Jeudi 10 juin 2021 : Fête de l’Ascension

Fête de l’Ascension

Jeudi 10 juin 2021

(28 mai dans l’ancien calendrier)

Ce jeudi de la sixième semaine de Pâques, nous fêtons l’Ascension de notre Seigneur, Dieu et Sauveur Jésus-Christ. Lorsqu’avant Sa Passion le Sauveur se trouvait avec Ses disciples, Il leur annonça la venue de l’Esprit très Saint en disant: « Il faut que Je M’en aille, car si Je ne M’en vais pas, le Paraclet ne viendra pas! » Et encore: « Lorsqu’Il viendra, Il vous enseignera toute la vérité! » C’est pourquoi, après Sa résurrection d’entre les morts, pendant quarante jours, Il se fit voir à eux, non pas constamment, mais de façon intermittente, mangeant et buvant avec eux, pour rendre plus certaine Sa résurrection. Finalement, après les avoir longuement entretenus sur le royaume de Dieu, Il leur demanda de ne pas s’éloigner de Jérusalem, mais d’y rester pour attendre la venue de l’Esprit très-Saint: dans lequel ils devaient aussi être baptisés. Car jusqu’alors, ils n’avaient été baptisés que par Jean (même si plus tard Epiphane de Chypre a raconté que Jean le Théologien aurait baptisé la Mère de Dieu et que Pierre, à son tour, aurait baptisé les autres Apôtres). Il les prie donc de rester à Jérusalem, afin que ce soit là que soit d’abord effectuée la prédication de la Bonne Nouvelle, de peur que, s’ils partaient vers d’autres lieux, il ne fût trop facile de les diviser. Comme des soldats, il fallait qu’ils s’exercent aux armes de l’Esprit, afin de marcher au combat contre les ennemis du Christ.

Lorsqu’arriva le moment de son ascension, Il les entraîna sur la montagne des Oliviers (appelée ainsi parce qu’elle est plantée de nombreux oliviers). Les ayant entretenus de ce qu’ils devaient prêcher à Son sujet jusqu’au bout de la terre et leur avoir parlé de Son royaume indissoluble, celui du siècle à venir, lorsqu’Il vit qu’ils allaient aussi L’interroger sur ce qu’il ne fallait pas, Il fit venir auprès d’eux, alors que Sa Mère immaculée était aussi présente en ce lieu, des Anges qui leur montrèrent Sa montée vers les cieux. A leur vue, Il fut ravi du milieu d’eux, s’élevant dans la nuée, qui le reçut. Ainsi escorté par les Anges, qui l’un à l’autre se disaient d’élever les portes des cieux et qui s’étonnaient de Sa chair rougie par le sang, Il monta et S’assit à la droite du Père, divinisant Sa chair et, j’ose dire, la rendant semblable à Dieu, de sorte que par elle nous avons été réconciliés, absous de l’antique inimitié. Quant aux Apôtres, des Anges ayant l’aspect d’hommes survinrent pour leur dire: Hommes de Gallilée, pourquoi restez-vous dans l’étonnement, à regarder vers le ciel? Ce Jésus que vous avez vu comme Dieu dans la chair, Lui-même reviendra, et ce dans sa chair, non pas de la manière pauvre et modeste qu’Il avait auparavant, mais avec grande gloire, comme vous le voyez maintenant escorté par les Anges.

Alors les Apôtres, cessant de regarder, retournèrent de la montagne des Oliviers. Elle se trouve près de Jérusalem, à une distance de deux mille quarante pieds, le chemin qu’il est permis de faire un jour de sabbat. Et si la loi de Moïse permet de faire ce chemin un jour de sabbat, c’est parce que la tente du témoignage se trouvait à cette distance du camp des Hébreux. Car le sabbat, il était permis aux fidèles de s’y rendre, mais ils ne pouvaient marcher au-delà, c’est pourquoi on appela cette distance: chemin de sabbat. De là, certains ont cru que l’Ascension du Christ avait eu lieu un jour de sabbat, ce qui jusque-là était impensable.

