Dimanche 1 mars 2020.

Dimanche 1 mars 2020.

(17 février dans l’ancien calendrier.)

Dimanche du l’Exil d’Adam et du Grand Pardon.

(Dernier jour des laitages et des œufs, début du Grand Carême.)

Ce dimanche nous faisons mémoire de l’Exil d’Adam, notre premier père, chassé du Paradis des délices. Avec Adam et Eve amèrement déchus, le genre humain pleure son Paradis perdu.

Péricopes de ce dimanche

Lecture de l’épître de saint Paul aux Romains (du Triode : Rom. 13, 11-14 ; 14, 1-4):

Frères, vous savez en quelle circonstance favorable nous sommes : voici l’heure de vous lever du sommeil ; en effet le salut est désormais plus près de nous que lorsque la foi nous fut donnée. La nuit s’avance, le jour est proche. Laissons là les œuvres de ténèbres et revêtons les armes de lumière. Comme en plein jour, conduisons-nous avec dignité : point de ripailles ni d’enivrement, pas de mollesse ni de mœurs relâchées, pas de querelles ni de rivalités. Mais revêtez-vous du Seigneur Jésus Christ, et n’accomplissez pas les projets de la chair pour en satisfaire les convoitises. Envers celui qui est faible dans la foi, soyez accueillants, sans vouloir discuter des opinions. Tel a confiance qu’il peut manger de tout, tel autre, par faiblesse, se nourrit de légumes. Que celui qui mange ne méprise pas celui qui ne mange pas, et que celui qui ne mange pas ne juge pas celui qui mange, puisque Dieu l’a accueilli. Toi, qui es-tu, qui juge le serviteur d’autrui ? Qu’il demeure ferme ou qu’il tombe, c’est l’affaire de son maître. D’ailleurs il restera ferme, car le Seigneur a le pouvoir de le soutenir.

Так поступайте, зная время, что наступил уже час пробудиться нам от сна. Ибо ныне ближе к нам спасение, нежели когда мы уверовали.Ночь прошла, а день приблизился: итак отвергнем дела тьмы и облечемся в оружия света.Как днем, будем вести себя благочинно, не предаваясь ни пированиям и пьянству, ни сладострастию и распутству, ни ссорам и зависти; но облекитесь в Господа нашего Иисуса Христа, и попечения о плоти не превращайте в похоти.Немощного в вере принимайте без споров о мнениях. Ибо иной уверен, что можно есть все, а немощный ест овощи. Кто ест, не уничижай того, кто не ест; и кто не ест, не осуждай того, кто ест, потому что Бог принял его. Кто ты, осуждающий чужого раба? Перед своим Господом стои́т он, или падает. И будет восставлен, ибо силен Бог восставить его.

Lecture de l’Évangile selon saint Matthieu (du Triode : Matthieu 6, 14-21)

En ce temps-là, le Seigneur dit : « Si vous pardonnez aux gens leurs fautes, votre Père céleste vous pardonnera à vous aussi ; mais si vous ne pardonnez pas aux gens, votre Père ne vous pardonnera pas vos fautes. Quand vous jeûnez, ne devenez pas comme les hypocrites à l’air triste : ils dissimulent leur visage pour apparaître aux gens comme jeûnant. Amen, Je vous le dis, ils ont reçu leur salaire. Toi, quand tu jeûnes, frotte-toi la tête d’huile et lave-toi le visage, pour paraître jeûner, non devant les humains, mais devant ton Père qui est dans le secret ; et ton Père qui voit dans le secret te le rendra. Ne vous amassez pas de trésors sur la terre où les vers et la corrosion les rongent, et où les voleurs percent et dérobent ; mais amassez-vous des trésors dans le ciel où ni vers ni corrosion ne rongent, et où les voleurs ne percent ni ne dérobent : car là où est ton trésor, là sera également ton cœur. »

