Grand et Saint Samedi – 18 avril 2020

Grand et Saint Samedi

Lectures des Matines

(En paroisse, les Matines sont habituellement célébrées le vendredi soir. Nous ne mettons ici que les tropaires et les lectures de l’office, mais l’office complet peut être téléchargé sur le site de la Fraternité Orthodoxe : https://fraternite-orthodoxe.eu/bis/les-ressources-liturgiques/)

Tropaires

Ton 2. Le noble Joseph descendit, de l’arbre de la croix ton corps sacré, l’entoura d’un linceul pur, le couvrit de parfums, et l’ensevelit dans un sépulcre neuf.

Gloire… Quand Tu es descendu vers la mort, Vie immortelle, Tu as détruit l’enfer par l’éclair de la Divinité, et quand Tu ressuscitas les morts des tombeaux, Toutes les Puissances des cieux proclamaient, Christ qui donnes la vie, notre Dieu, gloire à Toi.

Et maintenant. . . Aux femmes porteuses de myrrhe, l’Ange dit, qui était près du tombeau, la myrrhe convient aux mortels, Mais le Christ est étranger à la corruption.

Lecture de la Prophétie d’Ezéchiel. (37, 1-14)

La main du Seigneur fut sur moi. Le Seigneur m’emporta en esprit. Et Il me déposa au milieu de la vallée. Et la vallée était pleine d’ossements. Il me fit passer parmi eux et tourner autour. Et voici, ils étaient fort nombreux sur la face de la vallée. Et ils étaient complètement desséchés. Il me dit: Fils de l’homme, ces ossements vivront ils? Je répondis: Seigneur, Tu le sais. Il me dit: Prophétise sur ces ossements. Tu leur diras: Ossements desséchés, écoutez la parole du Seigneur.

Ainsi parle le Seigneur à ces ossements: Voici, je vais faire entrer en vous l’esprit et vous vivrez. Je vous donnerai des nerfs, je ferai croître sur vous de la chair, je vous couvrirai de peau, je mettrai en vous l’esprit. Vous vivrez et vous saurez que Je suis le Seigneur. Je prophétisai comme j’en avais reçu l’ordre. Quand je prophétisai, il y eut une rumeur. Voici, il y eut un tremblement. Et les os s’approchèrent les uns des autres. Je regardai, et voici: Il leur vint des nerfs, il leur poussa de la chair. Et la peau les couvrit par dessus. Mais l’esprit n’était pas en eux. Il me dit: Prophétise à l’esprit, prophétise, fils de l’homme. Tu diras à l’esprit: Ainsi parle le Seigneur: Esprit, viens des quatre vents. Souffle sur ces morts. Et qu’ils vivent. Je prophétisai, comme Il m’en avait donné l’ordre. L’esprit entra en eux, Ils reprirent vie et se dressèrent sur leurs pieds. Leur assemblée était immense. Il me dit: Fils de l’homme, ces ossements, c’est toute la maison d’Israël. Voici, ils disent: Nos os sont desséchés, notre espérance est détruite, nous sommes perdus. Prophétise donc. Tu leur diras: ainsi parle le Seigneur: Voici, J’ouvrirai vos tombeaux. Je vous ferai remonter de vos sépulcres, mon peuple, et Je vous ramènerai sur la terre d’Israël. Et vous saurez que Je suis le Seigneur, lorsque J’ouvrirai vos tombeaux et que Je vous ferai remonter de vos sépulcres, mon peuple. Je mettrai mon esprit en vous, et vous vivrez. Je vous rétablirai dans votre pays. Et vous saurez que Je suis le Seigneur. J’ai dit et Je ferai, dit le Seigneur.

Lecture de la Première Epître de Saint Paul aux Corinthiens (5, 6-8 et Galates 3, 13-14)

Frères, un peu de levain fait lever toute la pâte. Purifiez vous du vieux levain, afin d’être une pâte nouvelle, dès lors que vous êtes sans levain. Car le Christ notre Pâque a été immolé. Célébrons donc la fête, non avec du vieux levain, non avec un levain de vice et de malice, mais avec les pains sans levain de la pureté et de la vérité. Car le Christ nous a rachetés de la malédiction de la Loi, en devenant pour nous malédiction (Il est écrit en effet: maudit est tout homme suspendu au bois), afin qu’aille aux païens dans le Christ Jésus la bénédiction d’Abraham, et que nous recevions par la foi la promesse de l’Esprit.

Evangile selon Saint Matthieu (27, 62-66)

Le lendemain, après le jour de la Préparation, les grands prêtres et les pharisiens s’assemblèrent chez Pilate, en disant : « Seigneur, nous nous sommes rappelé que cet imposteur a dit, de son vivant : “Trois jours après, je ressusciterai.” Alors, donne l’ordre que le sépulcre soit surveillé jusqu’au troisième jour, de peur que ses disciples ne viennent voler le corps et ne disent au peuple : “Il est ressuscité d’entre les morts.” Cette dernière imposture serait pire que la première. » Pilate leur déclara : « Vous avez une garde. Allez, organisez la surveillance comme vous l’entendez ! » Ils partirent donc et assurèrent la surveillance du sépulcre en mettant les scellés sur la pierre et en y plaçant la garde.

Synaxaire du Saint et Grand Samedi

Le Saint et Grand Samedi, nous célébrons la Divine Sépulture et le Séjour aux Enfers de notre Seigneur et Sauveur Jésus Christ, qui a fait passer le genre humain de la mort à la vie éternelle.

C’est en vain que les gardes sur la tombe veillent :
la mort ne peut garder la Vie qui y sommeille !

Le Saint Carême arrive au terme de ses jours, et surtout de cette Grande et Sainte Semaine, dont voici le plus grand jour : le Samedi Saint. Lorsqu’on parle de grande Semaine, ce n’est pas que ses jours ou ses heures soient plus grands, mais à cause de la grandeur et de l’excellence des merveilles et des œuvres extraordinaires accomplies par le Sauveur, en particulier en ce jour. De même que Dieu, ayant, lors de la première création du monde, accompli toute Son œuvre, en particulier après avoir créé l’homme le sixième jour, Se reposa de toutes Ses œuvres le septième jour, et le sanctifia en lui donnant le nom de sabbat, ce qui signifie repos, de même ici, en l’élaboration d’un monde spirituel, ayant de façon excellente accompli toute chose, après avoir le sixième jour recréé l’humanité déchue et l’avoir renouvelée par la vivifiante Croix et par Sa mort, Il se reposa de nouveau en ce septième jour et, après les œuvres accomplies, Il dormit d’un sommeil revivifiant et salutaire,

Le Verbe de Dieu descend donc au tombeau avec Sa chair, mais Il descend aussi dans l’Hadès avec Son âme divine et toute-pure, que la mort a séparée de Son corps et qu’Il a remise entre les mains du Père, auquel il offrit également Son sang, qui fut notre rédemption, sans qu’Il ait eu besoin de la demander. Car dans l’Hadès l’âme du Seigneur ne fut pas retenue, comme les âmes des autres Saints. Comment donc ? Parce qu’il n’était pas sujet, comme eux, à la malédiction portée contre nos premiers parents. Notre ennemi le diable, même s’il nous retenait, ne put prendre le sang au prix duquel nous fûmes rachetés. Et comment le diable, ce voleur, aurait-il pu L’engloutir, puisque le Christ n’était pas seulement de Dieu, mais Dieu lui-même ? En outre, notre Seigneur Jésus Christ demeura au tombeau avec Son Corps et avec Sa divinité, étroitement unie à Sa chair. Étant donc au Paradis avec le Larron et, en même temps, Se trouvant aux Enfers, comme on dit, avec Son âme divinisée, Il siégeait aussi, en Sa nature divine, avec le Père et l’Esprit, il était partout présent, étant le Dieu incirconscrit, sans que la divinité ait eu à souffrir, pas plus au tombeau que sur la Croix. Certes, le corps du Seigneur eut à souffrir la mortalité, c’est-à-dire la séparation du corps et de l’âme, mais en aucune manière la corruption, c’est-à-dire la dissolution, la complète destruction de la chair et des membres.

