Dimanche 18 octobre 2020

Dimanche 18 octobre 2020.

(5 octobre selon l’ancien calendrier.)

Mémoire de saint Luc selon le nouveau calendrier.

 

Péricopes de ce dimanche

Lecture de l’épître de saint Paul aux Corinthiens (du jour : 2Cor 11,31 – 12,9) :

Frères, Dieu, qui est le Père du Seigneur Jésus, et qui est béni éternellement, sait que je ne mens point ! À Damas, le gouverneur du roi Arétas faisait garder la ville des Damascéniens, pour se saisir de moi ; mais on me descendit par une fenêtre, dans une corbeille, le long de la muraille, et j’échappai de leurs mains. Il faut se glorifier… Cela n’est pas bon. J’en viendrai néanmoins à des visions et à des révélations du Seigneur. Je connais un homme en Christ, qui fut, il y a quatorze ans, ravi jusqu’au troisième ciel (si ce fut dans son corps je ne sais, si ce fut hors de son corps je ne sais, Dieu le sait). Et je sais que cet homme (si ce fut dans son corps ou sans son corps je ne sais, Dieu le sait) fut enlevé dans le paradis, et qu’il entendit des paroles ineffables qu’il n’est pas permis à un homme d’exprimer. Je me glorifierai d’un tel homme, mais de moi-même je ne me glorifierai pas, sinon de mes infirmités. Si je voulais me glorifier, je ne serais pas un insensé, car je dirais la vérité ; mais je m’en abstiens, afin que personne n’ait à mon sujet une opinion supérieure à ce qu’il voit en moi ou à ce qu’il entend de moi. Et pour que je ne sois pas enflé d’orgueil, à cause de l’excellence de ces révélations, il m’a été mis une écharde dans la chair, un ange de Satan pour me souffleter et m’empêcher de m’enorgueillir. Trois fois j’ai prié le Seigneur de l’éloigner de moi, et il m’a dit : « Ma grâce te suffit, car ma puissance s’accomplit dans la faiblesse ». Je me glorifierai donc bien plus volontiers de mes faiblesses, afin que la puissance de Christ repose sur moi.

Бог и Отец Господа нашего Иисуса Христа, благословенный во веки, знает, что я не лгу. В Дамаске областной правитель царя Ареты стерег город Дамаск, чтобы схватить меня; и я в корзине был спущен из окна по стене и избежал его рук. Не полезно хвалиться мне, ибо я приду к видениям и откровениям Господним. Знаю человека во Христе, который назад тому четырнадцать лет (в теле ли – не знаю, вне ли тела – не знаю: Бог знает) восхищен был до третьего неба. И знаю о таком человеке (только не знаю – в теле, или вне тела: Бог знает), что он был восхищен в рай и слышал неизреченные слова, которых человеку нельзя пересказать. Таким человеком могу хвалиться; собою же не похвалюсь, разве только немощами моими. Впрочем, если захочу хвалиться, не буду неразумен, потому что скажу истину; но я удерживаюсь, чтобы кто не подумал о мне более, нежели сколько во мне видит или слышит от меня. И чтобы я не превозносился чрезвычайностью откровений, дано мне жало в плоть, ангел сатаны, удручать меня, чтобы я не превозносился. Трижды молил я Господа о том, чтобы удалил его от меня. Но Господь сказал мне: « довольно для тебя благодати Моей, ибо сила Моя совершается в немощи ». И потому я гораздо охотнее буду хвалиться своими немощами, чтобы обитала во мне сила Христова.

Lecture de l’épître de saint Paul aux Colossiens (pour saint Luc :  Col 4,5-11,14-18).

