Dimanche 9 janvier 2022 – Dimanche après la Nativité

Dimanche 9 janvier 2022.

(27 décembre selon le calendrier julien.)

Dimanche après la Nativité selon le calendrier julien.

Attention : la Divine Liturgie sera célébrée à St-Nicolas (et non à St-Saturnin comme c’était prévu initialement).

 

Péricopes de ce dimanche

Lecture de l’épître de saint Paul aux Galates (après la Nativité : 1, 11-19) :

Frères, l’Évangile que j’annonce n’est pas une invention humaine. Je ne l’ai pas reçu d’un homme et personne ne me l’a enseigné, mais c’est Jésus-Christ qui me l’a révélé. Vous avez entendu parler de la façon dont je me conduisais quand j’étais attaché à la religion juive. Vous savez comment je persécutais avec violence l’Eglise de Dieu et m’efforçais de la détruire. Je surpassais bien des compatriotes juifs de mon âge dans la pratique de la religion juive ; j’étais beaucoup plus zélé qu’eux pour les traditions de nos ancêtres. Mais Dieu, dans sa grâce, m’a choisi avant même que je ne naisse et m’a appelé à le servir. Et quand Il décida de me révéler son Fils pour que j’annonce aux non-Juifs la Bonne nouvelle qui le concerne, je ne suis allé demander conseil à personne et je ne me suis pas non plus rendu à Jérusalem pour voir ceux qui furent apôtres avant moi ; mais je suis parti aussitôt pour l’Arabie, puis je suis retourné à Damas. C’est trois ans plus tard que je me suis rendu à Jérusalem pour faire la connaissance de Pierre, et je suis resté deux semaines avec lui. Je n’ai vu aucun autre apôtre, mais seulement Jacques, le frère du Seigneur.

Возвещаю вам, братия, что Евангелие, которое я благовествовал, не есть человеческое, ибо и я принял его и научился не от человека, но через откровение Иисуса Христа. Вы слышали о моем прежнем образе жизни в Иудействе, что я жестоко гнал Церковь Божию, и опустошал ее, и преуспевал в Иудействе более многих сверстников в роде моем, будучи неумеренным ревнителем отеческих моих преданий. Когда же Бог, избравший меня от утробы матери моей и призвавший благодатью Своею, благоволил открыть во мне Сына Своего, чтобы я благовествовал Его язычникам,- я не стал тогда же советоваться с плотью и кровью, и не пошел в Иерусалим к предшествовавшим мне Апостолам, а пошел в Аравию, и опять возвратился в Дамаск. Потом, спустя три года, ходил я в Иерусалим видеться с Петром и пробыл у него дней пятнадцать. Другого же из Апостолов я не видел никого, кроме Иакова, брата Господня.

Lecture de l’Évangile selon saint Matthieu (après la Nativité : Matth. 2, 13-23) :

En ce temps-là, après le départ des mages, voici que l’Ange du Seigneur apparaît en songe à Joseph et lui dit : « Lève-toi ! Prends avec toi l’enfant et sa mère, et fuis en Égypte ; restes-y jusqu’à nouvel ordre, car Hérode va rechercher l’enfant pour le faire périr. » Joseph se leva, prit avec lui l’enfant et sa mère, de nuit, et se retira en Égypte. Il y resta jusqu’à la mort d’Hérode, pour que s’accomplît ce qu’avait dit le Seigneur par le prophète : D’Égypte, J’ai appelé mon fils. Alors Hérode, se voyant joué par les mages, entra dans une grande fureur et envoya tuer, dans Bethléem et tout son territoire, tous les enfants jusqu’à deux ans, d’après l’époque qu’il s’était fait préciser par les mages. Alors s’accomplit ce qui avait été dit par le prophète Jérémie : Une voix dans Rama s’est fait entendre, des pleurs et une longue plainte : c’est Rachel qui pleure ses enfants et ne veut pas être consolée, parce qu’ils ne sont plus. Après la mort d’Hérode, l’Ange du Seigneur apparaît en songe à Joseph en Égypte, et lui dit : « Lève-toi ! Prends avec toi l’enfant et sa mère, et mets-toi en route pour la terre d’Israël ; car ils sont morts, ceux qui en voulaient à la vie de l’enfant. » Joseph se leva, prit avec lui l’enfant et sa mère, et il entra dans la terre d’Israël. Mais, apprenant qu’Archélaüs régnait sur la Judée à la place de son père, il eut peur de s’y rendre ; et divinement averti en songe, il se retira dans la région de Galilée et vint habiter une ville appelée Nazareth, pour que s’accomplît ce qui avait été dit par les prophètes : Il sera appelé Nazôréen.

