Dimanche 21 février 2021 – du publicain et du pharisien

Dimanche 21 février 2021.

(8 février selon le calendrier julien.)

Dimanche du Publicain et du Pharisien.

Début du Triode de carême.

 

Péricopes de ce dimanche

Lecture de l’épître du saint apôtre Paul à Timothée (du Triode : Tim. 3, 10-15) :

Toi, Timothée, mon enfant dans la Foi, tu m’as suivi dans mon enseignement, dans ma conduite et mes projets, dans la foi, la patience, dans l’amour du prochain et la constance, dans les persécutions et les souffrances qui me furent infligées à Antioche, à Iconium et à Lystres. Quelles persécutions n’ai-je pas eu à subir ! Et de toutes le Seigneur m’a délivré. D’ailleurs, tous ceux qui veulent vivre avec piété dans le Christ Jésus seront persécutés ; tandis que les méchants et les imposteurs feront toujours plus de progrès dans le mal, égarant les autres et s’égarant eux-mêmes. Mais toi, demeure ferme dans ce que tu as appris et en quoi tu as mis ta foi, sachant de quelles personnes tu l’as appris : car depuis l’enfance tu connais les saintes Écritures qui peuvent te procurer la sagesse en vue du salut par la foi dans le Christ Jésus.

A ты последовал мне в учении, житии, расположении, вере, великодушии, любви, терпении, 11в гонениях, страданиях, постигших меня в Антиохии, Иконии, Листрах; каковые гонения я перенес, и от всех избавил меня Господь. Да и все, желающие жить благочестиво во Христе Иисусе, будут гонимы. Злые же люди и обманщики будут преуспевать во зле, вводя в заблуждение и заблуждаясь. А ты пребывай в том, чему научен и что тебе вверено, зная, кем ты научен. Притом же ты из детства знаешь священные писания, которые могут умудрить тебя во спасение верою во Христа Иисуса.

Lecture de l’Évangile selon saint Luc (du Triode : Luc 18, 10-14) :

Résultat de recherche d'images pour "icone publicain pharisien"En ce temps-là, Jésus dit la parabole suivante. Deux personnes montèrent au temple pour prier, l’un pharisien et l’autre publicain. Le pharisien, debout, priait ainsi en lui-même : « Ô Dieu, je te rends grâce de ce que je ne suis pas comme les autres gens, avides, injustes, adultères, ou bien comme ce publicain. Je jeûne deux fois par semaine et j’acquitte la dîme de tout ce que j’ai gagné. » Or le publicain, se tenant à l’écart, ne voulait même pas lever les yeux au ciel, mais il se frappait la poitrine en disant : « Ô, Dieu, sois propice à moi, pécheur ! » Je vous le dis, ajouta Jésus, celui-ci descendit chez lui justifié, au contraire de celui-là, car toute personne qui s’élève sera abaissé, mais qui s’abaisse sera élevé.

Два человека вошли в храм помолиться: один фарисей, а другой мытарь. Фарисей, став, молился сам в себе так: Боже! благодарю Тебя, что я не таков, как прочие люди, грабители, обидчики, прелюбодеи, или как этот мытарь: пощусь два раза в неделю, даю десятую часть из всего, что’ приобретаю. Мытарь же, стоя вдали, не смел даже поднять глаз на небо; но, ударяя себя в грудь, говорил: Боже! будь милостив ко мне грешнику! Сказываю вам, что сей пошел оправданным в дом свой более, нежели тот: ибо всякий, возвышающий сам себя, унижен будет, а унижающий себя возвысится.

Paroles des Pères

« Juger les autres, c’est ne pas avoir honte d’usurper une prérogative divine ; condamner, c’est ruiner notre propre âme. De même que l’orgueil peut, en l’absence de toute autre passion perdre celui qui le possède, ainsi le fait de juger les autres peut, par lui-même et à lui seul, nous perdre complètement, puisque le pharisien fut condamné pour cela. » – Saint Jean Climaque, L’Échelle Sainte, 10e degré, « De la médisance », §18-19.

« Quand tu pries, ne recherche pas de mots compliqués : que de fois les bégaiements simples et sans variétés des enfants fléchissent leur père ! Ne te lance donc pas dans de longs discours afin de ne pas dissiper ton esprit par la recherche des paroles. Une seule parole du publicain a ému la miséricorde de Dieu ; un seul mot plein de foi a sauvé le bon larron (Luc 23, 42). La prolixité dans la prière souvent emplit l’esprit d’images et le dissipe, tandis que souvent une seule parole a pour effet de le recueillir. Si une parole de ta prière te remplit de douceur ou de componction, demeure sur elle, car alors notre ange gardien est là, priant avec nous. N’aie pas trop d’assurance, quelle que soit la pureté que tu as acquise, mais plutôt une profonde humilité, et tu sentiras alors une plus grande confiance. Même si tu as gravi toute l’échelle des vertus, prie pour demander le pardon de tes péchés ; écoute ce cri de saint Paul : « Je suis un pécheur, moi le premier » (1 Tim. 1, 15).