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Lecture de l’Évangile selon saint Luc (du jour : Luc 7, 11-16)

Pin by Altceva Live Stage on înviere Nain | Orthodox icons, Christian art, Church iconEn ce temps-là, (après la guérison du fils du centurion) Jésus se rendit dans une ville appelée Naïn ; ses disciples et une grande foule l’accompagnaient. Comme Il approchait de la porte de la ville, voilà qu’on portait en procession un mort : c’était un fils unique dont la mère était veuve. Une foule sortie de la ville se trouvait avec elle. Quand le Seigneur la vit, Il fut ému pour elle dans ses entrailles et lui dit : « Ne pleure pas ! » Et s’avançant Il toucha le cercueil ; les porteurs s’arrêtèrent. Jésus dit : « Jeune homme, Je te le dis, lève-toi ! » Le cadavre se dressa sur son séant et se mit à parler. Jésus le donna à sa mère. Tous furent saisis de crainte ; ils louaient Dieu en disant : « Un grand prophète s’est levé parmi nous ! » et aussi : « Dieu a pris en considération son peuple ! »

После сего Иисус пошел в город, называемый Наин; и с Ним шли многие из учеников Его и множество народа. Когда же Он приблизился к городским воротам, тут выносили умершего, единственного сына у матери, а она была вдова; и много народа шло с нею из города. Увидев ее, Господь сжалился над нею и сказал ей: не плачь. И, подойдя, прикоснулся к одру; несшие остановились, и Он сказал: юноша! тебе говорю, встань! Мертвый, поднявшись, сел и стал говорить; и отдал его Иисус матери его. И всех объял страх, и славили Бога, говоря: великий пророк восстал между нами, и Бог посетил народ Свой.

Lecture de l’Évangile selon saint Luc (pour saint Luc : Lc 10,16-21).

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Paroles des Pères

Jesus Raises the Son of the Widow of Nain. / OrthoChristian.ComLes affirmations de ceux qui nient le salut de la chair et sa résurrection, en déclarant qu’elle n’est pas capable de recevoir l’incorruptibilité, sont absurdes. (…) Car l’Artisan de toutes choses, le Verbe de Dieu, celui-là même qui a modelé l’homme au commencement, ayant trouvé son ouvrage abimé par le mal, l’a guéri de toutes les manières possibles, tantôt en restaurant tel ou tel membre particulier de la manière qu’il avait été modelé au commencement, tantôt en rendant d’un seul coup à l’homme une parfaite santé et intégrité afin de se le préparer en vue de la résurrection. Et, de vrai, quel motif aurait-il eu de guérir les membres de chair et de les rétablir dans leur forme première, si ce qu’il guérissait ne devait pas être sauvé ? Car, si l’avantage ainsi octroyé par lui n’était que temporaire, il n’accordait pas une bien grande faveur à ceux qu’il guérissait. (…)

Qu’ils nous disent, en effet, ceux qui prétendent le contraire, c’est-à-dire qui nient leur salut : la fille défunte du grand prêtre, et le fils de la veuve qu’on emportait, mort, près de la porte de la ville, et Lazare qui se trouvait dans le tombeau depuis quatre jours, en quels corps ressuscitèrent-ils ? De toute évidence, en ceux en lesquels ils étaient morts. Car, si ce ne fut pas en ceux-là, ce ne furent pas non plus ces morts mêmes qui ressuscitèrent. Mais, en fait, « le Seigneur, dit l’Ecriture, prit la main du mort et dit à celui-ci : « Jeune homme, je te le commande, lève-toi ! » Et le mort se dressa sur son séant. Le Seigneur alors ordonna de lui donner à manger et le rendit à sa mère. » De même, « il appela Lazare d’une voix forte, en disant : « Lazare, viens dehors ! » Et le mort sortit, dit l’Ecriture, les pieds et les mains liés de bandelettes. » C’était le symbole de l’homme enlacé dans les péchés. C’est pourquoi le Seigneur dit : « Déliez-le et laissez-le aller. »

De même donc que ceux qui furent guéris le furent en leurs membres qui avaient été malades et que les morts ressuscitèrent dans leurs corps mêmes, membres et corps recevant la guérison et la vie que donnait le Seigneur – celui-ci préfigurait ainsi les choses éternelles par les temporelles et montrait qu’il était celui qui a le pouvoir de donner à l’ouvrage par lui modelé la guérison et la vie, afin que l’on crût également à sa parole relative à la résurrection -, de même aussi à la fin, « au son de la trompette dernière » (1 Co. 15,52), à la voix du Seigneur, les morts ressusciteront, selon ce qu’il dit lui-même : « L’heure vient où tous les morts qui sont dans les tombeaux entendront la voix du Fils de l’homme, et ils en sortiront, ceux qui auront fait le bien, pour une résurrection de vie, et ceux qui auront fait le mal, pour une résurrection de jugement » (Jean 5,25 et 5,29).

