Semaine Sainte – Lundi Saint – 13 avril

Lundi Saint

13 avril

(31 mars selon l’ancien calendrier.)

Lectures des Matines

Lecture de l’Evangile selon saint Matthieu (21, 18-43) :

En ce temps-là, le matin, en revenant vers la ville, Jésus eut faim. Voyant un figuier au bord du chemin, il s’en approcha, mais il n’y trouva rien d’autre que des feuilles, et il lui dit : « Que plus jamais aucun fruit ne vienne de toi. » Et à l’instant même, le figuier se dessécha. En voyant cela, les disciples s’étonnèrent et dirent : « Comment se fait-il que le figuier s’est desséché à l’instant même ? » Alors Jésus leur déclara : « Amen, je vous le dis : si vous avez la foi et si vous ne doutez pas, vous ne ferez pas seulement ce que j’ai fait au figuier ; vous pourrez même dire à cette montagne : “Enlève-toi de là, et va te jeter dans la mer”, et cela se produira. Tout ce que vous demanderez dans votre prière avec foi, vous l’obtiendrez. »

Jésus était entré dans le Temple, et, pendant qu’il enseignait, les grands prêtres et les anciens du peuple s’approchèrent de lui et demandèrent : « Par quelle autorité fais-tu cela, et qui t’a donné cette autorité ? » Jésus leur répliqua : « À mon tour, je vais vous poser une question, une seule ; et si vous me répondez, je vous dirai, moi aussi, par quelle autorité je fais cela : Le baptême de Jean, d’où venait-il ? du ciel ou des hommes ? » Ils faisaient en eux-mêmes ce raisonnement : « Si nous disons : “Du ciel”, il va nous dire : “Pourquoi donc n’avez-vous pas cru à sa parole ?” Si nous disons : “Des hommes”, nous devons redouter la foule, car tous tiennent Jean pour un prophète. » Ils répondirent donc à Jésus : « Nous ne savons pas ! » Il leur dit à son tour : « Moi, je ne vous dis pas non plus par quelle autorité je fais cela.

« Quel est votre avis ? Un homme avait deux fils. Il vint trouver le premier et lui dit : “Mon enfant, va travailler aujourd’hui à la vigne.” Celui-ci répondit : “Je ne veux pas.” Mais ensuite, s’étant repenti, il y alla. Puis le père alla trouver le second et lui parla de la même manière. Celui-ci répondit : “Oui, Seigneur !” et il n’y alla pas. Lequel des deux a fait la volonté du père ? » Ils lui répondent : « Le premier. » Jésus leur dit : « Amen, je vous le déclare : les publicains et les prostituées vous précèdent dans le royaume de Dieu. Car Jean le Baptiste est venu à vous sur le chemin de la justice, et vous n’avez pas cru à sa parole ; mais les publicains et les prostituées y ont cru. Tandis que vous, après avoir vu cela, vous ne vous êtes même pas repentis plus tard pour croire à sa parole.

« Écoutez une autre parabole : Un homme était propriétaire d’un domaine ; il planta une vigne, l’entoura d’une clôture, y creusa un pressoir et bâtit une tour de garde. Puis il loua cette vigne à des vignerons, et partit en voyage. Quand arriva le temps des fruits, il envoya ses serviteurs auprès des vignerons pour se faire remettre le produit de sa vigne. Mais les vignerons se saisirent des serviteurs, frappèrent l’un, tuèrent l’autre, lapidèrent le troisième. De nouveau, le propriétaire envoya d’autres serviteurs plus nombreux que les premiers ; mais on les traita de la même façon. Finalement, il leur envoya son fils, en se disant : “Ils respecteront mon fils.” Mais, voyant le fils, les vignerons se dirent entre eux : “Voici l’héritier : venez ! tuons-le, nous aurons son héritage !” Ils se saisirent de lui, le jetèrent hors de la vigne et le tuèrent. Eh bien ! quand le maître de la vigne viendra, que fera-t-il à ces vignerons ? » On lui répond : « Ces misérables, il les fera périr misérablement. Il louera la vigne à d’autres vignerons, qui lui en remettront le produit en temps voulu. » Jésus leur dit : « N’avez-vous jamais lu dans les Écritures : La pierre qu’ont rejetée les bâtisseurs est devenue la pierre d’angle : c’est là l’œuvre du Seigneur, la merveille devant nos yeux ! Aussi, je vous le dis : Le royaume de Dieu vous sera enlevé pour être donné à une nation qui lui fera produire ses fruits.

