Dimanche 10 mai – du paralytique

Dimanche dit « du Paralytique ». 

Dimanche 10 mai 2020.

(27 avril dans l’ancien calendrier.)

 

Synaxaire de ce dimanche

Ce quatrième dimanche de Pâques, nous faisons mémoire de la guérison du paralytique. La mémoire de ce miracle a été placée ici parce qu’il a été opéré par le Christ durant la période des Cinquante jours, la Pentecôte hébraïque.

Péricopes de ce dimanche

Lecture des Actes des Apôtres (9, 32-42)

Frères, en ces jours-là, il advint que Pierre parcourait toute la contrée de Galilée et de Samarie ; il s’arrêté également chez les saints qui habitaient Lydda. Il y trouva quelqu’un appelé Énée, gisant sur un grabat depuis huit ans. Pierre lui dit : « Énée, Celui qui te guérit, c’est le Christ Jésus. Lève-toi, et range tes affaires ! » Et aussitôt il se leva. Tous les habitants de Lydda et de la plaine de Saron virent cela et se tournèrent vers le Seigneur. À Joppé, il y avait une certaine disciple nommée Tabitha, ce qui se traduit Dorcas. Cette femme débordait d’œuvres de bien, se signalait par ses bonnes œuvres et pratiquait la miséricorde. Or il advint, en ces jours-là, qu’elle tomba malade et qu’elle mourut. On lui fit sa toilette, et on la déposa dans la chambre haute. Et, puisque Lydda n’est pas loin de Joppé, les disciples, ayant appris que Pierre s’y trouvait, lui dépêchèrent deux hommes, avec la prière de se rendre chez eux sans tarder. Pierre aussitôt se leva et partit avec eux ; et, dès qu’il arriva, on le fit monter à la chambre haute. Là, toutes les veuves l’entourèrent et lui montrèrent en pleurant les tuniques et les manteaux que Dorcas, lorsqu’elle était avec elles, fabriquait en leur compagnie. Pierre fit sortir tout le monde et se mit en prière, à genoux. Puis, se tournant vers le corps, il dit : « Tabitha, lève-toi ! » Elle ouvrit les yeux et, voyant Pierre, elle s’assit. Il lui tendit la main, la fit lever, puis, appelant les veuves et les autres fidèles, la leur présenta en vie. Cela fut connu de tout Joppé, et nombreux furent ceux qui crurent au Seigneur.

Случилось, что Петр, обходя всех, пришел и к святым, живущим в Лидде. Там нашел он одного человека, именем Энея, который восемь уже лет лежал в постели в расслаблении. Петр сказал ему: Эней! исцеляет тебя Иисус Христос; встань с постели твоей. И он тотчас встал. И видели его все, живущие в Лидде и в Сароне, которые и обратились к Господу. В Иоппии находилась одна ученица, именем Тавифа, что значит: « серна »; она была исполнена добрых дел и творила много милостынь. Случилось в те дни, что она занемогла и умерла. Ее омыли и положили в горнице. А как Лидда была близ Иоппии, то ученики, услышав, что Петр находится там, послали к нему двух человек просить, чтобы он не замедлил прийти к ним. Петр, встав, пошел с ними; и когда он прибыл, ввели его в горницу, и все вдовицы со слезами предстали перед ним, показывая рубашки и платья, какие делала Серна, живя с ними. Петр выслал всех вон и, преклонив колени, помолился, и, обратившись к телу, сказал: Тавифа! встань. И она открыла глаза свои и, увидев Петра, села. Он, подав ей руку, поднял ее, и, призвав святых и вдовиц, поставил ее перед ними живою. Это сделалось известным по всей Иоппии, и многие уверовали в Господа.

Lecture de l’Évangile selon saint Jean (5, 1-15)

