Dimanche 20 septembre

Dimanche 20 septembre

(7 septembre selon l’ancien calendrier.)

Dimanche avant la Croix selon l’ancien calendrier.

 

Péricopes de ce dimanche

Lecture de l’épître de saint Paul aux Galates (du dimanche avant la Croix : Ga 6, 11-18)

Frères, voyez avec quelles grandes lettres je vous ai écrit de ma propre main. Tous ceux qui veulent se rendre agréables selon la chair vous contraignent à vous faire circoncire, uniquement afin de n’être pas persécutés pour la croix de Christ. Car les circoncis eux-mêmes n’observent point la loi ; mais ils veulent que vous soyez circoncis, pour se glorifier dans votre chair. Pour ce qui me concerne, loin de moi la pensée de me glorifier d’autre chose que de la croix de notre Seigneur Jésus Christ, par qui le monde est crucifié pour moi, comme je le suis pour le monde ! Car ce n’est rien que d’être circoncis ou incirconcis ; ce qui est quelque chose, c’est d’être une nouvelle créature. Paix et miséricorde sur tous ceux qui suivront cette règle, et sur l’Israël de Dieu ! Que personne désormais ne me fasse de la peine, car je porte sur mon corps les marques de Jésus. Frères, que la grâce de notre Seigneur Jésus Christ soit avec votre esprit ! Amen !

Видите, как много написал я вам своею рукою. Желающие хвалиться по плоти принуждают вас обрезываться только для того, чтобы не быть гонимыми за крест Христов, ибо и сами обрезывающиеся не соблюдают закона, но хотят, чтобы вы обрезывались, дабы похвалиться в вашей плоти. А я не желаю хвалиться, разве только крестом Господа нашего Иисуса Христа, которым для меня мир распят, и я для мира. Ибо во Христе Иисусе ничего не значит ни обрезание, ни необрезание, а новая тварь. Тем, которые поступают по сему правилу, мир им и милость, и Израилю Божию. Впрочем никто не отягощай меня, ибо я ношу язвы Господа Иисуса на теле моем. Благодать Господа нашего Иисуса Христа со духом вашим, братия. Аминь.

Lecture de l’épître de saint Paul aux Corinthiens (du jour : 2Co IV,6-15)

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Lecture de l’Évangile selon saint Jean (du dimanche avant la Croix : 3, 13-17)

stavrosis2En ce temps-là, Jésus dit : « Nul n’est monté au ciel sauf Celui qui est descendu du ciel, le Fils de l’Homme. Comme Moïse a élevé le serpent dans le désert, il faut que le Fils de l’Homme soit élevé, afin que quiconque croit, ait en lui la vie éternelle. Dieu, en effet, a tant aimé le monde qu’Il a donné son Fils, son Unique, pour que toute personne qui croit en lui, au lieu de périr, ait la vie éternelle. Car Dieu a envoyé son Fils dans le monde, non pour juger le monde, mais pour que le monde soit sauvé par lui. »

Никто не восходил на небо, как только сшедший с небес Сын Человеческий, сущий на небесах. И как Моисей вознес змию в пустыне, так должно вознесену быть Сыну Человеческому, дабы всякий, верующий в Него, не погиб, но имел жизнь вечную. Ибо так возлюбил Бог мир, что отдал Сына Своего Единородного, дабы всякий верующий в Него, не погиб, но имел жизнь вечную. Ибо не послал Бог Сына Своего в мир, чтобы судить мир, но чтобы мир спасен был чрез Него.

Lecture de l’Évangile selon saint Matthieu (du jour : Mt XXII,35-46)

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Paroles des Pères

Fais ce que faisaient les Israélites qui obéissaient à l’ordre du bienheureux Moïse : quiconque était mordu par un serpent se tenait à l’entrée de sa tente et regardait le serpent d’airain que Moïse avait dressé sur le faîte de la montagne. Et quiconque accomplissait cet acte d’obéissance était guéri du venin des serpents (Nombres, 21, 8-9). Toi aussi, lorsque tu te vois mordu par un des serpents, c’est-à-dire par une mauvaise pensée, fixe le regard de ton esprit et regarde notre Seigneur Jésus-Christ suspendu à la croix à cause de son obéissance, et tu seras guéri du venin des serpents spirituels injectés dans ton cœur.

Comme le dit le bienheureux Apôtre, fixe les yeux sur Jésus, l’auteur et le consommateur de notre foi, lui qui, au lieu de la joie qu’il avait, endura la croix et en méprisa l’infamie, et il est assis à la droite du trône de Dieu (Hébr., 12,2). Tu vois qu’il a d’abord enduré la croix, et qu’ensuite il est monté à la gloire de la majesté. C’est là une figure qu’il nous a donnée : si tu n’endures pas la morsure des serpents venimeux, tu ne seras pas digne d’entrer dans la terre promise.

Comment il te faut avoir les yeux fixés sur lui quand tu es mordu par les serpents, écoute-le en peu de mots : quand tu es déshonoré, fixe les yeux sur lui : lui aussi a été déshonoré pour toi, il a été traité de démon et de Samaritain. Si donc on te méprise, si on se moque de toi, fixe les yeux sur le Sauveur : on le bafouait, on le giflait, on lui crachait au visage, on lui donnait à boire du vinaigre et du fiel, on le frappait sur la tête avec un roseau.

