Dimanche 8 août 2021 (pas d’office)

Dimanche 8 août 2021.

(26 juillet selon l’ancien calendrier.)

7e dimanche après la Pentecôte.

 

(Pas de célébration ce dimanche en l’église St-Nicolas. Vous pouvez assister à la DIvine Liturgie à la paroisse orthodoxe roumaine : http://www.orthodoxe-toulouse.fr/)

Péricopes de ce dimanche

Lecture de l’épître de saint Paul aux Romains (du jour : Rom. 15, 1-7) :

Frères, nous qui sommes forts, nous devons supporter les faiblesses de ceux qui ne le sont pas, et ne pas nous complaire en nous-mêmes. Que chacun de nous complaise au prochain pour ce qui est bien en vue de l’édification. Car Christ ne s’est point complu en lui-même, mais, selon qu’il est écrit : Les outrages de ceux qui t’insultent sont tombés sur moi. Or, tout ce qui a été écrit d’avance l’a été pour notre instruction, afin que, par la patience, et par la consolation que donnent les Écritures, nous possédions l’espérance. Que le Dieu de la persévérance et de la consolation vous donne d’avoir les mêmes sentiments les uns envers les autres selon Jésus Christ, afin que tous ensemble, d’une seule bouche, vous glorifiiez le Dieu et Père de notre Seigneur Jésus Christ. Accueillez-vous donc les uns les autres, comme Christ vous a accueillis, pour la gloire de Dieu.

Мы, сильные, должны сносить немощи бессильных и не себе угождать. Каждый из нас должен угождать ближнему, во благо, к назиданию. Ибо и Христос не Себе угождал, но, как написано: злословия злословящих Тебя пали на Меня. А все, что писано было прежде, написано нам в наставление, чтобы мы терпением и утешением из Писаний сохраняли надежду. Бог же терпения и утешения да дарует вам быть в единомыслии между собою, по учению Христа Иисуса, дабы вы единодушно, едиными устами славили Бога и Отца Господа нашего Иисуса Христа. Посему принимайте друг друга, как и Христос принял вас в славу Божию.

Lecture de l’Évangile selon saint Matthieu (du jour : Mt 9,27-35)

En ce temps-là, Jésus étant en chemin, deux aveugles se mirent à le suivre en criant : « Aie pitié de nous, Fils de David ! » Lorsqu’il fut arrivé à la maison, les aveugles s’approchèrent de lui, et Jésus leur dit : « Croyez-vous que je puisse faire cela ? » « Oui, Seigneur » lui répondirent-ils. Alors il leur toucha leurs yeux, en disant : « Qu’il vous soit fait selon votre foi ». Et leurs yeux s’ouvrirent. Jésus leur fit cette recommandation sévère : « Prenez garde que personne ne le sache ». Mais, dès qu’ils furent sortis, ils répandirent sa renommée dans tout le pays. Comme ils s’en allaient, voici, on amena à Jésus un démoniaque muet. Le démon ayant été chassé, le muet parla. Et la foule étonnée disait : « Jamais pareille chose ne s’est vue en Israël ». Mais les pharisiens dirent : « C’est par le prince des démons qu’il chasse les démons ». Jésus parcourait toutes les villes et les villages, enseignant dans les synagogues, prêchant la bonne nouvelle du royaume, et guérissant toute maladie et toute infirmité.

Когда Иисус шел оттуда, за Ним следовали двое слепых и кричали: помилуй нас, Иисус, сын Давидов! Когда же Он пришел в дом, слепые приступили к Нему. И говорит им Иисус: веруете ли, что Я могу это сделать? Они говорят Ему: ей, Господи! Тогда Он коснулся глаз их и сказал: по вере вашей да будет вам. И открылись глаза их; и Иисус строго сказал им: смотрите, чтобы никто не узнал. А они, выйдя, разгласили о Нем по всей земле той. Когда же те выходили, то привели к Нему человека немого бесноватого. И когда бес был изгнан, немой стал говорить. И народ, удивляясь, говорил: никогда не бывало такого явления в Израиле. А фарисеи говорили: Он изгоняет бесов силою князя бесовского. И ходил Иисус по всем городам и селениям, уча в синагогах их, проповедуя Евангелие Царствия и исцеляя всякую болезнь и всякую немощь в людях.

Paroles des Pères

Lorsque les aveugles venus avec lui sont arrivés dans la maison, Jésus Christ leur demande : « Croyez-vous que je puisse faire cela ? » Comme ils l’appelaient « Fils de David,» il voulait les élever plus haut, et leur faire avoir des sentiments plus dignes de lui. C’est pourquoi il leur dit: « Croyez-vous que je puisse faire cela ? » il ne dit pas : croyez-vous que je puisse par mes prières obtenir ce miracle de mon Père; mais « que je puisse, moi, faire ce que vous demandez ? » Que répondent ces aveugles? « Oui, Seigneur. » Ils ne l’appellent plus le Fils de David, mais élevant leur foi plus haut ils reconnaissent la souveraine puissance de Celui à qui ils parlent. […]

Il ne leur dit pas: que vos yeux soient ouverts, mais: « qu’il vous soit fait selon votre foi. » C’était ce qu’il observait presque à chaque fois envers tous ceux qu’il guérissait, voulant que tout le monde reconnût quelle était la foi de leur âme avant d’être témoin de la guérison de leur corps, afin de rendre d’une part ceux qui étaient guéris encore plus fervents dans la foi, et d’autre part ceux qui les voyaient être guéris, plus disposés à recevoir la foi.