En ce temps-là, après la guérison du fils de l’officier, il y avait une fête des Judéens et Jésus monta à Jérusalem. Or il y a à Jérusalem près de la Porte des brebis une piscine, appelée en hébreu Bethzatha, et qui possède cinq portiques. Sous ceux-ci une foule de malades étaient étendus, aveugles, boiteux, sourds, paralytiques, qui attendaient le bouillonnement de l’eau. Car l’ange du Seigneur descendait parfois dans la piscine et l’eau s’agitait ; le premier qui y entrait après le bouillonnement avait alors la santé, quel que fût son mal. Il était là quelqu’un de malade depuis trente-huit ans. Jésus le voyant étendu, et sachant qu’il y avait déjà longtemps, lui dit : « Veux-tu être guéri ? » Le malade lui répondit : « Seigneur, je n’ai personne pour me jeter dans la piscine lorsque l’eau s’agite et quand moi j’y vais, un autre y descend avant moi et reçoit la guérison et moi je m’en vais malade. » Jésus lui dit : « Lève-toi, prends ton grabat et marche ! » Sur-le-champ cette personne fut guérie : il prit son grabat et marcha. Ce jour-là était un jour de sabbat. Les Judéens dirent donc à celui qui avait été soigné : « C’est sabbat et il ne t’est pas possible de porter ton grabat. » Mais il leur répondit : « Celui qui m’a donné la santé, c’est Lui qui m’a dit : Prends ton grabat et marche. » Ils lui demandèrent donc : « Qui est la personne qui t’a dit : Prends et marche ? » Mais celui qui avait été guéri ne savait pas qui c’était ; Jésus, en effet, avait disparu, car il y avait foule à cet endroit. Après cela, Jésus le trouve dans le Temple et lui dit : « Vois, tu es devenu en bonne santé ; ne pèche plus, de peur qu’il ne t’advienne pire. » Cette personne partit et dit aux Judéens que c’était Jésus qui lui avait donné la santé.

После сего был праздник Иудейский, и пришел Иисус в Иерусалим. Есть же в Иерусалиме у Овечьих ворот купальня, называемая по-еврейски Вифезда, при которой было пять крытых ходов. В них лежало великое множество больных, слепых, хромых, иссохших, ожидающих движения воды, ибо Ангел Господень по временам сходил в купальню и возмущал воду, и кто первый входил в нее по возмущении воды, тот выздоравливал, какою бы ни был одержим болезнью. Тут был человек, находившийся в болезни тридцать восемь лет. Иисус, увидев его лежащего и узнав, что он лежит уже долгое время, говорит ему: хочешь ли быть здоров? Больной отвечал Ему: так, Господи; но не имею человека, который опустил бы меня в купальню, когда возмутится вода; когда же я прихожу, другой уже сходит прежде меня. Иисус говорит ему: встань, возьми постель твою и ходи. И он тотчас выздоровел, и взял постель свою и пошел. Было же это в день субботний. Посему Иудеи говорили исцеленному: сегодня суббота; не должно тебе брать постели. Он отвечал им: Кто меня исцелил, Тот мне сказал: возьми постель твою и ходи. Его спросили: кто Тот Человек, Который сказал тебе: возьми постель твою и ходи? Исцеленный же не знал, кто Он, ибо Иисус скрылся в народе, бывшем на том месте. Потом Иисус встретил его в храме и сказал ему: вот, ты выздоровел; не греши больше, чтобы не случилось с тобою чего хуже. Человек сей пошел и объявил Иудеям, что исцеливший его есть Иисус.

Paroles des Pères

Abba Jean des Kellia a dit : Considère bien les cinq portiques de Salomon, où sont couchés des infirmes, des boiteux, des aveugles et des impotents ; l’un d’eux était infirme depuis trente-huit sur son lit. Jésus lui : « Veux-tu être sauvé ? » Jésus en effet laisse l’homme à sa volonté ; car les boiteux, les aveugles et les impotents sont les mauvaises pensées qui habitent dans l’homme. Jésus donc laisse l’homme à sa volonté, de sorte que, si l’homme le veut, Jésus l’exauce, le sauve et expulse de lui les mauvaises pensées.

– Apophtegme des Pères du désert.

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« Or il y avait à Jérusalem la piscine des brebis, qui s’appelle en hébreu Bethsaïda, qui a cinq galeries, dans lesquelles étaient couchés un grand nombre de malades, d’aveugles, de boiteux et de ceux qui avaient les membres desséchés, qui tous attendaient que l’eau fût remuée. »