Si tu es mordu par une pensée de vaine gloire, à cause de la supériorité de tes exercices, souviens-toi de la parole de notre Seigneur qui a dit : « Quand vous aurez fait tout ce qui vous est commandé, dites : Nous sommes des serviteurs quelconques, nous n’avons fait que ce que nous devions faire » (Luc, 17, 10).

Si d’autre part tu es tenté de mépriser ton frère à cause de sa faiblesse, fixe les yeux sur celui qui manifestait davantage sa sollicitude aux pécheurs, aux publicains et aux prostituées, pour les convertir à la pénitence et à sa connaissance, plutôt qu’aux justes qui n’avaient pas besoin de conversion. Et aussi, lorsque les passions naturelles et les démons t’accablent, fixe les yeux sur lui, étendu sur la croix, les mains et les pieds fixés par les clous, la tête inclinée, la splendeur de son visage transformé par la pâleur de la mort. Médite donc sans cesse sur ces choses en ton cœur, et le venin des serpents s’évanouira de ton cœur. Car par son crucifiement, Jésus est plus proche de toi que le serpent d’airain ne l’était des Hébreux. Car il habite dans ton cœur et, dans les replis secrets de ton âme, resplendit la lumière de son visage glorieux.

Plus tu montreras d’obéissance dans l’exercice de tes vertus, plus il montrera de beauté à ton âme, et plus la joie et l’allégresse régneront en toi.

– Joseph Hazzaya, Lettre sur la vie monastique, 29 et 33.

Saints célébrés ce dimanche selon le nouveau calendrier

Saint Eustache, mégalomartyr à Rome, avec son épouse, sainte Théopistie et leurs fils : saints Agapios et Théopiste (vers 118) ; saint Hypatios, évêque, avec saint André, prêtre, confesseurs, martyrs à Constantinople (vers 735) ; saint Michel, prince de Tchemigov et saint Théodore, thaumaturges, martyrs (1254) ; saint Oleg, prince de Briansk, moine (vers 1280) ; sainte Eusébie, abbesse à Marseille, martyre (vers 730) ; saint Hilarion le Cretois, néo-martyr grec (1804).

Extrait du Synaxaire du hiéromoine Macaire

Le 20 septembre, mémoire du Saint et Grand Martyr EUSTATHE, de son épouse THÉOPISTE et de leurs enfants AGAPIOS et THÉOPISTOS.

Sfântul Mare Mucenic Eustatie, cu cei doi fii: Agapie și Teopist | DoxologiaSaint Eustathe, alors qu’il portait encore le nom de Placide et sa femme celui de Tatienne, était un général qui vivait à Rome sous le règne de Trajan (vers 100) bien qu’il fût païen, il brillait grandement par ses vertus, en particulier par son amour des pauvres. Voyant donc les bonnes dispositions de sa nature, Dieu se révéla à lui de manière semblable à celle qu’il utilisa pour Saint Paul. Un jour que Placide chassait dans la forêt un grand cerf et qu’il était prêt de l’atteindre, il vit soudain apparaître entre les cornes de l’animal une croix plus lumineuse que le soleil, sur laquelle on distinguait le Christ. Puis il entendit une voix lui dire : « Placide, pourquoi Me poursuis-tu? Je suis le Christ, que tu honores sans le savoir par tes bonnes œuvres. C’est parce que Je suis venu sur terre et ai pris forme humaine pour sauver le genre humain, que Je t’apparais aujourd’hui, afin de te capturer dans les filets de Mon amour pour les hommes. » Stupéfait et frappé de terreur, Placide tomba de son cheval et resta sans connaissance pendant plusieurs heures. Le Christ lui apparut alors une seconde fois pour confirmer l’authenticité de sa vision et lui annoncer que par nature Il est Dieu, Créateur du ciel et de la terre, et que par amour Il a assumé la nature humaine. Placide crut alors de tout son coeur et se fit baptiser avec toute sa maison. Il changea son nom pour celui d’Eustathe, sa femme pour celui de Théopiste, et leur deux fils pour ceux d’Agapios et Théopistos. Voyant sa foi et sa vertu, le Seigneur lui apparut à nouveau et lui annonça qu’il serait amené, comme Job, à endurer de grandes épreuves de la part du démon, mais que la Grâce ne l’abandonnerait pas. Il fut peu après privé de tous ses biens et s’enfuit de sa patrie avec sa femme et ses enfants.

Au moment de débarquer, le capitaine du navire, homme rude et barbare, s’empara de sa femme. Un peu plus tard, alors qu’Eustathe traversait un fleuve, un lion vint prendre ses enfants et les emmena dans sa lointaine retraite, laissant ce nouveau Job, seul, ruiné, sans autre secours que sa foi et son espérance en la miséricorde du Seigneur. Celui qui brillait parmi l’aristocratie romaine quelque temps auparavant, allait désormais de lieu en lieu, vivant de petits travaux, mais gardant une patience aussi solide que le diamant.

