Dimanche 13 octobre 2019

Dimanche 13 octobre 2019.

(30 septembre selon l’ancien calendrier.)

5e dimanche après la Croix.

Dimanche des saints Pères du VIIe Concile Œcuménique.

 

Synaxaire de ce dimanche

Le 11 octobre si c’est un dimanche ou le premier dimanche qui suit, nous célébrons la mémoire des saints Pères réunis pour le septième Concile Œcuménique à Nicée, afin de réfuter l’hérésie iconoclaste, c’est-à-dire de ceux qui rejetaient par erreur la vénération des saintes Icônes.

Péricopes de ce dimanche

Lecture de l’épître de saint Paul à Tite (des saints Pères : Ti 3, 8-15) :

Tite, mon enfant, notre doctrine est digne de foi, et sur ce point je veux que tu insistes, afin que ceux qui croient en Dieu s’appliquent à être les premiers dans les œuvres du bien. Car cela est bon et utile aux humains. Évite au contraire les folles questions, généalogies, disputes et polémiques au sujet de la Loi, car elles sont vaines et sans utilité. Celui qui fomente la division, avertis-le jusqu’à deux fois, puis romps avec lui, sachant qu’un tel individu s’est égaré et qu’il se condamne lui-même en continuant à pécher. Lorsque je t’aurai envoyé Artémas ou Tychique, hâte-toi de me rejoindre à Nicopolis. C’est là que j’ai décidé de passer l’hiver. Prends toutes dispositions pour le voyage du juriste Zénas et d’Apollos, afin qu’ils ne manquent de rien. Les nôtres aussi doivent apprendre à exceller dans la pratique du bien, pour faire face à de pressantes nécessités et pour ne pas rester sans produire de fruits. Tu as le salut de tous ceux qui sont avec moi. Salue ceux qui, dans la foi, sont nos amis. La grâce de Dieu soit avec vous tous : Amen !

Слово это верно; и я желаю, чтобы ты подтверждал о сем, дабы уверовавшие в Бога старались быть прилежными к добрым делам: это хорошо и полезно человекам. Глупых же состязаний и родословий, и споров и распрей о законе удаляйся, ибо они бесполезны и суетны. Еретика, после первого и второго вразумления, отвращайся, зная, что таковой развратился и грешит, будучи самоосужден. Когда пришлю к тебе Артему или Тихика, поспеши придти ко мне в Никополь, ибо я положил там провести зиму. Зину законника и Аполлоса позаботься отправить так, чтобы у них ни в чем не было недостатка. Пусть и наши учатся упражняться в добрых делах, в удовлетворении необходимым нуждам, дабы не были бесплодны. Приветствуют тебя все находящиеся со мною. Приветствуй любящих нас в вере. Благодать со всеми вами. Аминь.

Lecture de l’Évangile selon saint Luc (du jour : Luc 8, 5-15)

En ce temps-là, Jésus dit la parabole suivante. « Un homme sortit pour semer du grain. Tandis qu’il répandait la semence dans son champ, une partie des grains tomba le long du chemin : on marcha dessus et les oiseaux les mangèrent. Une autre partie tomba sur un sol pierreux : dès que les plantes poussèrent, elles se desséchèrent parce qu’elles manquaient d’humidité. Une autre partie tomba parmi des plantes épineuses qui poussèrent en même temps que les bonnes plantes et les étouffèrent. Mais une autre partie tomba dans la bonne terre ; les plantes poussèrent et produisirent des épis : chacun portait cent grains. » Et Jésus ajouta : « Écoutez bien, si vous avez des oreilles pour entendre ! » Les disciples de Jésus lui demandaient ce que signifiait cette parabole. Jésus leur répondit : « Vous avez reçu, vous, la connaissance des secrets du Royaume de Dieu ; mais aux autres gens, ils sont présentés sous forme de paraboles afin qu’ils puissent regarder, mais sans voir ; qu’ils puissent entendre, mais sans comprendre. Voici ce que signifie cette parabole. La semence, c’est la Parole de Dieu. Certaines personnes sont semblables au bord du chemin où tombe le grain : elles entendent, mais le diable arrive et arrache la Parole de leur cœur pour les empêcher de croire et d’être sauvés. D’autres ressemblent à un sol pierreux : ils entendent la Parole et la reçoivent avec joie. Mais ils ne la laissent pas s’enraciner, ils ne croient qu’un instant et ils abandonnent la foi au moment où survient l’épreuve. La semence qui tombe parmi les plantes épineuses représente ceux qui entendent ; mais ils se laissent étouffer en chemin par les soucis, la richesse et les plaisirs de la vie, et ils ne donnent pas de fruits mûrs. La semence qui tombe dans la bonne terre représente ceux qui écoutent la Parole et la gardent dans un cœur bon et bien disposé, qui demeurent fidèles et portent ainsi des fruits. »