Ибо если вы будете прощать людям согрешения их, то простит и вам Отец ваш Небесный, а если не будете прощать людям согрешения их, то и Отец ваш не простит вам согрешений ваших. Также, когда поститесь, не будьте унылы, как лицемеры, ибо они принимают на себя мрачные лица, чтобы показаться людям постящимися. Истинно говорю вам, что они уже получают награду свою. А ты, когда постишься, помажь голову твою и умой лице твое, чтобы явиться постящимся не пред людьми, но пред Отцом твоим, Который втайне; и Отец твой, видящий тайное, воздаст тебе явно. Не собирайте себе сокровищ на земле, где моль и ржа истребляют и где воры подкапывают и крадут, но собирайте себе сокровища на небе, где ни моль, ни ржа не истребляют и где воры не подкапывают и не крадут, ибо где сокровище ваше, там будет и сердце ваше.

Paroles des Pères

Celui qui ne jeûne pas au profit d’un pauvre joue la comédie à Dieu. Le jeûneur qui ne fait pas l’aumône de son repas, mais le met en réserve, fournit la preuve qu’il jeûne par ambition personnelle et non pour le Christ. Si donc nous jeûnons, frères, mettons l’équivalent de nos repas dans la main d’un pauvre ; la main du pauvre conserve à notre profit ce que notre estomac a voulu perdre. La main du pauvre est le sein d’Abraham. Tout ce qu’un pauvre a reçu y est promptement mis en réserve. La main du pauvre est le trésor du ciel ; ce qu’elle a recueilli, elle le met en réserve dans le ciel pour que cela ne soit pas perdu sur la terre. Amassez-vous des trésors dans le ciel, dit l’évangile (Mt 6,20). La main du pauvre est la chambre au trésor du Christ, car tout ce qu’un pauvre a reçu, c’est le Christ qui le reçoit. Donne donc, ô homme, la terre au pauvre et tu recevras le ciel ; donne-lui ta monnaie et tu recevras le Royaume ; donne une miette et tu recevras le pain entier. Donne au pauvre, c’est un cadeau que tu te fais à toi-même. Tout ce que tu as donné à un pauvre, c’est toi qui le possèdes. Ce que tu ne lui as pas donné, un autre l’aura.

Dieu pousse un cri : C’est la miséricorde que je veux (Os 6,6 selon la Septante). Si quelqu’un refuse à Dieu ce que Dieu veut, il veut que lui soit refusé par Dieu l’objet de son désir. C’est la miséricorde que je veux. Ô Homme, c’est pour toi, non pour lui, que Dieu demande cela. C’est la miséricorde que je veux. Il demande à l’homme sa miséricorde, car il veut donner avec générosité sa divine miséricorde. Il y a en effet aux cieux une miséricorde à laquelle on parvient par les miséricordes de la terre. Seigneur, dit l’Écriture, elle est au ciel ta miséricorde (Ps 35,6). Pour plaider ta cause au Jugement de Dieu, assure-toi une protectrice en ta miséricorde, car elle pourra te libérer. Celui qui est certain d’être protégé par la miséricorde sera sûrement pardonné ; son absolution n’est pas douteuse. Non seulement la miséricorde devance ta cause et prévient ton répondant, mais elle renvoie la sentence, elle absout les accusés.

En voici la preuve : les Ninivites (cf. Jonas 3) avaient déjà reçu leur sentence ; ils étaient livrés au châtiment, debout pour le sacrifice, abandonnés à la mort. Mais la miséricorde divine les enlève, se saisit d’eux, arrive la première. Dieu a préféré annuler la sentence plutôt que de refuser quelque chose à sa miséricorde.  (…)

La miséricorde libère les pécheurs et sauve les saints. Si cette miséricorde n’avait pas été là, l’adultère de David lui aurait fait perdre la promesse divine ; le reniement de Pierre l’aurait privé de sa primauté sur les autres apôtres ; Paul le blasphémateur serait resté persécuteur. Paul le reconnaît quand il dit : Moi qui auparavant étais blasphémateur, persécuteur, insolent ; mais j’ai obtenu miséricorde (1 Tm 1,13).

Frères, en étant miséricordieux à l’égard des pauvres, achetons la miséricorde qui nous libérera de la peine, qui nous rendra sûrs de notre salut. Heureux les miséricordieux parce qu’ils obtiendront miséricorde (Mt 5,7).

