Dimanche 16 août – la Sainte Face

Dimanche 16 août.

(3 août dans l’ancien calendrier.)

Mémoire de la translation d’Edesse à Constantinople du saint Mandylion selon le nouveau calendrier.

Péricopes de ce dimanche

Lecture de l’épître de saint Paul aux Corinthiens (du jour : 1 Co 4, 9-16)

Frères, je pense que Dieu nous a exposés, nous les apôtres, à la dernière place, comme des condamnés à mort ; nous avons été donnés en spectacle au monde, aux anges et aux humains. Nous sommes fous à cause du Christ, mais vous, vous êtes sages en Christ ; nous sommes faibles, vous êtes forts ; vous êtes à l’honneur, nous sommes méprisés. À cette heure encore, nous avons faim, nous avons soif, nous sommes nus, maltraités, vagabonds, et nous peinons en travaillant de nos mains. On nous insulte, nous bénissons ; on nous persécute, nous endurons ; on nous calomnie, nous consolons. Nous sommes jusqu’à présent, pour ainsi dire, les ordures du monde, le déchet de l’univers. Je ne vous écris cela, non pour vous faire honte, mais pour vous avertir, comme mes enfants bienaimés. En effet, quand vous auriez dix mille pédagogues en Christ, vous n’avez pas plusieurs pères. C’est moi qui, par l’Évangile, vous ai engendrés en Jésus Christ. Je vous exhorte donc : soyez mes imitateurs.

Ибо я думаю, что нам, последним посланникам, Бог судил быть как бы приговоренными к смерти, потому что мы сделались позорищем для мира, для Ангелов и человеков. Мы безумны Христа ради, а вы мудры во Христе; мы немощны, а вы крепки; вы в славе, а мы в бесчестии. Даже доныне терпим голод и жажду, и наготу и побои, и скитаемся, и трудимся, работая своими руками. Злословят нас, мы благословляем; гонят нас, мы терпим; хулят нас, мы молим; мы как сор для мира, какпрах, всеми попираемый доныне. Не к постыжению вашему пишу сие, но вразумляю вас, как возлюбленных детей моих. Ибо, хотя у вас тысячи наставников во Христе, но не много отцов; я родил вас во Христе Иисусе благовествованием. Посему умоляю вас: подражайте мне, как я Христу.

Lecture de l’épître de saint Paul aux Colossiens (de la Sainte Face) (Cl I,12-18)
Frères, rendez grâces au Père, qui vous a rendus capables d’avoir part à l’héritage des saints dans la lumière, qui nous a délivrés de la puissance des ténèbres et nous a transportés dans le royaume du Fils de son amour, en qui nous avons la rédemption, la rémission des péchés. Il est l’image du Dieu invisible, le premier-né de toute la création. Car en lui ont été créées toutes les choses qui sont dans les cieux et sur la terre, les visibles et les invisibles, trônes, dignités, dominations, autorités. Tout a été créé par lui et pour lui. Il est avant toutes choses, et toutes choses subsistent en lui. Il est la tête du corps de l’Église ; il est le commencement, le premier-né d’entre les morts, afin d’être en tout le premier.

Благодаря Бога и Отца, призвавшего нас к участию в наследии святых во свете, избавившего нас от власти тьмы и введшего в Царство возлюбленного Сына Своего, в Котором мы имеем искупление Кровию Его и прощение грехов, Который есть образ Бога невидимого, рожденный прежде всякой твари; ибо Им создано всё, что на небесах и что на земле, видимое и невидимое: престолы ли, господства ли, начальства ли, власти ли,- все Им и для Него создано; и Он есть прежде всего, и все Им стои́т. И Он есть глава тела Церкви; Он – начаток, первенец из мертвых, дабы иметь Ему во всем первенство

Lecture de l’Évangile selon saint Matthieu (du jour : 17, 14-23)