– Saint Irénée de Lyon, Contre les hérésies, V, 13.

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Car ce n’est pas en parole seulement que le Seigneur dit que les morts ressusciteront, mais il réalise la résurrection elle-même, inaugurant ce miracle par ce qui nous est le plus proche et le moins difficile à croire. D’abord c’est dans les maladies mortelles qu’il montre son pouvoir de vie, quand il chasse le mal d’une parole impérative (cf. Mt 8,3-16 ; 9,2-6) ; puis il réveille une enfant morte depuis peu (cfMt 9,23-25) ; ensuite il relève du cercueil un jeune homme que déjà l’on menait au tombeau et le rend à sa mère (cfLc 7,11-15) ; après cela, c’est Lazare qui était déjà en état de décomposition depuis trois jours : il fait sortir le mort du tombeau, donnant la vie au cadavre d’un ordre de la voix (cfJn 11, 17-44) ; ensuite c’est sa propre humanité, percée de clous et de lance, qu’il ressuscite des morts au troisième jour, et il présente, comme preuve de la résurrection, les marques des clous et la blessure de la lance (cfJn 20,25-27). »

– Saint Grégoire de Nysse, L’âme et la résurrection, Dialogue avec sa sœur Macrine, 6ième partie « Introduction au Mystère de la Résurrection ».

Saints célébrés ce dimanche selon le nouveau calendrier

Saint Luc, évangéliste (I°) ; saint Marin l’ancien, martyr en Cilicie (IV°) ; saint Julien, moine au Mont Sinaï (IV°) ; saint Juste, enfant, martyr à Beauvais (287) ; saint Amable, prêtre à Riom dans le Puy de Dôme (V°) ; sainte Gwen (ou Blanche) du pays de Galles, réfugiée en Bretagne (V°) ; saint Joseph, abbé de Volotsk (1515) ; saint Pierre de Cétigné au Monténégro (1830).

Extrait du Synaxaire du hiéromoine Macaire selon le nouveau calendrier

Le 18 octobre, mémoire du saint Apôtre et Évangéliste Luc.

Entrer dans la danse avec « Le Bal de Bamako » à la Fondation Blachère d'Apt.Saint Luc était originaire de la ville d’Antioche la Grande. De noble naissance, il s’était appliqué depuis sa jeunesse à progresser dans la sagesse et l’étude des sciences et des arts, il voyageait de par le monde afin d’étancher sa soif de connaissances, et excellait en particulier dans les domaines de la science médicale et de l’art pictural. Outre la langue grecque, il connaissait également l’hébreux et le syriaque. Sous le règne de l’empereur Claude (vers 42 ap. J.C.), alors qu’ils dispensait ses soins aux malades de la région de Thèbes en Béotie, il rencontra l’Apôtre Paul, dont les paroles de feu le convainquirent que la vérité absolue qu’il recherchait depuis tant d’années se trouvait effectivement chez les disciples de Jésus-Christ. Il abandonna alors sans hésiter tous ses biens et ce qui le rattachait aux erreurs de ses pères, et abandonna la médecine des corps pour devenir, à la suite de Paul, médecin des âmes. Il suivit l’Apôtre des païens dans ses voyages missionnaires, parcourant sans relâche les routes du monde afin d’y proclamer la Bonne-Nouvelle. Il l’accompagna jusqu’à Rome pour son ultime voyage. C’est là que, sans doute, l’Apôtre lui ordonna de rédiger le troisième Evangile, dédié à Théophile, gouverneur de l’Achaïe, qui se convertit au christianisme. Un peu plus tard, Luc lui adressa les Actes des Apôtres, qui narrent les prodiges accomplis par le Saint-Esprit chez les Apôtres, depuis la Pentecôte jusqu’à la captivité de Paul à Rome.

Après avoir été séparé de son maître, Luc retourna en Grèce pour y proclamer l’Evangile. Il se fixa à nouveau dans la région de Thèbes, où il mourut dans la paix à l’âge de quatre-vingts ans.

