Dimanche 17 mai – de la Samaritaine

Dimanche de la Samaritaine

Dimanche 17 mai 2020.

(4 mai dans l’ancien calendrier.)

 

Synaxaire de ce dimanche

Ce cinquième dimanche de Pâques, nous célébrons la fête de la Samaritaine. « Corruptible était l’eau que tu cherchais, ô femme, et tu puises l’eau vive où tu blanchis ton âme ! » Le Christ en ce jour confesse clairement qu’Il est le Messie, c’est-à-dire l’Oint (messa, en hébreux, c’est l’huile) : c’est l’une des raisons pour lesquelles la présente fête a trouvé place dans la semaine de Mi-Pentecôte.

Péricopes de ce dimanche

Lecture des Actes des Apôtres (11, 19-16 et 29-30)

Frères, en ces jours-là, les apôtres qui avaient été dispersés par la tourmente survenue à propos d’Étienne allèrent jusqu’en Phénicie, dans l’île de Chypre, et à Antioche, annonçant la parole seulement aux Juifs. Il y eut cependant parmi eux quelques hommes de Chypre et de Cyrène, qui, étant venus à Antioche, s’adressèrent aussi aux Grecs, et leur annoncèrent la bonne nouvelle du Seigneur Jésus. La main du Seigneur était avec eux, et un grand nombre de personnes crurent et se convertirent au Seigneur. Le bruit en parvint aux oreilles des membres de l’Église de Jérusalem, et ils envoyèrent Barnabas jusqu’à Antioche. Lorsqu’il arriva, et qu’il vit la grâce de Dieu, il s’en réjouit, et les exhorta tous à rester d’un cœur ferme attachés au Seigneur ; car c’était un homme droit, plein d’Esprit Saint et de foi. Et une foule nombreuse se joignit au Seigneur. Barnabas se rendit ensuite à Tarse, pour chercher Saul ; et, l’ayant trouvé, il l’amena à Antioche. Pendant toute une année, ils prirent part aux assemblées de l’Église, et ils enseignèrent beaucoup de personnes. Ce fut à Antioche que, pour la première fois, les disciples furent appelés chrétiens. En ce temps-là, des prophètes descendirent de Jérusalem à Antioche. L’un deux, nommé Agabus, se leva, et annonça par l’Esprit qu’il y aurait une grande famine sur toute la terre. Elle arriva, en effet, alors que Claude était empereur. Les disciples résolurent d’envoyer, chacun selon ses moyens, une aide aux frères qui habitaient la Judée. Ils la firent parvenir aux anciens par l’entremise de Barnabas et de Saul.

Между тем рассеявшиеся от гонения, бывшего после Стефана, прошли до Финикии и Кипра и Антиохии, никому не проповедуя слово, кроме Иудеев. Были же некоторые из них Кипряне и Киринейцы, которые, придя в Антиохию, говорили Еллинам, благовествуя Господа Иисуса. И была рука Господня с ними, и великое число, уверовав, обратилось к Господу. Дошел слух о сем до церкви Иерусалимской, и поручили Варнаве идти в Антиохию. Он, прибыв и увидев благодать Божию, возрадовался и убеждал всех держаться Господа искренним сердцем; ибо он был муж добрый и исполненный Духа Святаго и веры. И приложилось довольно народа к Господу. Потом Варнава пошел в Тарс искать Савла и, найдя его, привел в Антиохию. Целый год собирались они в церкви и учили немалое число людей, и ученики в Антиохии в первый раз стали называться Христианами. Тогда ученики положили, каждый по достатку своему, послать пособие братьям, живущим в Иудее, что и сделали, послав собранное к пресвитерам через Варнаву и Савла.

