Dimanche de Paralytique

Dimanche de Paralytique

Jn V, 1-15

Durant la période Pascale l’Eglise témoigne avec  joie de la réalité d’une vie nouvelle que Dieu offre à l’Homme. L’Eglise nous indique le chemin pour y accéder ainsi que les obstacles qui nous empêchent de devenir les citoyens du Royaume Céleste. Lorsqu’il s’agit du  chemin qui nous mène vers la vie éternelle proposé par l’Eglise, il nous faut toujours  l’aide de Dieu pour y entrer en éliminant tous les obstacles que nous rencontrons lors de  ce cheminement.

Aujourd’hui l’Évangile avec la piscine de Béthesda nous en parle ouvertement, en montrant que sans Jésus Christ, la source de la vie reste inaccessible. Nous lisons dans l’Evangile qu’il y avait un homme malade qui gisait depuis  trente-huit ans aux bords de la piscine aux bords de la source vivifiante car il n’avait pas eu la force  d’y entrer et d’y recevoir la guérison. Il est important de souligner que les autres personnes qui  reçurent la guérison ne firent pas attention à ce malade dont la vie était mortifiée par l’infirmité.

Cet homme, appelé paralytique ainsi que la piscine que nous pouvons voir encore aujourd’hui à Jérusalem, représente le monde avant l’arrivé du Christ-Sauveur. Malgré le fait que la source de la grâce divine jaillit en permanence  dans ce monde  l’humanité a été paralysée par la maladie du  péché laquelle empêchait  l’Homme de descendre dans cette source vivifiante et de recevoir la guérison. Durant sa maladie spirituelle l’Homme attendait que quelqu’un, une autre personne, vienne  à son  secours mais cette espérance était vaine. Il y avait beaucoup de personne qui venaient et partaient sans avoir apporté ni consolation, ni guérison à l’homme malade. Cependant nous voyons que lorsque Jésus Christ apparaît il guérit le malade par sa grâce et avec ce paralytique toute l’humanité est invitée à descendre dans cette source de la grâce divine pour y retrouver la vraie vie avec le Seigneur. Nous tous, nous sommes entrés dans la source du baptistère au moment de notre baptême. C’est ce baptistère qui après la résurrection du Christ, devient notre source de guérison. Nous y entrons et nous somme lavés par l’eau agitée et remplie de la grâce de l’Esprit Saint.

Quelque temps plus tard, après la guérison le Seigneur a retrouvé l’homme rétabli et lui a dit : « Te voilà bien portant : ne pèche plus de peur qu’il ne t’arrive pire encore » (Jn 5, 14). Chaque fois lorsque nous faisons la bénédiction des eaux nous commémorons cette guérison spirituelle que Jésus Christ nous offre au moment de notre baptême. Après avoir reçu la grâce divine nous nous rappelons de cette parole que le Sauveur nous adresse afin de  ne pas oublier que le péché provoque le mal dans notre vie. Jésus Christ ne dit pas à l’homme : « Si tu pèches je te punirai », ou « J’enlèverai ma grâce ». Le Seigneur attire son attention et lui explique que le péché génère le mal et ce mal paralyse notre vie. Alors, ce n’est pas Dieu qui nous punit, c’est nous qui sommes responsables pour les conséquences de  nos actions. Lorsque nous parlons de péché nous ne devons pas avoir peur de la punition divine car le Seigneur ne nous punit  pas, au contraire il nous arrache et nous sauve de notre péché. En revanche l’Evangile nous aide à accroître la peur de nous retrouver loin du Seigneur et c’est le péché qui nous éloigne de lui.

Nous voyons Jésus Christ dans la piscine de Bethesda (la maison de miséricorde) au jour de la fête juive. Les fêtes sont toujours très significatives pour la vie de l’homme. Elles nous aident à oublier pour quelques instants notre vie quotidienne avec sa routine. Durant les fêtes nous concentrons mieux notre attention vers le  Seigneur en lui offrant dans notre cœur une place beaucoup plus importante qui, malheureusement, est occupée le  reste du temps par les soucis de ce monde. C’est pourquoi la grâce du Seigneur est particulièrement présente durant les fêtes qui remplissent notre Eglise. Nous sommes encore dans  la période pascale et nous devons avoir encore à l’esprit que  Pâques pour nous est la « Fête des fêtes ». Prions pour que la grâce de l’Esprit Saint nous purifie de tout  ce qui pourrait  nous éloigner du Seigneur. Rendons grâce à notre Sauveur qui nous a vivifié par sa Résurrection et nous a réuni dans la nouvelle maison de miséricorde qui est notre Eglise où la source vivifiante jaillit  en abondance et de différentes façons.

Que le Nom du Seigneur du Père du Fils et du Saint Espris soit loué dans les siècle des siècle. Amen

Hiéromoine Alexis (Milyutin)