Поутру же, возвращаясь в город, взалкал; и увидев при дороге одну смоковницу, подошел к ней и, ничего не найдя на ней, кроме одних листьев, говорит ей: да не будет же впредь от тебя плода вовек. И смоковница тотчас засохла. Увидев это, ученики удивились и говорили: как это тотчас засохла смоковница? Иисус же сказал им в ответ: истинно говорю вам, если будете иметь веру и не усомнитесь, не только сделаете то́, что́ сделано со смоковницею, но если и горе сей скажете: поднимись и ввергнись в море,- будет; 22и всё, чего ни попросите в молитве с верою, полу́чите. И когда пришел Он в храм и учил, приступили к Нему первосвященники и старейшины народа и сказали: какою властью Ты это делаешь? и кто Тебе дал такую власть? Иисус сказал им в ответ: спрошу и Я вас об одном; если о том скажете Мне, то и Я вам скажу, какою властью это делаю; 25крещение Иоанново откуда было: с небес, или от человеков? Они же рассуждали между собою: если скажем: с небес, то Он скажет нам: почему же вы не поверили ему? а если сказать: от человеков,- боимся народа, ибо все почитают Иоанна за пророка. И сказали в ответ Иисусу: не знаем. Сказал им и Он: и Я вам не скажу, какою властью это делаю. А ка́к вам кажется? У одного человека было два сына; и он, подойдя к первому, сказал: сын! пойди сегодня работай в винограднике моем. Но он сказал в ответ: не хочу; а после, раскаявшись, пошел. И подойдя к другому, он сказал то́ же. Этот сказал в ответ: иду, государь, и не пошел. Который из двух исполнил волю отца? Говорят Ему: первый. Иисус говорит им: истинно говорю вам, что мытари и блудницы вперед вас идут в Царство Божие, ибо пришел к вам Иоанн путем праведности, и вы не поверили ему, а мытари и блудницы поверили ему; вы же, и видев это, не раскаялись после, чтобы поверить ему. Выслушайте другую притчу: был некоторый хозяин дома, который насадил виноградник, обнес его оградою, выкопал в нем точило, построил башню и, отдав его виноградарям, отлучился. Когда же приблизилось время плодов, он послал своих слуг к виноградарям взять свои плоды; виноградари, схватив слуг его, иного прибили, иного убили, а иного побили камнями. Опять послал он других слуг, больше прежнего; и с ними поступили так же. Наконец, послал он к ним своего сына, говоря: постыдятся сына моего. Но виноградари, увидев сына, сказали друг другу: это наследник; пойдем, убьем его и завладеем наследством его. И, схватив его, вывели вон из виноградника и убили. Итак, когда придет хозяин виноградника, что сделает он с этими виноградарями? Говорят Ему: злодеев сих предаст злой смерти, а виноградник отдаст другим виноградарям, которые будут отдавать ему плоды во времена свои. Иисус говорит им: неужели вы никогда не читали в Писании: камень, который отвергли строители, тот самый сделался главою угла? Это от Господа, и есть дивно в очах наших? Потому сказываю вам, что отнимется от вас Царство Божие и дано будет народу, приносящему плоды его.

Synaxaire du Lundi de la Semaine Sainte

Le Saint et Grand Lundi, nous faisons mémoire du Bienheureux Joseph au-beau-visage, ainsi que du figuier maudit et desséché par le Christ.