De retour, les Apôtres montèrent à la chambre haute, dans laquelle ils demeuraient, avec les femmes myrophores et la Mère du Verbe, s’adonnant au jeûne, à la prière et l’oraison, et attendant la venue de l’Esprit très-Saint, comme ils en avaient reçu la promesse.

Péricopes de ce jeudi

Lecture des Actes des Apôtres (1, 1-12)

Mon premier livre, Théophile, je l’ai consacré à tout ce que Jésus s’est mis à faire et à enseigner jusqu’au jour où, après avoir donné ses ordres aux apôtres qu’il avait choisis, il fut enlevé au ciel par le Saint Esprit. Après sa passion, il leur apparut vivant, et leur en donna plusieurs preuves, se montrant à eux pendant quarante jours, et parlant des choses qui concernent le royaume de Dieu. Au cours d’un repas qu’il prenait avec eux, il leur recommanda de ne pas s’éloigner de Jérusalem, mais d’attendre ce que le Père avait promis, « ce que je vous ai annoncé, leur dit-il ; car Jean a baptisé d’eau, mais vous, dans peu de jours, vous serez baptisés du Saint Esprit. » Alors les apôtres réunis lui demandèrent : « Seigneur, est-ce en ce temps que tu rétabliras le royaume d’Israël ? » Il leur répondit : « Ce n’est pas à vous de connaître les temps ou les moments que le Père a fixés de sa propre autorité. Mais vous recevrez une puissance, le Saint Esprit descendant sur vous, et vous serez mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée, dans la Samarie, et jusqu’aux extrémités de la terre. »
Après avoir dit cela, il fut élevé pendant qu’ils le regardaient, et une nuée le déroba à leurs yeux. Et comme ils avaient les regards fixés vers le ciel pendant qu’il s’en allait, voici que deux hommes vêtus de blanc leur apparurent et dirent : « Hommes Galiléens, pourquoi vous arrêtez-vous à regarder au ciel ? Ce Jésus, qui a été enlevé au ciel du milieu de vous, viendra de la même manière que vous l’avez vu aller au ciel. » Alors, depuis le mont des oliviers, qui est près de Jérusalem, à la distance d’un chemin de sabbat, ils s’en retournèrent à Jérusalem.

Первую книгу написал я к тебе, Феофил, о всем, что Иисус делал и чему учил от начала до того дня, в который Он вознесся, дав Святым Духом повеления Апостолам, которых Он избрал, которым и явил Себя живым, по страдании Своем, со многими верными доказательствами, в продолжение сорока дней являясь им и говоря о Царствии Божием. И, собрав их, Он повелел им: не отлучайтесь из Иерусалима, но ждите обещанного от Отца, о чем вы слышали от Меня, ибо Иоанн крестил водою, а вы, через несколько дней после сего, будете крещены Духом Святым. Посему они, сойдясь, спрашивали Его, говоря: не в сие ли время, Господи, восстановляешь Ты царство Израилю? Он же сказал им: не ваше дело знать времена или сроки, которые Отец положил в Своей власти, но вы примете силу, когда сойдет на вас Дух Святый; и будете Мне свидетелями в Иерусалиме и во всей Иудее и Самарии и даже до края земли. Сказав сие, Он поднялся в глазах их, и облако взяло Его из вида их. И когда они смотрели на небо, во время восхождения Его, вдруг предстали им два мужа в белой одежде и сказали: мужи Галилейские! что вы стоите и смотрите на небо? Сей Иисус, вознесшийся от вас на небо, придет таким же образом, как вы видели Его восходящим на небо. Тогда они возвратились в Иерусалим с горы, называемой Елеон, которая находится близ Иерусалима, в расстоянии субботнего пути.