Mais revenons à Joseph : ayant descendu le Saint Corps du Seigneur, il L’ensevelit dans un tombeau neuf, qui se trouvait tout près, dans le jardin, et il plaça une très grande pierre à l’entrée du tombeau. Car les Juifs, après le vendredi, allèrent trouver Pilate pour lui dire : « Seigneur, nous nous sommes souvenus que cet imposteur a dit de son vivant : Après trois jours, je ressusciterai ! En conséquence, il nous semble bon que ton pouvoir donne l’ordre à l’armée de garder le tombeau. » Pilate aurait dû leur répondre : « Si c’est un imposteur, pourquoi tenir compte de Ses paroles ? Était-Il vivant, lorsque vous avez reconnu qu’Il était mort ? Et quand a-t-Il dit qu’Il ressusciterait ? » Mais certains l’avait déduit du signe de Jonas. « De toute manière, s’il y a une garde au tombeau, on ne pourra pas Le dérober ! » Insensés, ils n’avaient pas compris que ce qu’ils faisaient allait se retourner contre eux! Pilate l’ayant ordonné, ils firent donc garder le tombeau par des soldats, après y avoir mis soigneusement des scellés, de sorte qu’on ne pût pas dire, de façon calomnieuse, que la résurrection du Seigneur était advenue sans garde ni scellés.

Mais l’Hadès fut surpris et bouleversé de rencontrer une force plus puissante; et il rejeta peu après Celui qu’il avait avalé indûment, le Christ, pierre angulaire et trop ferme rocher, et avec Lui ceux qu’il avait mis depuis les siècles en son sein pour en faire sa pâture.

(Ce Synaxaire est extrait du  « Triode de Carême », Diaconie Apostolique.)

Lectures des Vêpres

1ère Lecture

Lecture de la Genèse (1, 1-13)

Au commencement, Dieu créa les cieux et la terre. La terre était informe et vide, Les ténèbres étaient sur la face de l’abîme. Et l’Esprit de Dieu planait sur la face des eaux, Dieu dit: Que la lumière soit. Et la lumière fut. Dieu vit que la lumière était bonne. Et Dieu sépara la lumière des ténèbres. Dieu appela la lumière jour. Et Il appela les ténèbres nuit. Il y eut un soir et il y eut un matin. Jour un. Dieu dit: Qu’il y ait un firmament au milieu des eaux. Qu’il y ait un espace entre les eaux et les eaux. Dieu fit le firmament, Il sépara les eaux qui sont au dessous du firmament et les eaux qui sont au dessus du firmament. Et ce fut ainsi. Dieu appela le firmament ciel. Il y eut un soir et il y eut un matin. Deuxième jour. Dieu dit: Que les eaux qui sont sous le ciel s’assemblent en un seul lieu, et que paraisse le sec. Et e fut ainsi. Dieu appela terre le sec, et Il appela mer l’assemblée des eaux. Et Dieu vit que c’était bon. Dieu dit: Que la terre féconde la plante, l’herbe qui porte la semence et l’arbre à fruits qui fait un fruit selon son espèce, dont la semence est en lui sur la terre Et ce fut ainsi. La terre féconda la plante, l’herbe qui porte sa semence selon son espèce, et l’arbre qui fait un fruit dont la semence est en lui selon son espèce. Et Dieu vit que c’était bon. Il y eut un soir et il y eut un matin. Troisième jour.

2ème Lecture

Lecture de la Prophétie d’Isaïe (60, 1-16)

Resplendis, resplendis, Jérusalem. Car ta lumière arrive. La gloire du Seigneur a brillé sur toi. Voici, les ténèbres couvriront la terre, et l’obscurité les peuples. Mais sur toi se lèvera le Seigneur, sur toi se révélera sa gloire. Les nations iront à ta lumière, et les rois à la clarté de ton rayonnement. Lève les yeux autour de toi et regarde: Tous se rassemblent et viennent vers toi. Tes fils viendront de loin. A leur côté tes filles seront élevées. Alors tu verras, tu rayonneras de joie. Emu et vaste sera ton cœur. Car le trésor de la mer se tournera vers toi, les richesses des nations viendront à toi. Tu seras couverte d’une multitude de chameaux, des petits de Madian et d’Epha. Tous, ils viendront de Saba. Ils porteront l’or et l’encens. Ils annonceront les louanges du Seigneur. Tous les troupeaux de Quédar se rassembleront en toi. Les béliers de Nébajoth te serviront. Ils monteront vers mon autel et seront reçus. Et je glorifierai la maison de ma gloire. Qui sont ceux là qui volent comme une nuée, comme des colombes vers leur refuge?Car les îles espéreront en moi, et les navires de Tarsis seront les premiers à ramener de loin tes fils avec leur argent et leur or, pour le nom du Seigneur ton Dieu, pour le Saint d’Israël, car Il t’aura glorifiée. Les fils de l’étranger rebâtiront tes murs et leurs rois te serviront. Car dans ma colère Je t’ai frappée. Mais dans ma miséricorde, J’ai compassion de toi. Tes portes seront toujours ouvertes. Ni la nuit ni le jour elles ne seront fermées, pour qu’entrent en toi la richesse des nations et les rois qui les mènent. Car la nation et le royaume qui ne te serviront pas périront. Ces nations seront détruites. La gloire du Liban, le cyprès, l’orme et le buis viendront vers toi, pour orner le lieu de mon sanctuaire. Je glorifierai le lieu où reposent mes pieds. Les fils de ceux qui t’humiliaient viendront s’incliner devant toi. Tous ceux qui te méprisaient se prosterneront à tes pieds. Ils t’appelleront ville du Seigneur, Sion du Saint d’Israël. Alors que tu étais abandonnée, méprisée, que nul ne passait plus, je ferai de toi la gloire éternelle, la joie de génération en génération. Tu te nourriras du lait des nations. Tu te nourriras au sein des rois. Et tu sauras que Je suis le Seigneur, ton Créateur et ton Rédempteur, le Dieu d’Israël.

3ème Lecture

Lecture de l’Exode (12, 1-11)

Le Seigneur dit à Moïse et à Aaron dans le pays d’Egypte: Ce mois sera pour vous le premier des mois. Il sera pour vous le premier des mois de l’année. Parlez à toute l’assemblée d’Israël et dites: Le dixième jour de ce mois, prenez chacun un agneau par famille, un agneau par maison. Si la maison est trop peu nombreuse pour un agneau, on le prendra avec son plus proche voisin, selon le nombre d’âmes. Vous compterez pour l’agneau d’après ce que chacun peu manger. Ce sera un agneau parfait, mâle, âgé d’un an. Vous le prendrez parmi les brebis, ou parmi les chèvres. Vous le garderez jusqu’au quatorzième jour de ce mois. Et toute l’assemblée du peuple d’Israël l’immolera entre les deux soirs. On prendra de son sang et on en mettra sur les deux montants et sur le linteau de la porte des maisons où on le mangera. Cette nuit là on mangera la chair rôtie au feu. En la mangera avec des pains sans levain et des herbes amères. Vous ne la mangerez pas crue ou cuite dans l’eau, mais rôtie au feu, avec la tête, les membres et l’intérieur. Vous n’en laisserez rien jusqu’au matin. Vous ne briserez pas ses os. Et ce qui restera au matin, vous le brûlerez dans le feu. Vous la mangerez ainsi: les reins ceints, les chaussures aux pieds et le bâton à la main. Vous la mangerez en toute hâte: C’est la Pâque du Seigneur.

4ème Lecture

Lecture de la Prophétie de Jonas (I , 1-4, 11 )

La parole du Seigneur fut adressée à Jonas, fils d’Amitthaï. Il lui dit: Lève toi, va à Ninive la grande ville, et annonce en elle que sa malice est montée jusqu’à Moi. Et Jonas se leva pour s’enfuir à Tarsis, loin de la face du Seigneur. Il descendit à Joppé et il trouva un navire qui allait à Tarsis. Il paya le prix du voyage et s’embarqua pour aller avec eux à Tarsis, loin de la face du Seigneur.