Au stérile figuier, sans fruits spirituels,
Le Christ a comparé les homrnes infidèles:
fuyons donc les passions, car nous pourrions un jour
être maudits et desséchés à notre tour.

Comme les Saintes Souffrances de notre Seigneur Jésus Christ ont ici leur début, c’est Joseph qui, le premier, en présente l’image. Car il était le dernier fils du Patriarche Jacob, né de Rachel et envié par ses frères pour quelques visions qu’il avait eues en songe. Tout d’abord, il est caché dans le creux d’une fosse, et son père est trompé par sa tunique ensanglantée, comme s’il avait été dévoré par une bête fauve. Puis, pour trente pièces d’argent il est livré aux Ismaélites, qui le vendent à leur tour à Putiphar, le chef des eunuques de Pharaon, le roi d’Egypte. Or, sa maîtresse s’étant fâchée contre lui à cause de la chasteté du jeune homme, parce qu’il n’avait pas voulu commettre l’iniquité avec elle, il s’enfuit en laissant son vêtement: elle le calomnia auprès de son maître, et il connut l’amertume des chaînes et de la prison. Il en fut tiré par son don d’interpréter les songes: on le mena devant le roi, et il fut établi seigneur sur toute la terre d’Egypte. Plus tard il devint le fournisseur de froment de ses frères et, ayant bien administré toute chose de sa vie, il mourut en Egypte et, en plus de ses autres vertus, se fit une grande réputation pour sa chasteté. On peut dire qu’il est l’image du Christ, car le Christ fut envié par les Juifs, ses frères de race, vendu par un disciple pour trente pièces d’argent, enfermé dans une fosse obscure et ténébreuse, le tombeau, dont il sortit par sa propre puissance pour régner sur l’Egypte, c’est-à-dire sur toute sorte de péché; et il en triomphe jusqu’à la fin. Il est établi Seigneur sur le monde entier, et dans son amour pour les hommes, il nous rachète par le mystère où il nous distribue le froment, parce que lui-même il se donne pour nous et qu’il nous livre en nourriture le pain céleste, sa chair vivifiante. C’est donc pour cette raison que le beau Joseph a été introduit ici.

Mais nous faisans aussi mémoire du figuier desséché, parce que les divins Evangélistes, à savoir Matthieu et Marc, en parlent après le récit des Rameaux: «Au matin, comme Il sortait de Béthanie, Il eut faim» et l’autre dit: «Comme Il retournait à la ville, de bon matin, Il eut faim. Apercevant un figuier près du chemin, Il s’en approcha, mais n’y trouvant que des feuilles et non des fruits (car ce n’était pas la saison des figues), Il lui dit- Jamais plus tu ne porteras de fruit! Et à l’instant même le figuier sécha.» Le figuier, c’est la synagogue des Juifs, en laquelle le Sauveur n’a pas trouvé le fruit qu’il attendait, mais seulement le feuillage ombreux de la loi, et le créateur de l’univers leur ôte cette chose vaine. Mais quelqu’un pourrait dire: «Pourquoi l’arbre insensible devient-il sec, recevant la malédiction sans avoir péché?» Pour qu’on sache que les Juifs, ayant vu le Christ toujours bienfaisant envers tous et ne faisant aucun mal à personne, ont jugé qu’il avait seulement le pouvoir de faire du bien, et non celui de faim du mal. Mais ce n’est pas ce que le Maître qui nous aime voulait montrer aux hommes; et Il fit cela pour que les ingrats sachent avec certitude qu’Il a suffisamment de pouvoir pour les châtier, même si Celui qui est bon ne désire pas exercer le chîtiment sur une nature inerte et insensible. En même temps, il y a quelque parole ineffable qui nous vient de très-sages Pères spirituels. Comme dit Isidore de Péluse, l’arbre de la transgression fut celui dont les transgresseurs utilisèrent les feuilles pour se couvrir. C’est pourquoi il est maudit par le Christ, dans son amour pour l’humanité, car il n’aurait pas souffert cela, si le figuier n’avait pas donné un fruit responsable de la transgression. Et que la transgression peut être comparée à cet arbre, c’est bien évident, car on trouve en lui la douceur du plaisir, la glu du péché, puis la rugosité et l’amertume de la conscience Ensuite, l’histoire du figuier a été mise ici par les Pères pour susciter la componction, de même que celle de Joseph pour sa ressemblance avec le Christ. Le figuier, c’est l’âme étrangère à tout fruit de l’Esprit: lorsqu’au matin, c’est-à-dire après la présente vie, le Seigneur n’y trouve pas de conversion, Il la dessèche par la malédiction, et elle devient une colonne sèche, terrifiant ceux qui n’ont pas produit le digne fruit des vertus.