En ce temps-là, comme Jésus et ses disciples arrivaient près de la foule, un homme s’approcha de lui et lui dit en tombant à genoux : « Seigneur, fais miséricorde à mon fils ! Il est lunatique et souffre beaucoup ; il tombe souvent dans le feu ou dans l’eau. Je l’ai bien amené à tes disciples, mais ils n’ont pas pu le guérir. » Prenant la parole, Jésus dit : « Génération incroyante et perverse, jusqu’à quand serai-Je avec vous ? Jusqu’à quand vous supporterai-Je ? Portez-le-moi ici. » Jésus menaça le démon, qui sortit de l’enfant, et celui-ci fut guéri dès cette heure-là. Alors les disciples, s’approchant de Jésus, lui dirent en particulier : « Et nous, pourquoi n’avons-nous pu le chasser ? » Jésus leur dit : « À cause de la pauvreté de votre foi. Amen ! Je vous le déclare en effet : si un jour vous avez de la foi gros comme une graine de moutarde, vous direz à cette montagne : ‘ Passe d’ici là-bas’, et elle y passera. Rien ne vous sera impossible. Et puis ce genre de démon ne peut s’en aller, sinon par la prière et le jeûne. »

Когда они пришли к народу, то подошел к Нему человек и, преклоняя пред Ним колени, сказал: Господи! помилуй сына моего; он в новолуния беснуется и тяжко страдает, ибо часто бросается в огонь и часто в воду, я приводил его к ученикам Твоим, и они не могли исцелить его. Иисус же, отвечая, сказал: о, род неверный и развращенный! доколе буду с вами? доколе буду терпеть вас? приведите его ко Мне сюда. И запретил ему Иисус, и бес вышел из него; и отрок исцелился в тот час. Тогда ученики, приступив к Иисусу наедине, сказали: почему мы не могли изгнать его? Иисус же сказал им: по неверию вашему; ибо истинно говорю вам: если вы будете иметь веру с горчичное зерно и скажете горе сей: « перейди отсюда туда », и она перейдет; и ничего не будет невозможного для вас; сей же род изгоняется только молитвою и постом. Во время пребывания их в Галилее, Иисус сказал им: Сын Человеческий предан будет в руки человеческие, и убьют Его, и в третий день воскреснет. И они весьма опечалились.

Lecture de l’Évangile selon saint Luc (de la Sainte Face : Lc IX,51-56,X,22-24)
En ce temps-là, lorsque le temps où il devait être enlevé du monde approcha, Jésus prit la résolution de se rendre à Jérusalem. Il envoya devant lui des messagers, qui se mirent en route et entrèrent dans un bourg des Samaritains, pour lui préparer un logement. Mais on ne le reçut pas, parce qu’il se dirigeait sur Jérusalem. Les disciples Jacques et Jean, voyant cela, dirent : Seigneur, veux-tu que nous commandions que le feu descende du ciel et les consume ? Jésus se tourna vers eux, et les réprimanda, disant : Vous ne savez de quel esprit vous êtes animés. Car le Fils de l’homme est venu, non pour perdre les âmes des hommes, mais pour les sauver. Et ils allèrent dans un autre bourg. Toutes choses m’ont été données par mon Père, et personne ne connaît qui est le Fils, si ce n’est le Père, ni qui est le Père, si ce n’est le Fils et celui à qui le Fils veut le révéler. Et, se tournant vers les disciples, il leur dit en particulier : Heureux les yeux qui voient ce que vous voyez ! Car je vous dis que beaucoup de prophètes et de rois ont désiré voir ce que vous voyez, et ne l’ont pas vu, entendre ce que vous entendez, et ne l’ont pas entendu.

Когда же приближались дни взятия Его от мира, Он восхотел идти в Иерусалим; и послал вестников пред лицем Своим; и они пошли и вошли в селение Самарянское; чтобы приготовить для Него; но там не приняли Его, потому что Он имел вид путешествующего в Иерусалим. Видя то́, ученики Его, Иаков и Иоанн, сказали: Господи! хочешь ли, мы скажем, чтобы огонь сошел с неба и истребил их, как и Илия сделал? Но Он, обратившись к ним, запретил им и сказал: не знаете, какого вы духа; ибо Сын Человеческий пришел не губить души человеческие, а спасать. И пошли в другое селение. И, обратившись к ученикам, сказал: всё предано Мне Отцем Моим; и кто есть Сын, не знает никто, кроме Отца, и кто есть Отец, не знает никто, кроме Сына, и кому Сын хочет открыть. И, обратившись к ученикам, сказал им особо: блаженны очи, видящие то, что вы видите! ибо сказываю вам, что многие пророки и цари желали видеть, что́ вы видите, и не видели, и слышать, что́ вы слышите, и не слышали.

