Message de Père André pour la nouvelle année liturgique

En ce 1er septembre (ou 14 selon les calendriers), l’Église célèbre le début de l’année liturgique : la lecture de l’Évangile choisie pour ce jour (Lc 4,16-22) marque le début de la prédication publique du Christ : dans la synagogue de Nazareth, le Sauveur choisit et commente un passage du prophète Isaïe (61,1-2), proclamant la venue du Messie, sur lequel repose, de toute éternité, l’Esprit du Seigneur. Parmi d’autres épisodes, comme par exemple celui où le Christ encore jeune discute avec les docteurs (Lc 2,46-50), on voit le Sauveur enseignant et expliquant les Écritures, ce qui nous sert d’exemple. Si nous voulons mieux connaître Dieu, il nous convient entre autres de rechercher, en étudiant la Bible, ce qui Le concerne.

Ici, le Sauveur déclare être le Messie, l’Envoyé de Dieu et Dieu Lui-même, annoncé depuis longtemps par les prophètes, et maintenant arrivé avec l’Incarnation ; sa mission va être de prêcher aux pauvres, ceux qui ne peuvent compter que sur Dieu seul pour les délivrer de tout mal et les amener à Lui. Le texte prophétique proclame aussi une année de grâce du Seigneur, un temps de libération. Reprenant ces mots, le Sauveur annonce que le moment du salut de l’humanité entière est arrivé, un temps béni et renouvelé, transfiguré, qui nous fait déjà entrer dans le Royaume.

De ce passage de l’Évangile, les hymnes liturgiques du jour tirent une bénédiction du temps, demandant à Dieu de « bénir pas sa bonté la couronne de l’année », selon une expression tirée des Psaumes (64/65, 12). C’est aussi une prière de supplication pour la sanctification de la création entière, grâce à la venue du Sauveur.

Dans la lecture de l’Épître  du jour (I Tim 2,1-7), l’apôtre Paul recommande de formuler régulièrement des prières en faveur de l’humanité entière, car Dieu veut que tous soient sauvés et que cette Bonne Nouvelle du salut soit proclamée au monde entier. Cela peut être pratiqué, avant tout par notre prière tout au long de l’année, en ce temps béni où chaque jour, et finalement chaque instant, peut être rempli de prière liturgique aussi bien que personnelle.

Bonne année, avec beaucoup de profit de ce temps liturgique rempli de fêtes, destinées à nourrir notre prière et à nous aider à mieux connaître et aimer Dieu.