Quelle était cette manière de guérir les malades ? Quel mystère nous propose-t-on ? Ce n’est pas sans sujet que ces choses sont écrites. Dans cette figure, dans cette image, l’Écriture peint en quelque sorte et expose à nos yeux ce qui doit arriver, afin que nous y soyons préparés, et que quand il arrivera quelque chose d’étonnant, à quoi l’on ne s’attendait point, la foi de ceux qui le verront n’en soit nullement ébranlée, mais demeure ferme. Qu’est-ce donc qu’elle nous présente, que nous prédit-elle ? Le baptême que nous devions recevoir, ce baptême plein de vertu, qui devait apporter et répandre une abondance de grâces, qui devait laver tous les péchés, et rendre la vie aux morts. Ces grands prodiges sont donc peints et représentés comme sur un tableau, et dans la piscine, et dans plusieurs autres figures. Dieu donna d’abord une eau propre à laver les taches et les souillures, non les véritables, mais seulement celles qu’on regardait comme véritables, à savoir, les souillures qu’on contractait par les funérailles, par la lèpre et autres semblables, qu’on peut voir dans l’ancienne loi, et qui étaient purifiées par l’eau.

Mais reprenons notre sujet. Premièrement donc, comme nous l’avons dit, l’eau lavait les taches du corps, et en second lieu, elle guérissait plusieurs maladies différentes. Dieu, pour nous approcher de la grâce du baptême et nous la faire voir de plus près, a voulu que la piscine ne lavât pas seulement alors les taches, mais qu’elle guérît aussi les maladies. En effet, les figures les plus voisines en date de la vérité, ou du temps du baptême, de la passion et des autres mystères, sont plus claires et plus lumineuses que les plus anciennes. Et comme les gardes qui approchent de près la personne du roi, sont plus élevés en dignité que ceux qui en sont plus éloignés, ainsi les figures qui sont venues dans un temps plus proche et plus voisin des choses qu’elles marquaient, sont plus claires et plus brillantes.

« Et l’ange descendant dans cette piscine, en remuait l’eau », et lui communiquait la vertu de guérir les malades ; afin que les Juifs apprissent qu’à plus forte raison le Seigneur des anges peut guérir toutes les maladies de l’âme. Mais comme l’eau de cette piscine n’avait pas en elle-même et par sa nature la vertu de guérir simplement les maladies, car alors elle les aurait toujours et continuellement guéries, mais elle l’acquérait par l’opération de l’ange ; de même, en nous l’eau du baptême n’opère pas simplement et par sa propre vertu, mais après qu’elle a reçu la grâce du Saint-Esprit, elle lave, elle efface alors tous les péchés.

« Autour de cette piscine étaient couchés un grand nombre de malades, d’aveugles, de boiteux et de ceux qui avaient les membres desséchés, qui tous attendaient que l’eau fût remuée. » La maladie était alors elle-même un obstacle à la guérison du malade, elle empêchait de se guérir celui qui le voulait ; mais maintenant chacun a le pouvoir d’approcher et de venir à la piscine. Ce n’est point un ange qui en remue l’eau : c’est le Seigneur des anges qui opère tout, qui fait tout. Et nous ne pouvons pas dire : « Pendant le temps que je mets à y aller, un autre descend avant moi. » Quand même tout le monde entier y viendrait, la grâce ne s’épuise point, ni sa vertu ; elle demeure toujours la même. Et de même que les rayons du soleil éclairent tous les jours le monde sans s’épuiser, et ne perdent rien de leur lumière pour se répandre en plusieurs endroits de la terre ; ainsi, à plus forte raison, la grâce du Saint-Esprit ne diminue point par la multitude de ceux qui la reçoivent. Or Dieu a opéré ce prodige afin que ceux qui apprendraient que l’eau a le pouvoir de guérir les maladies du corps, et qui en auraient eux-mêmes fait l’épreuve depuis longtemps, eussent plus de facilité à croire que les maladies de l’âme pouvaient aussi se guérir.