Paroles des Pères

La « foi » dont Jésus-Christ parle ici, est la foi des miracles, et il la compare à un grain de sénevé, pour montrer sa vigueur et sa grande force. Car encore que cette graine paraisse la plus petite de toutes, elle surpasse néanmoins toutes les autres par sa vertu et par sa puissance. Et Jésus-Christ, pour montrer qu’un peu d’une véritable foi produisait des effets prodigieux, la compare à cette graine. Mais le Fils de Dieu ne s’arrête pas encore là, et après avoir fait voir que la foi pouvait agir sur les montagnes même, il dit : « Enfin rien ne vous sera impossible ».

Je vous prie, mes frères, d’admirer ici deux choses; la vertu des apôtres, et la force du Saint-Esprit. La vertu des apôtres parait en ce qu’ils ne rougissent point d’avouer leur impuissance ; et la force du Saint-Esprit se fait voir en ce que trouvant des âmes qui selon Jésus-Christ n’avaient pas même un grain de foi, il les a néanmoins élevées peu à peu jusqu’à une telle perfection qu’il a répandu la foi en elles comme une source très-abondante.

« Cette sorte de démons ne se chasse que par « la prière et par le jeûne ». (…) Vous me direz peut-être, mes frères : s’il faut avoir la foi pour guérir ces sortes de démons, pourquoi ne suffit-elle pas elle seule ? Pourquoi y faut-il joindre le jeûne ? (…) Les biens que produisent en nous ces deux vertus, le jeûne et la prière, lorsqu’elles sont jointes ensemble sont tout à fait admirables. Celui qui prie et qui jeûne comme nous disons, n’a plus besoin de tous les faux biens de la terre, et celui qui n’a plus besoin de ces biens en est d’ordinaire fort détaché, et est toujours prêt à faire l’aumône. Celui qui jeûne a l’esprit fervent, toujours élevé au ciel. Il prie avec application. Il éteint en lui les mauvais désirs. Il fléchit Dieu et apaise sa colère. Il humilie son âme et réprime son orgueil. C’est pourquoi les apôtres jeûnèrent presque toute leur vie. Celui qui joint la prière au jeûne, se fait comme deux ailes pour aller à Dieu, qui sont plus légères et plus vites que les vents. Il ne prie point avec tiédeur ; il ne baille point, il ne s’étend point, il ne sommeille point en priant. Il est plus ardent que le feu ; il s’élève au-dessus de toute la terre.

Ce sont ces âmes, mes frères, qui sont terribles au démon, et qu’il craint comme ses ennemis qui lui font la plus rude guerre. Car en effet, il n’y a rien de si puissant que le juste qui prie bien. Si une femme, au rapport de l’Evangile, eut le pouvoir de fléchir un juge brutal qui ne craignait ni Dieu ni les hommes combien plus fléchirons-nous Dieu, lorsque nous le prierons sans cesse, et que nous accompagnerons cette prière continuelle du jeûne et de l’abstinence de toutes les voluptés ?

– Saint Jean Chrysostome, Homélies sur st. Matthieu, homélie LXII.

Saints célébrés ce dimanche selon le nouveau calendrier

Après-fête de la très-sainte Mère de Dieu et toujours vierge Marie (jusqu’au 23 août). Translation d’Edesse à Constantinople du saint Mandylion (icône de la sainte Face) (en 944) ; saint Diomède, médecin, martyr à Nicomédie (298) ; saint Chérémon, ascète au désert de Scété (IV°) ; sainte Basilée, vierge, martyre à Bayeux ; saint Théodore, évêque de Sion dans le Valais (IV°) ; saint Balsème (ou Bossange), martyr à Troyes (407) ; saint Eleuthère, évêque d’Auxerre (vers 590) ; saint Armel, moine, fondateur de deux abbayes en Bretagne (VI°) ; saint Frambaud, moine dans le Maine (VI°) ; saint Gérasime, thaumaturge de Céphalonie (1579) ; saint Christophe de Gouri ; saint Constantin, prince de Valachie, ses enfants : saints Constantin, Etienne, Radu, Matthieu, et son serviteur saint Janache, martyrs (1714).

