Fête de la Transfiguration – 6 août 2021 (pas d’office)

6 août 2021.

Fête de la Transfiguration selon le nouveau calendrier.

Péricopes de ce jour

Lecture de la seconde épître de saint Pierre (de la fête : 2P I,10-19) :

Frères, appliquez-vous à affermir votre vocation et votre élection ; car, en faisant cela, vous ne tomberez jamais. C’est ainsi, en effet, que l’entrée dans le royaume éternel de notre Seigneur et Sauveur Jésus Christ vous sera pleinement accordée. Voilà pourquoi je prendrai soin de vous rappeler ces choses, bien que vous les sachiez et que vous soyez affermis dans la vérité présente. Et je regarde comme un devoir, aussi longtemps que je suis dans l’enveloppe de ce corps, de vous tenir en éveil par des avertissements, car je sais que je la quitterai subitement, ainsi que notre Seigneur Jésus Christ me l’a fait connaître. Mais j’aurai soin qu’après mon départ vous puissiez toujours vous souvenir de ces choses. Ce n’est pas, en effet, en suivant des fables habilement conçues, que nous vous avons fait connaître la puissance et l’avènement de notre Seigneur Jésus Christ, mais c’est comme ayant vu sa majesté de nos propres yeux. Car il a reçu de Dieu le Père honneur et gloire, quand la gloire magnifique lui fit entendre une voix qui disait : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j’ai mis toute mon affection. » Et nous avons entendu cette voix venant du ciel, lorsque nous étions avec lui sur la sainte montagne. Et nous tenons pour d’autant plus certaine la parole prophétique, à laquelle vous faites bien de prêter attention, comme à une lampe qui brille dans un lieu obscur, jusqu’à ce que le jour vienne à paraître et que l’étoile du matin se lève dans vos cœurs.

Посему, братия, более и более старайтесь делать твердым ваше звание и избрание; так поступая, никогда не преткнетесь, ибо так откроется вам свободный вход в вечное Царство Господа нашего и Спасителя Иисуса Христа. Для того я никогда не перестану напоминать вам о сем, хотя вы то и знаете, и утверждены в настоящей истине. Справедливым же почитаю, доколе нахожусь в этой телесной храмине, возбуждать вас напоминанием, зная, что скоро должен оставить храмину мою, как и Господь наш Иисус Христос открыл мне. Буду же стараться, чтобы вы и после моего отшествия всегда приводили это на память. Ибо мы возвестили вам силу и пришествие Господа нашего Иисуса Христа, не хитросплетенным басням последуя, но быв очевидцами Его величия. Ибо Он принял от Бога Отца честь и славу, когда от велелепной славы принесся к Нему такой глас: Сей есть Сын Мой возлюбленный, в Котором Мое благоволение. И этот глас, принесшийся с небес, мы слышали, будучи с Ним на святой горе. И притом мы имеем вернейшее пророческое слово; и вы хорошо делаете, что обращаетесь к нему, как к светильнику, сияющему в темном месте, доколе не начнет рассветать день и не взойдет утренняя звезда в сердцах ваших.

Lecture de l’Évangile selon saint Matthieu (de la fête : Mt XVII,1-9)

En ce temps-là, Jésus prit avec lui Pierre, Jacques, et Jean, son frère, et il les conduisit à l’écart sur une haute montagne. Il fut transfiguré devant eux ; son visage resplendit comme le soleil, et ses vêtements devinrent blancs comme la lumière. Et voici, Moïse et Élie leur apparurent, s’entretenant avec lui. Pierre, prenant la parole, dit à Jésus : « Seigneur, il est bon que nous soyons ici ; si tu le veux, je dresserai ici trois tentes, une pour toi, une pour Moïse, et une pour Élie. » Comme il parlait encore, une nuée lumineuse les couvrit. Et voici, une voix fit entendre de la nuée ces paroles : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j’ai mis toute mon affection : écoutez-le ! » Lorsqu’ils entendirent cette voix, les disciples tombèrent la face contre terre, saisis d’une grande frayeur. Mais Jésus, s’approchant, les toucha, et dit : « Levez-vous, n’ayez pas peur ! » Ils levèrent les yeux, et ne virent que Jésus seul. Comme ils descendaient de la montagne, Jésus leur donna cet ordre : « Ne parlez à personne de cette vision, jusqu’à ce que le Fils de l’homme soit ressuscité des morts. »