Mais le Seigneur fit souffler sur la mer un vent violent. Il y eut sur la mer une grande tempête. Et le navire menaçait de se briser. Les marins eurent peur. Ils invoquèrent chacun leur Dieu. Ils jetèrent à la mer les choses qui étaient dans le navire, afin de le rendre plus léger. Cependant Jonas était descendu au fond du bateau. Il s’était couché et dormait. Le pilote s’approcha de lui et lui dit: « Pourquoi dors-tu? Lève toi. Invoque ton Dieu. Peut être Dieu pensera-t-Il à nous. Et nous ne périrons pas. »

Et ils se dirent l’un à l’autre: « Venez, tirons au sort. Et nous saurons de qui nous vient ce mal. » Ils tirèrent au sort. Et le sort tomba sur Jonas. Alors ils lui demandèrent: « Dis nous qui nous attire ce mal? Que fais-tu? Quel est ton pays? De quel peuple es-tu? » Il leur répondit: « Je suis Hébreu et je révère le Seigneur, le Dieu des cieux, qui a fait la mer et la terre. » Ces hommes eurent très peur, et ils lui dirent: « Pourquoi as tu fait cela? » Ils savaient qu’il fuyait loin de la face du Seigneur. Car il le leur avait dit. Ils lui dirent: « Que te ferons nous, pour que la mer se calme devant nous? » Car la mer se soulevait. Et la tempête était de plus en plus forte. Il leur répondit: « Prenez moi et jetez moi dans la mer. Et la mer se calmera devant vous. Car c’est à cause de moi, je le sais, que cette grande tempête est sur vous. » Les hommes ramaient pour gagner la terre. Mais ils ne le pouvaient pas. Car la mer se soulevait et se déchaînait contre eux. Alors ils invoquèrent le Seigneur et dirent: « Seigneur, puissions nous ne pas périr à cause de la vie de cet homme. Ne nous charge pas du sang innocent. Car c’est Toi, Seigneur, qui as fait ce que Tu as voulu. » Ils prirent Jonas et le jetèrent dans la mer. Et la mer se calma de sa fureur. Les hommes furent saisis d’une grande crainte du Seigneur. Ils offrirent un sacrifice au Seigneur. Et ils firent des vœux.

Le Seigneur fit venir un grand poisson pour engloutir Jonas. Et Jonas fut dans le ventre du poisson trois jours et trois nuits. Du ventre du poisson, Jonas pria le Seigneur son Dieu. Il dit: « Du fond de ma détresse j’ai invoqué le Seigneur et Il m’a répondu. Du sein de l’enfer j’ai appelé. Et Tu as entendu ma voix. Tu m’as jeté dans l’abîme, dans le cœur de la mer, et les flots m’entouraient. Toutes tes vagues, toutes tes ondes ont passé sur moi. Je disais: Je suis chassé loin de tes yeux. Verrai-je encore ton Temple saint?Les eaux me couvraient jusqu’à l’âme. L’abîme m’enveloppait, L’algue encerclait ma tête. J’étais descendu jusqu’aux racines des montagnes. Les verrous de la terre m’enfermaient pour toujours. Mais Tu m’as fait remonter vivant de la fosse, Seigneur mon Dieu, Quand mon âme s’épuisait en moi, je me suis souvenu du Seigneur. Et ma prière est allée jusqu’à Toi dans ton Temple saint. Ceux qui servent de vaines idoles éloignent d’eux la miséricorde. Je T’offrirai des sacrifices en chantant la louange, J’accomplirai mon vœu. Le salut vient du Seigneur. »

Le Seigneur parla au poisson. Et le poisson vomit Jonas sur la terre. La parole du Seigneur fut adressée une seconde fois à Jonas. Il dit: « Lève toi. Va à Ninive la grande ville et annonce lui ce que Je te dirai. » Jonas se leva et alla à Ninive, comme lui avait dit le Seigneur. Or Ninive était une grande ville devant Dieu. Il fallait trois jours de marche pour la traverser. Jonas entra dans la ville. Il fit une journée de marche et prêcha. Il disait: « Encore quarante jours et Ninive sera détruite. » Les hommes de Ninive crurent en Dieu. Ils publièrent un jeûne. Il se revêtirent de sacs, depuis les plus grands jusqu’aux plus petits. La chose parvint au roi de Ninive. Il se leva de son trône, il ôta son manteau, il se couvrit d’un sac et s’assit sur la cendre. Et il fit proclamer dans Ninive l’ordre du roi et de ses grands. Il dit: « Que les hommes et les bêtes, les bœufs et les brebis ne goûtent de rien, qu’ils ne mangent pas, qu’ils ne boivent pas d’eau. Que les hommes et les bêtes soient couverts de sacs. Qu’ils appellent Dieu de toute leur force. Que chacun revienne de sa voie mauvaise et de la violence qui est dans ses mains. Qui sait si Dieu ne reviendra pas et ne se repentira pas, s’Il ne renoncera pas à l’ardeur de sa colère? Et nous ne périrons pas. »

Dieu vit ce qu’ils faisaient pour revenir de leur voie mauvaise. Et Dieu se repentit du mal qu’Il avait résolu de leur faire et leur avait annoncé. Il ne le fit pas. Jonas en fut affligé et il s’irrita. Il pria le Seigneur. Il dit: « Seigneur, n’est-ce pas ce que je disais quand j’étais encore dans mon pays? C’est pour cela que j’avais d’abord fui à Tarsis. Car je savais que Tu es Dieu compatissant, miséricordieux, plein d’amour, et qui Te repens du mal. Maintenant, Seigneur, prends mon âme. Car mieux vaut pour moi la mort que la vie. » Le Seigneur répondit: « Fais tu bien de t’irriter? »

Jonas sortit de la ville. Et il s’assit à l’orient de la ville. Il se fit là une hutte et se mit dessous à l’ombre, pour voir ce qui arriverait dans la ville. Le Seigneur Dieu fit croître un ricin, qui s’éleva au dessus de Jonas, pour donner de l’ombre sur sa tête, et le délivrer de son mal. Jonas se réjouit du ricin. Il en eut une grande joie. Mais le lendemain à l’aube, Dieu fit venir un ver qui piqua le ricin et le ricin sécha. Quand le soleil se leva, Dieu fit souffler un vent chaud d’orient. Le soleil frappa sur la tête de Jonas, qui fut accablé. Il demanda la mort et dit: Mieux vaut pour moi la mort que la vie. Dieu dit à Jonas: « Fais-tu bien de t’irriter pour le ricin? » Il répondit: « Je fais bien de m’irriter jusqu’à la mort. » Le Seigneur dit: « Tu as pitié du ricin qui ne t’a coûté aucune peine et que tu n’as pas fait croître, qui est né en une nuit et qui a péri en une nuit. Et Moi, Je n’aurais pas pitié de Ninive la grande ville, où il y a plus de cent vingt mille hommes qui ne savent pas distinguer leur droite de leur gauche, et une multitude d’animaux? »

5ème Lecture

Lecture de Josué (5, l0-16)

Les enfants d’Israël campèrent à Guigal, et ils célébrèrent la Pâque le quatorzième jour du mois, le soir, dans la plaine de Jéricho. Le lendemain de la Pâque, ils mangèrent du blé de la terre, du pain sans levain et du grain rôti, ce même jour. La manne cessa le lendemain de la Pâque, quand ils mangèrent du blé de la terre. Les enfants d’Israël n’eurent plus la manne. Ils mangèrent des fruits de la terre de Canaan cette année-là. Josué était près de Jéricho. Il leva les yeux et regarda. Voici, un homme était debout devant lui, son épée nue à la main. Il alla vers lui et lui dit: Es-tu des nôtres ou de nos ennemis?Il répondit: Non. Je suis le prince des forces du Seigneur. Je viens maintenant. Josué tomba la face contre terre. Il l’adora et lui dit: Que dit mon Seigneur à son serviteur?Le prince des forces du Seigneur dit à Josué: Ote tes chaussures de tes pieds. Car le lieu où tu te trouves est saint. Et Josué fit ainsi.

6ème Lecture

Lecture de l’Exode (13, 20, 15, 19)

Les enfants d’Israël partirent de Succoth et campèrent à Etham au bord de la mer. Le Seigneur allait devant eux, le jour dans une colonne de nuée pour leur montrer le chemin, et la nuit dans une colonne de feu pour les éclairer. Ils marchaient ainsi jour et nuit. La colonne de nuée ne manquait jamais d’être devant le peuple durant le jour, ni la colonne de feu durant la nuit. Le Seigneur parla a Moïse. Il dit:Parle aux enfants d’Israël. Qu’ils reviennent et qu’ils campent devant Pi-Hahiroth entre Migdol et la mer, face à Baal-Tsephon. Vous camperez vis à vis de ce lieu, au bord de la mer. Pharaon dira: Les enfants d’Israël sont égarés sur la terre. Le désert s’est refermé sur eux. J’endurcirai le cœur de Pharaon et il les poursuivra. Mais Je serai glorifié en Pharaon et dans toute son armée. Les égyptiens sauront que je suis le Seigneur. Et les enfants d’Israël firent ainsi.

