Célébration de Noël : lundi 6 janvier à 21h – Празднование Рождества Христова в понедельник 6 января начиная с 21.00.

Fête de Noël

Naissance selon la chair de Notre Seigneur Dieu et Sauveur Jésus-Christ, Fils unique engendré de Dieu. Mémoire de l’adoration des Mages et des Bergers.

Célébration des Vigiles lundi 6 janvier à 21h : Complies, Matines puis Divine Liturgie.

Après la Liturgie, des agapes fraternelles où chacun apporte un plat.

Празднование Рождества Христова в нашем храме состоится вечером в понедельник 6 января начиная с 21.00.

По окончаинии литургии состоится праздничная Рождественская трапеза. Пожалуйста приносите праздничные явства.

Tropaire de la fête

Ta naissance, ô Christ notre Dieu, a fait resplendir dans le monde la lumière de la connaissance. En elle, les serviteurs des astres, enseignés par l’étoile, apprennent à T’adorer, Toi, Soleil de Justice, et à Te connaître, Orient d’En-haut. Seigneur, gloire à Toi !

Synaxaire

Ce mardi 7 janvier, le 25 décembre selon l’ancien calendrier, nous fêtons la Nativité selon la chair de Notre Seigneur Jésus-Christ, Dieu éternel engendré du Père éternel avant tous les siècles. Nous célébrons aussi la mémoire de l’adoration des mages, qui vinrent guidés par une étoile adorer l’Enfant-Dieu. Nous célébrons le même jour la mémoire des bergers qui ont vu le Seigneur : les bergers, gens simples et pauvres qui faisaient paître leurs troupeaux, furent avertis par un ange de la naissance de leur Sauveur, suivi par une troupe de l’armée céleste qui chantait : « Gloire à Dieu au plus haut des cieux, et paix sur la terre aux hommes de bonne volonté. »

Péricopes de ce dimanche

Lecture de l’épître de saint Paul aux Galates (4, 4-7) :

Frères, lorsque vint la plénitude du temps, Dieu envoya en mission son Fils, venu d’une femme, venu sous la Loi, afin de racheter ceux qui étaient sous la Loi, et pour que nous recevions la filiation divine. Vous êtes donc des fils : Dieu a envoyé en mission dans nos cœurs l’Esprit de son Fils ; Il crie : Abba ! Père ! Aussi es-tu, non plus esclave, mais fils ; et, si tu es fils, tu es également héritier par l’œuvre de Dieu.

Но когда пришла полнота времени, Бог послал Сына Своего (Единородного), Который родился от жены, подчинился закону, чтобы искупить подзаконных, дабы нам получить усыновление. А как вы – сыны, то Бог послал в сердца ваши Духа Сына Своего, вопиющего: « Авва, Отче! » Посему ты уже не раб, но сын; а если сын, то и наследник Божий через Иисуса Христа.

Lecture de l’Évangile selon saint Matthieu (2, 1-12)

En ce temps-là, comme Jésus était né à Bethléem de Judée, aux jours du roi Hérode, voici que des mages venus d’Orient arrivèrent à Jérusalem et demandèrent : « Où est le roi des Juifs qui vient d’être mis au monde ? Car nous avons vu son étoile à l’Orient et nous sommes venus l’adorer ». A cette nouvelle, le roi Hérode fut troublé, et tout Jérusalem avec lui. Il assembla tous les grands prêtres et les scribes du peuple, et s’enquit auprès d’eux du lieu où le Christ, le Messie, devait naître. « À Bethléem de Judée, lui dirent-ils, car ainsi est-il écrit par le prophète : ‘Et toi, Bethléem, terre de Juda, tu n’es certes pas le plus petit des chefs-lieux de Juda : car c’est de toi que sortira le chef qui fera paître Israël, mon peuple’ ». Alors Hérode fit appeler secrètement les mages, se fit préciser par eux l’époque à laquelle l’étoile apparaissait, et les envoya à Bethléem en disant : « Allez vous renseigner avec précision sur l’enfant ; et, quand vous l’aurez trouvé, avertissez-moi pour que, moi aussi, j’aille l’adorer ». Sur ces paroles du roi, ils se mirent en route ; et voici que l’étoile, qu’ils avaient vue à l’Orient, avançait devant eux jusqu’à ce qu’elle vînt s’arrêter au-dessus de l’endroit où était l’enfant. A la vue de l’étoile, ils se réjouirent d’une très grande joie. Ils entrèrent dans la maison et virent l’enfant avec Marie, sa mère, et, se prosternant, ils l’adorèrent ; ils ouvrirent leurs trésors et lui offrirent en présent de l’or, de l’encens et de la myrrhe. Puis, avertis en songe de ne pas retourner auprès d’Hérode, ils se retirèrent dans leur pays par un autre chemin.