Lecture de l’Évangile selon saint Jean (4, 5-42)

En ce temps-là, Jésus arriva dans une ville de Samarie, nommée Sychar, près du champ que Jacob avait donné à Joseph, son fils. Là se trouvait le puits de Jacob. Jésus, fatigué du voyage, était assis au bord du puits. C’était environ la sixième heure. Une femme de Samarie vint puiser de l’eau. Jésus lui dit : « Donne-moi à boire ». Car ses disciples étaient allés à la ville pour acheter des vivres. La femme samaritaine lui dit : « Comment toi, qui es Juif, me demandes-tu à boire, à moi qui suis une femme samaritaine ? » -Les Juifs, en effet, n’ont pas de relations avec les Samaritains. – Jésus lui répondit : « Si tu connaissais le don de Dieu et qui est celui qui te dit : Donne-moi à boire ! tu lui aurais toi-même demandé à boire, et il t’aurait donné de l’eau vive ». « Seigneur, lui dit la femme, tu n’as rien pour puiser, et le puits est profond ; d’où aurais-tu donc cette eau vive ? Es-tu plus grand que notre père Jacob, qui nous a donné ce puits, et qui en a bu lui-même, ainsi que ses fils et ses troupeaux ? » Jésus lui répondit : « Quiconque boit de cette eau aura encore soif ; mais celui qui boira de l’eau que je lui donnerai n’aura jamais soif, et l’eau que je lui donnerai deviendra en lui une source d’eau qui jaillira jusque dans la vie éternelle ». La femme lui dit : « Seigneur, donne-moi cette eau, afin que je n’aie plus soif, et que je ne vienne plus puiser ici ». « Va, lui dit Jésus, appelle ton mari, et viens ici ». La femme répondit : « Je n’ai point de mari ». Jésus lui dit : « Tu as eu raison de dire : Je n’ai point de mari. Car tu as eu cinq maris, et celui que tu as maintenant n’est pas ton mari. En cela tu as dit vrai ». « Seigneur, lui dit la femme, je vois que tu es prophète. Nos pères ont adoré sur cette montagne ; et vous dites, vous, que le lieu où il faut adorer est à Jérusalem ». « Femme, lui dit Jésus, crois-moi, l’heure vient où ce ne sera ni sur cette montagne ni à Jérusalem que vous adorerez le Père. Vous adorez ce que vous ne connaissez pas ; nous, nous adorons ce que nous connaissons, car le salut vient des Juifs. Mais l’heure vient, et elle est déjà venue, où les vrais adorateurs adoreront le Père en esprit et en vérité ; car ce sont là les adorateurs que le Père demande. Dieu est Esprit, et il faut que ceux qui l’adorent, l’adorent en esprit et en vérité ». La femme lui dit : « Je sais que le Messie doit venir (celui qu’on appelle Christ) ; quand il sera venu, il nous annoncera toutes choses ». Jésus lui dit : « Je le suis, moi qui te parle ». Là-dessus arrivèrent ses disciples, qui furent étonnés de ce qu’il parlait avec une femme. Toutefois aucun ne dit : « Que demandes-tu ? » ou : « De quoi parles-tu avec elle ? » Alors la femme, ayant laissé sa cruche, s’en alla dans la ville, et dit aux gens : « Venez voir un homme qui m’a dit tout ce que j’ai fait ; ne serait-ce point le Christ ? » Ils sortirent de la ville, et ils vinrent vers lui. Pendant ce temps, les disciples le pressaient de manger, disant : « Rabbi, mange ». Mais il leur dit : « J’ai à manger une nourriture que vous ne connaissez pas ». Les disciples se disaient donc les uns aux autres : « Quelqu’un lui aurait-il apporté à manger ? » Jésus leur dit : « Ma nourriture est de faire la volonté de celui qui m’a envoyé, et d’accomplir son œuvre. Ne dites-vous pas qu’il y a encore quatre mois jusqu’à la moisson ? Voici, je vous le dis, levez les yeux, et regardez les champs qui déjà blanchissent pour la moisson. Celui qui moissonne reçoit un salaire, et amasse des fruits pour la vie éternelle, afin que celui qui sème et celui qui moissonne se réjouissent ensemble. Car en ceci ce qu’on dit est vrai : Autre est celui qui sème, et autre celui qui moissonne. Je vous ai envoyés moissonner ce que vous n’avez pas travaillé ; d’autres ont travaillé, et vous êtes entrés dans leur travail ». Plusieurs Samaritains de cette ville crurent en Jésus à cause de cette déclaration formelle de la femme : « Il m’a dit tout ce que j’ai fait ». Aussi, quand les Samaritains vinrent le trouver, ils le prièrent de rester auprès d’eux. Et il resta là deux jours. Un beaucoup plus grand nombre crurent à cause de sa parole ; et ils disaient à la femme : « Ce n’est plus à cause de ce que tu as dit que nous croyons ; car nous l’avons entendu nous-mêmes, et nous savons qu’il est vraiment le Sauveur du monde ».