On annonça au roi d’Egypte que le peuple avait fui. Alors le cœur de Pharaon et de ses serviteurs changea à l’égard du peuple. Ils dirent: Qu’avons nous fait en laissant partir Israël, qui ne nous servira plus?Et Pharaon attela son char et prit son peuple avec lui. Il prit six cents chars choisis et tous les chars de l’Egypte. Et les princes montaient les chars. Le Seigneur endurcit le cœur de Pharaon, roi d’Egypte. Et Pharaon poursuivit les enfants d’Israël. Les enfants d’Israël étaient sortis la main levée. Les Egyptiens les poursuivirent. Et tous les chevaux, les chars de Pharaon, ses cavaliers et son armée les atteignirent campés au bord de la mer, à Pi-Hahiroth, en face de Baal-Tsephon. Pharaon approchait. Les enfants d’Israël levèrent les yeux. Et voici, les Egyptiens étaient en marche derrière eux. Les enfants d’Israël eurent très peur, et crièrent vers le Seigneur. Ils dirent à Moïse: N’y avait-il pas de sépulcres en Egypte, pour que tu nous aies menés mourir dans le désert? Que nous as-tu fait en nous faisant sortir d’E gypte?N’est-ce pas là ce que nous te disions en Egypte: Laisse nous servir les Egyptiens? Car mieux vaut pour nous servir les Egyptiens que de mourir dans le désert. Moïse répondit au peuple: N’ayez pas peur. Tenez ferme. Et vous verrez ce que le Seigneur va faire pour vous sauver en ce jour. Car les Egyptiens que vous voyez aujourd’hui, vous ne les verrez jamais plus. Le Seigneur combattra pour vous. Mais vous, gardez le silence, Le Seigneur dit à Moïse: Pourquoi M’appelles tu? Parle aux enfants d’Israël. Et qu’ils marchent. Toi, lève ton bâton. Etends ta main sur la mer. Ouvre la mer en deux. Et les enfants d’Israël iront à pied sec au milieu de la mer. Moi, Je vais endurcir le cœur des Egyptiens. Ils entreront après eux. Et Je serai glorifié en Pharaon et dans toute son armée, dans ses chars et ses cavaliers. Et les Egyptiens sauront que Je suis le Seigneur, quand J’aurais été glorifié en Pharaon, dans ses chars et ses cavaliers. L’Ange de Dieu qui allait devant le camp d’Israël partit et alla derrière eux. Et la colonne de nuée qui était devant eux partit et se tint aussi derrière eux. Elle vint se mettre entre le camp des Egyptiens et le camp d’Israël. D’un côté la nuée était les ténèbres, de l’autre elle éclairait la nuit. Et les deux camps n’approchèrent pas l’un de l’autre durant toute la nuit. Moïse étendit sa main sur la mer. Le Seigneur refoula la mer sous le vent d’orient qui souffla fort toute la nuit. Il mit la mer à sec et les eaux s’ouvrirent. Les enfants d’Israël entrèrent à pied sec au milieu de la mer. Et les eaux étaient comme un mur à leur droite et à leur gauche. Les Egyptiens les poursuivirent. Et tous les chevaux de Pharaon, ses chars et ses cavaliers, entrèrent après eux au milieu de la mer. A la veille du matin le Seigneur, de la colonne de feu et de nuée, regarda le camp des Egyptiens. Il enraya les roues de leurs chars. Et leurs chars n’avancèrent plus qu’avec peine. Les Egyptiens dirent: Fuyons devant Israël. Car le Seigneur combat pour eux contre les Egyptiens. Le Seigneur dit à Moïse: Etends ta main sur la mer. Et les eaux reviendront sur les Egyptiens, sur leurs chars et sur leurs cavaliers. Moïse étendit sa main sur la mer. A l’aube la mer revint sur elle-même. Les Egyptiens s’enfuirent à son approche. Mais le Seigneur renversa les Egyptiens au milieu de la mer. Les eaux revinrent et recouvrirent les chars, les cavaliers et toute l’armée de Pharaon, qui était entrée dans la mer après les enfants d’Israël. Et pas un seul n’échappa. Mais les enfants d’Israël marchèrent à pied sec au milieu de la mer. Et les eaux étaient comme un mur à leur droite et à leur gauche. En ce jour, le Seigneur délivra Israël de la main des Egyptiens. Et Israël vit les Egyptiens morts sur le rivage de la mer. Israël vit la force de la main que le Seigneur avait levée contre les Egyptiens. Le peuple craignit le Seigneur. Il crut dans le Seigneur et en Moise son serviteur, Alors Moïse et les enfants d’Israël chantèrent au Seigneur. Ils dirent:

Je chanterai au Seigneur, car Il s’est glorifié.

Il a jeté dans la mer cheval et cavalier,

Je chanterai au Seigneur, car Il s’est glorifié.

Le Seigneur est ma force et mon chant. Il m’a conduit au salut. Il est mon Dieu et je le célébrerai. Il est le Dieu de mon père et je L’exalterai.

Je chanterai au Seigneur, car Il s’est glorifié.

Le Seigneur a combattu. Le Seigneur est son nom.

Je chanterai au Seigneur, car Il s’est glorifié.

Il a jeté dans la mer les chars de Pharaon et sa puissance. L’élite de ses princes est engloutie dans la mer Rouge.

Je chanterai au Seigneur, car Il s’est glorifié.

L’abîme les a couverts. Ils sont descendus dans les profondeurs comme une pierre.

Je chanterai au Seigneur, car Il s’est glorifié.

Ta droite, Seigneur, s’est glorifiée dans la force. Ta droite, Seigneur, a écrasé l’ennemi.

Je chanterai au Seigneur, car Il s’est glorifié.

Sous l’immensité de ta gloire, Tu as renverse ceux qui montaient contre Toi. Tu as envoyé ton ardeur. Elle les a consumés comme la paille. Au souffle de ta face, les eaux se sont rassemblées,

Je chanterai au Seigneur, car Il s’est glorifié.

les flots se sont dressés comme un mur, les vagues se sont figées au cœur de la mer.

Je chanterai au Seigneur, car Il s’est glorifié.

L’ennemi disait: Je poursuivrai, j’atteindrai, je partagerai la dépouille, mon âme sera comblée, je tirerai l’épée, ma main les détruira.

Je chanterai au Seigneur, car Il s’est glorifié.

Tu as envoyé ton souffle, la mer les a couverts. Ils se sont enfoncés comme du plomb dans la profondeur des eaux.

Je chanterai au Seigneur, car Il s’est glorifié.

Qui est comme Toi parmi les dieux, Seigneur? Qui comme Toi est grand en sainteté, terrible dans la gloire, et fait des miracles?

Je chanterai au Seigneur, car Il s’est glorifié.

Tu as étendu ta droite, la terre les a engloutis. Tu conduis dans ton amour ce peuple que Tu as délivré.

Je chanterai au Seigneur, car Il s’est glorifié.

Tu le diriges dans ta force vers ta demeure sainte. Les peuples l’apprennent et ils se troublent. La peur a pris ceux qui habitent la Philistie.

Je chanterai au Seigneur, car Il s’est glorifié.

Déjà les princes d’Edom s’effraient. Les béliers de Moab tremblent. Et défaillent tous ceux qui habitent Canaan.

Je chanterai au Seigneur, car Il s’est glorifié.

La terreur et l’angoisse tombent sur eux. Sous la force de ton bras, ils se tairont comme la pierre,

Je chanterai au Seigneur, car Il s’est glorifié.

jusqu’à ce que soit passé ton peuple, Seigneur, jusqu’ à ce que soit passé ce peuple que Tu as acquis.

Je chanterai au Seigneur, car Il s’est glorifié.

Tu les mèneras et les planteras sur la montagne de ton héritage, au lieu dont Tu as fait ton repos, Seigneur, au sanctuaire, Seigneur, que tes mains ont fondé.

Je chanterai au Seigneur, car Il s’est glorifié.

Le Seigneur régnera dans les siècles des siècles. Car les chevaux de Pharaon avec ses chars et ses cavaliers sont entrés dans la mer.

Je chanterai au Seigneur, car Il s’est glorifié.

Et le Seigneur a ramené les eaux de la mer sur eux. Mais les enfants d’Israël ont marché sur la terre ferme au milieu de la mer.

Je chanterai au Seigneur, car Il s’est glorifié.

Gloire. . . Je chanterai au Seigneur, car Il s’est glorifié.

Et maintenant. . . Je chanterai au Seigneur, car Il s’est glorifié.

Je chanterai au Seigneur, car Il s’est glorifié.