Extrait du Synaxaire du hiéromoine Macaire selon le nouveau calendrier

Le 16 août, mémoire du transfert d’Edesse à Constantinople de l’IMAGE NON FAITE de MAIN d’HOMME de Notre Seigneur, Dieu et Sauveur Jésus-Christ, Image que l’on appelle aussi le Saint MANDYLION.

Au temps de la vie terrestre de notre Seigneur Jésus-Christ, le roi d’Édesse, Abgar, qui souffrait gravement de lèpre et d’inflammation des articulations, entendit parler des guérisons innombrables que Jésus accomplissait. Comme il ne pouvait se déplacer, ni même se montrer à ses sujets, il envoya à Jérusalem son archiviste, Ananie, muni d’une lettre adressée à Jésus, dans laquelle le souverain demandait au Sauveur de venir jusqu’à lui pour le guérir, et il lui proposait de s’installer à Edesse pour échapper aux machinations des Juifs. Il chargea en outre Ananie, qui était un peintre habile, de faire le portrait de celui dont on disait qu’il était Fils de Dieu. Arrivé à destination, Ananie remit la lettre au Seigneur qui se trouvait entouré d’une grande foule et, montant sur une pierre d’où il pouvait mieux le voir, il s’efforça de faire une esquisse. Mais il lui fut impossible de fixer les traits du Sauveur, car son visage semblait changer sans cesse d’aspect, sous l’effet de la grâce indicible qui s’en dégageait. Le Christ, qui sonde les coeurs et les pensées des hommes, devina le dessein d’Ananie et, voulant montrer qu’on ne peut séparer son humanité de sa divinité, Il donna satisfaction à son pieux désir en accomplissant un grand miracle. Il se fit apporter une petite bassine, s’y lava le visage et l’essuya avec un linge plié en quatre. Aussitôt ses traits se trouvèrent imprimés de manière indélébile sur ce Mandylion, sans le secours d’une main humaine. Il le remit alors à Ananie avec une lettre destinée à Abgar, dans laquelle Il expliquait qu’il lui fallait accomplir à Jérusalem le dessein éternel de Dieu pour le salut des hommes. Mais Il lui promettait qu’une fois sa mission terminée, quand Il serait remonté au Ciel, Il lui enverrait un de ses disciples, pour lui procurer le salut de l’âme et du corps.

Le roi Abgar reçut Ananie avec grande joie et se prosterna devant l’image de la Sainte Face avec foi et amour, de sorte qu’il se trouva presque complètement guéri de sa lèpre, à l’exception d’une plaie qui lui restait au front. Après l’Ascension de Notre Seigneur et la Pentecôte, le Saint Apôtre Thaddée (cf. 21 août) fut envoyé à Édesse où, proclamant la Bonne Nouvelle, il baptisa le roi et une grande partie de la population. En sortant de la fontaine baptismale Abgar se trouva complètement guéri et rendit grâces à Dieu. Par la suite, il montra une si grande dévotion à l’Icône « Non Faite de main d’homme » qu’il la fit placer dans une niche, où se trouvait préalablement une idole, au-dessus de la porte principale de la ville, avec l’inscription: « Christ Dieu, quiconque espère en Toi ne connaîtra jamais le malheur. » Et tous ceux qui entraient dans la ville devaient la vénérer. Il en fut ainsi pendant tout le règne d’Abgar et de son fils. Mais lorsque son petit-fils s’assit sur le trône, il entreprit de faire retourner son peuple au paganisme et forma le projet de détruire l’Icône. Averti de ce dessein par une vision, l’Evêque d’Édesse fit boucher la niche où se trouvait l’Image, après avoir placé devant elle une lampe allumée.