Lecture de Sexte

Prokimenon, ton 4. (Psaume 125.) Quand le Seigneur ramena les captifs de Sion, ce fut pour nous comme un rêve. Verset : Alors notre bouche s’emplit de joie, et nos lèvres de chanson.

Lecture de la Prophétie d’Ezéchiel (1, 1, 20)

La trentième année, le quatrième mois, le cinquième jour du mois, j’étais parmi les captifs sur les bords du fleuve Kébar, les cieux s’ouvrirent et j’eus une vision de Dieu. Le cinquième jour du mois, c’était la cinquième année de la captivité du roi Joiakin, la parole du Seigneur fut donnée à Ezéchiel, fils de Buzi le prêtre, dans le pays des Chaldéens, sur les bords du fleuve Kébar. C’est là que la main du Seigneur fut sur lui. Je regardai, et voici: Il vint du nord un souffle de tempête, une grande nuée, un feu flamboyant, une splendeur rayonnante, et en son centre comme une lumière qui sortait du milieu du feu. En son centre apparurent quatre vivants. Et voici: ils ressemblaient à l’homme. Chacun d’eux avait quatre faces. Et chacun d’eux avait quatre ailes. Leurs jambes étaient droites. Leurs pieds étaient comme les pieds d’un taureau, ils brillaient comme de l’airain flamboyant.  Ils avaient des mains d’homme sous leurs ailes. Les quatre avaient leurs faces et leurs ailes tournées vers les quatre côtés. Leurs ailes étaient jointes l’une à l’autre. Ils ne se tournaient pas en avançant. Chacun allait droit devant lui. Leur face était comme la face de l’homme. Les quatre avaient une face de lion à droite. Les quatre avaient une face de taureau à gauche. Et les quatre avaient une face d’aigle. Leurs ailes étaient déployées. Deux ailes étaient jointes l’une à l’autre par le haut. Et deux ailes couvraient leur corps. Chacun allait droit devant lui. Ils allaient où les menait le souffle. Ils ne se tournaient pas en avançant.  Et au milieu des vivants apparurent comme des braises de feu ardentes pareilles à des torches qui allaient et venaient entre les vivants. Le feu flamboyait. Du feu sortaient des éclairs. Et les vivants allaient et revenaient comme la foudre. Je regardai les vivants. Et voici: Il y avait une roue sur la terre, près des vivants, devant leurs quatre faces. Les roues étaient ainsi faites qu’elles ressemblaient au chrysolite. Les quatre avaient une même forme. Elles étaient ainsi faites qu’une roue semblait être au milieu d’une autre roue. Quand elles avançaient, elles allaient de leurs quatre côtés. Elles ne se tournaient pas en avançant. Elles avaient un tour et une hauteur effrayants. Le tour des quatre roues était plein d’yeux. Quand les vivants avançaient, les roues avançaient près d’eux. Et quand les vivants s’élevaient de terre, les roues s’élevaient. Il allaient où le souffle les menait, Et les roues s’élevaient avec eux. Car le souffle du vivant était dans les roues.

