Dimanche 29 mars 2020.

Dimanche 29 mars 2020.

(Le 16 mars dans l’ancien calendrier.)

Dimanche de saint Jean Climaque.

4e dimanche du Grand Carême.

 

Synaxaire de ce dimanche

Ce quatrième dimanche de Carême, nous faisons mémoire de notre vénérable saint Père Jean Climaque, auteur de l’Échelle sainte. A l’âge de seize ans, il renonça au monde et se rendit au mont Sinaï, cette montagne sainte où Dieu avait autrefois révélé sa gloire à Moïse. Il se délivra des soucis dans l’obéissance à un ancien nommé Martyrios. A la mort de son ancien, il devint un hésychaste solitaire, afin de n’avoir d’autres occupations que la prière. Il mangeait tout ce que lui permettait la règle monastique, afin de briser l’aiguillon de l’orgueil, mais avec frugalité afin de surmonter la tyrannie de la chair. Il vivait chaque jour comme une fête et gardait la prière perpétuelle dans son cœur. Après quarante ans de solitude, autant d’années que Moïse au désert, il devint higoumène du monastère au pied du mont Sinaï. C’est là, qu’à la demande de l’higoumène Jean de Raïthou, il rédigea l’Echelle sainte. Dans ce guide, saint Jean initie l’âme au combat spirituel et au discernement des pensées, selon une ascension pédagogique de 30 degrés. C’est parvenu à un âge avancé qu’il s’endormit dignement dans le Seigneur.

Péricopes de ce dimanche

Lecture de l’épître du saint apôtre Paul aux Hébreux (du jour, Hébreux 6, 13-30)

Frères, lorsque Dieu fit sa promesse à Abraham, comme Il n’avait personne de plus grand par qui jurer, Il jura par lui-même et dit : « Oui, Je te comblerai de bénédictions et Je te donnerai une immense expansion. » Et c’est ainsi qu’Abraham, ayant persévéré, vit se réaliser la promesse. Les hommes, en effet, jurent par un plus grand ; et, entre eux, la garantie du serment met un terme à toute contestation. C’est en ce sens que Dieu, voulant bien davantage montrer aux héritiers de la promesse le caractère irrévocable de sa décision, intervint par un serment. Ainsi par un engagement doublement infaillible, puisqu’il ne peut y avoir de mensonge de la part de Dieu, nous sommes puissamment encouragés, comme y trouvant refuge, à saisir fortement l’espérance qui nous est proposée. Et nous la tenons comme l’ancre de notre âme, cette espérance sûre et solide, qui a pénétré au-delà du voile, là où pour nous, en Précurseur, est entré Jésus, devenu grand prêtre pour l’éternité « selon ordre de Melchisédech. »

Бог, давая обетование Аврааму, как не мог никем высшим клясться, клялся Самим Собою, говоря: истинно благословляя благословлю тебя и размножая размножу тебя. И так Авраам, долготерпев, получил обещанное. Люди клянутся высшим, и клятва во удостоверение оканчивает всякий спор их. Посему и Бог, желая преимущественнее показать наследникам обетования непреложность Своей воли, употребил в посредство клятву, дабы в двух непреложных вещах, в которых невозможно Богу солгать, твердое утешение имели мы, прибегшие взяться за предлежащую надежду, которая для души есть как бы якорь безопасный и крепкий, и входит во внутреннейшее за завесу, куда предтечею за нас вошел Иисус, сделавшись Первосвященником навек по чину Мелхиседека.

Lecture de l’épître du saint apôtre Paul aux Éphésiens (de saint Jean Climaque, Éphésiens 5, 8-19)

Frères, conduisez-vous en fils de lumière, car le fruit de l’Esprit, c’est tout ce qui est bonté, justice et vérité. Sachez reconnaître ce qui plaît au Seigneur, et ne prenez aucune part aux œuvres stériles des ténèbres ; démasquez-les plutôt. Ce qui s’y fait en cachette, on rougit même d’en parler. Mais, quand ces choses-là sont démasquées, leur réalité se révèle au grand jour, car ce qui révèle tout, c’est la lumière. C’est pourquoi l’on chante : « Toi qui dors, éveille-toi, d’entre les morts relève-toi, et le Christ t’illuminera. » Prenez donc bien garde à votre conduite : ne vivez pas comme des insensés, mais comme des sages ; tirez parti du temps présent, car nous traversons des jours mauvais. Ne soyez donc pas irréfléchis, mais comprenez bien quelle est la volonté du Seigneur. Ne buvez pas jusqu’à l’ivresse, car le vin porte à la débauche : laissez-vous plutôt remplir par l’Esprit saint. Dites entre vous des psaumes, des hymnes et des cantiques spirituels, chantez pour le Seigneur et psalmodiez de tout cœur. En tout temps et pour toutes choses, rendez grâces à Dieu le Père, au nom de notre Seigneur Jésus Christ. Soyez soumis les uns aux autres, dans la crainte de Dieu.

