Dimanche 25 juillet 2021.

Dimanche 25 juillet 2021.

(12 juillet selon l’ancien calendrier.)

5e dimanche après la Pentecôte.

 

Péricopes de ce dimanche

Lecture de l’épître de saint Paul aux Romains (du jour : Rom. 10, 1-10)

Frères, le vœu de mon cœur et ma prière à Dieu pour les enfants d’Israël, c’est qu’ils soient sauvés. Je leur rends le témoignage qu’ils ont du zèle pour Dieu, mais sans intelligence : ne connaissant pas la justice de Dieu, et cherchant à établir leur propre justice, ils ne se sont pas soumis à la justice de Dieu ; car Christ est la fin de la loi, pour la justification de tous ceux qui croient. En effet, Moïse définit ainsi la justice qui vient de la loi : L’homme qui mettra ces choses en pratique vivra par elles. Mais voici comment parle la justice qui vient de la foi : Ne dis pas en ton cœur : « Qui montera au ciel ? » c’est en faire descendre Christ ; ou : « Qui descendra dans l’abîme ? » c’est faire remonter Christ d’entre les morts. Que dit-elle donc ? « La parole est près de toi, dans ta bouche et dans ton cœur », c’est-à-dire la parole de la foi que nous prêchons. Si tu confesses de ta bouche le Seigneur Jésus, et si tu crois dans ton cœur que Dieu l’a ressuscité des morts, tu seras sauvé. Car c’est en croyant du cœur qu’on parvient à la justice, et c’est en confessant de la bouche qu’on parvient au salut.

Братия! желание моего сердца и молитва к Богу об Израиле во спасение. Ибо свидетельствую им, что имеют ревность по Боге, но не по рассуждению. Ибо, не разумея праведности Божией и усиливаясь поставить собственную праведность, они не покорились праведности Божией, 4потому что конец закона – Христос, к праведности всякого верующего. Моисей пишет о праведности от закона: исполнивший его человек жив будет им. А праведность от веры так говорит: не говори в сердце твоем: кто взойдет на небо? то есть Христа свести. Или кто сойдет в бездну? то есть Христа из мертвых возвести. Но что говорит Писание? Близко к тебе слово, в устах твоих и в сердце твоем, то есть слово веры, которое проповедуем. Ибо если устами твоими будешь исповедовать Иисуса Господом и сердцем твоим веровать, что Бог воскресил Его из мертвых, то спасешься, потому что сердцем веруют к праведности, а устами исповедуют ко спасению.

Lecture de l’Évangile selon saint Matthieu (du jour : Matth. 8, 28 – 9, 1)

En ce temps-là, comme Jésus arrivait de l’autre côté du lac, au pays des Gadaréniens, deux hommes possédés par des démons vinrent à sa rencontre, si dangereux que personne n’avait assez de force pour passer par ce chemin. Et voici qu’ils crièrent : « Que nous veux-Tu, Jésus, Fils de Dieu ? Es-Tu venu ici, avant le moment, pour nous tourmenter ? » Or il y avait à quelque distance de là un grand troupeau de porcs en train de paître. Les démons implorèrent Jésus en disant : « Si Tu nous jettes dehors, envoie-nous dans ce troupeau de porcs. » Jésus leur dit : « Allez-y ! » Ils sortirent donc et s’en allèrent dans le troupeau de porcs, et voici que du haut de l’escarpement tout le troupeau se précipita dans le lac, où il périt sous les flots. Les gardiens prirent la fuite et s’en furent en ville raconter toute cette affaire, ainsi que la guérison des possédés. Alors toute la ville se porta au-devant de Jésus et, dès qu’ils le virent, ils le prièrent de quitter leur pays. Et Jésus s’embarqua pour traverser le lac et revenir dans sa propre cité.

И когда Он прибыл на другой берег в страну Гергесинскую, Его встретили два бесноватые, вышедшие из гробов, весьма свирепые, так что никто не смел проходить тем путем. И вот, они закричали: что Тебе до нас, Иисус, Сын Божий? пришел Ты сюда прежде времени мучить нас. Вдали же от них паслось большое стадо свиней. И бесы просили Его: если выгонишь нас, то пошли нас в стадо свиней. И Он сказал им: идите. И они, выйдя, пошли в стадо свиное. И вот, всё стадо свиней бросилось с крутизны в море и погибло в воде. Пастухи же побежали и, придя в город, рассказали обо всем, и о том, что было с бесноватыми. И вот, весь город вышел навстречу Иисусу; и, увидев Его, просили, чтобы Он отошел от пределов их. Тогда Он, войдя в лодку, переправился обратно и прибыл в Свой город.