Lectures des Vêpres et de la Liturgie des Dons Présanctifiés

Prokimenon, ton 6 (Psaume 127) : Que le Seigneur te bénisse depuis Sion, et tu verras Jérusalem dans le bonheur. Verset : Bienheureux tous ceux qui révèrent le Seigneur et marchent dans ses voies.

Lecture de l’Exode, (1, 1, 20)

Voici les noms des fils d’Israël qui vinrent en Egypte avec Jacob. Chacun vint avec sa famille.

Ruben, Siméon, Lévi, Juda, Issacar, Zabulon, Benjamin, Dan, Nephtali, Gad, Aser. Il y avait en tout soixante dix âmes, issues de Jacob. Et Joseph était en Egypte. Joseph mourut, et tous ses frères, et toute cette génération. Mais les enfants d’Israël furent féconds et se multiplièrent. Ils s’accrurent. Ils devinrent de plus en plus forts, et ils emplirent le pays. Or il s’éleva sur l’Egypte un nouveau roi, qui n’avait pas connu Joseph. Il dit à son peuple: Voici, le peuple des enfants d’Israël est nombreux. Il est devenu plus fort que nous. Allons, rusons avec lui. Empêchons le de croître. Si venait la guerre, il se joindrait à nos ennemis, il nous combattrait, et il sortirait du pays. On imposa donc à Israël des chefs de corvée, afin de l’accabler de travaux. Et il bâtit les villes de Pithom et de Ramsès pour servir de greniers à Pharaon. Mais plus on l’accablait, plus il multipliait et s’accroissait. Et on craignit les enfants d’Israël. Les Egyptiens forcèrent au travail les enfants d’Israël. Ils leur rendirent la vie amère par le dur travail de l’argile et des briques, par tous les ouvrages des champs, par tous les travaux auxquels ils les forçaient. Le roi d’Egypte parla aussi aux accoucheuses des femmes des Hébreux dont l’une s’appelait Shiphra et l’autre Pua. Il dit: Lorsque vous accoucherez les femmes des Hébreux et que vous les verrez sur les sièges, si c’est un fils, faites le mourir ; si c’est une fille, laissez-la vivre. Mais les accoucheuses craignirent Dieu. Elles ne firent pas ce que leur avait dit le roi d’Egypte.  Elles laissèrent vivre les enfants. Le roi d’Egypte appela les accoucheuses. Il leur dit: Pourquoi avez-vous fait cela et laissé vivre les enfants?Les accoucheuses répondirent à Pharaon: Les femmes des Hébreux ne sont pas comme les Egyptiennes. Elles sont pleines de vie. Elles enfantent avant même l’arrivée des accoucheuses. Dieu fit du bien aux accoucheuses. Et le peuple devint très nombreux et très fort.

Prokimenon, ton 8 (Psaume 128) : Nous vous bénissons, au Nom du Seigneur. Verset : Qu’ils soient confondus, tous les ennemis de Sion !

Lecture du livre de Job (1, 1-12)

Il y avait dans le pays d’Ausitide un homme appelé Job. Cet homme était intègre et droit. Il craignait Dieu et se gardait du mal. Il lui naquit sept fils et trois filles. Il possédait sept mille brebis, trois mille chameaux, cinq cents paires de bœufs, cinq cents ânesses, et un très grand nombre de serviteurs. Cet homme était grand entre tous les fils de l’Orient. Ses fils allaient les uns chez les autres. Chacun avait un jour où il donnait un festin. Et ils invitaient leurs trois sœurs à manger et à boire avec eux. Quand les jours de festin étaient passés, Job appelait et sanctifiait ses fils. Il se levait à l’aube et offrait un sacrifice pour tous. Car il disait: Peut-être mes fils ont-ils péché, ont-ils offensé Dieu dans leur cœur, C’est là ce que faisait Job tous les jours. Un jours les fils de Dieu vinrent devant le Seigneur. Et Satan vint aussi au milieu d’eux. Le Seigneur dit à Satan: D’où viens-tu? Et Satan répondit au Seigneur: de la terre et de la parcourir. Le Seigneur dit à Satan: As-tu remarqué mon serviteur Job? Il n’y a personne comme lui sur la terre. C’est un homme intègre et droit. Il craint Dieu et se garde du mal. Satan répondit au Seigneur: Est-ce pour rien que Job craint Dieu?Ne l’as Tu pas protégé, lui, sa maison, et tout ce qui est à lui? Tu as béni l’œuvre de ses mains. Et ses troupeaux couvrent la terre. Mais étends Ta main. Touche à tout ce qui est à lui. Je suis sûr qu’il Te maudira en face. Le Seigneur dit à Satan: Voici, tout ce qui est à lui est dans ta main. Mais lui, ne le touche pas. Et Satan se retira de devant la face du Seigneur.