7ème Lecture

Lecture de la Prophétie de Sophonie (3, 8-15)

Ainsi parle le Seigneur: Attendez-Moi, au jour où Je Me lèverai pour témoigner. Car alors Je donnerai aux peuples des lèvres pures, afin qu’ils invoquent tous le nom du Seigneur, et qu’ils Le servent tous dans un même but. D’au delà des fleuves de l’Ethiopie, mes adorateurs, la fille des dispersés, M’apporteront des offrandes. En ce jour là, tu n’auras plus à rougir de toutes les œuvres par lesquelles tu as péché contre Moi. Car alors J’ôterai du milieu de toi les divertissements de ta suffisance. Tu ne t’enorgueilliras plus sur ma montagne sainte. Je laisserai au milieu de toi un peuple humble et pauvre. Le reste d’Israël aura son refuge dans le nom du Seigneur. Ils ne commettront pas d’injustice, ils ne diront pas de mensonge. Il ne se trouvera pas dans leur bouche de langue trompeuse. Mais ils paîtront, ils se reposeront, et personne ne les troublera. Célèbre, fille de Sion. Chante de joie, Israël. Exulte, réjouis-toi de tout ton cœur, fille de Jérusalem. Le Seigneur a levé ton châtiment. Il a éloigné ton ennemi. Le Roi d’Israël, le Seigneur, est au milieu de toi. Tu ne craindras plus le mal.

8ème Lecture

Lecture des Rois (I. 17, 8-24 )

Alors la parole du Seigneur fut adressée à Elie. Il lui dit:Lève toi. Va à Sarepta de Sidon. Tu demeureras là. Voici, J’ordonnerai là bas à une femme veuve de te nourrir. Il se leva. Et il alla à Sarepta. Comme il arrivait à l’entrée de la ville, voici, il y avait là une femme veuve qui ramassait du bois. Il l’appela et dit: Va, je te prie, me chercher un peu d’eau dans un vase, pour que je boive. Elle alla en chercher. Il l’appela encore et dit: Apporte moi, je te prie, un morceau de pain dans ta main. Elle répondit: Le Seigneur ton Dieu est vivant. Je n’ai pas de pain cuit. Je n’ai qu’une poignée de farine dans la jarre et un peu d’huile dans la cruche. Et voici, je ramasse deux morceaux de bois. Je m’en vais préparer cela pour moi et pour mon fils. Nous mangerons et nous mourrons. Elie lui dit: Ne crains pas. Va, fais comme tu as dit. Seulement prépare moi d’abord avec cela une petite galette, et tu me l’apporteras. Tu en feras ensuite une pour toi et pour ton fils. Car ainsi parle le Seigneur Dieu d’Israël: La farine dans la jarre ne manquera pas, l’huile dans la cruche ne diminuera pas, jusqu’au jour où le Seigneur enverra la pluie sur la face de la terre. Elle alla et fit comme Elie avait dit. Et ils eurent toujours à manger, lui, elle et sa maison. La farine dans la jarre ne manqua pas, l’huile dans la cruche ne diminua pas, comme le Seigneur l’avait dit par la bouche d’Elie. Après ces choses, le fils de la maîtresse de maison tomba malade et sa maladie fut si violente qu’il ne resta pas en lui le moindre souffle. Alors la femme dit à Elie: Qu’y a-t-il entre moi et toi, homme de Dieu? Es-tu venu vers moi pour rappeler ma faute et faire mourir mon fils?Il lui répondit: Donne moi ton fils. Il le prit du sein de la femme. Il le monta dans la chambre haute où il demeurait. Et il le coucha sur son lit. Puis il appela le Seigneur. Il dit: Seigneur mon Dieu, je Te prie, fais revenir en lui l’âme de cet enfant. Le Seigneur entendit la voix d’Elie. L’âme de l’enfant revint en lui. Et il fut rendu à la vie. Elie prit l’enfant. Il le descendit de la chambre haute dans la maison. Et il le donna à sa mère. Elie dit: Vois, ton fils est vivant. Et la femme dit à Elie: Je sais maintenant que tu es un homme de Dieu, et que la parole du Seigneur dans ta bouche est vérité.

9ème lecture

Lecture de la Prophétie d’Isaïe (61, 10, 61, 5)

Qu’exulte mon âme dans le Seigneur. Car Il m’a donné le vêtement du salut. Il m’a couvert du manteau de la justice, comme l’épouse s’orne du diadème, comme l’épouse met sa parure. Car de même que la terre fait éclore son germe, de même que le jardin fait germer ses semences, de même le Seigneur fera germer la justice et la louange devant toutes les nations. Pour Sion je ne me tairai pas, pour Jérusalem je ne me reposerai pas, jusqu’à ce que sa justice se lève comme l’aurore, et que son salut brûle comme un flambeau. Les nations verront ta justice et tous les rois ta gloire. On t’appellera d’un nom nouveau, qu’énoncera la bouche du Seigneur. Tu seras la couronne de la gloire dans la main du Seigneur, le diadème du Royaume dans la main de ton Dieu. On ne te nommera plus Délaissée, et ta terre, on ne la nommera plus Dévastée. On t’appellera Ma Volonté en Elle, et ta terre, Epousée. Car la volonté du Seigneur sera en toi, et ta terre aura un époux. Comme le jeune homme épouse la vierge, celui qui t’a élevée t’épousera. Comme l’époux se réjouit de l’épouse, ton Dieu se réjouira de toi.

10ème lecture

Lecture de la Genèse (22, 1-18 )

Puis il arriva que Dieu éprouva Abraham. Il lui dit: Abraham. Il dit: Me voici. Il dit: Prends ton fils, ton unique, celui que tu aimes, Isaac. Va au pays de Moria. Et là, offre le en holocauste sur une des montagnes que Je te dirai. Abraham se leva à l’aube, il sella son âne, et il prit avec lui deux serviteurs et Isaac son fils. Il fendit le bois de l’holocauste et partit pour le lieu que Dieu lui avait dit. Le troisième jour, Abraham leva les yeux, et il vit le lieu de loin. Abraham dit à ses serviteurs: Demeurez ici avec l’âne. Moi et l’enfant nous irons jusque là, nous adorerons et nous reviendrons vers vous. Abraham prit le bois de l’holocauste et le chargea sur Isaac son fils. Il prit dans sa main le feu et le couteau. Et tous deux ensemble ils s’en allèrent. Ils arrivèrent au lieu que Dieu lui avait dit. Abraham y bâtit un autel et prépara le bois. Il lia Isaac son fils et il le mit sur l’autel, par dessus le bois. Abraham étendit la main et prit le couteau pour immoler son fils. Mais l’Ange du Seigneur l’appela des cieux. Il dit: Abraham. Il dit: Me voici. Il dit: Ne porte pas ta main sur l’enfant. Ne lui fais rien. Car Je sais maintenant que tu crains Dieu. Tu ne m’as pas refusé ton fils, ton unique. Abraham leva les yeux et il vit derrière lui un bélier et l’offrit en holocauste à la place de son fils. Abraham appela ce lieu: Le Seigneur pourvoira. Et l’on dit aujourd’hui: Sur la montagne, le Seigneur pourvoira. L’Ange du Seigneur appela des cieux Abraham une seconde fois. Il dit: Je le jure par moi-même, parole du Seigneur, parce que tu as fait cette chose, et que tu n’as pas refusé ton fils, ton unique, Je te bénirai, Je multiplierai ta semence comme les étoiles des cieux et comme le sable sur le rivage de la mer. Ta semence possédera la porte de ses ennemis. Toutes les nations de la terre seront bénies en ta semence, parce que tu as obéi à Ma voix.

11ème lecture

Lecture de la Prophétie d’Isaie (61, 1-10 )

L’Esprit du Seigneur est sur moi. Car le Seigneur m’a consacré. Il m’a envoyé porter la nouvelle aux pauvres, guérir les cœurs brisés, annoncer aux captifs la liberté, aux prisonniers la délivrance, annoncer l’année de grâce du Seigneur, le jour de la vengeance de notre Dieu, pour consoler tous ceux qui étaient dans le deuil, pour porter et donner aux affligés de Sion le diadème au lieu de la cendre, l’huile de la joie au lieu du vêtement de deuil, la louange au lieu du désespoir. Et ils seront appelés térébinthes de la justice, plantation du Seigneur qui sera glorifiée. Ils rebâtiront les ruines anciennes, ils relèveront les demeures détruites autrefois, ils renouvelleront les villes dévastées, les lieux ravagés d’âge en âge. Les étrangers viendront paître vos troupeaux. Leurs fils cultiveront vos champs et vos vignes. Mais vous, vous serez appelés prêtres du Seigneur. Ils vous nommeront les serviteurs de notre Dieu. Vous mangerez la richesse des nations. Vous porterez leur gloire. Au lieu de votre honte vous aurez le double. Au lieu de la confusion, ils se réjouiront de leur part. Ils hériteront le double sur leur terre. Ils auront en eux la joie éternelle. Car Moi le Seigneur, J’aime le jugement, je déteste le vol et l’injustice. Je leur donnerai leur récompense dans la vérité Je conclurai avec eux une alliance éternelle . Leur semence sera connue parmi les nations et leur fruit au milieu des peuples. Tous ceux gui les verront sauront qu’ils sont la semence bénie du Seigneur. Ils se réjouiront dans le Seigneur.