Вышел сеятель сеять семя свое, и когда он сеял, иное упало при дороге и было потоптано, и птицы небесные поклевали его; а иное упало на камень и, взойдя, засохло, потому что не имело влаги; а иное упало между тернием, и выросло терние и заглушило его; а иное упало на добрую землю и, взойдя, принесло плод сторичный. Сказав сие, возгласил: кто имеет уши слышать, да слышит! Ученики же Его спросили у Него: что бы значила притча сия? Он сказал: вам дано знать тайны Царствия Божия, а прочим в притчах, так что они видя не видят и слыша не разумеют. Вот что значит притча сия: семя есть слово Божие; а упавшее при пути, это суть слушающие, к которым пото́м приходит диавол и уносит слово из сердца их, чтобы они не уверовали и не спаслись; а упавшее на камень, это те, которые, когда услышат слово, с радостью принимают, но которые не имеют корня, и временем веруют, а во время искушения отпадают; а упавшее в терние, это те, которые слушают слово, но, отходя, заботами, богатством и наслаждениями житейскими подавляются и не приносят плода; а упавшее на добрую землю, это те, которые, услышав слово, хранят его в добром и чистом сердце и приносят плод в терпении. Сказав это, Он возгласил: кто имеет уши слышать, да слышит!

Paroles des Pères

S’il est vrai que Dieu nous donne gratuitement toutes les choses saintes, et que nous, nous ne lui apportions rien, mais que ce sont absolument des grâces de sa part, cependant il exige nécessairement de nous que nous devenions aptes à les recevoir et à les garder ; et il ne ferait point participer à la sanctification ceux qui ne seraient pas disposés de la sorte. C’est ainsi qu’il admet au Baptême et à la Chrismation, c’est ainsi qu’il reçoit au divin banquet et qu’il fait participer à l’auguste table de l’Eucharistie.

Ce divin procédé à notre égard, le Christ l’a exposé dans la parabole du semeur : Celui qui sème dit-il, est sorti, non pour labourer la terre, mais pour semer : montrant par-là que le labeur et tout le travail de préparation doit avoir été préalablement accompli.

Ainsi donc, puisque, pour obtenir les effets des Divins Mystères, il était nécessaire de s’en approcher en bon état et dûment préparés, il fallait aussi que cette préparation se trouvât dans l’arrangement du rite sacré, et elle s’y trouve en effet. Voilà bien en vérité ce que peuvent réaliser en nous les prières, les psalmodies, ainsi que tous les gestes sacrés et les formules que renferme la liturgie. Cela nous purifie et nous dispose soit à bien recevoir, soit à bien conserver la sanctification et à en rester possesseurs.

– Saint Nicolas Cabasilas, Explication de la Divine Liturgie.

Synaxaire de ce dimanche selon le nouveau calendrier

Mémoire des Pères du 7e Concile Œcuménique ; Saint Carpe, évêque de Thyatire, saint Papyle, diacre, saint Agathodore et sainte Agathonique, martyrs à Pergame (251) ; saint Florent, martyr à Thessalonique (vers 310) ; saint Benjamin, diacre, martyr en Perse (vers 424) ; saint Nicétas, moine à Constantinople, confesseur (vers 838) ; saint Benjamin des Grottes de Kiev (XIV) ; saint Mélèce, patriarche d’Alexandrie (1601) ; sainte Chrysie, néo-martyre (1795) ; saint Alexis (Medvedkov), prêtre à Ugine en Savoie, translation des reliques (2004) ; saints Néo-martyrs de Russie : Innocent (Kikine) et Nicolas (Ermolov) (1937), prêtres.