– Saint Jean Climaque, L’Echelle Sainte, 28e degré, « De la prière », §9-13.

Saints commémorés ce dimanche selon le calendrier grégorien

Saint Timothée du Mont Olympe (IX°) ; saint Eustathe, archevêque d’Antioche (377) ; saint Georges, évêque d’Amastris sur la Mer Noire (802-811) ; saint Félix, évêque de Metz (II°) ; saint Gombert, abbé à Sens (vers 675) ; saint Avit II, évêque de Clermont (689).

Extrait du synaxaire de père Macaire

Ayant revêtu le saint Habit angélique depuis sa jeunesse, saint Timothée mena la vie ascétique dans le monastère semi-érémitique des Symboles, au Mont Olympe de Bithynie, qui avait été fondé par saint Théoctiste, et où avait vécu saint Platon avant de devenir higoumène du monastère voisin du Saccoudion [4 avr.]. Ayant mortifié tous les élans de la chair par une longue et sévère ascèse et ayant reçu de Dieu en échange la grâce de l’impassibilité, il avait imprimé en son cœur, par la prière, l’image de notre Seigneur Jésus-Christ. C’est pourquoi il put témoigner avec assurance, face aux persécuteurs, du bien-fondé de la vénération des saintes icônes. Le Saint-Esprit avait fait sa demeure en lui et répandait, par son intermédiaire, guérisons, consolations spirituelles et divine charité : les fruits de la grâce qui rendirent son nom éternel dans l’assemblée des Élus. Il trouva le repos probablement vers l’an 795.

Saints commémorés ce dimanche selon le calendrier julien

Saint Théodore le stratélate, mégalomartyr à Héraclée dans le Pont (319) ; saint Zacharie, prophète (VI° av. J.-C.) ; saintes Marthe et Marie et leur frère l’enfant Lycarion, martyrs en Égypte ; saint Jacut, abbé de Landoac (V°) ; saint Paul, évêque de Verdun (649) ; saint Cuthman, ermite à Steining en Angleterre (800) ; saint Meingold, martyr (IX°) ; sainte Elflède, abbesse de Whitby en Angleterre (714) ; saint Sabba, archevêque de Serbie (1269).

Extrait du synaxaire de père Macaire

Le 8 février, nous célébrons la mémoire du Saint et Grand-Martyr THEODORE le STRATILATE.

Saint Théodore StratilatLe Saint et Grand-Martyr Théodore était originaire d’Euchaïta, petite localité située non loin d’Amasée. Sa bravoure et ses qualités oratoires lui avaient fait gagner l’estime de l’empereur Licinius (vers 320) qui l’avait nommé général et gouverneur de la cité d’Héraclée. Dès qu’il entra en charge, Théodore révéla sans crainte qu’il était chrétien et convertit par ses paroles enflammées une grande partie de la ville à la Vraie Foi. On raconte même qu’il confirma la vérité de sa prédication en tuant un dragon qui effrayait les habitants de la région. En réponse à la convocation de l’empereur, qui avait été mis au courant de la conduite inattendue de son favori, Théodore invita Licinius à venir lui-même lui rendre visite à Héraclée, avec ses idoles d’or et d’argent. Encouragé par une vision nocturne qui lui annonçait que le temps était venu pour lui de témoigner par son sang de son amour du Christ, il accueillit l’empereur avec faste. Celui-ci, admirant le bon ordre de la cité, proposa au gouverneur de montrer sa piété envers les dieux en leur offrant un sacrifice. Théodore acquiesça et demanda seulement de prendre les idoles chez lui pendant la nuit, afin de les adorer avant le sacrifice publique. Il prit donc les statues d’or amenées par l’empereur et passa la nuit à les réduire en morceaux et, au petit matin, il distribua l’or aux pauvres. Le moment du sacrifice étant arrivé, un centurion alla rapporter affolé à l’empereur, qu’il avait vu un pauvre porter la tête d’or d’une statue d’Artémis. Dès qu’il fut revenu de sa stupeur, le souverain en fureur fit étendre le Saint sur le chevalet et ordonna de lui infliger sept cents coups de nerf de boeuf sur le dos, cinquante au ventre et de lui frapper la nuque avec des boules de plomb. Ensuite on l’écorcha et, après avoir passé des torches sur ses plaies, on les racla à l’aide de débris de céramiques. Pendant ces supplices, le Saint Martyr répétait seulement: « Gloire à Toi, mon Dieu! »

Jeté en prison et laissé sept jours sans nourriture, il fut ensuite cloué sur une croix en-dehors de la ville. Les soldats sans pitié lui enfoncèrent dans le membre viril une tringle de fer qui lui perça les entrailles, et des enfants s’amusèrent à lui lancer des flèches qui lui crevèrent les yeux. Patient dans les tourments et longanime envers ses bourreaux, à l’exemple de son divin Maître, Théodore restait inébranlable dans sa prière et encourageait son serviteur Varus à consigner par écrit tous les détails de son Martyre.