12ème lecture

Lecture des Rois (Il. 4, 8-37 )

Un jour Elisée passait par Sunem. Il y avait là une femme noble. Elle l’invita à manger. Et chaque fois qu’il passait, il se rendait là pour manger. Elle dit à son époux: Voici, je sais que cet homme qui passe toujours chez nous est un saint homme de Dieu. Faisons lui une petite chambre haute, et nous y mettrons pour lui un lit, une table, un siège et un chandelier, afin qu’il s’y retire quand il viendra chez nous. Et le jour où Elisée revint, il se retira dans la chambre haute et s’y coucha. Il dit à Guéhazi son serviteur: Appelle cette Sunamite. Guéhazi l’appela. Et elle vint devant lui. Elisée dit à Guéhazi: Dis lui: Voici, tu t’es donné tout ce souci pour nous. Que peut-on faire pour toi? Faut il parler pour toi au roi ou au chef de l’armée? Elle répondit: Je demeure au milieu de mon peuple. Il dit: Que faire pour elle? Guéhazi répondit: Elle n’a pas de fils. Et son époux est vieux. Il dit: Appelle la. Guéhazi l’appela. Et elle vint à la porte. Il dit: A cette époque, l’an prochain, tu embrasseras un fils. Et elle dit: Non, mon seigneur, homme de Dieu, ne trompe pas ta servante. Or la femme conçut et elle enfanta un fils, à la même époque l’année suivante, comme Elisée le lui avait dit. L’enfant grandit. Un jour il alla trouver son père auprès des moissonneursIl dit à son père: Ma tête, ma tête. Le père dit à son serviteur de le porter à sa mère. Le serviteur l’emporta et le mena à sa mère. Elle le garda sur ses genoux jusqu’à midi, et il mourut . Elle monta, le coucha sur le lit de l’homme de Dieu, ferma la porte sur lui et sortit. Elle appela son époux et dit: Envoie moi, je te prie, un des serviteurs et une des ânesses. Je cours chez l’homme de Dieu et je reviens. Il dit: Pourquoi vas-tu vers lui aujourd’hui? Ce n’est ni la nouvelle lune, ni le sabbat. Elle répondit: Paix à toi. Elle fit seller l’ânesse et dit à son serviteur: Mène moi et va. Ne m’arrête pas en route sans que je te le dise. Elle partit et alla vers l’homme de Dieu sur la montagne du Carmel. L’homme de Dieu la vit de loin. Il dit à son serviteur Guéhazi: Voici cette Sunamite. Maintenant cours à sa rencontre et dis lui: Paix à toi. Paix à ton époux. Paix à ton enfant. Elle répondit: Paix. Elle alla vers l’homme de Dieu sur la montagne et embrassa ses pieds. Guéhazi s’approcha pour la repousser. Mais l’homme de Dieu dit: Laisse la. Car son âme est dans l’amertume. Le Seigneur me l’a caché. Il ne me l’a pas fait connaître. Elle dit: Ai je demandé un fils à mon Seigneur? N’ai je pas dit: Ne me trompe pas?Elisée dit à Guéhazi: Ceins tes reins, prends ton bâton dans ta main et va. Si tu rencontres quelqu’un, tu ne le salueras pas. Et si quelqu’un te salue, tu ne lui répondras pas. Tu mettras ton bâton sur la face de l’enfant. La mère de l’enfant dit: Le Seigneur est vivant et ton âme est vivante. Je ne te quitterai pas. Il se leva et la suivit.

Guéhazi les avait devancés et il avait mis le bâton sur la face de l’enfant. Mais il n’y eut ni voix, ni attention. Il revint au devant d’Elisée et lui rapporta la chose. Il dit: L’enfant ne s’est pas réveillé. Lorsqu’Elisée arriva dans la maison, voici, l’enfant était mort, couché sur son lit. Elisée entra, il ferma la porte sur eux deux et pria le Seigneur. Il monta, il se pencha sur l’enfant, il mit sa bouche sur sa bouche, ses yeux sur ses yeux, ses mains sur ses mains. Il s’étendit sur lui. Et la chair de l’enfant se réchauffa. Elisée s’éloigna. Il alla ici et là dans la maison. Puis il remonta et s’étendit sur l’enfant. Et l’enfant éternua sept fois et il ouvrit les yeux. Elisée appela Guéhazi Il dit: appelle cette Sunamite. Guéhazi l’appela. Et elle vint vers Elisée. Il dit: prends ton fils. Elle entra. Elle tomba à ses pieds et se prosterna contre terre. Puis elle prit son fils et sortit.

13ème lecture

Lecture de la Prophétie d’Isaïe (63, 11, 64, 4)

Ainsi parle le Seigneur: Où est Celui qui les fit monter de la mer, avec le berger et son troupeau? Où est Celui qui mit en lui son Esprit Saint, qui à la droite de Moïse leva le bras de sa gloire et fendit les eaux devant eux pour se faire un nom éternel, qui les dirigea dans l’abîme comme le cheval dans ledésert, et ils ne sont pas tombés? Comme la bête qui descend dans la plaine, l’Esprit du Seigneur les a conduits au repos. Ainsi Tu as mené ton peuple, pour Te faire un nom de gloire. Regarde le ciel et vois, de la demeure de ta sainteté et de ta gloire. Où sont ton ardeur et ta puissance? Pourquoi retiens-Tu l’affection de ton cœur et ta compassion?Car Tu es notre Père. Abraham nous ignore et Israël ne nous reconnaît pas. C’est Toi, Seigneur, qui es notre Père, notre Rédempteur. Tel est ton nom depuis l’origine des siècles. Pourquoi, Seigneur, nous laisses-Tu errer loin de tes voies? Pourquoi laisses-Tu notre cœur s’endurcir contre ta crainte? Reviens, pour l’amour de tes serviteurs et des tribus de ton héritage. Peu de temps ton peuple saint a possédé la terre. Les ennemis ont souillé ton sanctuaire. Nous sommes depuis longtemps ceux que Tu ne diriges plus. Nous ne portons plus ton nom. Si Tu ouvrais les cieux, si Tu descendais, devant Toi s’épancheraient les montagnes. Comme le feu enflamme le bois, comme le feu fait bouillir l’eau, pour révéler ton nom à tes ennemis, pour que les nations tremblent devant ta face, quand Tu feras les prodiges que nous n’attendrons pas, Tu descendras, devant Toi s’épancheront les montagnes. Depuis l’origine des siècles, jamais on n’a entendu ni appris, jamais l’œil n’a vu qu’un autre Dieu que Toi ait agi pour ceux qui se confient en Lui. Tu viens au devant de ceux qui se réjouissent de faire ce qui est juste et se souviennent de tes voies.

14ème lecture

Lecture de la Prophétie de Jérémie (31, 31-34 )

Ainsi parle le Seigneur: Voici, les jours viennent où Je ferai avec la Maison d’Israël et la Maison de Juda une alliance nouvelle, non comme l’alliance que Je fis avec leurs pères, le jour ou Je les pris par la main pour les faire sortit du pays d’Egypte. Mais ils ont transgressé mon alliance. Pourtant J’étais leur Maître, dit le Seigneur. Voici l’alliance que Je ferai avec la Maison d’Israël après ces jours, dit le Seigneur. Je mettrai ma loi au dedans d’eux. Je l’écrirai dans leur cœur. Je serai leur Dieu et ils seront mon peuple. Nul n’enseignera plus son prochain, nul n’enseignera plus son frère en disant: Connaissez le Seigneur. Car tous Me connaîtront, depuis le plus petit jusqu’au plus grand, dit le Seigneur. Car Je pardonnerai leur faute, et Je ne me souviendrai plus de leur péché.