– Pierre Chrysologue, Homélies.

***

– Ô Adam, nos âmes languissent, nous sommes écrasés sous le poids de nos peines. Dis-nous une parole de consolation. Chante-nous l’un des chants que tu entends au ciel, pour que toute la terre l’entende et que les hommes oublient leurs misères… Ô Adam, nous sommes accablés de tristesse.

– Ne troublez pas ma paix. Le temps de mes souffrances est passé. La beauté du Paradis et la douceur de l’Esprit Saint sont telles que je ne puis plus me souvenir de la terre. Mais voici ce que je vous dirai : le Seigneur vous aime, et, vous aussi, vivez dans l’amour ; soyez obéissants à toute autorité, humiliez vos cœurs, et le Saint-Esprit vivra en vous. Il vient silencieusement dans l’âme, lui donne la paix, et, sans parole, témoigne de son salut. Chantez à Dieu avec amour et humilité d’esprit, car c’est en cela que se réjouit le Seigneur.

– Ô Adam, notre père, que devons-nous donc faire ? Nous chantons, mais nous n’avons ni amour ni humilité.

– Repentez-vous devant le Seigneur, et demandez. Il aime les hommes et leur accordera tout. Moi aussi, je me suis beaucoup repenti, et j’ai beaucoup souffert d’avoir offensé le Seigneur, et d’avoir, par mon péché, perdu la paixet l’amour sur terre.Mes larmes ruisselaient sur mon visageet inondaient ma poitrine et la terre, et le désert entendait mes gémissements. Vous ne pouvez comprendre ma détresseni comment je pleurais Dieu et le Paradis. Au Paradis, j’étais heureux et joyeux : l’Esprit de Dieu me réjouissait, et je ne connaissais aucune souffrance. Mais, lorsque je fus chassé du Paradis, le froid et la faim commencèrent à me torturer ; les animaux et les oiseaux qui étaient doux dans le Paradiset qui m’aimaient, devinrent sauvages et se mirent à me craindre et à me fuir. De mauvaises pensées m’assaillirent ; le soleil et le vent me brûlèrent ; la pluie me trempa ; les maladies et toutes les souffrances de la terre me tourmentèrent. Mais j’ai tout enduré, et j’ai fermement espéré en Dieu.Vous aussi, accomplissez les travaux de la pénitence. Aimez les afflictions, desséchez vos corps, humiliez-vous et aimez vos ennemis, pour que l’Esprit Saint puisse établir en vous sa demeure, et alors vous connaîtrez et trouverez le Royaume des Cieux. Mais moi, ne me troublez pas : Maintenant mon amour pour Dieu m’a fait oublier la terreet tout ce qui s’y trouve. J’ai même oublié le Paradis perdu, car je vois la Gloire du Seigneur et la Gloire des Saints.Eux aussi, ils resplendissent de la lumière qui jaillit de la Face de Dieu, semblables au Seigneur lui-même.

– Ô Adam, chante-nous un chant céleste, Pour que toute la terre puisse l’entendreet jouir de la paix dans l’amour de Dieu.Nous voudrions entendre ces chants : ils sont doux, car ils sont chantés dans l’Esprit Saint.

Adam avait perdu le Paradis terrestre et le cherchait en pleurant : « Mon Paradis, mon Paradis, mon merveilleux Paradis » Mais le Seigneur, par son amour sur la Croix, lui ouvrit un autre Paradis, meilleur que le premier, un Paradis dans les cieuxoù resplendit la Lumière de la Sainte Trinité. Que donnerons-nous au Seigneur pour son Amour envers nous ?

– Saint Silouane de l’Athos, Les lamentations d’Adam.