Lecture de l’Évangile selon saint Luc (24, 36-53)

En ce temps-là, tandis que les disciples parlaient , Jésus se présenta au milieu d’eux, et leur dit : « La paix soit avec vous ! » Saisis de frayeur et d’épouvante, ils croyaient voir un esprit. Mais il leur dit : « Pourquoi êtes-vous troublés, et pourquoi pareilles pensées s’élèvent-elles dans vos cœurs ? Voyez mes mains et mes pieds, c’est bien moi ; touchez-moi et voyez : un esprit n’a ni chair ni os, comme vous voyez que j’en ai. » Et en disant cela, il leur montra ses mains et ses pieds. Comme, dans leur joie, ils ne croyaient point encore, et qu’ils étaient dans l’étonnement, il leur dit : « Avez-vous ici quelque chose à manger ? » Ils lui présentèrent du poisson rôti et un rayon de miel. Il en prit, et il mangea devant eux. Puis il leur dit : « C’est là ce que je vous disais lorsque j’étais encore avec vous, qu’il fallait que s’accomplît tout ce qui est écrit de moi dans la loi de Moïse, dans les prophètes, et dans les psaumes. » Alors il leur ouvrit l’esprit, afin qu’ils comprennent les Écritures. Et il leur dit : « C’est comme il est écrit : le Christ souffrira, et il ressuscitera des morts le troisième jour, et la repentance et le pardon des péchés seront prêchés en son nom à toutes les nations, à commencer par Jérusalem. Vous êtes témoins de ces choses. Et moi, j’enverrai sur vous ce que mon Père a promis ; mais vous, restez dans la ville jusqu’à ce que vous soyez revêtus de la puissance venue d’en haut. » Il les conduisit jusque vers Béthanie, et, ayant levé les mains, il les bénit. Pendant qu’il les bénissait, il se sépara d’eux, et fut enlevé au ciel. Quant à eux, après l’avoir adoré, ils retournèrent à Jérusalem avec une grande joie ; et ils étaient continuellement dans le temple, louant et bénissant Dieu.

Когда они говорили о сем, Сам Иисус стал посреди них и сказал им: мир вам. Они, смутившись и испугавшись, подумали, что видят духа. Но Он сказал им: что смущаетесь, и для чего такие мысли входят в сердца ваши? Посмотрите на руки Мои и на ноги Мои; это Я Сам; осяжите Меня и рассмотри́те; ибо дух плоти и костей не имеет, как видите у Меня. И, сказав это, показал им руки и ноги. Когда же они от радости еще не верили и дивились, Он сказал им: есть ли у вас здесь какая пища? Они подали Ему часть печеной рыбы и сотового меда. И, взяв, ел пред ними. И сказал им: вот то, о чем Я вам говорил, еще быв с вами, что надлежит исполниться всему, написанному о Мне в законе Моисеевом и в пророках и псалмах. Тогда отверз им ум к уразумению Писаний. И сказал им: так написано, и так надлежало пострадать Христу, и воскреснуть из мертвых в третий день, и проповедану быть во имя Его покаянию и прощению грехов во всех народах, начиная с Иерусалима. Вы же свидетели сему. И Я пошлю обетование Отца Моего на вас; вы же оставайтесь в городе Иерусалиме, доколе не облечетесь силою свыше. И вывел их вон из города до Вифании и, подняв руки Свои, благословил их. И, когда благословлял их, стал отдаляться от них и возноситься на небо. Они поклонились Ему и возвратились в Иерусалим с великою радостью. И пребывали всегда в храме, прославляя и благословляя Бога.

Paroles des Pères

Disons donc encore : «Seigneur, notre Dieu, comme ton Nom est admirable sur toute la terre ! Parce que ta Magnificence a été exaltée au-dessus des cieux !» (Ps 8,2-3), afin que nous sachions clairement que l’incarnation du Seigneur et son ascension de la terre aux cieux, dont nous fêtons aujourd’hui la mémoire, ont rempli le monde de la science de Dieu. Car tant qu’Il était sur la terre, la plupart se faisaient une petite idée de la grandeur de sa Gloire, mais maintenant qu’Il est visiblement monté aux cieux, accomplissant comme il convenait toute la Volonté de son Père, la création entière a été remplie d’admiration et de science en voyant le Seigneur de toutes choses monté ou enlevé. Il a été enlevé ou exalté au-dessus de tous les cieux, selon la prophétie, en tant qu’homme, mais Il est monté, en tant que Dieu : «Dieu, est-il écrit, est monté parmi les acclamations, le Seigneur au son de la trompette» (Ps 46,6).