15ème lecture

Lecture de la Prophétie de Daniel (3, 1-90)

Le roi Nabuchodonosor fit une statue d’or, haute de soixante coudées et large de six. Il l’éleva dans la plaine de Doura, dans la province de Babylone. Le roi Nabuchodonosor fit appeler les préfets, les généraux, les gouverneurs, les conseillers, les trésoriers, les juges et toutes les autorités de la province, pour qu’ils se rendent à l’inauguration de la statue qu’avait élevée le roi Nabuchodonosor. Alors les préfets, les généraux, les gouverneurs, les conseillers, les trésoriers, les juges et toutes les autorités de la province s’assemblèrent pour l’inauguration de la statue qu’avait élevée le roi Nabuchodonosor. Ils se tinrent devant la statue qu’avait élevée Nabuchodonosor. Et le héraut proclama: Nations et peuples, hommes de toutes langues, voici ce qui vous est ordonné:A l’instant où vous entendrez sonner la trompette, le chalumeau, la cithare, la sambuque, le psalterion, la cornemuse et tous les instruments de musique, vous vous prosternerez et vous adorerez la statue d’or qu’a élevée le roi Nabuchodonosor. Mais ceux qui ne se prosterneront pas et n’adoreront pas seront aussitôt jetés dans le feu de la fournaise ardente. Et quand les peuples entendirent sonner la trompette, le chalumeau, la cithare, la sambuque, le psalterion, la cornemuse et tous les instruments de musique, les nations et les peuples, les hommes de toutes langues se prosternèrent et adorèrent la statue d’or qu’avait élevée le roi Nabuchodonosor. Alors les Chaldéens vinrent accuser les Juifs. Ils dirent au roi Nabuchodonosor: Ô roi, vis éternellement. Ô roi, tu as donné l’ordre que tout homme qui entendrait sonner la trompette, le chalumeau, la cithare, la sambuque, le psalterion, la cornemuse et tous les instruments de musique, devait se prosterner et adorer la statue d’or, et que tout homme qui ne se prosternerait pas et n’adorerait pas serait jeté dans le feu de la fournaise ardente . Or il y a des Juifs à qui tu as remis les affaires de la province de Babylone, Sédrach, Misach et Abdénago. Ils n’ont pas obéi à ton ordre, ô roi. Ils ne servent pas tes dieux et ils n’adorent pas la statue d’or que tu as élevée . Alors Nabuchodonosor, irrité et furieux, ordonna qu’on amenât Sédrach, Misach et Abdénago. Et ils furent menés devant le roi. Nabuchodonosor leur dit: Est il vrai, Sédrach, Misach et Abdénago, que vous ne servez pas mes dieux, et que vous n’adorez pas la statue d’or que j’ai élevée?Maintenant êtes vous prêts, quand vous entendrez  sonner la trompette, le chalumeau, la cithare, la sambuque, le psalterion, la cornemuse et tous les instruments de musique, à vous prosterner et à adorer la statue que j’ai faite? Mais si vous n’adorez pas, vous serez à l’instant même jetés dans le feu de la fournaise ardente. Et quel est le Dieu qui vous délivrera de ma main? Sédrach, Misach et Abdénago répondirent au roi Nabuchodonosor: Nous n’avons pas besoin de te répondre. Notre Dieu que nous servons est dans les cieux. Il peut nous délivrer du feu de la fournaise ardente, et Il nous délivrera de ta main, ô roi. Et même s’Il ne le fait pas, sache, ô roi, que nous ne servirons pas tes dieux et que nous n’adorerons pas la statue d’or que tu as élevée. Alors Nabuchodonosor fut empli de colère. Il changea de visage en regardant Sédrach, Misach et Abdénago. Il ordonna de chauffer la fournaise sept fois plus, et à des hommes forts de lier Sédrach, Misach et Abdénago, et de les jeter dans le feu de la fournaise ardente. Ils furent donc liés avec leurs manteaux, leurs tuniques et tous leurs vêtements, et jetés dans le feu de la fournaise ardente. L’ordre du roi était sévère. La fournaise avait été chauffée sept fois plus. La flamme du feu brûla les hommes qui jetèrent Sédrach, Misach et Abdénago. Et les trois, Sédrach, Misach et Abdénago, tombèrent liés au milieu du feu de la fournaise ardente. Mais ils marchèrent au milieu de la flamme, louant Dieu et bénissant le Seigneur. Et Azarias se leva avec eux et priait. Il ouvrit la bouche au milieu du feu et dit:Tu es béni, Seigneur Dieu de nos Pères, et ton nom est loué et glorifié dans les siècles. Car Tu es juste en tout ce que lu nous as fait. Toutes tes œuvres sont vraies, et droites tes voies, et véridiques tes jugements. Tu as rendu des jugements de vérité en tout ce que Tu as fait venir sur nous et sur la ville sainte de nos Pères, Jérusalem. En vérité et en justice, Tu as tout fait venir à cause de nos fautes. Nous avons péché et nous sommes tombés dans l’injustice en nous éloignant de Toi. Nous avons péché en tout. Nous n’avons pas écouté tes commandements. Nous n’avons ni gardé ni fait ce que Tu nous avais ordonné pour notre bien. Tout ce que Tu nous as fait, tout ce que Tu as fait venir sur nous, Tu l’as fait par un jugement véridique. Tu nous as livrés aux mains d’ennemis iniques, d’odieux apostats, et à un roi injuste, le plus mauvais de toute la terre. Maintenant il ne nous appartient pas d’ouvrir la bouche. La confusion et l’opprobre couvrent tes serviteurs et ceux qui T’adorent. Ne nous livre pas à jamais, à cause de ton saint nom. N’abolis pas ton alliance, ne nous enlève pas ton amour, à cause d’Abraham ton aimé, d’Isaac ton serviteur et d’Israël ton saint, à qui Tu as promis de multiplier leur semence comme les étoiles du ciel et comme le sable sur le rivage de la mer. Car, Seigneur, nous sommes devenus plus petits que toutes les nations, nous sommes humiliés par toute la terre, à cause de nos fautes. Il n’y a plus en ce temps ni prince ni prophète ni holocauste ni sacrifice, ni oblation ni encens, ni lieu pour Te porter des fruits et trouver ton amour. Mais l’âme brisée et l’esprit humilié, puissions nous être reçus. Que notre sacrifice, comme les holocaustes des béliers et des taureaux et des myriades d’agneaux, soit accueilli aujourd’hui et soit parfait devant Toi. Car ils ne seront pas confondus, ceux qui se confient en Toi. Maintenant de tout notre cœur nous Te suivons, nous Te révérons, nous recherchons ta face. Ne nous confonds pas. Mais fais avec nous selon ta douceur et selon l’abondance de ton amour. Délivre nous par tes merveilles et donne, Seigneur, gloire à ton nom. Qu’ils soient renversés, ceux qui font du mal à tes serviteurs. Qu’ils soient confondus loin de toute leur puissance, et que leur force soit brisée. Qu’ils sachent que Tu es le Seigneur, le seul Dieu dans la gloire sur tout l’univers. Et les serviteurs du roi qui avaient jeté les enfants dans la fournaise ne cessaient de la chauffer avec du naphte, de la poix, de l’étoupe et des sarments. La flamme s’élevait à quarante neuf coudées au dessus de la fournaise. Elle s’étendit et brûla ceux des Chaldéens qu’elle trouva autour de la fournaise. Mais l’Ange du Seigneur était descendu avec ceux qui entouraient Azarias dans la fournaise, et il écartait de la fournaise la flamme du feu. Il envoya au milieu de la fournaise comme un souffle de rosée, et le feu ne les toucha pas, ne leur causa ni douleur, ni inquiétude. Alors les trois enfants, comme d’une seule bouche, célébrèrent, bénirent et glorifièrent Dieu dans la fournaise, disant:Tu es béni, Seigneur, Dieu de nos Pères, célébré et exalté dans les siècles. Et béni est le saint nom de ta gloire, célébré et exalté dans les siècles. Tu es béni dans le temple de ta sainte gloire, célébré et exalté dans les siècles. Tu es béni, Toi qui vois les abîmes et trônes sur les Chérubins, célébré et exalté dans les siècles. Tu es béni dans le firmament du ciel, célébré et exalté dans les siècles. On se lève et on chante, après chaque verset:

Ton 6.    Célébrez le Seigneur et exaltez Le dans tous les siècles.

Hymne des Trois Enfants

Toutes les œuvres du Seigneur, bénissez le Seigneur.