Mais pourquoi donc Jésus-Christ, laissant tous les autres malades, s’approcha-t-il de celui qui l’était depuis trente-huit ans ? Pourquoi lui fait-il cette question : « Voulez-vous être guéri (5, 6) ? » Ce n’était pas pour l’apprendre qu’il lui fit cette demande, elle aurait été inutile ; mais c’était pour faire connaître la persévérance de cet homme, et pour nous montrer que c’était là la raison pour laquelle, préférablement aux autres, il était venu à celui-là.  […] Elle est tout à fait admirable la persévérance de ce paralytique : depuis trente-huit ans, espérant chaque année d’être délivré de sa maladie, il demeura dans ce lieu et n’en sortit point. […] Rougissons donc, mes très-chers frères, rougissons et répandons des larmes sur notre prodigieuse lâcheté. Cet homme a persévéré pendant trente-huit ans, sans obtenir la guérison qu’il désirait, il ne l’obtenait point, et toutefois il ne renonçait point, et s’il n’obtenait point cette grâce, ce n’était point faute de soin ou de bonne volonté : mais c’est parce que d’autres l’en empêchaient, et usaient de violence à son égard : cependant il ne s’est point découragé. Nous, au contraire, si nous persévérons dix jours à prier pour obtenir quelque grâce, et que nous ne l’obtenions pas, nous nous engourdissons, nous nous décourageons aussitôt, nous n’avons plus ni la même ardeur ni le même zèle. Nous qui passons tant d’années à capter la faveur d’un homme, qui ne craignons point, pour cela, d’aller à la guerre exposer notre vie, de passer nos jours dans l’affliction et dans la misère, de nous appliquer à des couvres basses et serviles, et qui souvent à la fin sommes frustrés de nos belles espérances, nous n’avons ni la force, ni le courage de persévérer auprès de Notre-Seigneur avec tout le zèle et toute l’ardeur que nous devrions avoir, quoique la récompense promise soit beaucoup plus grande que ne le sont les travaux eux-mêmes; car « cette espérance », dit l’Écriture, « n’est point trompeuse » (Rom. V, 5). […]

Mais, direz-vous, la prière continuelle n’est-elle pas une chose pénible ? Et quoi ! dans l’exercice de la vertu tout n’est-il pas pénible ? […] Il nous est donc ordonné de mener une vie laborieuse, parce que l’oisiveté a coutume de nous corrompre. En effet, notre nature ne peut soutenir une vie oisive, mais aisément elle tombe de l’inaction dans le vice. Supposons qu’un homme tempérant et vertueux n’ait pas besoin de travailler, et que tout lui arrive en dormant, cette vie aisée, à quoi aboutira-t-elle ? ne nous rendra-t-elle pas vains et insolents ?

– Saint Jean Chrysostome, Homélie XXXVI sur saint Jean.

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Ce paralytique de trente-huit ans voit chaque année les autres malades recouvrer la santé ; il se voit lui-même toujours dans son infirmité, et il ne se laisse point abattre, et il ne se décourage point, encore que le chagrin d’avoir vu faut d’années s’écouler inutilement, et l’attente d’un avenir incertain, où ne se montrait nulle lueur d’espérance, pussent bien le mettre au supplice. Écoutez donc sa réponse, considérez toute l’horreur de son infortune. Jésus-Christ lui ayant dit : « Voulez-vous être guéri ? » il répondit : « Oui, Seigneur, mais je n’ai personne pour me jeter dans la piscine après que l’eau a été agitée ». Quoi de plus triste que ces paroles ? Quoi de plus malheureux qu’un tel sort ? Voyez-vous ce cœur brisé par une si longue misère ? Ne remarquez-vous pas comme il retient et étouffe son chagrin ? De sa bouche il ne sort aucun blasphème, aucun murmure, tels que dans la calamité et dans l’affliction nous entendons souvent plusieurs en prononcer. Il ne maudit point le jour de sa naissance, il ne se fâcha point de la question qui lui était faite, et il ne dit pas : « Vous me demandez si je veux être guéri, n’est-ce pas pour m’insulter et vous moquer de moi ? » mais il répondit avec beaucoup de douceur et de calme : « Oui, Seigneur ». Il ne connaît pas celui qui l’interroge, il ne sait pas que c’est lui qui le doit guérir, et cependant il raconte tout sans aigreur, et il ne demande rien, comme le font ceux qui parlent à leur médecin, mais il expose simplement son état. Peut-être s’attendait-il que Jésus-Christ l’aiderait en lui prêtant la main pour le jeter dans l’eau, peut-être aussi voulait-il par ces paroles le toucher et l’y engager. Que dit donc le Sauveur ? Voulant montrer qu’Il pouvait tout faire par Sa parole : « Lève-toi », lui dit-Il, « prends ton grabat et marche. »

– Saint Jean Chrysostome, Homélie XXXVII sur saint Jean. 