Вы были некогда тьма, а теперь – свет в Господе: поступайте, как чада света, потому что плод Духа состоит во всякой благости, праведности и истине. Испытывайте, что́ благоугодно Богу, и не участвуйте в бесплодных делах тьмы, но и обличайте. Ибо о том, что́ они делают тайно, стыдно и говорить. Все же обнаруживаемое делается явным от света, ибо все, делающееся явным, свет есть. Посему сказано: « встань, спящий, и воскресни из мертвых, и осветит тебя Христос ». Итак, смотри́те, поступайте осторожно, не как неразумные, но как мудрые, дорожа временем, потому что дни лукавы. Итак, не будьте нерассудительны, но познавайте, что́ есть воля Божия. И не упивайтесь вином, от которого бывает распутство; но исполняйтесь Духом, назидая самих себя псалмами и славословиями и песнопениями духовными, поя и воспевая в сердцах ваших Господу.

Lecture de l’Évangile selon Saint Marc (du jour, Marc 9, 17-32)

En ce temps-là, quelqu’un de la foule dit à Jésus : « Maître, je t’ai amené mon fils ; il est possédé d’un esprit muet. Où qu’il le saisisse, il le jette à terre ; mon fils écume, grince des dents et devient sec. J’ai demandé à tes disciples de l’expulser, mais ils n’en ont pas eu la force. » Jésus leur répondit : « Ô génération incroyante et pervertie, jusqu’à quand serai-Je auprès de vous ? Jusqu’à quand aurai-je à vous supporter ? Apportez-le-moi. » On le lui apporta et, dès qu’il vit Jésus, l’esprit agita l’enfant qui, tombant à terre, s’y roula en écumant. Jésus demanda au père : « Depuis combien de temps cela lui arrive-t-il ? Depuis l’enfance, dit-il. Souvent il l’a jeté dans le feu ou dans l’eau pour le faire périr. Mais si Tu as quelque pouvoir, aide-nous ! Seigneur, miséricorde ! » Jésus lui répondit : « ‘Si Tu as quelque pouvoir’, dis-tu : mais, tout est possible à celui qui croit. » Le père de l’enfant s’écria aussitôt avec larmes : « Je crois ! Aide-moi dans mon incroyance ! » Jésus, voyant s’attrouper la foule, menaça l’esprit impur en lui disant : « Esprit muet et sourd, Je te l’ordonne, sors de lui et n’y rentre plus ! » Après avoir crié et violemment secoué l’enfant, il en sortit ; celui-ci devint comme un cadavre, si bien que beaucoup disaient : « Il est mort. » Mais Jésus s’empara de sa main, le releva, et il se tenait debout. Lorsque Jésus fut rentré à la maison, ses disciples le prirent à part et lui demandèrent : « Pourquoi, nous, n’avons-nous pas pu l’expulser ? » Jésus leur dit : « Cette engeance ne peut être chassée que par la prière et le jeûne. » Puis ils partirent en traversant la Galilée et Jésus ne voulait pas que ce miracle se sût. En effet, Il enseignait ses disciples et leur disait : « Le Fils de l’Homme sera livré aux mains des gens ; ils le mettront à mort et trois jours après avoir été mis à mort Il se relèvera. »

Один из народа сказал в ответ: Учитель! я привел к Тебе сына моего, одержимого духом немым: где ни схватывает его, повергает его на землю, и он испускает пену, и скрежещет зубами своими, и цепенеет. Говорил я ученикам Твоим, чтобы изгнали его, и они не могли. Отвечая ему, Иисус сказал: о, род неверный! доколе буду с вами? доколе буду терпеть вас? Приведите его ко Мне. И привели его к Нему. Как скоро бесноватый увидел Его, дух сотряс его; он упал на землю и валялся, испуская пену. И спросил Иисус отца его: как давно это сделалось с ним? Он сказал: с детства; и многократно дух бросал его и в огонь и в воду, чтобы погубить его; но, если что можешь, сжалься над нами и помоги нам. Иисус сказал ему: если сколько-нибудь можешь веровать, всё возможно верующему. И тотчас отец отрока воскликнул со слезами: верую, Господи! помоги моему неверию. Иисус, видя, что сбегается народ, запретил духу нечистому, сказав ему: дух немой и глухой! Я повелеваю тебе, выйди из него и впредь не входи в него. И, вскрикнув и сильно сотрясши его, вышел; и он сделался, как мертвый, так что многие говорили, что он умер. Но Иисус, взяв его за руку, поднял его; и он встал. И как вошел Иисус в дом, ученики Его спрашивали Его наедине: почему мы не могли изгнать его? И сказал им: сей род не может выйти иначе, как от молитвы и поста. Выйдя оттуда, проходили через Галилею; и Он не хотел, чтобы кто узнал. Ибо учил Своих учеников и говорил им, что Сын Человеческий предан будет в руки человеческие и убьют Его, и, по убиении, в третий день воскреснет.

