nous avons besoin de la protection et de l’aide de Dieu afin de ne pas perdre notre âme. Nous trouvons le secours divin dans l’Eglise dont l’appel salutaire nous est adressé. Prions pour que cette année liturgique nous fasse progresser dans la vie spirituelle et nous révèle la beauté de la vie dans le maison du Seigneur, dont le Nom est béni pour les siècles de siècles Amen.