Итак приходит Он в город Самарийский, называемый Сихарь, близ участка земли, данного Иаковом сыну своему Иосифу. Там был колодезь Иаковлев. Иисус, утрудившись от пути, сел у колодезя. Было около шестого часа. Приходит женщина из Самарии почерпнуть воды. Иисус говорит ей: дай Мне пить. Ибо ученики Его отлучились в город купить пищи. Женщина Самарянская говорит Ему: как ты, будучи Иудей, просишь пить у меня, Самарянки? ибо Иудеи с Самарянами не сообщаются. Иисус сказал ей в ответ: если бы ты знала дар Божий и Кто говорит тебе: дай Мне пить, то ты сама просила бы у Него, и Он дал бы тебе воду живую. Женщина говорит Ему: господин! тебе и почерпнуть нечем, а колодезь глубок; откуда же у тебя вода живая? Неужели ты больше отца нашего Иакова, который дал нам этот колодезь и сам из него пил, и дети его, и скот его? Иисус сказал ей в ответ: всякий, пьющий воду сию, возжаждет опять, 14а кто будет пить воду, которую Я дам ему, тот не будет жаждать вовек; но вода, которую Я дам ему, сделается в нем источником воды, текущей в жизнь вечную. Женщина говорит Ему: господин! дай мне этой воды, чтобы мне не иметь жажды и не приходить сюда черпать. Иисус говорит ей: пойди, позови мужа твоего и приди сюда. Женщина сказала в ответ: у меня нет мужа. Иисус говорит ей: правду ты сказала, что у тебя нет мужа, ибо у тебя было пять мужей, и тот, которого ныне имеешь, не муж тебе; это справедливо ты сказала. Женщина говорит Ему: Господи! вижу, что Ты пророк. Отцы наши поклонялись на этой горе, а вы говорите, что место, где должно поклоняться, находится в Иерусалиме. Иисус говорит ей: поверь Мне, что наступает время, когда и не на горе сей, и не в Иерусалиме будете поклоняться Отцу. Вы не знаете, чему кланяетесь, а мы знаем, чему кланяемся, ибо спасение от Иудеев. Но настанет время и настало уже, когда истинные поклонники будут поклоняться Отцу в духе и истине, ибо таких поклонников Отец ищет Себе. Бог есть дух, и поклоняющиеся Ему должны поклоняться в духе и истине. Женщина говорит Ему: знаю, что придет Мессия, то есть Христос; когда Он придет, то возвестит нам все. Иисус говорит ей: это Я, Который говорю с тобою. В это время пришли ученики Его, и удивились, что Он разговаривал с женщиною; однако ж ни один не сказал: чего Ты требуешь? или: о чем говоришь с нею? Тогда женщина оставила водонос свой и пошла в город, и говорит людям: пойдите, посмотрите Человека, Который сказал мне все, что я сделала: не Он ли Христос? Они вышли из города и пошли к Нему. Между тем ученики просили Его, говоря: Равви! ешь. Но Он сказал им: у Меня есть пища, которой вы не знаете. Посему ученики говорили между собою: разве кто принес Ему есть? Иисус говорит им: Моя пища есть творить волю Пославшего Меня и совершить дело Его. Не говорите ли вы, что еще четыре месяца, и наступит жатва? А Я говорю вам: возведите очи ваши и посмотрите на нивы, как они побелели и поспели к жатве. Жнущий получает награду и собирает плод в жизнь вечную, так что и сеющий и жнущий вместе радоваться будут, ибо в этом случае справедливо изречение: один сеет, а другой жнет. Я послал вас жать то, над чем вы не трудились: другие трудились, а вы вошли в труд их. И многие Самаряне из города того уверовали в Него по слову женщины, свидетельствовавшей, что Он сказал ей все, что она сделала. И потому, когда пришли к Нему Самаряне, то просили Его побыть у них; и Он пробыл там два дня. И еще большее число уверовали по Его слову. А женщине той говорили: уже не по твоим речам веруем, ибо сами слышали и узнали, что Он истинно Спаситель мира, Христос.