Saints commémorés ce dimanche selon le nouveau calendrier

Sainte Eudocie, vierge, martyre à Héliopolis (170) ; saints Hermès et Adrien, martyrs à Marseille (vers 290) ; sainte Antonine, martyre à Nicée (vers 306) ; sainte Domnine ascète en Syrie (450-460) ; saint Albin (ou Aubin), évêque d’Angers (550) ; saint Amant de Boixe, ermite (VIème s.) ; saint David, évêque, patron du pays de Galles (vers 600) ; saint Siviard, abbé près du Mans (687) ; saint Martyrius de Zélénets (1603) ; saints néo-martyrs de Russie : hiéromartyrs Basile (Nikitsky), Pierre (Lioubimov), Jean (Streltsov), Benjamin (Famintsev), Michel (Boukinsky), prêtres, Antoine (Korj), moine, Anne (Makandine), Daria (Zaïtsev), Eudocie (Archipov), Nadejda (Abbakoumov), moniales (1938) ; hiéromartyrs Alexandre (Ilienkov), prêtre (1942), Basile (Konstantinov), prêtre (1943).

Saints commémorés ce dimanche selon l’ancien calendrier

Saint Théodore le Conscrit (Tiron), mégalomartyr dans le Pont (vers 306) ; sainte Mariamne, sœur de l’apôtre Philippe (Ier s.) ; saint Théodore le silencieux des Grottes de Kiev (XIIIème s.) ; saint Polychrone, évêque de Babylone, martyr (IIIème s.) ; saint Kirec, abbé de Loc-Kirec en Bretagne (585) ; saint Silvin, évêque évangélisateur de la région de Thérouanne (vers 720) ; saint Hermogène, patriarche de Moscou et de toute la Russie, thaumaturge (1612) ; saint Théodore de Byzance, néo-martyr grec (1795) ; saints néomartyrs de Russie : hiéromartyrs Michel (Nikologorsk) et Paul (Kosminkov), prêtres (1938) ; martyre Anne (Tcheverikov) (1940).

Extrait du Synaxaire du hiéromoine Macaire selon l’ancien calendrier

Nous célébrons la mémoire de saint Théodore le Conscrit. Ce saint et glorieux martyr du Christ était originaire d’Amasée, dans le Pont, et servait dans l’armée romaine au temps de la grande persécution de Dioclétien (vers 303). Chrétien depuis son enfance, il gardait sa foi secrète, non par lâcheté, mais parce qu’il n’avait pas encore reçu de Dieu le signe pour s’offrir au martyre. Comme son corps de troupe était cantonné près de la ville d’Euchaïta (Hélénopont), il apprit que les habitants de la région étaient terrorisés par un redoutable dragon qui se cachait dans la forêt. Discernant que c’était là l’épreuve par laquelle Dieu devait lui montrer si le moment de s’offrir au martyre était arrivé, il s’enfonça hardiment dans la forêt. Il parvint jusqu’à un village qui avait été abandonné par ses habitants et où restait seule une noble chrétienne, Eusébie, qui lui indiqua où se trouvait le repaire du monstre. En s’armant du signe de la Croix, le saint se précipita vers la bête qui mugissait en crachant des flammes, et il l’abattit d’un coup de lance à la tête.

Désormais persuadé que, par la grâce de Dieu, il pourrait vaincre aussi le dragon spirituel, le diable, comme il avait abattu le monstre visible, saint Théodore regagna son campement, sans craindre de se révéler chrétien. Comme le commandant de la troupe avait ordonné d’offrir un sacrifice aux dieux de l’Empire, Théodore resta dans sa tente. On vint le chercher, en le pressant de prendre part au sacrifice. Mais il répondit : « Je suis chrétien, c’est le Christ seul que j’adore. C’est Lui le Roi que je sers, et c’est à Lui seul que je veux offrir un sacrifice ! » Après l’avoir pressé de questions insidieuses, on le laissa pour passer à l’interrogatoire d’autres chrétiens. Enflammé d’un zèle divin, Théodore encourageait ses compagnons à se montrer jusqu’à la fin dignes du Christ qui les avait enrôlés dans son armée céleste. La nuit venue, il se rendit jusqu’au temple païen et détruisit par le feu l’autel de la déesse Rhéa, la mère des dieux, provoquant une grande confusion dans la ville d’Euchaïta. Un des serviteurs du temple surprit le saint et le conduisit auprès du gouverneur Puplius. Théodore n’opposa aucune résistance et répondit calmement aux questions du gouverneur, en lui montrant qu’il était bien absurde de considérer comme dieu une pièce de bois inanimée qui, en un instant, avait été réduite en cendres. Puplius le menaça des pires tortures. Le saint lui répliqua : « Tes menaces ne m’effraient pas, car la puissance du Christ sera pour moi joie et allégresse dans les tourments. » Grinçant les dents de rage, le gouverneur le fit jeter dans un sombre cachot sans nourriture. Mais cette nuit-là, le Christ apparut à Théodore, pour le consoler et lui promettre que sa grâce divine serait pour son vaillant serviteur à la fois nourriture, joie et protection. Ainsi réconforté, le saint passait son temps à chanter des hymnes, accompagné par des anges, de sorte que ses geôliers crurent que d’autres chrétiens l’avaient rejoint dans cette cellule pourtant bien verrouillée.