Когда же Иисус родился в Вифлееме Иудейском во дни царя Ирода, пришли в Иерусалим волхвы с востока и говорят: где родившийся Царь Иудейский? ибо мы видели звезду Его на востоке и пришли поклониться Ему. Услышав это, Ирод царь встревожился, и весь Иерусалим с ним. И, собрав всех первосвященников и книжников народных, спрашивал у них: где должно родиться Христу? Они же сказали ему: в Вифлееме Иудейском, ибо так написано через пророка: и ты, Вифлеем, земля Иудина, ничем не меньше воеводств Иудиных, ибо из тебя произойдет Вождь, Который упасет народ Мой, Израиля. Тогда Ирод, тайно призвав волхвов, выведал от них время появления звезды и, послав их в Вифлеем, сказал: пойдите, тщательно разведайте о Младенце и, когда найдете, известите меня, чтобы и мне пойти поклониться Ему. Они, выслушав царя, пошли. И се, звезда, которую видели они на востоке, шла перед ними, как наконец пришла и остановилась над местом, где был Младенец. Увидев же звезду, они возрадовались радостью весьма великою, и, войдя в дом, увидели Младенца с Мариею, Матерью Его, и, пав, поклонились Ему; и, открыв сокровища свои, принесли Ему дары: золото, ладан и смирну. И, получив во сне откровение не возвращаться к Ироду, иным путем отошли в страну свою.

Paroles des Pères

Parmi toutes les grandes choses et les merveilles que l’on peut dire du Christ, il en est une qui dépasse absolument l’admiration dont est capable l’esprit humain ; la fragilité de notre intelligence mortelle ne sait pas comment la comprendre ou l’imaginer. C’est que la toute-puissance de la majesté divine, la Parole même du Père (Jn 1,1), la propre Sagesse de Dieu (1Co 1,24), en laquelle toutes choses ont été créées — ce qui est visible comme ce qui est invisible (Jn 1,3; Col 1,16) — s’est laissé enfermer dans les limites de cet homme qui s’est manifesté en Judée.

– Origène, Traité des principes, II, 6, 2 ; PG 11 210 (trad. Orval).

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Il s’avance Dieu avec ce qu’il a assumé, être unique formé des deux contraires chair et Esprit, l’un a divinisé, l’autre a été divinisée. Ô mélange nouveau ! Ô déconcertante fusion ! « Celui qui est » devient, celui qui est incréé est créé, celui que rien ne contient est contenu par l’intermédiaire d’une âme spirituelle qui tient le milieu entre la divinité et l’épaisseur de la chair. Celui qui enrichit subit la pauvreté ; il subit cette pauvreté : ma chair, pour que j’aie cette richesse : sa divinité.

– Grégoire de Nazianze, Discours 38,13

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Que dire ? Comment parler ? Ce prodige me jette dans la stupéfaction : l’Ancien des jours est devenu un petit enfant ; Celui qui siège sur le trône élevé et sublime est placé dans une mangeoire ; l’Impalpable, le Simple, l’Incomposé, l’Incorporel, est touché par des mains humaines ; Celui qui délie les liens du péché est retenu dans liens que forment ses langes, parce qu’Il l’a voulu ainsi. Car Il a décidé de changer la bassesse en honneur, de revêtir de gloire l’infamie et de montrer que les limites de l’abaissement sont celles de la force. Voilà pourquoi Il a pris mon corps, afin que je puisse porter en moi le Verbe Lui-même ; et prenant ma chair, Il m’a donné son Esprit ; ainsi, donnant et prenant, il me prépare le trésor de la vie. Il a pris ma chair pour me sanctifier ; il me donne son Esprit pour me sauver. (…)

