Dimanche 11 octobre

Dimanche 11 octobre 2020.

(28 septembre selon l’ancien calendrier.)

2e dimanche après l’Exaltation de la Croix (selon l’ancien calendrier).

Pas de célébration ce dimanche en l’église Saint-Nicolas mais en l’église Saint-Saturnin (108, avenue de Lavaur, Toulouse)

 

Péricopes de ce dimanche

Lecture de l’épître de saint Paul aux Corinthiens (2Co IX,6-11) :

Frères, sachez-le, celui qui sème peu moissonnera peu, et celui qui sème abondamment moissonnera abondamment. Que chacun donne comme il l’a résolu en son coeur, sans tristesse ni contrainte ; car Dieu aime celui qui donne avec joie. Et Dieu peut vous combler de toutes sortes de grâces, afin que, possédant toujours en toutes choses de quoi satisfaire à tous vos besoins, vous ayez encore en abondance pour toute bonne oeuvre, selon qu’il est écrit : Il a fait des largesses, il a donné aux indigents ; Sa justice subsiste à jamais. Celui qui Fournit de la semence au semeur, Et du pain pour sa nourriture, vous fournira et vous multipliera la semence, et il augmentera les fruits de votre justice. Vous serez de la sorte enrichis à tous égards pour toute espèce de libéralités qui, par notre moyen, feront offrir à Dieu des actions de grâces.

При сем скажу: кто сеет скупо, тот скупо и пожнет; а кто сеет щедро, тот щедро и пожнет. Каждый уделяй по расположению сердца, не с огорчением и не с принуждением; ибо доброхотно дающего любит Бог. Бог же силен обогатить вас всякою благодатью, чтобы вы, всегда и во всем имея всякое довольство, были богаты на всякое доброе дело, как написано: расточил, раздал нищим; правда его пребывает в век. Дающий же семя сеющему и хлеб в пищу подаст обилие посеянному вами и умножит плоды правды вашей, так чтобы вы всем богаты были на всякую щедрость, которая через нас производит благодарение Богу.

Lecture de l’Évangile selon saint Luc (5, 1-11)

Miraculous Catch of Fish, large icon - Ancient Faith StoreEn ce temps-là, Jésus se tenait au bord du lac de Génésareth et la foule se pressait autour de lui pour écouter la parole de Dieu. Jésus vit deux barques sur la rive : les pêcheurs en étaient descendus et lavaient leurs filets. Jésus monta dans l’une des barques, qui appartenait à Simon, et pria celui-ci de s’éloigner un peu du bord. Jésus s’assit dans la barque et se mit à enseigner la foule. Quand Jésus eut fini de parler, Il dit à Simon : « Avance la barque à un endroit où l’eau est profonde, puis, toi et tes compagnons, jetez vos filets pour pêcher. » Simon lui répondit : « Maître, nous avons travaillé toute la nuit sans rien prendre. Mais puisque Tu me dis de le faire, je jetterai les filets. » Simon et ses compagnons jetèrent donc leurs filets et prirent une si grande quantité de poissons que les filets commençaient à se rompre. Ils firent alors signe à leurs compagnons qui étaient dans l’autre barque de venir les aider. Ceux-ci vinrent et ils remplirent les deux barques de tant de poissons qu’elles enfonçaient dans l’eau. Quand Simon Pierre vit cela, il se mit à genoux devant Jésus et il dit : « Éloigne-toi de moi, Seigneur, car je suis un homme pécheur ! » Simon, ainsi que tous ceux qui étaient avec lui, étaient en effet saisis de stupeur, à cause de la grande quantité de poissons qu’ils avaient prise. Il en était de même des compagnons de Simon, Jacques et Jean, les fils de Zébédée. Mais Jésus dit à Simon : « N’aie pas peur ; dès maintenant, ce sont des êtres humains que tu prendras. » Ils poussèrent alors leurs barques à terre, laissèrent tout et suivirent Jésus.