Or le prophète n’aurait pas employé ces expressions s’il n’avait sans erreur, des yeux de la prescience, contemplé d’avance sa descente. Comment eût-il été logique de dire : «Élève-toi sur les cieux, ô Dieu, et que ta Gloire dépasse toute la terre», ou encore «Dieu est monté parmi les acclamations», si le théologien n’avait contemplé, de la prescience de l’Esprit, à la fois sa descente et son ascension ? C’est pourquoi, comme je l’ai dit, il parle tantôt de son exaltation, tantôt de son ascension, pour que nous croyions que le même Seigneur est homme et Dieu en une seule personne. Par sa Divinité en effet, Il est monté; par son Corps, on dit qu’Il a été exalté, c’est-à-dire assumé. Ainsi donc, de toute façon, il faut penser que c’est le même qui est descendu, puis monté au-dessus de tous les cieux, pour remplir tout de sa Bonté et, après avoir soustrait ses apôtres aux passions du péché par la descente du saint Esprit, les exalter à tout jamais. Pourquoi dit-il en effet : «Élève-toi sur les cieux, ô Dieu, et que ta Gloire dépasse toute la terre, afin que tes bien-aimés soient sauvés» (Ps 56,6;59,7) ? Car ils sont réellement au premier chef les bien-aimés du Seigneur, ceux qui, ayant en toutes choses partagé sa passion, sont devenus les témoins oculaires et les hérauts de sa Grandeur. C’est donc un seul et même Seigneur que les prophètes annonçaient; mais le mode de son incarnation, ils ne l’ont pas, comme certains aujourd’hui le veulent, confondu en une seule nature : les termes qui se rapportaient à sa Divinité, ils les ont énoncés divinement; ceux qui avaient trait à son Corps, humainement; afin d’enseigner clairement que le Seigneur qui est monté ou a été exalté aux cieux, en ce qu’Il est, est du Père; en ce qu’Il est né de la Vierge, reste homme, un en forme et un en personne. Lui, en effet, qui était incorporel, ayant pris figure en assumant la chair est pour cette raison monté visiblement là d’où Il était descendu invisiblement en S’incarnant. C’est pourquoi Il a été assumé en gloire, on a cru en Lui à cause de sa Puissance, on L’attend dans la crainte et on s’attend que la nuée prophétique Lui serve à nouveau pour redescendre. Et, en effet, les prophètes ont prédit qu’alors elle Lui servirait, afin qu’une substance corporelle et légère apparût à nouveau porteuse du Seigneur revêtu d’un corps. Car Il porte tout, je l’ai dit, par sa Volonté comme Dieu; mais Il sera porté par la nuée comme homme afin que cet ami de nos âmes ne renie pas, même alors, les lois de la nature qu’Il a adoptée.

Aussi le divin Paul nous a-t-il appris en outre que les saints eux-mêmes seraient enlevés sur des nuées quand arriverait le Seigneur dont on attend la venue sur une nuée. Car ce qui convient au Dieu incarné du fait de son Corps, cela conviendra aussi à ceux qu’Il déifiera par la richesse de sa Grâce, puisque Dieu a pris à coeur de faire dieux les hommes. Ainsi donc, que nul ne suppose que la densité de la nature humaine à laquelle nous avons vu participer, substantiellement, le saint Verbe de Dieu, ait été altérée, mes frères, dans l’irradiation de la divine et glorieuse Substance, par la vérité des deux natures qui existent inséparablement en Lui. Car ce n’est pas pour tromper l’imagination de sa créature que le Dieu glorieux S’est incarné, mais pour ruiner à jamais, en partageant notre nature, l’habitude du mal semée en elle par le serpent. C’est donc l’habitude, non la nature, que l’incarnation du Verbe a changée, pour que nous dépouillions le souvenir du mal et revêtions l’Amour de Dieu : non pas transformés en ce que nous n’étions pas, mais renouvelés glorieusement par la transformation en ce que nous étions.

