Dimanche 22 septembre

Dimanche 22 septembre 2019.

(9 septembre selon l’ancien calendrier.)

2e dimanche après l’Exaltation de la Croix (selon le nouveau calendrier).

 

Péricopes de ce dimanche

Lecture de l’épître de saint Paul aux Corinthiens (2 Cor 1,21-2,4) :

Frères, Celui qui nous affermit avec vous en Christ, et qui nous a oints, c’est Dieu, lequel nous a aussi marqués d’un sceau et a mis dans nos cœurs les arrhes de l’Esprit. Or, je prends Dieu à témoin sur mon âme, que c’est pour vous épargner que je ne suis plus allé à Corinthe ; non pas que nous dominions sur votre foi, mais nous contribuons à votre joie, car vous êtes fermes dans la foi. Je résolus donc en moi-même de ne pas retourner chez vous dans la tristesse. Car si je vous attriste, qui peut me réjouir, sinon celui qui est attristé par moi ? J’ai écrit comme je l’ai fait pour ne pas éprouver, à mon arrivée, de la tristesse de la part de ceux qui devaient me donner de la joie, ayant en vous tous cette confiance que ma joie est la vôtre à tous. C’est dans une grande affliction, le cœur angoissé, et avec beaucoup de larmes, que je vous ai écrit, non pas afin que vous fussiez attristés, mais afin que vous connussiez l’amour extrême que j’ai pour vous.

У

тверждающий же нас с вами во Христе и помазавший нас есть Бог, Который и запечатлел нас и дал залог Духа в сердца наши. Бога призываю во свидетели на душу мою, что, щадя вас, я доселе не приходил в Коринф, не потому, будто мы берем власть над верою вашею; но мы споспешествуем радости вашей: ибо верою вы тверды. Итак я рассудил сам в себе не приходить к вам опять с огорчением. Ибо если я огорчаю вас, то кто обрадует меня, как не тот, кто огорчен мною? Это самое и писал я вам, дабы, придя, не иметь огорчения от тех, о которых мне надлежало радоваться: ибо я во всех вас уверен, что |моя радость есть радость и для всех вас. От великой скорби и стесненного сердца я писал вам со многими слезами, не для того, чтобы огорчить вас, но чтобы вы познали любовь, какую я в избытке имею к вам.

 

 

Lecture de l’Évangile selon saint Luc (5, 1-11)

E

n ce temps-là, Jésus se tenait au bord du lac de Génésareth et la foule se pressait autour de lui pour écouter la parole de Dieu. Jésus vit deux barques sur la rive : les pêcheurs en étaient descendus et lavaient leurs filets. Jésus monta dans l’une des barques, qui appartenait à Simon, et pria celui-ci de s’éloigner un peu du bord. Jésus s’assit dans la barque et se mit à enseigner la foule. Quand Jésus eut fini de parler, Il dit à Simon : « Avance la barque à un endroit où l’eau est profonde, puis, toi et tes compagnons, jetez vos filets pour pêcher. » Simon lui répondit : « Maître, nous avons travaillé toute la nuit sans rien prendre. Mais puisque Tu me dis de le faire, je jetterai les filets. » Simon et ses compagnons jetèrent donc leurs filets et prirent une si grande quantité de poissons que les filets commençaient à se rompre. Ils firent alors signe à leurs compagnons qui étaient dans l’autre barque de venir les aider. Ceux-ci vinrent et ils remplirent les deux barques de tant de poissons qu’elles enfonçaient dans l’eau. Quand Simon Pierre vit cela, il se mit à genoux devant Jésus et il dit : « Éloigne-toi de moi, Seigneur, car je suis un homme pécheur ! » Simon, ainsi que tous ceux qui étaient avec lui, étaient en effet saisis de stupeur, à cause de la grande quantité de poissons qu’ils avaient prise. Il en était de même des compagnons de Simon, Jacques et Jean, les fils de Zébédée. Mais Jésus dit à Simon : « N’aie pas peur ; dès maintenant, ce sont des êtres humains que tu prendras. » Ils poussèrent alors leurs barques à terre, laissèrent tout et suivirent Jésus.