Lecture de l’Évangile selon Saint Matthieu (de saint Jean Climaque, Matthieu 4, 25 – 5, 12)

Des foules nombreuses se mirent à le suivre, de la Galilée, de la Décapole, de Jérusalem, de la Judée, et d’au-delà du Jourdain. Voyant la foule, Jésus monta sur la montagne ; et, après qu’il se fut assis, ses disciples s’approchèrent de lui. Puis, ayant ouvert la bouche, il les enseigna, et dit : « Bienheureux les pauvres en esprit, car le royaume des cieux est à eux ! Bienheureux ceux qui pleurent, car ils seront consolés ! Bienheureux les doux, car ils recevront la terre en héritage ! Bienheureux ceux qui ont faim et soif de la justice, car ils seront rassasiés ! Bienheureux les miséricordieux, car ils obtiendront miséricorde ! Bienheureux les cœurs purs, car ils verront Dieu ! Bienheureux les artisans de paix, car ils seront appelés fils de Dieu ! Bienheureux ceux qui sont persécutés pour la justice, car le royaume des cieux est à eux ! Bienheureux êtes-vous, lorsque l’on vous insulte, que l’on vous persécute et que l’on dit faussement de vous toute sorte de mal, à cause de moi. Réjouissez-vous et soyez dans l’allégresse, car votre récompense est grande dans les cieux ; c’est ainsi en effet qu’on a persécuté les prophètes qui vous ont précédés. »

И следовало за Ним множество народа из Галилеи и Десятиградия, и Иерусалима, и Иудеи, и из-за Иордана. Увидев народ, Он взошел на гору; и, когда сел, приступили к Нему ученики Его. И Он, отверзши уста Свои, учил их, говоря: Блаженны нищие духом, ибо их есть Царство Небесное. Блаженны плачущие, ибо они утешатся. Блаженны кроткие, ибо они наследуют землю. Блаженны алчущие и жаждущие правды, ибо они насытятся. Блаженны милостивые, ибо они помилованы будут. Блаженны чистые сердцем, ибо они Бога узрят. Блаженны миротворцы, ибо они будут наречены сынами Божиими. Блаженны изгнанные за правду, ибо их есть Царство Небесное. Блаженны вы, когда будут поносить вас и гнать и всячески неправедно злословить за Меня. Радуйтесь и веселитесь, ибо велика ваша награда на небесах: так гнали и пророков, бывших прежде вас.

Paroles des Pères

Chasse de ton âme le doute et n’hésite pas le moins du monde à demander quelque chose à Dieu, sans te dire : « Comment pourrais-je prier, comment pourrais-je être exaucé, après avoir tant offensé Dieu ? » Ne raisonne pas ainsi ; mais tourne-toi plutôt de tout ton cœur vers le Seigneur, et prie-le avec une pleine confiance, et tu connaîtras alors sa miséricorde ; tu verras que, loin de t’abandonner, il comblera la prière de ton âme. Car Dieu n’est pas comme les hommes qui gardent le souvenir du mal : chez lui, pas de ressentiment, mais une tendre compassion envers ses créatures.

Toi donc, purifie ton cœur de toutes les vanités de ce monde et de tout ce que je t’ai dit auparavant ; prie le Seigneur et tu obtiendras tout ; aucune de tes prières ne sera repoussée, si toutefois tu pries le Seigneur avec confiance. Par contre si tu doutes en ton cœur, tu n’obtiendras rien de tes prières ; car ceux qui doutent de Dieu sont des irrésolus et ils n’obtiennent rien de ce qu’ils demandent. Au contraire, ceux qui ont la foi demandent tout avec pleine confiance dans le Seigneur et ils sont exaucés car ils prient avec foi, sans incertitude. Quiconque doute, à moins de se convertir, sera bien difficilement sauvé. Purifie donc ton cœur de tout doute, revêts-toi de la foi, car elle est puissante ; aie confiance que Dieu exaucera toutes tes prières.