Однажды, когда народ теснился к Нему, чтобы слышать слово Божие, а Он стоял у озера Геннисаретского, увидел Он две лодки, стоящие на озере; а рыболовы, выйдя из них, вымывали сети. Войдя в одну лодку, которая была Симонова, Он просил его отплыть несколько от берега и, сев, учил народ из лодки. Когда же перестал учить, сказал Симону: отплыви на глубину и закиньте сети свои для лова. Симон сказал Ему в ответ: Наставник! мы трудились всю ночь и ничего не поймали, но по слову Твоему закину сеть. Сделав это, они поймали великое множество рыбы, и даже сеть у них прорывалась. И дали знак товарищам, находившимся на другой лодке, чтобы пришли помочь им; и пришли, и наполнили обе лодки, так что они начинали тонуть. Увидев это, Симон Петр припал к коленям Иисуса и сказал: выйди от меня, Господи! потому что я человек грешный. Ибо ужас объял его и всех, бывших с ним, от этого лова рыб, ими пойманных; также и Иакова и Иоанна, сыновей Зеведеевых, бывших товарищами Симону. И сказал Симону Иисус: не бойся; отныне будешь ловить человеков. И, вытащив обе лодки на берег, оставили всё и последовали за Ним.

Paroles des Pères

Vous qui avez maintenant revêtu le Christ, vous qui suivez notre direction, comme les petits poissons suivent l’appât, laissez-vous soulever par la parole de Dieu hors des flots de ce monde et parlez donc ainsi : « En nous, les lois de la nature sont changées. Car lorsque les poissons sont tirés hors de la mer, ils meurent. Mais nous, les Apôtres nous ont tirés de la mer de ce monde pour que nous passions de la mort à la vie. Tant que nous étions dans le monde, nos regards se perdaient dans les bas-fonds, notre vie se passait dans la vase. Maintenant que nous avons échappé aux flots, nous avons commencé à voir le soleil, à regarder la vraie lumière et, bouleversés par une joie immense, nous disons à notre âme : Espère en Dieu, car je lui rendrai grâce, à lui, mon sauveur et mon Dieu. »

  • Saint Jérôme, Homélie sur le Psaume 41.

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Tu es le Sauveur, Jésus, le Pasteur, le laboureur, le gouvernail et le frein, l’aile qui emporte aux cieux Le troupeau tout à fait saint ; le pêcheur de ceux des mortels que n’a pas engloutis l’océan de malice, ces chastes poissons qu’attire, loin de la tempête hostile, le doux appât de la vie.

  • Clément d’Alexandrie, Le Pédagogue, Livre III, Hymne au Christ Sauveur, SC 158, p. 197.

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Il faut penser que « le Royaume des Cieux » est comparé « à un filet jeté dans la mer et rassemblant toutes sortes de poissons » (Matth. 13, 47), pour montrer la diversité du libre-arbitre chez les hommes, car ils manifestent les plus grandes différentes, de sorte que se réalise l’expression : « de toutes sortes », certains méritant l’éloge et d’autres le blâme selon qu’ils sont enclins à la vertu ou au vice. Et c’est à l’entrelacement varié d’un filet qu’est comparé le Royaume des Cieux, car les Écritures anciennes et nouvelles sont tressées d’idées diaprées et de tout type. De même que les poissons capturés par le filet sont trouvés tantôt dans un endroit de ce filet, tantôt dans un autre, et chacun sous la maille qui l’a capturé, de même tu découvriras aussi, parmi ceux subjugués par le filet des Écritures, que certains ont été subjugués par la diaprure des écrits prophétiques, comme celle d’Isaïe, dans tel de ses textes, ou de Jérémie ou de Daniel, d’autres par celle de la Loi, d’autres par celle de l’Évangile, et d’autres par les écrits de l’Apôtre. […] Ce filet a été « jeté dans la mer », dans la vie des hommes de l’univers entier, agitée par les flots, dans lesquels ils sont ballotés, nageant parmi les réalités saumâtres de la vie.

  • Origène, Commentaire sur saint Matthieu, Livre X, chapitre 12.

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Concernant l’exclamation du saint apôtre Pierre :

« Plus les saints approchent de Dieu, plus ils se voient pécheurs. […] Abraham, quand il vit le Seigneur, s’appela « terre et cendre » (Genèse 18,27). Isaïe disait : « Ô misérable et impur que je suis ! » (Is 6,5).