Or, il advint en ce temps là que les barbares se préparèrent à envahir en grand nombre la terre des Romains, sans que ceux-ci ne puissent trouver de chef d’armée assez habile pour leur résister. L’empereur se souvint alors d’Eustathe, de son courage et de ses nombreuses victoires. Il le fit quérir, et lorsque le bienheureux parut à la cour, c’est tout juste si on le reconnut, tant la pauvreté et les afflictions avaient marqué ses traits. L’empereur lui rendit ses titres et ses biens, et le mit à la tête de ses armées qui, avec l’assistance de Dieu, repoussèrent les barbares.

Canon de rugăciune către Sfântul Mare Mucenic Eustatie şi a celor împreună cu dânsul: soţia sa Teopisti cu cei doi fii ai lor Agapie şi Teopist | Doxologia

Lorsqu’il revint à Rome, Eustathe retrouva sa femme et ses enfants, que la Providence avait gardés sains et saufs, afin de ne pas laisser la patience du Saint sans récompense dès cette vie. Il reçut de grands biens de la part du nouvel empereur Hadrien (117), lequel lui demanda d’offrir un sacrifice aux idoles en action de grâces pour sa victoire. Eustathe répondit que cette victoire était due au seul Christ et non à la puissance illusoire des faux dieux. Cette réponse déclencha la colère du tyran, qui le priva à nouveau de tous ses biens et le livra, avec sa femme et ses fils, en pâture aux bêtes sauvages. Comme les bêtes n’avaient pas osé les toucher, on les jeta dans un chaudron bouillant, où ils rendirent leurs âmes à Dieu, sans pourtant que leurs corps ne souffrissent aucune altération, à la stupeur des païens et à la joie des fidèles reconnaissant en ce signe que la grâce de Dieu habitait le corps des Saints Martyrs et leur était laissée pour consolation.

Saints célébrés ce dimanche selon l’ancien calendrier

Avant-fête de la Nativité de la Très-Sainte Mère de Dieu et toujours Vierge Marie. Saint Sozon, martyr en Cilicie (vers 304) ; saints Evode et Onésiphore, apôtres (I°) ; saint Eupsyque, martyr à Césarée de Cappadoce (vers 130) ; sainte Reine, vierge, martyre à Autun (III°) ; saint Euverte, évêque d’Orléans (340) ; saint Vivin (ou Vivent), évêque de Reims (IV°) ; saint Alpin, évêque de Châlons-sur-Mame (V°) ; saint Nemiers (ou Memiers), diacre, et ses compagnons, martyrs à Troyes (451) ; saint Cloud, moine, fondateur de l’abbaye de Nogent-sur-Seine (VI°) ; sainte Madelberte, abbesse à Maubeuge (705) ; saint Jean, archevêque de Novgorod (1186) ; saint Macaire, moine, martyr à Konev (1678) ; saint Tilbert, évêque d’Hexham (789) ; saint Diuma, évêque en Angleterre (VII°).

Extrait du Synaxaire du hiéromoine Macaire

Le 7 septembre, mémoire du Saint Martyr SOZON.

07 Septembrie - Sfântul mucenic Sozont ; sfintii apostoli Evod si Onisifor :: Calendar crestin ortodox - Sfintii zilei - Sinaxar - Vietile sfintilor - Sarbatori ortodoxeOriginaire de Lycaonie (Asie Mineure), saint Sozon vécut sous le régne de Dioclétien (vers 304). Avant de recevoir ce nom au Saint Baptême, il s’appelait Tarasios et exerçait la profession de berger. De cette activité, il apprit l’art de paître les brebis spirituelles et amena par son enseignement un grand nombre de païens à la foi. Ayant un jour reçu l’assurance dans une vision qu’il était temps pour lui de confesser le Christ par son sang, il descendit vers Pompéiopolis en Cilicie, et se rendit dans le temple des idoles, où l’on adorait une statue en or d’Artémis. Il coupa une main de la statue et, après l’avoir réduite en petits morceaux, distribua l’or aux pauvres. Grande fut l’émotion parmi les païens lorsqu’ils constatèrent le larcin, et plus grand encore leur étonnement en voyant le bienheureux Sozon devancer leurs soupçons et se rendre de lui-même. On s’empara de lui aussitôt pour le mener devant le gouverneur de Cilicie, Maximien. Comme les coups qu’on lui appliquait ne pouvaient entamer sa résolution de confesser le Christ, on lui fit chausser des sandales de fer couvertes de clous et on l’obligea à courir. Le Saint était plein de joie en voyant son sang se répandre à terre comme une rosée bienfaisante. C’est dans cette joie surnaturelle qu’il remit son âme dans les mains de Dieu, après avoir été si cruellement frappé que ses os et ses entrailles apparaissaient de toutes parts. Lorsque ses bourreaux voulurent allumer un grand feu pour brûler son corps un orage violent se déclencha soudain, la pluie éteignit le feu et les bourreaux se dispersèrent effrayés, laissant de pieux fidèles venir prendre soin des restes du Saint Martyr.