– Saint Jean Chrysostome, Homélies sur l’Evangile selon saint Matthieu, XXXII.

Saints célébrés ce dimanche selon le nouveau calendrier

Saint Emilien, évêque de Cyzique, confesseur (vers 820) ; saint Myron, évêque de Crète, thaumaturge (vers 350) ; saints Eleuthère et Léonide, martyrs à Constantinople ; saint Liébaut, abbé-fondateur de Saint-Benoît-sur-Loire (VII°) ; saint Mommole, abbé de Fleury (vers 678) ; sainte Sigrade, veuve à Soissons (VII°) ; sainte Pome, vierge à Châlons-sur-Marne (III°) ; saint Euthyme, abbé du monastère de saint Jean Baptiste (1804).

Extrait du Synaxaire du hiéromoine Macaire selon le nouveau calendrier

Le 8 août, nous célébrons la mémoire de notre Saint Père Émilien le Confesseur, Evêque de Cyzique.

Notre Saint Père Émilien fut d’abord moine au Monastère fondé par Saint Taraise (cf. 25 fév.), où il brilla dans les œuvres de la vertu. Quelque temps après ses amis et compagnons d’ascèse, Saint Michel de Synnades (cf. 23 mai) et Saint Théophylacte de Nicomédie (cf. 8 mars), il fut à son tour élevé à la dignité épiscopale et prit la succession du Métropolite de Cyzique, Nicolas (après 788). Il se montra un fidèle économe de la grâce divine, et se distingua tant par sa charité que par la douceur de ses moeurs.

Lors de la conférence sur la vénération des Saintes Icônes, convoquée au palais par l’empereur Léon V, en 815, Saint Émilien interpella le souverain hérétique et lui dit que si la question des dogmes était d’ordre strictement ecclésiastique, elle devait se traiter à l’église et non devant les autorités civiles. A la suite de cette courageuse confession de foi, il fut exilé. C’est au terme d’environ cinq années d’épreuves, qu’il périt, croit-on, assassiné par les agents de l’empereur et alla rejoindre au ciel la cour des Saints Martyrs triomphants.

Saints célébrés ce dimanche selon l’ancien calendrier

Saints Hermolaos, Hermippe et Hermocrate, prêtres à Nicomédie, martyrs (305) ; sainte Parascève de Rome, vierge, martyre (138-161) ; sainte Pompée, reine d’Armorique (Vème s.) et sainte Sève, vierge (VIème s.) ; saint Moïse le hongrois des Grottes de Kiev (1043) ; saint hiéromartyr Serge Strelnikov, prêtre (1937).