– Saint Dorothée de Gaza, Instructions, II, trad. sr Pascale-Dominique Nau.

Saints célébrés ce dimanche selon le nouveau calendrier

Mémoire des Pères du septième Concile Œcuménique (787). Saint Philippe, apôtre, l’un des 7 premiers diacres (I°) ; saint Théophane « le marqué », évêque de Nicée, confesseur, hymnographe (vers 850) ; saintes Zénaïde et Philonille, martyres en Cilicie (I°) ; saint Théophane le jeûneur des Grottes de Kiev (XII°) ; saints Nicaise, évêque de Rouen, Quirin, prêtre, Scuvicule, diacre et sainte Pience, martyrs en Gaule (III°) ; saint Germain, évêque de Besançon, martyr (372) ; saint Firmin, évêque d’Uzès (VI°) ; saint Grat, évêque d’Oloron (VI°) ; saint Ansilion, moine (VII°) ; saint Agilbert, évêque de Paris (VII°) ; sainte Julienne, abbesse de Pavilly en Normandie (vers 750) ; saint Canice, abbé en Irlande (600) ; sainte Ethelburge, abbesse-fondatrice de Barking dans l’Essex (vers 675) ; saint Philotée Kokkinos, patriarche de Constantinople (1379).

Extrait du Synaxaire du hiéromoine Macaire selon le nouveau calendrier

Le 11 octobre, mémoire du Saint Apôtre PHILIPPE, l’un des sept Diacres.

Saint Philippe naquit à Césarée de Palestine. Il eut de son mariage quatre filles, qui consacrèrent à Dieu leur virginité et furent gratifiées du don de prophétie (cf. Act. 21:8). Il fut ordonné Diacre par les Apôtres en même temps qu’Etienne (Actes 6), afin d’aider au service des tables et aux oeuvres de miséricorde. Lorsque la communauté apostolique se dispersa pour proclamer l’Evangile, Philippe répandit dans toute la Samarie la Bonne Nouvelle du salut. C’est lui qui baptisa Simon le mage, qui avait feint hypocritement la conversion dans l’espoir de tirer de l’argent des dons du Saint Esprit (Actes 8). C’est lui encore que le Seigneur envoya sur le chemin qui va de Jérusalem à Gaza pour donner à l’eunuque ministre de Candace, la reine dEthiopie, la clé des mystères de la prophétie d’Isaïe. Après l’avoir baptisé, Philippe fut enlevé par l’Esprit du Seigneur et continua sa prédication. D’Azot, il évangélisa toutes les villes par lesquelles il passa, jusqu’à Césarée; puis il se rendit en Asie-Mineure, dans la province de Trallie. C’est là qu’il s’endormit en paix, après avoir mené un grand nombre de païens à la connaissance de Dieu et y avoir fait construire une église.

Saints célébrés ce dimanche selon l’ancien calendrier

Saint Chariton, reclus en Palestine, confesseur (vers 350) ; saint Baruch, prophète (VI° av. J.-C.) ; synaxe des Pères des Grottes de Kiev ; saint Chariton de Sanejma (1509) ; saint Hérodion d’Hiloezersk (1541) ; saints Alexandre, Alphée, Zosime, Marc, berger, Nicon, Néon, Héliodore et leurs compagnons, martyrs à Antioche de Pisidie (IV°) ; saint Vinceslas, prince de Bohème, martyr (935) ; saint Exupère, évêque de Toulouse (411) ; saint Alode, évêque d’Auxerre (vers 465) ; saint Fauste, évêque de Riez (495) ; saint Annemond, évêque de Lyon, martyr (658) ; saints Willigod et Martin, moines de Moyenmoutier (vers 690) ; sainte Liobé, moniale en Angleterre et en Allemagne (782) ; saint Machan, évêque irlandais (VI°).

Extrait du Synaxaire du hiéromoine Macaire selon l’ancien calendrier

Le 28 septembre, mémoire de notre Saint Père CHARITON, Confesseur et maître du désert.