По прошествии дней шести, взял Иисус Петра, Иакова и Иоанна, брата его, и возвел их на гору высокую одних, и преобразился пред ними: и просияло лице Его, как солнце, одежды же Его сделались белыми, как свет. И вот, явились им Моисей и Илия, с Ним беседующие. При сем Петр сказал Иисусу: Господи! хорошо нам здесь быть; если хочешь, сделаем здесь три кущи: Тебе одну, и Моисею одну, и одну Илии. Когда он еще говорил, се, облако светлое осенило их; и се, глас из облака глаголющий: Сей есть Сын Мой Возлюбленный, в Котором Мое благоволение; Его слушайте. И, услышав, ученики пали на лица свои и очень испугались. Но Иисус, приступив, коснулся их и сказал: встаньте и не бойтесь. Возведя же очи свои, они никого не увидели, кроме одного Иисуса. И когда сходили они с горы, Иисус запретил им, говоря: никому не сказывайте о сем видении, доколе Сын Человеческий не воскреснет из мертвых.

Paroles des Pères

Le corps vit, lors du trépas, d’une vie qui est indiciblement belle, puisqu’il n’est pas mort à proprement parler. Comme le dit Salomon, « ils ont paru mourir », non aux yeux des sages, mais « aux yeux des insensés » (cf. Sagesse 3, 2). De même que « Christ une fois ressuscité des morts ne meurt plus et que la mort n’exerce plus de pouvoir sur Lui » (Rom. 6, 9), pareillement, les membres du Christ ne verront pas la mort non plus (cf. Jean 8, 52). Comment pourraient-ils subir la mort, alors que pour toujours ils communient au Coeur vivant ? Il n’y a aucune raison de s’étonner si ce que l’on voit n’est que cendres. Le trésor est à l’intérieur : « Votre vie est cachée » (Col. 3,3) ; un vase d’argile enferme ce trésor : « Ce trésor, ajoute saint Paul, nous le portons en des vases d’argiles »(2 Co. 4, 7).

Ceux dont les yeux ne s’arrêtent qu’aux apparences ne voient que l’argile.

Mais quand Christ apparaîtra, cette poussière déploiera sa véritable beauté. Elle se manifestera comme une partie de « l’éclair » (Luc 17, 24). Elle se fondra dans la soleil et émettra le même rayon. Christ déclare : « Alors les justes brilleront comme le soleil dans le Royaume de leur Père » (Matth. 13, 43). De cette splendeur, Christ a resplendi aux yeux des Apôtres (cf. Matth. 17, 2), Christ l’appelle : le Royaume du Père. Les Apôtres ont vu cette royauté de Dieu venir avec puissance. Ce jour-là, les justes brilleront d’une même splendeur et d’une même gloire. Joie pour eux de recevoir cette lumière de Christ ! Joie de Christ qui en fait don ! Car ce pain d’ici-bas, ce corps auquel ils communient en l’emportant de la Table sainte, c’est Lui qui apparaîtra, alors, aux yeux de tous, dans le ciel. En un instant, Il fera éclater la splendeur de l’Orient à l’Occident comme un éclair.

C’est avec ce Soleil que vivent les bienheureux ici-bas et, à leur mort, cette lumière ne les abandonne pas. Les justes porteront toujours en eux cette lumière. Ils en resplendiront quand ils parviendront dans l’autre vie. Ils se précipiteront vers cette lumière qui n’aura jamais cessé de les accompagner.