Когда же они отошли,- се, Ангел Господень является во сне Иосифу и говорит: встань, возьми Младенца и Матерь Его и беги в Египет, и будь там, доколе не скажу тебе, ибо Ирод хочет искать Младенца, чтобы погубить Его. Он встал, взял Младенца и Матерь Его ночью и пошел в Египет, и там был до смерти Ирода, да сбудется реченное Господом через пророка, который говорит: из Египта воззвал Я Сына Моего. Тогда Ирод, увидев себя осмеянным волхвами, весьма разгневался, и послал избить всех младенцев в Вифлееме и во всех пределах его, от двух лет и ниже, по времени, которое выведал от волхвов. Тогда сбылось реченное через пророка Иеремию, который говорит: глас в Раме слышен, плач и рыдание и вопль великий; Рахиль плачет о детях своих и не хочет утешиться, ибо их нет. По смерти же Ирода,- се, Ангел Господень во сне является Иосифу в Египте и говорит: встань, возьми Младенца и Матерь Его и иди в землю Израилеву, ибо умерли искавшие души Младенца. Он встал, взял Младенца и Матерь Его и пришел в землю Израилеву. Услышав же, что Архелай царствует в Иудее вместо Ирода, отца своего, убоялся туда идти; но, получив во сне откровение, пошел в пределы Галилейские и, придя, поселился в городе, называемом Назарет, да сбудется реченное через пророков, что Он Назореем наречется.

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Lectures du dimanche après la Théophanie  (selon le calendrier grégorien) : Eph 4,7-13; Mt 4,12-17.

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Paroles des Pères

Nous avons ici une instruction très utile, pour nous établir dans une solide vertu : c’est de nous préparer dès les premiers jours de notre vie aux tentations et aux maux. Car considérez que ce fut dès le berceau que Jésus-Christ se vit obligé de fuir. À peine est-il né que la fureur d’un tyran s’allume contre lui. Elle l’oblige de se sauver dans un pays étranger, et sa mère si pure et si innocente est contrainte de s’enfuir, et d’aller vivre avec des barbares.

Cette conduite de Dieu vous apprend que lorsque vous avez l’honneur d’être employé dans quelque affaire spirituelle, et que vous vous voyez ensuite accablé de maux et environné de dangers, vous ne devez pas en être troublé ni dire en vous-même : « D’où vient-que je suis ainsi traité, moi qui m’attendais à la couronne, aux éloges, à la gloire, aux brillantes récompenses après avoir si bien accompli la volonté de Dieu ? » Mais que cet exemple vous anime à souffrir généreusement et vous fasse connaître que la suite ordinaire des vocations spirituelles fidèlement remplies, c’est la souffrance, et que les afflictions sont les compagnes inséparables de la vertu.

Remarquez aujourd’hui cette vérité, non seulement dans la mère de Jésus, mais encore dans les mages. Car ils se retirent en secret comme des fugitifs, et la Vierge qui n’était jamais sortie du secret d’une maison, est contrainte de faire un chemin très pénible, à cause de cet enfantement tout spirituel et tout divin. […]

Joseph écoutant ces paroles n’en est point scandalisé. II ne dit point à l’ange : « Voici une chose bien étrange. Vous me disiez il n’y a pas longtemps que cet enfant sauverait son peuple, et il ne se peut sauver aujourd’hui lui-même. Il faut que nous nous retirions dans une terre étrangère. Ce que vous me commandez de faire est contraire à votre promesse. » Joseph ne dit rien de semblable, parce que c’était un homme fidèle. II ne témoigne point de curiosité pour savoir le temps de son retour, quoique l’ange ne le lui eût point marqué en particulier, lui disant en général : « Demeurez-là jusqu’à ce que je vous dise d’en sortir. » Cependant il n’en témoigne pas moins d’ardeur à croire et à obéir, et il souffre avec joie toutes ces épreuves.