A Lui donc, gloire et victoire pour être descendu des cieux invisiblement et monté aux cieux visiblement, Lui qui est avant les siècles et maintenant et toujours et dans

– Saint Diadoque de Photicé, Sermon sur l’Ascension.

***

Mais en cette solennité, frères très chers, il nous faut considérer avant tout que le décret qui nous condamnait a été aujourd’hui abrogé, et abolie la sentence qui nous vouait à la corruption. Car cette même nature à qui il avait été dit : « Tu es terre, et dans la terre tu iras (Genèse III, 19), est aujourd’hui montée au ciel. C’est en vue de cette élévation de notre chair que le bienheureux Job, parlant du Seigneur d’une manière figurée, le nomme un oiseau. Considérant que le peuple juif ne comprendrait pas le mystère de l’Ascension, Job déclare à propos du manque de foi de ce peuple : « Il n’a pas reconnu la route de l’oiseau. » (Job XXVIII, 7). C’est à juste titre que le Seigneur a été appelé « oiseau », puisque son corps de chair s’est élancé vers l’éther. Celui qui n’a pas cru à l’Ascension du Seigneur au ciel n’a pas reconnu la route de cet oiseau.

C’est de la fête d’aujourd’hui que le psalmiste affirme : « Ta magnificence s’est élevée au-dessus des cieux. » (Ps VIII, 2). Et encore : « Dieu est monté au milieu d’une grande joie, le Seigneur au son de la trompette. » (Ps 47, v 6) . Et enfin : « Montant sur les hauteurs, il a emmené en captivité notre nature captive ; il a offert des dons aux hommes. »(Ps 68, 19). Oui, montant sur les hauteurs, il a emmené en captivité notre nature captive, puisqu’il a détruit notre corruption par la puissance de son incorruptibilité. Il a également offert des dons aux hommes : ayant envoyé du Ciel l’Esprit, il a accordé à l’un une parole de sagesse, à un autre une parole de science, à un autre le pouvoir d’opérer des miracles, à un autre le don des guérisons, à un autre la diversité des langues, à un autre l’interprétation de la parole. Il a donc bien offert des dons aux hommes. […]

Il nous faut donc, frères très chers, suivre le Seigneur par le coeur là où nous croyons qu’il est monté par le corps. Fuyons les désirs terrestres, et que rien parmi les choses d’ici-bas ne puisse désormais nous séduire, nous qui avons un Père dans les cieux. Considérons bien que celui qui s’est élevé au ciel tout pacifique sera terrible lors de son retour, et que tout ce qu’il nous a commandé avec douceur, il l’exigera alors avec rigueur. Faisons donc tous grand cas du temps qui nous est accordé pour faire pénitence ; prenons soin de notre âme tant que c’est possible. Car notre Rédempteur reviendra nous juger d’autant plus sévèrement qu’il se sera montré plus patient avant le jugement.

Souciez-vous donc de ces choses, mes frères, et ressassez-les en toute sincérité. Bien que votre âme soit encore ballottée par le remous des affaires, jetez pourtant dès maintenant l’ancre de votre espérance dans la patrie éternelle ; affermissez l’orientation de votre esprit dans la vraie lumière. Le Seigneur est monté au ciel, ainsi que nous venons de l’entendre ; méditons donc sans cesse ce que nous croyons. Et si nous sommes encore retenus ici-bas par l’infirmité de notre corps, suivons cependant notre Dieu à pas d’amour. Jésus-Christ Notre-Seigneur, qui nous a donné un tel désir, ne le laissera pas sans réponse, lui qui, étant Dieu, vit et règne avec Dieu le Père dans l’unité du Saint-Esprit, dans tous les siècles des siècles. Amen.

– Saint Grégoire le Grand, Homélie sur l’Ascension, prononcée le 24 mai 591.