– Saint Nicolas Cabasilas, La vie en Christ, IV, trad. Daniel Coffigny, ed. Cerf, p.197-198.

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« Car il arriva que, pendant qu’Il priait, l’aspect de Son visage devint autre » dit Luc, et, « Il brilla comme le soleil » écrit Matthieu : il dit « comme le soleil », non pas pour que l’on pense que cette lumière est sensible, – loin de nous cet aveuglement spirituel de ceux qui ne peuvent rien concevoir de plus élevé que ce qui se révèle à leur sensation ! – mais au contraire pour que nous sachions ceci : ce qu’est le soleil pour les hommes qui vivent avec leur seule sensation, et ne voient qu’avec leur sensation, le Christ l’est, en tant que Dieu, pour les hommes qui vivent selon l’Esprit, et voient dans l’Esprit. Et il n’est pas besoin, pour qui est semblable à Dieu, d’une autre lumière dans la vision divine.

Oui, pour les éternels, Dieu Lui-même est lumière, et il n’en est point d’autre. Quelle serait en effet l’utilité d’une deuxième lumière pour qui possède la plus élevée ?

Or, pendant qu’Il priait, Il resplendit ainsi et dévoila, ineffablement, à ceux qu’Il avait élus d’entre Ses disciples, cette lumière ineffable, et les plus grands des Prophètes étaient avec Lui : Il voulait nous montrer par là que c’est la prière qui nous procure cette bienheureuse contemplation,  et nous apprendre que par la proximité avec Dieu dans la vertu, par notre union avec Lui dans l’esprit, cette splendeur apparaît, s’offrant aux regards de tous ceux qui ne cessent de tendre vers Dieu grâce à l’assiduité dans les bonnes oeuvres et à la pureté de leur prière.

– Saint Grégoire Palamas, Homélies, p. 192-193.

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Mais qu’est-ce que cette nuée, et comment, étant lumineuse, peut-elle les couvrir de son ombre ? N’est-ce pas la lumière inaccessible dans laquelle Dieu habite et dont il est revêtu « comme d’un manteau » (Ps. 103, 2-3) ? « Car Il prend les nuées pour char » (Ps. 103), et « Il plaça les ténèbres pour Sa retraite, comme une tente autour de Lui » (Ps. 17, 12).

Pourtant, selon l’Apôtre, Dieu est « le seul qui possède l’immortalité, qui habite une lumière inaccessible » (I Tim. 6, 16), de sorte qu’ici, la lumière et les ténèbres sont une seule et même réalité, et si elle les couvre de son ombre, c’est à cause de la transcendance de cet éclat. Or, de la lumière que les yeux des Apôtres ont vue jadis, les saints Théologiens témoignent aussi qu’elle est inaccessible : « car aujourd’hui, est-il dit, l’abîme de la lumière inaccessible, aujourd’hui le rayon incirconscrit de la divine clarté, illuminent sur le mont Thabor les Apôtres » (saint Jean Damascène, Hom. sur la Transfiguration, P. G. 96, 545 B). Et le grand Denys, affirmant que la lumière inaccessible où l’on dit que Dieu demeure, est ténèbre, ajoute : « c’est en elle que naît quiconque est digne de connaître et de contempler Dieu » (saint Denys l’Aréopagite, Lettre V).

– Saint Grégoire Palamas, Homélies, p. 205.

Extrait du Synaxaire du hiéromoine Macaire selon l’ancien calendrier

Le 6 août, nous célébrons la mémoire de la Sainte TRANSFIGURATION de Notre Seigneur Dieu et Sauveur Jésus-Christ. Six jours après avoir déclaré à Ses disciples: « Il en est ici qui ne goûteront pas la mort avant d’avoir vu le Royaume de Dieu venu en puissance » (Mat. 16:28, Marc 9:1), Jésus prit avec lui Ses Disciples préférés: Pierre, Jacques et Jean; et les emmenant à l’écart, Il monta sur une montagne élevée: le mont Thabor en Galilée, pour y prier. Il convenait en effet que ceux qui allaient assister à Son agonie à Gethsémani et qui seraient les témoins privilégiés de Sa Passion, fûssent préparés à cette épreuve par le spectacle de Sa gloire. Pierre, car il venait de confesser sa foi en Sa divinité; Jacques, car il fut le premier à mourir pour le Christ; et Jean qui témoigna de son expérience de la gloire divine en faisant retentir comme « fils de tonnerre », la théologie du Verbe venu dans la chair.