О

днажды, когда народ теснился к Нему, чтобы слышать слово Божие, а Он стоял у озера Геннисаретского, увидел Он две лодки, стоящие на озере; а рыболовы, выйдя из них, вымывали сети. Войдя в одну лодку, которая была Симонова, Он просил его отплыть несколько от берега и, сев, учил народ из лодки. Когда же перестал учить, сказал Симону: отплыви на глубину и закиньте сети свои для лова. Симон сказал Ему в ответ: Наставник! мы трудились всю ночь и ничего не поймали, но по слову Твоему закину сеть. Сделав это, они поймали великое множество рыбы, и даже сеть у них прорывалась. И дали знак товарищам, находившимся на другой лодке, чтобы пришли помочь им; и пришли, и наполнили обе лодки, так что они начинали тонуть. Увидев это, Симон Петр припал к коленям Иисуса и сказал: выйди от меня, Господи! потому что я человек грешный. Ибо ужас объял его и всех, бывших с ним, от этого лова рыб, ими пойманных; также и Иакова и Иоанна, сыновей Зеведеевых, бывших товарищами Симону. И сказал Симону Иисус: не бойся; отныне будешь ловить человеков. И, вытащив обе лодки на берег, оставили всё и последовали за Ним.

 

Paroles des Pères

Vous qui avez maintenant revêtu le Christ, vous qui suivez notre direction, comme les petits poissons suivent l’appât, laissez-vous soulever par la parole de Dieu hors des flots de ce monde et parlez donc ainsi : « En nous, les lois de la nature sont changées. Car lorsque les poissons sont tirés hors de la mer, ils meurent. Mais nous, les Apôtres nous ont tirés de la mer de ce monde pour que nous passions de la mort à la vie. Tant que nous étions dans le monde, nos regards se perdaient dans les bas-fonds, notre vie se passait dans la vase. Maintenant que nous avons échappé aux flots, nous avons commencé à voir le soleil, à regarder la vraie lumière et, bouleversés par une joie immense, nous disons à notre âme : Espère en Dieu, car je lui rendrai grâce, à lui, mon sauveur et mon Dieu. »

  • Saint Jérôme, Homélie sur le Psaume 41.

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Tu es le Sauveur, Jésus, le Pasteur, le laboureur, le gouvernail et le frein, l’aile qui emporte aux cieux Le troupeau tout à fait saint ; le pêcheur de ceux des mortels que n’a pas engloutis l’océan de malice, ces chastes poissons qu’attire, loin de la tempête hostile, le doux appât de la vie.

  • Clément d’Alexandrie, Le Pédagogue, Livre III, Hymne au Christ Sauveur, SC 158, p. 197.

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Il faut penser que « le Royaume des Cieux » est comparé « à un filet jeté dans la mer et rassemblant toutes sortes de poissons » (Matth. 13, 47), pour montrer la diversité du libre-arbitre chez les hommes, car ils manifestent les plus grandes différentes, de sorte que se réalise l’expression : « de toutes sortes », certains méritant l’éloge et d’autres le blâme selon qu’ils sont enclins à la vertu ou au vice. Et c’est à l’entrelacement varié d’un filet qu’est comparé le Royaume des Cieux, car les Écritures anciennes et nouvelles sont tressées d’idées diaprées et de tout type. De même que les poissons capturés par le filet sont trouvés tantôt dans un endroit de ce filet, tantôt dans un autre, et chacun sous la maille qui l’a capturé, de même tu découvriras aussi, parmi ceux subjugués par le filet des Écritures, que certains ont été subjugués par la diaprure des écrits prophétiques, comme celle d’Isaïe, dans tel de ses textes, ou de Jérémie ou de Daniel, d’autres par celle de la Loi, d’autres par celle de l’Évangile, et d’autres par les écrits de l’Apôtre. […] Ce filet a été « jeté dans la mer », dans la vie des hommes de l’univers entier, agitée par les flots, dans lesquels ils sont ballotés, nageant parmi les réalités saumâtres de la vie.

  • Origène, Commentaire sur saint Matthieu, Livre X, chapitre 12.

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Concernant l’exclamation du saint apôtre Pierre :

« Plus les saints approchent de Dieu, plus ils se voient pécheurs. […] Abraham, quand il vit le Seigneur, s’appela « terre et cendre » (Genèse 18,27). Isaïe disait : « Ô misérable et impur que je suis ! » (Is 6,5).

– Saint Dorothée de Gaza, Instructions, II, trad. sr Pascale-Dominique Nau.