Célébrez Le et exaltez Le dans tous les siècles.

Célébrez le Seigneur et exaltez Le dans tous les siècles.

Anges du Seigneur, cieux du Seigneur, bénissez le Seigneur.

Célébrez le Seigneur et exaltez Le dans tous les siècles.

Toutes les eaux au dessus des cieux, toutes les puissances du Seigneur, bénissez le Seigneur.

Célébrez le Seigneur et exaltez Le dans tous les siècles.

Soleil et lune, astres du ciel, bénissez le Seigneur.

Célébrez le Seigneur et exaltez Le dans tous les siècles.

Pluies et rosées, tous les vents, bénissez le Seigneur.

Célébrez le Seigneur et exaltez Le dans tous les siècles.

Feu et ardeur, froid et chaleur, bénissez le Seigneur.

Célébrez le Seigneur et exaltez Le dans tous les siècles.

Rosées et grêle, gel et glaces, bénissez le Seigneur.

Célébrez le Seigneur et exaltez Le dans tous les siècles.

Givres et neiges, éclairs et nuages, bénissez le Seigneur.

Célébrez le Seigneur et exaltez Le dans tous les siècles.

Lumière et ténèbres, nuits et jours, bénissez le Seigneur.

Célébrez le Seigneur et exaltez Le dans tous les siècles.

Terre, montagnes et collines, et toutes les plantes en elle, bénissez le Seigneur .

Célébrez le Seigneur et exaltez Le dans tous les siècles.

Sources, mers et fleuves, monstres et tout ce qui va dans les eaux, bénissez le Seigneur.

Célébrez le Seigneur et exaltez Le dans tous les siècles.

Oiseaux du ciel, bêtes et tous les fauves, bénissez le Seigneur.

Célébrez le Seigneur et exaltez Le dans tous les siècles.

Fils des hommes et Israël, bénissez le Seigneur.

Célébrez le Seigneur et exaltez Le dans tous les siècles.

Prêtres du Seigneur, serviteurs du Seigneur, bénissez le Seigneur,

Célébrez le Seigneur et exaltez Le dans tous les siècles.

Esprits et âmes des justes, bienheureux et humbles de cœur, bénissez le Seigneur.

Célébrez le Seigneur et exaltez Le dans tous les siècles.

Ananias, Azarias et Misaël, bénissez le Seigneur.

Célébrez le Seigneur et exaltez Le dans tous les siècles.

Apôtres, prophètes et martyrs du Seigneur, bénissez le Seigneur

Célébrez le Seigneur et exaltez Le dans tous les siècles.

Bénissons le Père, le Fils et le Saint Esprit.

Célébrez le Seigneur et exaltez Le dans tous les siècles.

Et maintenant…

Célébrez le Seigneur et exaltez Le dans tous les siècles.

Louons, bénissons et adorons le Seigneur…

Célébrez le Seigneur et exaltez Le dans tous les siècles.

Petite litanie

Au lieu du Trisagion: Vous tous qui avez été baptisés en Christ, vous avez revêtu le Christ, Alléluia (3 fois)

Prokimenon

Ton 5    Que toute la terre T’adore, et Te chante, qu’elle chante ton nom, ô Très Haut.

  1. Acclamez le Seigneur, toute la terre, chantez son nom.

Lecture de l’Epître de saint Paul aux Romains. (6, 3-11)

Frères, nous tous qui avons été baptisés en Christ, c’est dans sa mort que nous avons été baptisés. Nous avons donc été ensevelis avec Lui par le baptême dans la mort afin que, comme le Christ est ressuscité des morts par la gloire du Père, nous aussi marchions dans la nouveauté de la vie. Car si nous sommes devenus un même être avec Lui parce qu’Il est mort comme nous, nous le serons aussi parce que nous ressusciterons comme Lui. Sachons le: notre vieil homme a été crucifié avec Lui, pour que fût détruit ce corps de péché, afin que nous ne soyons plus asservis au péché. Car celui qui est mort est libre du péché. Mais si nous sommes morts avec le Christ, nous croyons que nous vivrons aussi avec Lui, sachant que le Christ ressuscité des morts ne meurt plus. La mort n’a plus pouvoir sur Lui. Car Sa mort fut la mort au péché, une fois pour toutes. Et sa vie est la vie en Dieu. Ainsi vous-mêmes, regardez vous comme morts au péché, et vivants pour Dieu dans le Christ Jésus notre Seigneur.

Au lieu de l’Alléluia

Ton 7    Lève Toi, Dieu, juge la terre. Car Tu hériteras de toutes les nations.

  1. Dieu est dans l’assemblée des dieux. Il juge au milieu des dieux.

Lève Toi, Dieu, juge la terre. Car Tu hériteras de toutes les nations.

  1. Jusques à quand jugerez vous dans le mensonge? Jusques à quand défendrez vous les méchants?

Lève Toi, Dieu, juge la terre. Car Tu hériteras de toutes les nations.

  1. Rendez justice au pauvre et à l’orphelin. Justifiez l’humble et le malheureux.

Lève Toi, Dieu, juge la terre. Car Tu hériteras de toutes les nations.

  1. Libérez le pauvre et l’humble. Délivrez les de la main des méchants.

Lève Toi, Dieu, juge la terre. Car Tu hériteras de toutes les nations.

  1. Il n’ont pas connu, ils n’ont pas compris. Ils vont dans les ténèbres. Tous les fondements de la terre seront renversés.

Lève Toi, Dieu, juge la terre. Car Tu hériteras de toutes les nations.

  1. J’ai dit: Vous êtes des dieux, vous êtes tous des fils du Très Haut. Mais vous mourez comme des hommes et vous tombez comme l’un des princes.

Lève Toi, Dieu, juge la terre. Car Tu hériteras de toutes les nations.

Au début de ce chant, les portes royales se ferment, et le clergé revêt les vêtements blancs, puis les portes s’ouvrent pour l’Evangile qui est lu par le diacre devant l’épitaphion.

Evangile selon saint Matthieu (28, 1-20)

Après le sabbat, à l’heure où commençait à poindre le premier jour de la semaine, Marie Madeleine et l’autre Marie vinrent pour regarder le sépulcre. Et voilà qu’il y eut un grand tremblement de terre ; l’ange du Seigneur descendit du ciel, vint rouler la pierre et s’assit dessus. Il avait l’aspect de l’éclair, et son vêtement était blanc comme neige. Les gardes, dans la crainte qu’ils éprouvèrent, se mirent à trembler et devinrent comme morts.

L’ange prit la parole et dit aux femmes : « Vous, soyez sans crainte ! Je sais que vous cherchez Jésus le Crucifié. Il n’est pas ici, car il est ressuscité, comme il l’avait dit. Venez voir l’endroit où il reposait. Puis, vite, allez dire à ses disciples : “Il est ressuscité d’entre les morts, et voici qu’il vous précède en Galilée ; là, vous le verrez.” Voilà ce que j’avais à vous dire. »

Vite, elles quittèrent le tombeau, remplies à la fois de crainte et d’une grande joie, et elles coururent porter la nouvelle à ses disciples.Et voici que Jésus vint à leur rencontre et leur dit : « Je vous salue. » Elles s’approchèrent, lui saisirent les pieds et se prosternèrent devant lui. Alors Jésus leur dit : « Soyez sans crainte, allez annoncer à mes frères qu’ils doivent se rendre en Galilée : c’est là qu’ils me verront. »

Tandis qu’elles étaient en chemin, quelques-uns des gardes allèrent en ville annoncer aux grands prêtres tout ce qui s’était passé. Ceux-ci, après s’être réunis avec les anciens et avoir tenu conseil, donnèrent aux soldats une forte somme en disant : « Voici ce que vous direz : “Ses disciples sont venus voler le corps, la nuit pendant que nous dormions.” Et si tout cela vient aux oreilles du gouverneur, nous lui expliquerons la chose, et nous vous éviterons tout ennui. » Les soldats prirent l’argent et suivirent les instructions. Et cette explication s’est propagée chez les Juifs jusqu’à aujourd’hui.

Les onze disciples s’en allèrent en Galilée, à la montagne où Jésus leur avait ordonné de se rendre. Quand ils le virent, ils se prosternèrent, mais certains eurent des doutes. Jésus s’approcha d’eux et leur adressa ces paroles : « Tout pouvoir m’a été donné au ciel et sur la terre.Allez ! De toutes les nations faites des disciples : baptisez-les au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit, apprenez-leur à observer tout ce que je vous ai commandé. Et moi, je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde. »