Il les fit monter sur la montagne, en signe de l’ascension spirituelle qui, de vertu en vertu, conduit à la charité, vertu suprême qui ouvre l’accès à la contemplation de Dieu. Cette ascension était en fait le résumé de toute la vie du Seigneur qui, revêtu de notre faiblesse, nous a frayé le chemin vers le Père, en nous enseignant que l’hésychia est la mère de la prière et que c’est la prière qui nous manifeste la gloire de Dieu.

« Et comme Il priait, soudain, l’aspect de Son visage devint autre, Il Se transfigura et brilla comme le soleil, tandis que Ses vêtements devinrent resplendissants, d’un blanc fulgurant, tel qu’aucun foulon sur la terre ne peut blanchir » (Marc 9:3). Le Verbe de Dieu incarné manifesta ainsi la splendeur naturelle de la gloire divine, qu’Il possédait en Lui-même et qu’Il avait gardée après Son Incarnation, mais qui restait cachée sous le voile de la chair. Dès le moment de Sa conception dans le sein de la Vierge, en effet, la divinité S’est unie sans confusion avec la nature de la chair, et la gloire divine est devenue, hypostatiquement, gloire du corps assumé. Ce que le Christ manifestait ainsi à Ses disciples au sommet de la montagne n’était donc pas un spectacle nouveau, mais la manifestation éclatante de la divinisation en Lui de la nature humaine – y compris le corps – et de son union avec la splendeur divine.

Alors que le visage de Moïse avait resplendi d’une gloire qui venait de l’extérieur après la révélation du mont Sinaï (cf. Exode 34:29), le visage du Christ apparut au Thabor comme une source de lumière, source de la vie divine rendue accessible à l’homme, et qui se répandait aussi sur ses « vêtements », c’est-à-dire sur le monde extérieur et sur les produits de l’activité et de la civilisation humaines.

« Il est transfiguré, assure Saint Jean Damascène, non pas en assumant ce qu’Il n’était pas, mais en montrant à Ses disciples Ce qu’Il était, leur ouvrant les yeux et, d’aveugles qu’ils étaient, les faisant voyants ». Le Christ ouvrit les yeux de Ses disciples, et c’est d’un regard transfiguré par la puissance de l’Esprit-Saint que ces derniers virent la lumière divine indissociablement unie à Son corps. Ils furent donc eux-mêmes transfigurés, et c’est dans la prière qu’ils purent voir et connaître le changement advenu à notre nature du fait de son union avec le Verbe (Saint Grégoire Palamas).

« Tel est le soleil pour les choses sensibles, tel est Dieu pour les spirituelles » (Saint Grégoire le Théologien), c’est pourquoi les Evangélistes rapportent que le visage du Dieu-Homme, qui est la « lumière véritable qui éclaire tout homme venant en ce monde » (Jean 1:9), brillait comme le soleil. Mais cette lumière était en fait incomparablement supérieure à toute lumière sensible et, incapables de supporter Son éclat inaccessible, les disciples tombèrent à terre.

Lumière immatérielle, incréée et intemporelle, elle était le Royaume de Dieu venu dans la puissance du Saint-Esprit, conformément à ce que le Seigneur avait promis à Ses disciples. Entrevue alors pour un instant, cette lumière deviendra l’héritage permanent des élus dans le Royaume, quand le Christ viendra à nouveau, resplendissant dans tout l’éclat de Sa gloire. Il reviendra dans la lumière, dans cette lumière qui a brillé au Thabor et qui a jailli du tombeau le jour de Sa Résurrection, et qui, se répandant sur l’âme et le corps des élus, les fera resplendir eux aussi « comme le soleil » (cf. Mat. 13:43).