 

Saints célébrés ce dimanche selon le nouveau calendrier

Saint Phocas, évêque de Sinope, martyr (117) ; sainte Rodène de Levroux, vierge (Ier s.) ; saint Sylvain, ermite dans le Berry (Ier s.) ; saint martyr Phocas le jardinier (vers 320) ; saint Maurice et ses compagnons dont : saints Exupère, Candide, Victor, Innocent et Vital, martyrs à Agaune, dits « les martyrs de la légion thébéenne » (vers 287) ; saint Saintin, évêque de Verdun (IVème s.) ; saint Florent, ermite au Mont Glone sur la Loire (440) ; saint Lô, évêque de Coutances (vers 565) ; saint Pierre le péager (VIème s.)  ; sainte Salaberge, abbesse à Laon (670) ; saints 26 moines de Zographou, martyrisés par les Latins (1284) ; saint Cosmas de Zographou (XIV-XVème s.) ; saint Jonas, higoumène de lachezersk (XVIème s.) ; saint Macaire de Jabyne (XVIIème s.) ; bienheureuse Parascève de Diveevo (1915) ; saint hiérarque Théodose de Brazi (Roumanie, 1694) ; saints nouveaux martyrs de Russie : Benjamin, évêque de Romanov (1930).

 

Saints célébrés ce dimanche selon l’ancien calendrier

Après-fête de la Nativité de la Très-Sainte Mère de Dieu ; dimanche avant l’Exaltation de la Croix ; justes ancêtres de Dieu ; commémoration du troisième Concile Œcuménique d’Ephèse (431) ; saint Théophane le confesseur, ascète (vers 300) ; saint Sévérien, martyr à Sébaste (320) ; saint Ulphace, ermite dans le diocèse du Mans (Vème s.) ; saint Thégonnec, moine en Bretagne (VIème s.) ; saint Omer, évêque de Thérouanne, en Flandre (667) ; sainte Osanne, ermite à Saint-Brieuc (VIIème s.) ; bienheureux Nicétas de Constantinople (XIIème s.) ; saint Joseph de Volokolamsk (1515) ; saint Cyriaque de Tazlău (Roumanie, 1660) ; saint Onuphre de Vorona (Roumanie, 1789) ;  invention des reliques de saint Théodose de Tchernigov (1896) ; saints nouveaux martyrs de Russie : Grégoire (Gariaiev) prêtre, et Alexandre (Ipatov), diacre (1918) ; Zacharie, archevêque de Voronège, Serge (Ouklonsky), Joseph (Arkharov) et Alexis (Ouspensky), prêtre, Dimitri (Troïtsky), diacre et Basile (Chikalov)(1937) ; Andronique (Sourikov), moine (1938) ; Alexandre (Vinogradov), prêtre (1942).

 

Extrait du Synaxaire du hiéromoine Macaire selon l’ancien calendrier

Mémoire des saints et justes ancêtres de Dieu Joachim et Anne. Le saint et juste Joachim, fils de Barpanther, descendait du roi David, auquel Dieu avait promis que naîtrait de la semence de ses des descendants le Sauveur du monde. La juste Anne était fille de Mathan et descendait de la Tribu de Lévi par son père, et de la tribu de Judas par sa mère. Les époux vivaient à Nazareth de Galilée.

Ils n’eurent point d’enfant jusque dans leur profonde vieillesse et en étaient affligés. Il leur advint de supporter le mépris et les moqueries, car l’infécondité était considérée comme une honte. Ils n’ont toutefois jamais murmuré, mais prié avec ferveur à Dieu, mettant humblement confiance en Lui.

Une fois, lors d’une grande fête, les dons que Joachim voulait offrir à Jérusalem comme une offrande à Dieu ne furent point acceptés par le Prêtre Ruben, qui considérait qu’un homme sans enfants n’était pas digne d’offrir un sacrifice à Dieu. Cela attrista fort le vieillard qui se considérait comme le plus pécheur des hommes, et décida de ne pas rentrer chez lui, mais de s’isoler dans un endroit désert. Lorsque sainte Anna apprit quelle humiliation son mari avait endurée, elle supplia Dieu avec affliction, dans la prière et le jeûne, de lui accorder un enfant. Dans sa solitude, Joachim fit la même demande à Dieu. La prière du couple saint fut entendue. L’archange Gabriel leur apparut et leur annonça qu’une fille naîtrait d’eux, qui serait la bénédiction de tout le genre humain. Obéissant aux instructions du messager céleste, saint Joachim et Anne se réunirent à Jérusalem. Selon la promesse divine, Anne enfanta Marie, la Mère de Dieu. Saint-Joachim mourut quelques années plus tard, à l’âge de 80 ans, après l’entrée au Temple de sa Fille bénie. Sainte Anne est décédée à l’âge de 70 ans, deux ans après Joachim.

Le fichier peut être téléchargé ici : dimanche 22 septembre 2019 – La pêche miraculeuse