Lecture de l’Evangile selon saint Matthieu (24, 3-35)

En ce temps là, comme Jésus s’était assis au mont des Oliviers, les disciples s’approchèrent de lui à l’écart pour lui demander : « Dis-nous quand cela arrivera, et quel sera le signe de ta venue et de la fin du monde. » Jésus leur répondit : « Prenez garde que personne ne vous égare. Car beaucoup viendront sous mon nom, et diront : “C’est moi le Christ” ; alors ils égareront bien des gens. Vous allez entendre parler de guerres et de rumeurs de guerre. Faites attention ! ne vous laissez pas effrayer, car il faut que cela arrive, mais ce n’est pas encore la fin. On se dressera nation contre nation, royaume contre royaume ; il y aura, en divers lieux, des famines et des tremblements de terre. Or tout cela n’est que le commencement des douleurs de l’enfantement.

Alors, vous serez livrés à la détresse, on vous tuera, vous serez détestés de toutes les nations à cause de mon nom. Alors ce sera pour beaucoup une occasion de chute ; ils se livreront les uns les autres, se détesteront les uns les autres. Beaucoup de faux prophètes se lèveront, et ils égareront bien des gens. À cause de l’ampleur du mal, la charité de la plupart des hommes se refroidira. Mais celui qui aura persévéré jusqu’à la fin, celui-là sera sauvé. Et cet Évangile du Royaume sera proclamé dans le monde entier ; il y aura là un témoignage pour toutes les nations. Alors viendra la fin.

Lorsque vous verrez l’Abomination de la désolation, installée dans le Lieu saint comme l’a dit le prophète Daniel – que le lecteur comprenne ! – alors, ceux qui seront en Judée, qu’ils s’enfuient dans les montagnes ; celui qui sera sur sa terrasse, qu’il ne descende pas pour emporter ce qu’il y a dans sa maison ; celui qui sera dans son champ, qu’il ne retourne pas en arrière pour emporter son manteau. Malheureuses les femmes qui seront enceintes et celles qui allaiteront en ces jours-là ! Priez pour que votre fuite n’arrive pas en hiver ni un jour de sabbat. Alors, en effet, il y aura une grande détresse, telle qu’il n’y en a jamais eu depuis le commencement du monde jusqu’à maintenant, et telle qu’il n’y en aura jamais plus. Et si le nombre de ces jours-là n’était pas abrégé, personne n’aurait la vie sauve ; mais à cause des élus, ces jours-là seront abrégés.

Alors si quelqu’un vous dit : “Voilà le Messie ! Il est là !” ou bien encore : “Il est là !”, n’en croyez rien. Il surgira des faux messies et des faux prophètes, ils produiront des signes grandioses et des prodiges, au point d’égarer, si c’était possible, même les élus. Voilà : je vous l’ai dit à l’avance. Si l’on vous dit : “Le voilà dans le désert”, ne sortez pas. Si l’on vous dit : “Le voilà dans le fond de la maison”, n’en croyez rien.

En effet, comme l’éclair part de l’orient et brille jusqu’à l’occident, ainsi sera la venue du Fils de l’homme. Selon le proverbe : Là où se trouve le cadavre, là se rassembleront les vautours.