Saints célébrés ce dimanche selon le nouveau calendrier

Saint Simon le Zélote, apôtre  ; saints Alphée, Philadelphie, Cyrin, Onésime, Erasme et leurs compagnons, martyrs en Italie du Sud (251) ; saint Aurélien, évêque de Limoges (IIIème s.) ; saint Hésychius d’Antioche, martyr (IVème s.); sainte Isidore, fole en Christ (IVème s.) ; saint Fronime (IVème s.), évêque de Besançon ; saints Pallais I (384) et Pallais II (460), évêques de Bourges Bienheureuse Thaïs (Vème s.) ; saint Léonard du Dunois, ermite (VIème s.) ; saint Villebaud, martyr (660)  sainte Solange, vierge, martyre à Bourges (880) ; saint Simon, évêque de Vladimir (1226) ; saint Simon, le fol en Christ de Yourievets (XVIème s.).

Extrait du Synaxaire de Père Macaire selon le nouveau calendrier

Ce dimanche, selon le nouveau calendrier, nous célébrons la mémoire de Simon le Zélote. D’après une ancienne tradition, saint Simon le Zélote — mentionné par saint Luc parmi les Douze Apôtres (Lc 6,15) — était l’époux des noces de Cana en Galilée, pour lequel le Christ accomplit le premier miracle de son ministère public, en changeant l’eau en vin (Jn 2). Voyant ce miracle, Simon crut de tout son cœur, et il abandonna femme, maison et patrie, pour suivre le Christ, l’Époux céleste des âmes pures. Le jour de la Pentecôte, se trouvant dans la chambre haute avec les autres Apôtres, il reçut le don du Saint-Esprit sous la forme de langues de feu. Alors, véritablement rempli d’un “zèle” divin pour le salut de ses frères, il partit prêcher la Bonne Nouvelle dans de nombreux endroits de l’univers, et surtout en Afrique, où il évangélisa toute la Mauritanie et la Lybie. Puis il parvint, dit-on, jusqu’en Grande-Bretagne, où il illumina de nombreux païens par sa prédication. Il périt crucifié par des idolâtres, à l’imitation de son Maître, et fut enseveli sur cette terre, afin de devenir semence pour le christianisme qui allait s’y développer.

Saints célébrés ce dimanche selon l’ancien calendrier

Saint Siméon, frère du Seigneur, évêque de Jérusalem et martyr (107) ; saint Euloge l’hospitalier de Thébaïde (IVème s.) ; saint Floribert, évêque de Liège (vers 746) ; saint Étienne, évêque de Vladimir en Volhynie (1094) ; saints nouveaux martyrs de Russie : Paul (Svetozarov) et Jean (Rojdestvensky), prêtres, Pierre (Yazykov), Nicolas (Malkov), Auxence (Kalachnikov), Serge (Mefodiev) et Anastasie, martyrs (1922), Marie (Nosov), moniale (1938), Jean (Spassky), prêtre (1941).

Extrait du Synaxaire de Père Macaire selon le nouveau calendrier

Ce dimanche, selon l’ancien calendrier, nous célébrons la mémoire de Siméon le frère du Seigneur, évêque de Jérusalem. Selon la tradition ecclésiastique, saint Syméon était l’un des quatre fils que saint Joseph avait eus d’un premier mariage, c’est pourquoi on l’appelle aussi, selon la coutume juive de cette époque, « frère du Seigneur ». Après le martyre de saint Jacques (62) et la prise de Jérusalem par les armées romaines (70), les chrétiens, qui s’étaient réfugiés à Pella, instituèrent Syméon deuxième évêque de la Mère des Églises. Étant devenu lui-même temple du Saint-Esprit, il détruisit avec un zèle divin les temples des idoles et initia Juifs et païens à la lumière de la connaissance de Dieu, au mépris des dangers et des persécutions. Pendant la persécution de Trajan (vers 106), alors que, sur l’ordre du consulaire Atticus, on poursuivait non seulement les chrétiens mais aussi tous les descendants de David, certains hérétiques, qu’il avait combattus, dénoncèrent aux Romains le saint hiérarque qui avait passé vingt-six ans (ou vingt-trois) dans l’épiscopat. Il fut tourmenté de diverses manières pendant plusieurs jours, montrant une telle bravoure que le consulaire et ceux qui l’entouraient se demandaient comment ce vieillard de cent vingt ans pouvait supporter de tels tourments. Ils le condamnèrent néanmoins au supplice de la croix, et c’est dans la joie d’imiter son Maître que saint Syméon partit remporter au ciel la couronne de la victoire. Il eut pour successeur Justus, un Juif converti († 111).