Et si un jour tu as demandé quelque chose au Seigneur et qu’il tarde à te l’accorder, ne sois pas ébranlé de ce que la prière de ton âme n’a pas été exaucée tout de suite : de toute façon, c’est en vue d’une épreuve ou à cause d’une faute que tu ignores, que tu tardes à être exaucé. Ne cesse donc pas de demander ce que ton âme souhaite et tu l’obtiendras.

Mais si en priant, tu tombes dans le découragement et le doute, n’accuse que toi et non Celui qui te donne. Vois ce doute : il est mauvais, insensé, et il déracine de la foi bien des gens, même des gens très fidèles et fermes. Car le doute est le fils du diable et il fait beaucoup de mal aux serviteurs de Dieu. Méprise donc le doute, triomphes-en en tout ; revêts-toi dans ce but d’une foi ferme et puissante. C’est la foi qui promet tout, elle réussit en tout ; le doute, qui n’a même pas confiance en lui-même, échoue en tout. Tu vois, dit-il, que la foi vient d’en haut, du Seigneur, et qu’elle a grande puissance ; le doute, lui, n’est qu’un esprit terrestre qui vient du diable ; il n’a aucune puissance. Sers donc la foi qui a la puissance, et éloigne-toi du doute qui n’en a pas, et tu vivras pour Dieu, et tous ceux qui pensent ainsi, vivront pour Dieu.

– Hermas, Le Pasteur, IIe siècle, SC53, p.183-185.

***

Si tu veux, dans ta prière, demander quelque grâce à Dieu, prépare-toi d’abord à ressentir une foi ferme et inébranlable, et prends toutes les précautions pour écarter le doute et le manque de foi. […] Le Seigneur dit : « Tout ce que vous demanderez dans la prière avec foi, vous le recevrez ». (Mt 21,22). Ce qui veut dire : si vous demandez sans croire ou avec doute, vous ne recevrez pas. « Si vous aviez la foi, dit-il encore, et si vous ne doutiez pas, vous diriez à cette montagne d’aller se jeter dans la mer et la montagne vous obéirait ! » (Mt 21, 21.) Cela veut dire que si vous ne croyez pas absolument et si vous donnez au doute le moindre accès dans votre âme, vous ne serez pas en état de faire le prodige. Demandez donc avec foi, sans le moindre nuage de doute, dit l’apôtre Jacques. Que celui qui doute ne s’attende pas à recevoir quelque chose du Seigneur. L’homme dont le cœur est partagé est inconstant dans toutes ses voies. Le cœur qui doute que Dieu puisse lui donner ce que nous lui demandons, est puni pour avoir douté par une angoisse douloureuse. […] Rappelle-toi dans ta prière que Dieu attend ta réponse affirmative à cette question qu’il adresse à ton cœur : « Crois-tu que je puis le faire ? Et tu dois répondre du fond de ton cœur : « Oui, Seigneur, je le crois » (cf. Mt 9,28). Tu recevras alors selon ta foi.

La réflexion suivante pourra t’aider à dissiper ton doute :

Je demande à Dieu :

1) un bien non pas imaginaire ou fantastique, mais un bien réel ; or, tout ce qui est réel, tout ce qui existe a reçu son existence de Dieu, car « rien de ce qui a été fait n’a été fait sans Lui. » (Jn 1,3.) Ce qui veut dire que rien de ce qui se fait ne se fait sans Lui, mais que tout a reçu son existence de Lui, ou, en d’autres termes, existe d’après sa Volonté et se produit par les forces et les aptitudes dont il a doué ses créatures. Donc, au-dessus de tout ce qui est ou qui se produit, il y a le Seigneur, c’est-à-dire Celui qui est le Maître absolu. En outre, Il appelle ce qui n’est point comme ce qui est. (Rom 4,7). Cela veut dire que si je demandais une chose qui n’existe pas, Il pourrait la créer exprès pour me la donner.

2) Je demande une chose possible ; or Dieu peut tout, et ce qui nous paraît même impossible est possible pour Lui. Donc, de ce côté non plus, il n’y a pas d’obstacle, car Dieu peut faire pour moi ce qui me semble impossible. Ce qui fait notre malheur, c’est que notre raison à vue courte veut se mêler de notre foi, et que cette araignée veut saisir la vérité dans le filet de ses théories, de ses déductions et de ses analogies. La foi embrasse du regard et voit instantanément, tandis que la raison arrive à la vérité par des voies détournées… […]

Tâchez d’arriver à ressentir, mais à ressentir sincèrement, le besoin d’obtenir ce que vous demandez dans votre prière, pénétrez-vous d’une croyance sincère que tout don est un bienfait, que tout don est parfait, qu’il vient de Dieu et non des hommes, non du hasard, non des circonstances, ni de la destinée non plus. Croyez fermement que le Seigneur voit et entend chaque besoin, chaque mouvement de votre cœur et de vos pensées, qu’Il est souverainement clément, puissant et sage, qu’Il peut, sans la moindre difficulté, tout faire pour vous, en un instant, par le seul mouvement de sa Pensée, par son Fils en son Esprit saint, – et vous obtiendrez tout. Car s’il y a beaucoup de choses impossibles aux hommes, il n’en existe pas pour Dieu : tout est possible à Dieu. (Luc 18,27).