La bonté de Dieu mêle en cette rencontre la joie avec la tristesse et tempère l’une par l’autre. C’est ainsi qu’il a coutume d’agir envers tous les saints. Il ne les laisse pas toujours ni dans les périls ni dans la sécurité, mais il fait de la suite de leur vie comme un tissu et une chaîne admirable de biens et de maux. C’est ce qu’il pratique envers Joseph, et je vous prie de le remarquer. Il voit la grossesse de Marie, et il entre aussitôt dans le trouble et dans la peine, soupçonnant sa jeune femme d’adultère ; mais l’ange survient en même temps qui le guérit de ses soupçons et le délivre de ses craintes. L’enfant naît ensuite. Il en conçoit une extrême joie ; mais elle est aussitôt suivie d’une douleur étrange, lorsqu’il voit toute la ville troublée et un roi furieux résolu de perdre l’enfant. Peu de temps après, cette tristesse est encore tempérée par la joie que lui causent l’étoile et l’adoration des mages ; mais elle est aussitôt changée en une nouvelle frayeur lorsqu’on lui dit : « qu’Hérode cherche l’enfant pour le perdre, » et que l’ange l’oblige à fuir pour le sauver.

– Saint Jean Chrysostome, Homélie VIII sur saint Matthieu.

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Jésus Christ n’a nul besoin de tout ce qui paraît grand selon les hommes. Il choisit ses apôtres en Galilée, pays méprisé des Juifs, pour ôter toute excuse aux personnes lâches, et pour leur apprendre que rien de tout ce qui est extérieur ne leur peut nuire, s’ils s’appliquent sérieusement à la vertu. C’est pourquoi le Fils de Dieu n’a point voulu avoir de maison qui fût à lui : « Le Fils de l’homme », dit-il, « n’a pas où reposer sa tête. » (Matth. 8,20.) C’est pour ce même sujet qu’il s’enfuit lorsqu’Hérode le veut tuer ; qu’étant né il est mis dans une crèche ; qu’il demeure dans une hôtellerie, et qu’il choisit une mère pauvre pour nous accoutumer à ne point rougir de toutes ces choses ; pour nous apprendre, dès son entrée en ce monde, à fouler aux pieds tout l’orgueil du siècle, et à ne rechercher que les biens de l’âme qui sont les vertus.

– Saint Jean Chrysostome, Homélie IX sur saint Matthieu.

Saints célébrés ce dimanche selon le nouveau calendrier

Saint Polyeucte, martyr à Mélitène (259) ; saint Philippe, métropolite de Moscou (1570) ; saint Pierre, évêque de Sébaste (391) ; saints Julien, Celse, Antoine, Anastase et saintes Basilisse et Marionille, martyrs à Antioche avec 7 enfants et 20 guerriers (313) ; saint Eustrate de Bythinie, thaumaturge (IX°) ; sainte Paschasie, vierge, martyre à Dijon (vers 180) ; saint Waneng, moine a Fécamp (683) ; saint Mauront, abbé de Saint-Florent-le-Vieil (700) ; saint Félan, moine-missionnaire en Ecosse (VIII°) ; saint Berthwald, évêque de Canterbury (731).

Saints célébrés ce dimanche selon l’ancien calendrier

Saint Étienne (ou Stéphane), premier diacre et premier martyr (vers 34) ; saint Théodore « le marqué », confesseur, frère de saint Théophane l’hymnographe (vers 840) ; saint Théodore, archevêque de Constantinople (vers 686).