Extrait du Synaxaire du hiéromoine Macaire selon l’ancien calendrier

Le 26 juillet, mémoire de la Sainte vierge et Martyre Parascève de Rome. La Sainte et Grande Martyre Parascève naquit dans un village proche de Rome, sous le règne d’Hadrien (117-138), de parents chrétiens, Agathon et Politeia, qui avaient longtemps supplié le Seigneur de leur donner une progéniture. Dieu, qui comble toujours le désir de ceux qui le craignent, leur accorda donc une fille, qu’ils appelèrent Parascève, car elle était née un vendredi et par dévotion pour la Passion vivifiante de Notre Seigneur Jésus-Christ. Dès sa plus tendre enfance, elle se consacra tout entière aux choses de Dieu. N’éprouvant aucun attrait pour les jeux puérils, elle passait tout son temps soit dans l’église pour assister aux Offices, soit à la maison, pour s’adonner à la méditation de la Parole de Dieu ou à la prière. Quand ses parents moururent, alors qu’elle était âgée de douze ans elle distribua leurs grandes richesses aux nécessiteux, puis se retira dans un Monastère où elle reçut le voile, signe de sa consécration à Dieu. Après y avoir passé quelque temps dans une complète soumission à sa supérieure, l’âme avide de faire partager aux autres hommes le trésor de la foi, elle quitta le Monastère pour aller proclamer le Nom du Christ par villes et campagnes. Elle amena ainsi beaucoup de païens à la vraie foi, suscitant la jalousie et la haine des Juifs, qui la dénoncèrent au roi de la contrée dans laquelle elle se trouvait. Le souverain ordonna aussitôt d’arrêter la noble chrétienne et de la faire comparaître devant lui. Lorsqu’il la vit, il resta d’abord stupéfait devant sa beauté, puis essaya de l’attirer par des flatteries, disant : « Si tu te laisses convaincre par mes paroles et acceptes de sacrifier aux dieux, tu recevras de grandes richesses ;mais si tu t’obstines, sache que je vais te livrer à de terribles tourments. » La frêle jeune fille lui répondit avec une virile assurance : « Jamais je ne renierai mon très doux Jésus-Christ, et nul supplice ne pourra me séparer de Son amour. Car c’est Lui Qui a dit : « Je suis la Lumière du monde, et Qui Me suivra ne marchera point dans les ténèbres, mais aura la lumière de la vie » (Jean 8:12). Quant à vos dieux, qui n’ont fait ni le ciel ni la terre, ils seront exterminés de la terre et de dessous le ciel (Jér. 10:11) ». La colère du roi s’enflamma alors, et il donna l’ordre aux soldats de poser sur la tête de la Sainte un casque de fer rougi au feu. Recouverte de rosée, comme les Trois Jeunes Gens dans la fournaise, Sainte Parascève ne ressentit aucune souffrance. Après avoir eu les seins arrachés, elle fut jetée en prison, avec une lourde pierre posée sur la poitrine, mais fut guérie par un Ange apparu dans un grand tremblement de terre. Constatant le miracle, soixante-dix soldats de la garnison se convertirent ; ils furent aussitôt exécutés sur ordre du tyran qui fit de nouveau comparaître Parascève. Ayant réitéré son ardente confession de foi, la Sainte fut plongée dans un chaudron d’airain rempli de plomb en fusion. Mais là encore, son corps ayant reçu, par l’ascèse et la virginité, les arrhes de l’incorruptibilité future, resta invulnérable. Ne croyant pas que le mélange fût vraiment brûlant, le tyran s’approcha et se trouva aveuglé par l’ardeur de la foumaise. Prenant conscience de sa faute sous l’effet de la douleur, il se mit à crier : « Aie pitié de moi, servante du vrai Dieu, et rends la lumière à mes yeux, et je croirai au Dieu que tu proclames. » A la prière de la Sainte, il recouvra non seulement la vue, mais reçut aussi la lumière de la foi, et à sa demande, il fut baptisé au nom de la Sainte Trinité, avec tout son entourage.

Libérée, Sainte Parascève quitta la contrée, en vue de poursuivre ses missions. Alors qu’elle se trouvait dans une ville, gouvernée par un certain Asclépios, et y proclamait le Christ, elle fut arrêtée et traduite au tribunal. À la question d’Asclépios, lui demandant de décliner son identité, la Sainte fit le signe de la Sainte Croix, et déclara qu’elle était servante du Dieu Qui a créé le ciel et la terre, Qui S’est offert à la croix et à la mort pour notre Salut, et Qui reviendra en gloire juger les vivants et les morts. Le tyran la fit frapper de verges, mais la Sainte continuait de glorifier Dieu, le regard tourné vers le ciel, et quand Asclépios interrompit les bourreaux pour lui proposer de sacrifier, elle lui cracha avec mépris au visage. Hors de lui, il la fit fustiger jusqu’aux os. Mais après une nuit passée dans le cachot, les soldats la découvrirent, au matin, indemne. Comme elle demandait au roi à se rendre au temple d’Apollon, tous les païens se réjouirent, croyant qu’elle acceptait de sacrifier. Lorsqu’elle traça le signe de la Croix, après avoir longuement prié, les idoles s’effondrèrent dans un grand fracas, et le peuple s’écria : « Grand est le Dieu des Chrétiens ! » Les prêtres des idoles, dans une grande fureur, ayant réclamé au roi d’en finir avec elle, elle fut précipitée dans une fosse, où elle mit à mort, par sa prière, un dragon et des reptiles qui s’y trouvaient. Constatant que toutes ses entreprises étaient restées vaines, Asclépios l’envoya dans un autre royaume, dirigé par le cruel Tarasios Comme elle y guérissait par l’invocation du Nom du Christ tous les malades qu’on lui présentait, le roi la fit comparaître, en l’inculpant de pratiques magiques, et ordonna de la jeter dans une fosse puante, remplie de bêtes venimeuses. Par le signe de la Croix, cette fange devint semblable à une prairie parfumée au printemps, et la Sainte, protégée par un Ange, resta invulnérable à toutes les autres tortures qu’on lui infligea. Aussi, ne contenant plus sa rage, le roi ordonna à ses bourreaux de trancher la tête de la servante de Dieu. Tombant à genoux, Parascève pria avec larmes, confiant son âme valeureuse au Christ son Époux et lui demandant d’accorder le pardon des péchés à ceux qui honoreraient sa mémoire. Quand sa tête tomba sous le glaive, on entendit une voix céleste lui souhaiter la bienvenue dans le Royaume des Cieux, dont elle avait annoncé la venue par sa parole et par des œuvres de puissance. Depuis, les fragments de ses Reliques, dispersés dans les Saintes Églises, n’ont cessé d’accomplir de nombreuses guérisons, en particulier pour les maladies des yeux.