Par la suite, comme on voulait lui apporter un peu de pain et d’eau, il refusa toute réfection, en disant que le Christ lui avait promis une nourriture céleste. De nouveau présenté devant le gouverneur, on lui proposa d’être élevé à la dignité de grand prêtre des idoles ; ce qui provoqua le rire moqueur du saint qui assura être prêt à se laisser couper en morceaux pour l’amour du Christ. On le suspendit alors la tête en bas et les bourreaux s’épuisèrent en vain à lui déchirer le corps avec des crochets de fer. Devant cette résistance indomptable du martyr, le gouverneur, craignant que d’autres suivent son exemple, donna l’ordre d’en finir et le condamna à être brûlé vif.

Lorsqu’il parvint près du bûcher, Théodore se dévêtit et, après avoir adressé une fervente prière à Dieu pour la confirmation des autres confesseurs, il se livra lui-même au feu. Mais, comme si elles voulaient lui rendre hommage, les flammes l’entourèrent sans le toucher, en formant autour de son corps une sorte d’arc de triomphe, et c’est en rendant grâce que saint Théodore remit alors son âme à Dieu. La pieuse Eusébie réussit à acheter son corps et le transporta à Euchaïta, où l’on édifia en son honneur une église qui attirait quantité de pèlerins, et leur procurait la guérison de l’âme et du corps.

En 361, Julien l’Apostat, qui essayait par tous les moyens de restaurer les usages païens, avait remarqué que les chrétiens avaient coutume de sanctifier la première semaine du Carême avant Pâques par le jeûne et la prière. Le cruel despote donna l’ordre au préfet de Constantinople de faire asperger toutes les denrées exposées au marché avec du sang des victimes immolées aux idoles, de sorte qu’il ne fût possible à aucun habitant d’échapper à la souillure de l’idolâtrie. Mais le Seigneur n’abandonna pas son peuple choisi. Il envoya son serviteur Théodore, qui apparut en vision à l’archevêque Eudoxe (360-364) et lui commanda qu’aucun chrétien n’achète les aliments présentés au marché, mais qu’ils confectionnent des colyves, c’est-à-dire des grains de blé bouillis, pour se nourrir . C’est ainsi que, grâce à l’intervention du saint martyr Théodore, le peuple chrétien put déjouer la machination du tyran et se garder pur de la souillure de l’idolâtrie. Depuis, l’Église commémore chaque année ce miracle, le premier samedi du Grand Carême, afin d’enseigner aux fidèles que le jeûne et la tempérance ont le pouvoir de purifier toutes les souillures du péché.

Saint Théodore Tiron accomplit quantité d’autres miracles pour ceux qui recouraient à lui avec foi et qui persévéraient en prière dans son église. Un jour, il apparut, brillant de gloire, sur son cheval blanc et ramena à une pauvre veuve son fils unique qui avait été capturé par les Sarrasins. Il délivrait aussi souvent du danger ceux qui étaient pris dans une tempête, fit découvrir des voleurs, permit à des maîtres de retrouver leurs serviteurs et montra par tous ces miracles que, de soldat de l’armée terrestre, il était devenu protecteur céleste du peuple chrétien.

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Dimanche 1 mars 2020 - de l'Exil d'Adam (1)