Venez donc et célébrons cette fête, venez et que ce soit pour nous un jour de solennité ! Que la manière de célébrer cette fête soit extraordinaire, puisque le récit de cette naissance est extraordinaire.  Aujourd’hui, l’antique lien est délié, le Diable confondu, les démons en fuite, la mort détruite, le paradis est ouvert, la malédiction effacée, le péché rejeté, l’erreur vaincue. La vérité est revenue, et la parole qui nous donne d’aimer Dieu est partout répandue, elle court à travers le monde. La vie céleste est implantée sur la terre, les Anges communiquent avec les hommes et les hommes parlent sans crainte avec les Anges. Pourquoi cela ? Dieu est venu sur terre, l’homme est introduit au ciel : c’est qu’ainsi tout a été uni et mêlé. Il vient sur terre, alors qu’il est tout entier au ciel. Tout entier au ciel, il est tout entier sur la terre. Étant Dieu, il est devenu homme, sans nier qu’il soit Dieu. Verbe impassible, il s’est fait chair ! Il s’est fait chair afin d’habiter parmi nous. Il n’est point devenu Dieu, mais il était Dieu. Mais il s’est fait chair, afin qu’une crèche pût recevoir Celui que le ciel ne pouvait contenir. Il est donc posé dans la crèche, afin que Celui qui nourrit toute créature reçoive d’une vierge mère la nourriture qui convient à un petit enfant. (…)

– Saint Jean Chrysostome, Homélie pour la Nativité de Notre Seigneur Jésus-Christ.

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Le Dieu de toute perfection est né, petit enfant, et sa naissance a scellé la virginité de sa Mère. Par ses langes, Il délie les liens du péché. Par son enfance, Il guérit Ève des douleurs de l’enfantement. Que toute la création tressaille de joie, car le Christ est venu la rappeler à sa vocation et sauver nos âmes.

– Doxa des Apostiches de vêpres

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En ce jour, ciel et terre ont été réunis par la naissance du Christ. Aujourd’hui Dieu est venu sur terre et l’homme est monté aux cieux. Aujourd’hui l’Invisible par nature est contemplé en la chair, et cela, à cause de l’homme. Aussi glorifions-Le et chantons-Lui : « Gloire à Dieu dans les hauteurs, et sur la terre la paix, don de ta Présence. Ô notre Sauveur, gloire à Toi ! »

– Litie 2e stichère 

Histoire de la fête de Noël

La naissance de notre Seigneur Jésus-Christ fut commémorée liturgiquement tout d’abord en Égypte, où elle était célébrée dans la nuit du 5 au 6 janvier, au solstice d’hiver selon le calendrier égyptien. Dans la suite, la date du solstice fut déplacée au 25 décembre. La Nativité de Jésus célébrait alors ensemble les diverses « manifestations » du Christ : sa nativité, sa manifestation aux mages, son baptême. Il en est encore ainsi dans le rite copte. Dans l’Orthodoxie, l’adoration des mages et des bergers est toujours liée à celle de la Nativité et se commémore le 25 décembre, tandis que le Baptême du Christ, appelé Théophanie (en grec, « manifestation de Dieu »), est célébré le 6 janvier.

La plus ancienne référence connue à mentionner explicitement le 25 décembre comme date de la naissance du Christ se trouve le Commentaire au Livre du Prophète Daniel, écrit par Hyppolite de Rome vers l’an 204. La première célébration chrétienne connue de Noël le 25 décembre se situe à Rome en 336.

À Antioche, la fête de Noël fut sans doute introduite, pour la première fois en Orient, par saint Jean Chrysostome lui-même, comme l’atteste son homélie pour le jour de la Nativité du Sauveur. On y insista avant tout sur la merveille de la naissance virginale.

Cette idée inspire une partie considérable des chants de l’office, sans doute en répercussion du troisième Concile œcuménique, le Concile d’Éphèse (en 431), portant sur l’union hypostatique des deux natures, humaine et divine, du Christ. En effet, ce Concile déclare que Marie, mère de Jésus, est appelée avec justesse Théotokos, c’est-à-dire Mère de Dieu, car les natures humaine et divine du Christ sont indissociables. Ce même concile condamna comme hérétique Nestorius qui s’opposait à l’appellation de Mère de Dieu (et risquait alors d’introduire une dissociation entre la nature humaine et divine du Christ). Une fête dédiée à la Mère de Dieu fut instituée le 26 décembre.

Le caractère populaire et poétique de la fête orientale passa plus tard en Occident où elle devait prendre, surtout par l’influence de François d’Assise, une place fort importante dans le folklore des pays latins. Importance telle que la fête de Noël est devenue en Occident la plus grande après celle de Pâques.

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