28 septembre - Orthodoxie.comSaint Chariton naquit et fut élevé à Iconium, en Asie-Mineure, sous le règne de l’empereur Aurélien (270-276). Au début de son règne, le successeur de ce dernier, Dioclétien, n’était pas hostile aux Chrétiens; mais, poussé par le démon, il déclencha par la suite une violente persécution contre ceux qui invoquaient le nom du Christ (304). Comme Chariton était réputé à Iconium pour sa piété et sa vertu, il fut capturé par les soldats de l’empereur et mené devant le consul. Ayant confessé sans crainte le Christ et condamné les idoles, Chariton fut étendu à terre et si violemment fouetté que ses chairs en furent réduites en charpie. On le jeta en prison et on l’en ressortit quelques jours plus tard pour le présenter à nouveau devant le tribunal. Délivré de prison, il se réfugia en Egypte jusqu’à ce que Constantin le Grand décrète la fin des persécutions et reconnaisse officiellement la religion des Chrétiens. Portant en son corps les marques de la Passion du Christ, Chariton, dès lors libéré de la menace du Martyre, poursuivit avec un zèle accru la voie de l’imitation du Christ par une vie d’ascèse et d’austérité. Aux souffrances volontaires qu’il infligeait à son corps pour le réduire en servitude et lui faire obéir à la loi de l’Esprit, s’ajoutèrent des épreuves involontaires. Un jour, alors qu’il se dirigeait vers Jérusalem, il rencontra sur la route une bande de brigands, qui le ligotèrent et l’emmenèrent dans leur grotte. Mais ceux-ci furent bientôt victimes du jugement divin. Ils moururent tous après avoir bu du vin, dans lequel une vipère avait craché son venin. Chariton, resté seul, fut miraculeusement libéré de ses liens et devint ainsi l’héritier du butin qu’avaient amassé les brigands. Il distribua ces richesses mal acquises en les donnant aux pauvres ou en les utilisant à la construction d’églises pour la gloire de Dieu, et s’installa dans cette grotte située dans un lieu nommé Pharan, afin d’y pratiquer l’ascèse.

De cette grotte, le Saint attira beaucoup d’infidèles à embrasser la foi et à suivre l’exemple de sa vie angélique. Mais comme cette affluence l’arrachait à sa solitude bien-aimée, il partit pour s’installer dans une autre grotte éloignée, après avoir placé le meilleur de ses disciples à la tête de la communauté de Pharan et avoir exhorté ses enfants spirituels à garder strictement la tempérance dans la nourriture et le sommeil, à prier la nuit comme le jour aux heures qu’il leur avait enseigné et à recevoir le pauvre et l’étranger comme le Christ lui-même. Retiré sur la montagne de Doucas, (tans les environs de Jéricho, il ne put rester bien longtemps à converser seul à seul avec Dieu: de nombreux disciples vinrent se joindre à lui et l’obligèrent à construire une seconde Laure et à s’enfuir de nouveau dans un endroit encore plus reculé, nommé Thécoué. Il s’installa avec quelques disciples dans une troisième laure, qu’on appela du nom syriaque Souka («monastère») ou encore «l’Ancienne Laure». Mais rien ne pouvait arrêter la foule des nouveaux disciples et des païens qui accouraient pour se délecter du miel de ses paroles et pour contempler cette vivante image du Christ. Aussi, Chariton, qui ne désirait en ce monde que la suavité de l’union à Dieu dans la solitude, se retira au-dessus de la Laure, dans une grotte si difficile d’accès qu’on ne pouvait y monter qu’avec des échelles. Il demeura là de nombreuses années, s’abreuvant à une source que Dieu, à la prière du Saint, avait fait jaillir dans la grotte. Comme Dieu lui avait à l’avance révélé la date de sa mort, Chariton se fit transporter dans sa première Laure de Pharan. De là, il adressa un testament spirituel à ses disciples, dans lequel il indiquait la voie sûre pour parvenir à l’union avec Dieu: c’est-à-dire l’ascèse liée à l’humilité et à la charité envers tous. Ayant achevé son ultime enseignement, il s’étendit sur son lit et s’endormit paisiblement, pour rejoindre le choeur des Anges et des Saints.