– Saint Jean de Cronstadt, Ma vie en Christ, extraits traduits par Longuinoff, chapitre 2 « De la prière », §2 « Des qualités de la prière ».

Saints célébrés ce dimanche selon le nouveau calendrier

Saint Marc évêque d’Aréthuse en Syrie et saint Cyrille, diacre à Héliopolis, et leurs compagnons, martyrs (vers 364) ; saint Jean l’ermite (IVème s.) ; saint Diadoque, évêque de Photicée (Vème s.) ;  saint Firmin, évêque de Viviers (VIème s.) ; saints Aule, Eumaque et Longin, évêques de Viviers (VIIème s.) ; saint Eustathe, évêque en Bithynie, confesseur (IXème s.) ; saints Marc et Jonas de Pskov (1480) ; saint Michel (Viktorov), confesseur, prêtre (1933). 

Saints célébrés ce dimanche selon l’ancien calendrier

Saint Sabin, martyr en Égypte (IVème s.) ; saint Aristobule, évêque de Grande-Bretagne (Ier s.) ; saint hiéromartyr Alexandre, pape de Rome (119) ; saint Nicandre, martyr (IVème s.) ; saints hiéromartyr Trophime et Thalus de Laodicée (300) ; saint martyr Julien d’Anazarbus (305) ; saint Papas, martyr à Larandes en Lycaonie (vers 310) ; saint Aninas, ermite syrien, thaumaturge ; saint Christodule de Patmos (1093) ; saint Pimène, fol en Christ, apôtre du Daghestan, et son compagnon saint Antoine le Meskhe (XIIIème s) ; saint Sérapion, archevêque de Novgorod (1516).

Extrait du Synaxaire du hiéromoine Macaire selon l’ancien calendrier

Mémoire de saint Sabin. Issu d’une des principales familles d’Hermopolis sur le Nil, saint Sabin s’était rendu célèbre par son activité en faveur du christianisme, c’est pourquoi, dès le déclenchement de la grande persécution de Dioclétien (303), il fut recherché par les hommes de l’empereur. Il s’était réfugié avec six autres chrétiens, dans une petite cabane à quelque distance de la cité, où ils persévéraient dans le jeûne et la prière. Dénoncés par un mendiant à qui Sabin avait fait l’aumône, ils furent amenés, chargés d’entraves, auprès du gouverneur Arien, en-dehors de la ville. Celui-ci, constatant l’audace du saint, le fit cruellement flageller jusqu’au sang, dans l’espoir de le faire céder. Comme il gardait le silence malgré les questions du gouverneur, un des hommes déclara que Sabin avait perdu l’esprit. Le martyr lui répondit alors : « Il n’en est rien, j’ai toute ma raison, et c’est bien pour cela que je me refuse à abandonner le Christ pour sacrifier aux démons ! » Comme la troupe devait traverser le fleuve pour entrer dans la ville, les eaux en furent soudain violemment agitées, comme par une tempête, et le bateau sur lequel se trouvaient le gouverneur et Sabin échappa de justesse au naufrage. Aussi, dès qu’ils furent parvenus à destination, Arien fit-il comparaître le saint à son tribunal en l’accusant d’avoir employé des artifices magiques pour échapper à la justice. Il le fit étendre à terre, les membres attachés à quatre piquets, et lui fit passer sur tout le corps des torches enflammées. Mais le saint n’en cessait pas pour autant de confesser que le Christ était sa seule espérance et exhortait le gouverneur à ne pas tarder davantage pour le livrer à la mort qui allait être pour lui l’entrée dans la vie éternelle. La sentence ayant été finalement prononcée, il fut embarqué sur un bateau jusqu’au milieu du fleuve et fut précipité dans les flots avec une lourde pierre attachée aux pieds, après avoir prédit dans une dernière prière que son corps serait retrouvé trois jours plus tard. En effet, trois jours après, des chrétiens retrouvèrent son corps sur la berge et l’ensevelirent dignement avec la pierre qui avait servi à son supplice.