Paroles des Pères

Si les démons n’ont même pas autorité sur des porcs, à bien plus forte raison n’ont-ils pas autorité contre l’homme fait à l’image de Dieu.

– Saint Athanase, Vie d’Antoine, §29, SC 400, p. 217-219.

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Que le moine prenne courage contre les démons qui suggèrent la lâcheté, car vous n’avez pas reçu un esprit d’esclavage pour retomber dans la crainte (cf. Rm 8,15). Qu’il ne se recroqueville donc pas devant l’esprit de lâcheté, et qu’il ne craigne pas les vacarmes nocturnes des démons, vu qu’ils n’ont pas même autorité sur des porcs. Le soir, quand il sort de sa cellule, qu’il ne soit pas terrorisé jusqu’à fuir et sursauter en l’air comme si les démons étaient soi-disant à ses trousses, mais qu’il plie les genoux et prie au lieu même où il est saisi de lâcheté, car ils ne t’agresseront pas même s’ils te terrorisent. Quand tu te relèves, raffermis ton cœur et réconforte-le en psalmodiant : « Tu ne craindras pas les frayeurs de la nuit, ni la flèche qui vole de jour, ni ce qui s’avance dans les ténèbres, ni l’assaut du démon de midi. » (Psaume 90, 5-6) Ayant fait ainsi une fois, plusieurs fois, tu chasseras plus vite loin de toi le démon de la lâcheté.

Evagre, Traité à Euloge, §23, « Courage dans le combat ».

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Le démon, qui s’appelait Légion, n’aurait pas même eu de puissance sur les pourceaux, si Dieu ne la lui eût accordée ; comment en aurait-il même sur les brebis du Seigneur ? Je dirai plus : les soies de ces pourceaux étaient alors comptées, à plus forte raison les cheveux de ses saints.

– Tertullien, De la fuite pendant les persécutions.

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Les démons voient ce que les impies refusent de croire, qu’il est Dieu, et c’est pourquoi ils s’enfuient et tombent à ses pieds, en disant ce qu’ils clamaient lorsqu’il était dans son corps : « Nous savons qui tu es, le Saint de Dieu » et « Laisse, que nous veux-tu, Fils de Dieu ? Je t’en prie, ne me tourmente pas. »

– Saint Athanase le Grand, Sur l’incarnation du Verbe 32, 5, SC199.

Saints célébrés ce dimanche selon le nouveau calendrier

Dormition de sainte Anne, mère de la Très-Sainte Mère de Dieu et toujours vierge Marie (I°) ; mémoire des 165 Pères réunis à Constantinople pour le V° Concile Œcuménique de Constantinople en 553 ; sainte Olympiade, diaconesse à Constantinople (408) ; sainte Eupraxie, vierge, moniale en Thébaïde (413) ; saint Macaire d’Oujna (1444) ; saint Evroult, abbé à Beauvais (600) ; sainte Glossinde, vierge, abbesse à Metz (VI°).

Saints célébrés ce dimanche selon l’ancien calendrier

Saint Proclos et saint Hilarion, martyrs près d’Ancyre (115) ; saint Viventiole, évêque de Lyon (523) ; saint Balay (VIème s.) ;  sainte Golindouch, martyre de Perse (591) ;  saint Juventiole (VIème s.) ; saint Menou, évêque de Quimper (VIIème s.) ; saint Michel du Mont Malée (961) ; saint Théodore et son fils, saint Jean, martyrs à Kiev (983) ; saint Jean (1005) et saint Gabriel (Xème s.) d’Iviron ; saint Arsène de Novogorod (1570) ; saint Simon de Voloma (1641).