Paroles des Pères

Que signifie : Celui qui boira de cette eau aura encore soif ? La parole est vraie si on la comprend à propos de cette eau matérielle, et elle est encore vraie si on la comprend à propos de ce que symbolise cette eau. L’eau au fond de ce puits symbolise en effet les plaisirs de ce siècle dans la profondeur des ténèbres, la cruche symbolise le désir des hommes qui leur permet d’y puiser. Le désir les courbe et les abaisse pour qu’ils parviennent au plaisir puisé dans ces bas-fonds. (…) Celui qui est parvenu jusqu’aux plaisirs de ce siècle, le boire, le manger, les bains, les spectacles, la volupté, est-ce qu’il n’aura plus soif ? Jésus déclare donc : Celui qui boira de cette eau aura encore soif ; mais s’il reçoit de Moi l’eau que je promets, il n’aura plus jamais soif. Nous serons rassasiés, est-il dit, des biens de Ta maison (Ps.114,5). De quelle eau donnera-t-il donc, sinon de celle dont il est écrit : Près de toi est la source de la vie ?

– Saint Augustin, Homélies sur l’Evangile de saint Jean, XV, 16.

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La femme gardait donc dans sa mémoire les traditions héritées de ses pères. Il fallait adorer Dieu, pensait-elle, ou bien sur la montagne, comme en Samarie, ou bien dans le Temple, comme à Jérusalem. Car Samarie, à l’encontre de ce que demandait la Loi, avait choisi une montagne pour adorer Dieu, tandis que les Juifs pensaient que le temple construit par Salomon était le cœur de leur religion. Les préjugés de ces deux traditions enfermaient le Dieu en qui sont toutes choses et que rien ne saurait contenir, ou bien sur les hauteurs d’une colline, ou sous les voûtes d’un temple construit de mains d’hommes. Mais Dieu est invisible, incompréhensible et immense ; aussi le Seigneur annonce-t-il que le temps est venu où Dieu ne doit pas être adoré sur une montagne ou dans un temple, car « Dieu est Esprit ». Or l’Esprit ne peut être limité ni enfermé dans un endroit quelconque, car il est partout, par la puissance de sa nature ; présent en tous lieux, il déborde tout par sa plénitude. Les vrais adorateurs sont donc ceux qui l’adorent en Esprit et en Vérité. […]

Le Christ répond à la femme qui emprisonne Dieu dans un temple ou sur une montagne, il lui suggère ceci : tout est en Dieu, et Dieu est en lui-même ; le Dieu invisible et incompréhensible doit être adoré dans ce qui est invisible et incompréhensible. Et il exprime ainsi la nature du don et celle de l’honneur rendu à Dieu, puisqu’il nous enseigne que le Dieu Esprit doit être adoré dans l’Esprit. Il nous montre que ceux qui l’adorent ainsi, l’adorent en toute liberté et consciemment, et nous révèle le caractère infini de cette adoration, étant donné que le Dieu Esprit est adoré dans l’Esprit.

– Saint Hilaire de Poitiers, De la Trinité, coll. Les Pères dans la foi, tome I, 4, 31.

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Si tu veux prier, tu as besoin de Dieu qui donne la prière à celui qui prie. Invoque-Le donc en disant : Que ton nom soit sanctifié, que ton règne vienne, c’est-à-dire le Saint Esprit et ton Fils Seul-engendré. Car c’est ce qu’il nous a enseigné en disant d’adorer le Père en Esprit et en vérité.

La prière en Esprit et en vérité n’honore plus le Créateur à partir des créatures, mais Le loue pour Lui-même.

Si tu es théologien, tu pries en vérité ; et si tu pries en vérité, tu es théologien.

Lorsque ton esprit (nous), dans son grand désir de Dieu, se dégage progressivement de la chair pour ainsi dire, et écarte toutes les représentations mentales (noemata) qui proviennent de la sensation, de la mémoire ou du tempérament, s’emplissant de piété et joie, alors considère que tu t’es approché des confins de la prière.

Le Saint Esprit, compatissant à notre faiblesse (Rom 8, 26), nous visite en dépit de notre impureté ; et, s’il trouve l’esprit (nous) priant dans l’amour de la vérité, il vient en lui et anéantit la cohorte des raisonnements (logismoi) et des représentations mentales (noemata) qui l’assiègent, et le porte au désir (eros) de la prière spirituelle.

