Samedi 19 mai 2021: veille de Pentecôte et commémoration des défunts.
Lectures du jour : Act 28,1-31 et Jn 21,15-15 ; pour les défunts : I Thess 4,13-17 et Jn 5,24-30 ; pour le Saint Apôtre Jude (ou Thaddée) : Jude 1,1-25 et Jn 14,21-24.

En ce jour s’achève la lecture continue des Actes des Apôtres, dont on lit le dernier chapitre, avec l’arrivée et le séjour de Saint Paul à Rome. L’Évangile du jour est la finale de celui de S. Jean, dernière apparition du Ressuscité aux Apôtres et leurs entretiens, car la lecture du 4e Évangile se termine également ce jour-là.

Ce samedi est aussi la veille de la Pentecôte, un jour où la tradition liturgique a placé une commémoration solennelle de tous les défunts. A part les lectures du Nouveau Testament, ce sont les mêmes textes et chants que la veille du Dimanche du Jugement Dernier, juste avant le début du Grand Carême.
En toute occasion, la prière liturgique pour les défunts a une grande importance, car outre que les vivants commémorent leurs frères ou sœurs dans la foi, leurs ancêtres disparus ou leurs proches, c’est une manifestation de l’unité de l’Église, en ses parties visible et invisible. On sait que l’Église ne se limite pas aux seules personnes qui se rassemblent physiquement en un lieu et à un moment convenus, mais que ces célébrations, qu’il s’agisse de l’Eucharistie régulièrement célébrée, ou d’autres offices et prières, comme Vêpres, Heures…, tout cela manifeste notre communion profonde avec les Saints glorifiés, et avec les autres chrétiens de tous les lieux et de tous les temps, vivants ou endormis dans la foi.
Comme on le verra, la fête de Pentecôte, effusion de l’Esprit Saint sur le Collège des Douze Apôtres, sera le grand événement fondateur de l’Église. Avant cela, cette commémoration des défunts manifeste la communion et la relation profonde entre tous les croyants, ceux actuellement vivants et ceux qui nous ont précédés dans la foi, proches ou inconnus, toutes et tous appelés à former l’unique Corps du Christ, l’Église dont le Christ est la Tête (v. p. ex. Col 11,18). Ainsi cette commémoration des défunts actualise la constitution de l’Église en sa plénitude, et quand chaque personne fidèle, y compris dans sa prière personnelle, commémore ne serait-ce que quelques noms, c’est une inclusion dans le grand Corps de l’Église et une réelle contribution à sa constitution. En commémorant les défunts nous manifestons le fait que la Pentecôte qui va survenir concerne véritablement toute l’Église ainsi réunie en ses parties visible et invisible, car c’est tous ensemble que nous attendons l’avènement de l’Esprit Saint, ferment de l’unité de l’Église et Qui nous introduit, à chaque instant de notre vie, dans le Royaume de Dieu qui n’a pas de fin.