Extrait du Synaxaire du hiéromoine Macaire selon l’ancien calendrier

Ce dimanche nous célébrons la mémoire de saint Proclos et saint Hilaire. L’empereur Trajan ayant décrété que tous ceux qui refuseraient de sacrifier aux idoles et se déclareraient chrétiens seraient condamnés à périr par le feu (vers 112), des espions furent envoyés un peu partout pour dénoncer qui, leurs amis, qui, leurs frères ou leurs enfants, dans l’espoir de quelque vile récompense. D’autres livraient les chrétiens par peur de l’empereur ou par zèle pour la religion païenne. Certains d’entre eux décidèrent de se rendre dans la région d’Ancyre, en Galatie, pour y débusquer les chrétiens et les livrer au gouverneur Maxime. Ils arrêtèrent un certain Proclos, qui habitait le village de Kallipos, près d’Ancyre, et le conduisirent dans la ville où l’empereur se trouvait. En se rendant au tribunal, chargé d’entraves, Proclos chantait : « Dirige mes pas, Seigneur, dans la voie de la paix, et ouvre ma bouche pour dire ta louange ». Sommé par l’empereur de sacrifier aux idoles, sous peine d’être livré aux bêtes, il répondit : « Le Seigneur est mon secours, je ne craindrai pas ce que peut me faire un homme » (Ps 117, 6). Grinçant des dents de rage, Trajan le fit ramener en prison. Trois jours après, le gouverneur le convoqua pour un interrogatoire ; mais comme le saint martyr lui répondait avec audace, Maxime obtint de l’empereur tout pouvoir pour le soumettre aux pires supplices. Il le fit de nouveau comparaître et lui rappela que les sacrifices étaient ordonnés par les lois des souverains. Proclos rétorqua : « Ce sont de mauvaises lois, rédigées d’après leurs mauvaises actions ». — « Tu insultes les empereurs, en osant parler contre les lois qu’ils ont promulguées pour notre salut », reprit Maxime. Comme il le menaçait, le saint répondit : « Je n’ai pas peur de tes supplices. Il est écrit, en effet : Ne redoutez pas ceux qui tuent le corps, mais ne peuvent tuer l’âme (Mt 10, 28)Mieux vaut craindre Dieu que les hommes. » Le gouverneur lui offrit de choisir lui-même les supplices auxquels il allait être soumis. Comme le martyr répondait en invectivant les faux dieux, il le fit étendre sur le chevalet et fustiger avec force, jusqu’à ce que tout l’endroit soit imprégné de son sang. Saint Proclos ne proférait ni paroles ni gémissements ; mais comme Maxime déclarait qu’il faiblissait et était près de mourir, il dit : « À Dieu ne plaise que mon cœur défaille et que je m’écarte de mon Dieu ! » Forcé de suivre le gouverneur qui partait pour Kallipos, le saint demanda à Dieu que Maxime soit immobilisé jusqu’à ce qu’il confesse le seul vrai Dieu. Et soudain le gouverneur s’arrêta net, incapable d’avancer. Ayant appris du saint à quelle condition il pourrait continuer son chemin, il écrivit sur un papier : « Je confesse que c’est le Dieu de Proclos et qu’il n’y en a point d’autre. » Il put aussitôt reprendre la route, mais, parvenu à Kallipos, il convoqua Proclos, l’accusant d’avoir usé d’artifice magique pour l’immobiliser, et il lui fit appliquer des torches enflammées sur le ventre et les flancs. Le saint restait imperturbable et silencieux. On le suspendit alors au gibet, avec une grosse pierre attachée aux pieds, puis il fut emmené pour être exécuté. Sur le chemin, Proclos rencontra son neveu, Hilaire, qui le salua et l’embrassa. Interpellé par les soldats, celui-ci déclara à haute voix qu’il était lui aussi chrétien, et il fut aussitôt conduit en prison. Proclos, parvenu au lieu de l’exécution, obtint un délai pour prier, et, fléchissant les genoux, il demanda au Seigneur que sa faveur repose sur tous ceux qui auront recours à son intercession. Un ange lui apparut pour l’inviter à recevoir la couronne des vainqueurs dans le ciel, et il consomma son martyre en étant percé de flèches, le 12 avril. Hilaire fut ensuite présenté au gouverneur. Il confirma ses déclarations, en méprisant les menaces de tortures. Après avoir été fustigé, il fut traîné à terre sur trois milles. Tandis que son sang se déversait sur le sol, il chantait le Psaume : « Ses fondations reposent sur les saintes montagnes ; le Seigneur aime les portes de Sion plus que toutes les tentes de Jacob » (Ps 86, 1). Il fut finalement décapité, le 7 juillet, et son corps fut enseveli avec celui de saint Proclos.