– Saint Nil d’Ancyre (Evagre), Traité de la Prière, §58-63.

Saints célébrés ce dimanche selon le nouveau calendrier

Saint Andronique, apôtre, et son épouse sainte Junia (Ier s.) ; saint Tropez, martyr (Ier s.) ; saints Solocane, Panphamer et Pamphylon, guerriers, martyrs à Chalcédoine (305) ; saint Étienne, patriarche de Constantinople (893) ; sainte Eudocie, princesse de Moscou, Euphrosynie dans le monachisme (1407) ; saints Nectaire (1550) et Théophane (1544) des Météores ; saint Nicolas le jeune de Metsovo (Epire), néo-martyr grec (1617).

Extrait du Synaxaire du hiéromoine Macaire selon le nouveau calendrier

Ce dimanche, nous faisons mémoire de saint Andronique et son épouse Junia. Mentionnés par saint Paul dans son Épître aux Romains (16, 7), qui les nomme ses parents et les loue comme illustres parmi les apôtres, saint Andronique et son épouse Junia, Juifs de naissance, s’étaient convertis au christianisme à Jérusalem. Ils devinrent ensuite les disciples et collaborateurs de l’Apôtre des Nations et subirent avec lui la captivité. Morts au monde et à ses attachements corruptibles, ils avaient fait de leur union conjugale un lien spirituel qui les faisait se tourner vers tous les hommes pour leur communiquer la ferveur de leur amour de Dieu. C’est ainsi qu’ils amenèrent de nombreux païens à la foi, renversèrent des temples idolâtres et guérirent des maladies par la puissance du Saint-Esprit. Vers l’an 58, ils furent arrêtés et emmenés à Rome, où ils subirent, semble-t-il, le martyre, afin de gagner les couronnes de la gloire incorruptible.

Saints célébrés ce dimanche selon l’ancien calendrier

Sainte Pélagie, vierge, martyre à Tarse (vers 290) ; saint Curcodome, diacre à Auxerre (IIIème s.) saint Érasme, évêque de Formia (303) ; saint Albian, évêque d’Anée, martyr avec ses disciples (304) ; saint Sylvain, évêque de Gaza (311) ; saint Antoine du rocher, ermite près de Tours (VIème s.) ; saint Macaire, évêque de Bordeaux (VIème s.) ; saint Malou, évêque de Senlis (VIème s.) ; saint Sacerdos, évêque de Limoges (720) ; saint Guntrand, abbé en Hainaut (VIIIème s.) ; Saints Nicétas, Cyrille, Nicéphore, Clément et Isaac de Novgorod (XIV-XVème s.).

Extrait du Synaxaire du hiéromoine Macaire selon l’ancien calendrier

Ce dimanche, nous faisons mémoire de sainte Pélagie. La Sainte Pélagie était issue d’une noble famille de Tarse (Cilicie) installée à Rome, et avait été fiancée à l’un des fils de l’empereur Dioclétien. Ayant entendu parler des progrès accomplis par la foi chrétienne, elle chercha à apprendre ce qu’elle professait. Peu après, elle vit en rêve l’évêque de Rome en train de baptiser un grand nombre de catéchumènes. Celui-ci se tourna vers elle et l’invita à renaître aussi à la vie éternelle. À son réveil Pélagie prit congé de ses parents, sous prétexte d’aller rendre visite à sa nourrice, et elle se rendit en hâte chez l’évêque qui la baptisa. Elle remit alors ses riches vêtements au prélat, pour qu’il les distribuât aux pauvres, et elle arriva chez sa nourrice, vêtue simplement, sans apprêt, à la manière des gens du peuple. Comme sa nourrice avait refusé de la recevoir, elle rentra chez elle. Sa mère, en voyant son accoutrement, comprit ce qui s’était passé, et elle essaya de convaincre sa fille de renier le Christ et de s’habiller comme les gens de sa condition. Mais la jeune fille restait inébranlable et confessait que pour rien au monde elle n’abandonnerait l’Époux de son âme. Sa mère informa le fils de Dioclétien que sa fiancée dédaignait son alliance, et celui-ci, désespéré, se donna la mort. Lorsque l’empereur apprit cette nouvelle, il entra dans une violente fureur et fit enfermer la sainte dans un bœuf d’airain rougi au feu, où elle accomplit son union définitive avec le Christ.