Voulant rendre gloire à son fidèle serviteur, Dieu fit couler de son tombeau un liquide miraculeux, qui guérissait les maladies des yeux de ceux qui s’en oignaient avec foi. C’est ainsi que même après sa mort, Saint Luc continua d’exercer la médecine. De longues années plus tard (3 mars 357), l’empereur Constance, fils du Grand Constantin fit transporter la Relique du Saint à Constantinople par l’intermédiaire de saint Artémios, duc d’Egypte, et la fit déposer sous l’Autel de l’église des Saints-Apôtres, auprès des Saintes Reliques des Apôtres André et Timothée.

D’après la tradition, ce fut saint Luc qui, le premier, exécuta trois Images de la sainte Mère de Dieu portant dans ses bras l’Enfant-Dieu. Il les soumit à l’approbation de la Sainte Vierge, alors qu’elle était encore en vie. Celle-ci accueillit avec joie ces Saintes Images et dit: «Que la grâce de Celui qui a été enfanté par moi, soit en elles! ». Par la suite, saint Luc, représenta en Image les Saints Apôtres et transmit à l’Eglise cette pieuse et Sainte Tradition de la vénération des Icônes du Christ et de ses Saints.

Saints célébrés ce dimanche selon l’ancien calendrier

Sainte Charitine, martyre à Amasée (304) ; saints Pierre (1326), Alexis (1378), Jonas (1461), Philippe (1569), et Hermogène (1611), métropolites de Moscou ; saint Damien, prêtre, médecin (1071), saint Jérémie (vers 1070) et saint Matthieu (vers 1085), des Grottes de Kiev ; sainte Charitine de Novgorod (1281) ; saint Firmat, diacre, et sainte Flavienne, vierge, sa soeur, martyrs à Auxerre (V°-VI°) ; saint Apollinaire, évêque de Valence (520), saint Disclien (ou Divitien), évêque de Soissons (III°) ; saint Antonin, évêque de Meaux (IV°) ; sainte Enimie, vierge, abbesse à Mende ; sainte Galla, veuve, recluse à Rome (vers 550) ; saint Jérôme, évêque de Nevers (IX°) ; saint Grégoire de Khantstha en Géorgie (861).

Extrait du Synaxaire du hiéromoine Macaire selon l’ancien calendrier

Le 5 octobre, mémoire de la Sainte Martyre Charitine.

Sainte Charitine (IVème siècle) - Le Monde OrthodoxeSainte Charitine, esclave d’un maître nommé Claudius, vivait sous l’empereur Dioclétien et le comte Domitius (vers 290). Ayant entendu parler d’elle, le comte écrivit à son maître de la lui envoyer pour examiner si elle était chrétienne. Claudius ne pouvait douter de l’issue de cet examen et tout affligé de la perte de Charitine, il se revêtit d’un sac et la pleurait amèrement. Mais Charitine, pleine de la joyeuse assurance des disciples du Seigneur, le consolait en disant: «Mon maître, réjouis-toi au lieu de t’affliger, car je vais être offerte en sacrifice agréable à Dieu pour mes péchés et pour les tiens». Il lui répondit: «Servante de Dieu, souviens-toi de moi dans le Royaume céleste», puis il l’envoya auprès du comte. Conduite devant le tribunal consulaire, la jeune fille ne se laissa pas impressionner et confessa audacieusement le Christ. Pour lui faire honte, on lui rasa les cheveux; mais aussitôt, par l’effet d’une puissance divine, il lui repoussa une abondante chevelure. Puis on lui écorcha la peau de la tête et on y appliqua des charbons ardents. On lui enfonça des broches brûlantes dans la poitrine, on lui brûla les côtes avec des torches, puis on la jeta à la mer avec une lourde pierre attachée au cou. Mais, à nouveau miraculeusement délivrée, elle réapparut devant le comte pour lui montrer que la foi des Chrétiens est plus forte que toutes les tortures qu’il pouvait inventer. Après lui avoir fait subir de nouveaux tourments, on décida de l’outrager en la livrant à une maison de prostitution; mais la Sainte pria le Seigneur de lui épargner cette épreuve, et rendit ainsi son âme à Dieu. Ses Saints restes furent jetés à la mer, mais ils échouèrent miraculeusement sur le rivage. Claudius son maître les récupéra et les ensevelit pieusement.