Aussitôt après la détresse de ces jours-là, le soleil s’obscurcira et la lune ne donnera plus sa clarté ; les étoiles tomberont du ciel et les puissances célestes seront ébranlées. Alors paraîtra dans le ciel le signe du Fils de l’homme ; alors toutes les tribus de la terre se frapperont la poitrine et verront le Fils de l’homme venir sur les nuées du ciel, avec puissance et grande gloire. Il enverra ses anges avec une trompette retentissante, et ils rassembleront ses élus des quatre coins du monde, d’une extrémité des cieux jusqu’à l’autre.

Laissez-vous instruire par la parabole du figuier : dès que ses branches deviennent tendres et que ses feuilles sortent, vous savez que l’été est proche. De même, vous aussi, lorsque vous verrez tout cela, sachez que le Fils de l’homme est proche, à votre porte. Amen, je vous le dis : cette génération ne passera pas avant que tout cela n’arrive. Le ciel et la terre passeront, mes paroles ne passeront pas.

Когда же сидел Он на горе Елеонской, то приступили к Нему ученики наедине и спросили: скажи нам, когда это будет? и какой признак Твоего пришествия и кончины века? Иисус сказал им в ответ: берегитесь, чтобы кто не прельстил вас, ибо многие придут под именем Моим, и будут говорить: « я Христос », и многих прельстят. Также услышите о войнах и о военных слухах. Смотрите, не ужасайтесь, ибо надлежит всему тому быть, но это еще не конец: ибо восстанет народ на народ, и царство на царство; и будут глады, моры и землетрясения по местам; всё же это – начало болезней.

Тогда будут предавать вас на мучения и убивать вас; и вы будете ненавидимы всеми народами за имя Мое; и тогда соблазнятся многие, и друг друга будут предавать, и возненавидят друг друга; и многие лжепророки восстанут, и прельстят многих; и, по причине умножения беззакония, во многих охладеет любовь; претерпевший же до конца спасется. И проповедано будет сие Евангелие Царствия по всей вселенной, во свидетельство всем народам; и тогда придет конец. Итак, когда увидите мерзость запустения, реченную через пророка Даниила, стоящую на святом месте,- читающий да разумеет,- тогда находящиеся в Иудее да бегут в горы; и кто на кровле, тот да не сходит взять что-нибудь из дома своего; и кто на поле, тот да не обращается назад взять одежды свои. Горе же беременным и питающим сосцами в те дни! Моли́тесь, чтобы не случилось бегство ваше зимою или в субботу, ибо тогда будет великая скорбь, какой не было от начала мира доныне, и не будет.

И если бы не сократились те дни, то не спаслась бы никакая плоть; но ради избранных сократятся те дни. Тогда, если кто скажет вам: вот, здесь Христос, или там,- не верьте. Ибо восстанут лжехристы и лжепророки, и дадут великие знамения и чудеса, чтобы прельстить, если возможно, и избранных. Вот, Я наперед сказал вам. Итак, если скажут вам: « вот, Он в пустыне »,- не выходи́те; « вот, Он в потаенных комнатах »,- не верьте; ибо, как молния исходит от востока и видна бывает даже до запада, так будет пришествие Сына Человеческого; ибо, где будет труп, там соберутся орлы.

И вдруг, после скорби дней тех, солнце померкнет, и луна не даст света своего, и звезды спадут с неба, и силы небесные поколеблются; тогда явится знамение Сына Человеческого на небе; и тогда восплачутся все племена земные и увидят Сына Человеческого, грядущего на облаках небесных с силою и славою великою; и пошлет Ангелов Своих с трубою громогласною, и соберут избранных Его от четырех ветров, от края небес до края их.

От смоковницы возьмите подобие: когда ветви ее становятся уже мягки и пускают листья, то знаете, что близко лето; так, когда вы увидите всё сие, знайте, что близко, при дверях. Истинно говорю вам: не прейдет род сей, как всё сие будет; небо и земля прейдут, но слова Мои не прейдут.