« Dieu est lumière, et Sa vue est lumière ». De la même manière que les Disciples au sommet du Thabor, de nombreux Saints ont été témoins de cette révélation de Dieu dans la lumière. Toutefois la lumière n’est pas pour eux seulement objet de contemplation, mais elle est aussi la grâce déifiante qui leur permet de « voir » Dieu, de sorte que se vérifient les paroles du Psalmiste: « Dans ta lumière, nous verrons la lumière » (Ps. 35:10).

Au sein de cette vision glorieuse, apparurent aux côtés du Seigneur Moïse et Élie, les deux sommets de l’Ancien Testament, représentant respectivement la Loi et les Prophètes, qui lui portaient témoignage en tant que maître des vivants et des morts. Et ils s’entretenaient avec Lui, dans la lumière, de l’ »Exode qu’Il allait accomplir à Jérusalem », c’est-à-dire de Sa Passion, car c’est par la Passion et par la Croix que cette gloire devait être donnée aux hommes.

Étant sortis d’eux-mêmes, ravis dans la contemplation de la lumière divine, les Apôtres étaient comme accablés de sommeil et, « ne sachant pas ce qu’il disait, Pierre dit à Jésus: « Maître, il est bon que nous soyons ici, et si tu veux nous ferons trois tentes : une pour toi, une pour Moïse et une pour Élie » ». Détournant Son disciple de ce désir trop humain, qui consistait à se contenter de la jouissance terrestre de la lumière, le Seigneur leur montra alors une « tente » meilleure et un tabernacle de beaucoup supérieur pour abriter Sa gloire. Une nuée lumineuse vint les couvrir de Son ombre, et la voix du Père Se fit entendre au sein de cette nuée, portant témoignage au Sauveur: « Celui-ci est Mon Fils bien-aimé, en Qui Je Me suis complu; écoutez-Le. » Cette nuée représentait la grâce de l’Esprit d’adoption; et, comme lors de Son Baptême au Jourdain, la voix du Père rendait ainsi témoignage au Fils et manifestait que les trois Personnes de la Sainte Trinité, toujours unies, collaborent au Salut de l’homme.

La lumière de Dieu, qui avait d’abord permis aux Disciples de « voir » le Christ, les fit accéder à un état supérieur à la vision et à la connaissance humaines quand elle brilla plus intensément. Sortant de tout ce qui se voit ainsi que d’eux-mêmes, ils entrèrent alors dans la ténèbre supra-lumineuse, dans laquelle Dieu fait Sa retraite (cf. Ps. 17:12), et « fermant la porte de leurs sens », ils y reçurent la révélation du Mystère Trinitaire, qui transcende toute affirmation et toute négation.

Encore insuffisamment préparés à la révélation de tels mystères, car ils n’étaient pas encore passés par l’épreuve de la Croix, les disciples en furent fort effrayés. Mais quand ils relevèrent la tête, ils virent Jésus, seul, ayant retrouvé Son aspect habituel, Qui S’approcha d’eux et les rassura. Puis, descendant de la montagne, Il leur recommanda de garder le silence sur ce qu’ils avaient vu, jusqu’à ce que le Fils de l’Homme Se relève d’entre les morts.

La fête d’aujourd’hui est donc par excellence celle de la divinisation de notre nature humaine et de la participation de notre corps corruptible aux biens éternels, qui sont au-dessus de la nature. Avant même d’accomplir notre Salut par sa Passion, le Sauveur montra alors que le but de Sa venue dans le monde était précisément de conduire tout homme à la contemplation de Sa gloire divine. C’est pour cette raison que la fête de la Transfiguration a connu une faveur particulière parmi les moines, qui ont consacré toute leur vie à la quête de cette lumière.