De nombreuses années passèrent et, bien que le royaume fût redevenu Chrétien, on oublia néanmoins l’existence de l’Icône. Lorsque le roi des Perses Chosroês assiégea la ville (en 544), jetant tous ses habitants dans une grande angoisse, l’Evêque d’alors, Eulalios, eut une vision lui révélant l’endroit où se trouvait l’Icône du Sauveur, par la protection de laquelle ils pourraient vaincre. L’Evêque fit dégager la cavité, et quelle ne fut pas sa surprise en découvrant non seulement l’icône intacte, mais en constatant aussi qu’après cinq cents ans, la veilleuse se trouvait encore allumée. De plus, sur la brique qui bouchait la cavité, il trouva imprimée la réplique exacte de l’image de la Sainte Face5. Les habitants rassemblés en hâte formèrent une longue procession, portant les deux Saints trophées dans un grand tumulte, qui jeta l’effroi dans les rangs des assiégeants. Et quand l’Evêque les aspergea avec l’huile de la veilleuse, elle se transforma en un feu ardent qui leur fit prendre la fuite.

Tombée quelques années après aux mains des Perses, puis reprise par l’empereur Héraclius (628), la ville d’Edesse fut bientôt conquise par les Arabes. L’armée chrétienne l’ayant reprise, l’empereur Romain Lécapène s’empressa de faire transférer à Constantinople le Saint Mandylion et les lettres d’Abgar (15 août 944). Accueillie par une foule immense, la Sainte Image, prototype de toutes les Icônes chrétiennes fut d’abord déposée dans l’église des Blachernes, puis, le lendemain, à Sainte-Sophie, et de là dans l’église de la Mère de Dieu du Phare, dans l’enceinte du palais, pour la protection de la Reine des villes et de tout le peuple.

Saints célébrés ce dimanche selon l’ancien calendrier

Saints Isaac, Dalmate et Fauste, moines à Constantinople (V°) ; saint Antoine le romain, thaumaturge de Novgorod (1147) ; saint Côme, ermite en Palestine (VI°) ; saint Euphrone, évêque d’Autun (480) ; saint Rajdène, protomartyr à Tsromi en Géorgie (457) ; les 9 frères Khérkhéoulidzé, leur mère, leur soeur et 9000 Géorgiens tués à la bataille de Marabda (1625).

Extrait du Synaxaire du hiéromoine Macaire selon l’ancien calendrier

Le 3 août mémoire de Sainte SALOMÉ la MYROPHORE, morte en paix.

Epouse de Zébédée et mère des Saints Apôtres Jacques et Jean, Salomé, dont le nom évoque la paix, était parente de la Toute-Sainte Mère de Dieu. Elle suivit le Seigneur tout au long de son ministère de prédication. Un jour, encore ignorante du véritable sens de la mission du Sauveur et croyant qu’Il était venu pour instaurer un royaume terrestre, elle Lui demanda d’accorder à ses fils une place d’honneur. Le Christ la corrigea en lui rappelant que ceux qui veulent participer à Sa gloire doivent préalablement communier au calice de Sa Passion (cf. Mat. 20:20).

Montrant un plus grand courage que les disciples qui avaient abandonné le Seigneur, Salomé assista de loin à sa crucifixion, en compagnie de la Mère de Dieu, de Sainte Marie Madeleine et d’une autre Marie (Marc 15:40; Jn 19:25), et une fois le sabbat passé, elle alla acheter des aromates pour embaumer le corps (Marc 16:1). Comme les Saintes femmes se demandaient qui pourrait bien les aider à rouler la lourde pierre qui fermait le tombeau, elles découvrirent ce dernier ouvert. Pénétrant à l’intérieur, elles virent un Ange vêtu de blanc qui leur annonça la bonne nouvelle de la Résurrection. Toutes tremblantes et hors d’elles-mêmes, elles s’enfuirent, sans rien dire à personne, jusqu’au moment où Sainte Marie Madeleine revint seule au tombeau et vit le Seigneur lui-même ressuscité.