Le Septième Concile Œcuménique s’est réuni, à l’initiative de l’impératrice régente Irène, en 787 à Nicée, où s’était déjà tenu le Premier Concile (325) (c’est pourquoi ce concile est aussi appelé Concile de Nicée II). Sous la présidence du Patriarche de Constantinople saint Taraise, il rassembla 350 évêques orthodoxes, auxquels se joignirent ensuite dix-sept autres hiérarques, qui abjurèrent l’hérésie iconoclaste. Aux côtés des représentants du Pape de Rome et des Patriarches d’Antioche et de Jérusalem, un grand nombre de moines, au nombre de 136, étaient aussi présents au Concile. Cette présence des moines est importante car les empereurs iconoclastes Léon III l’Isaurien (717-741) et Constantin V Copronyme (741-775) n’avaient pas seulement été hostiles envers les saintes Images mais aussi envers le monachisme qu’ils avaient persécuté.

Ce 7e Concile Œcuménique mit ainsi fin à la première période de l’iconoclasme. Mais l’iconoclasme a malheureusement repris vigueur quelques années plus tard, sous Léon V l’Arménien (813-820). Ce n’est qu’en 843, grâce à l’impératrice Théodora et au Patriarche Saint Méthode, que l’iconoclasme fut vaincu, évènement que nous célébrons lors du Dimanche du Triomphe de l’Orthodoxie, le premier dimanche du Grand Carême.

Les Saints Pères réfutèrent, lors du Concile de Nicée II, le prétendu « concile » iconoclaste réuni à Hiéreia sur l’initiative de l’empereur Constantin V (754) et proclamèrent la mémoire éternelle des saints défenseurs de l’Orthodoxie : le Patriarche Germain (715-730), Saint Jean Damascène, Georges de Chypre et tous ceux qui s’étaient offerts à l’exil et à la torture pour la défense des Saintes Icônes.

Ce n’était pas seulement le culte des saintes Images que les Pères défendaient ainsi, mais au fond la réalité même de l’Incarnation du Fils de Dieu : « Je représente Dieu l’invisible, dit Saint Jean Damascène, non pas en tant qu’invisible, mais dans la mesure où il est devenu visible pour nous par la participation à la chair et au sang. Je ne vénère pas la matière, mais je vénère le Créateur de la matière qui pour moi est devenu matière, qui a assumé la vie dans la matière et qui, par la matière (c’est à dire son corps mort et ressuscité) a réalisé mon salut » (Saint Jean Damascène, Premier Discours sur les saintes Images).

Synaxaire de ce dimanche selon l’ancien calendrier

Saint hiéromartyr Grégoire, illuminateur de la Grande Arménie (vers 335). Saint Grégoire de Pelchemsk, thaumaturge de Vologda (1442). Saint Michel, premier métropolite de Kiev (992). Saintes Ripsime, Gaïenne et leurs compagnes, vierges, martyres en Arménie (IV). Saints Victor et Ours, martyrs à Soleure en Suisse (III). Saint Lumier, évêque de Châlons (621). Saint prince Michel de Tchernigov. Saints néo-martyrs de Russie : Procope (Popov), prêtre (1918), Pierre (Soloviev) , Wenceslas (Zankov), Pierre (Pouchkinsky), Syméon (Lileev), Basile (Gouriev), Alexandre (Orlov), prêtres, Séraphim (Vasilenko), diacre, Alexandra (Tcherviakov), moniale, Alexis (Serebrennikov) et Matthieu (Soloviev), moine, Apollinaria (Toupitsyne), moniale (1937), Nicolas (Zagorovsky, dans le monachisme Séraphim), confesseur, prêtre (1943).