Dimanche de Samaritaine Jn IV, 5-42

L’Evangile que nous venons d’écouter nous invite à briser les stéréotypes qui ne nous permettent guère  de trouver le sens de notre vie et cachent une seule qui est nécessaire (Lc 10, 42). Nous lisons que Jésus Christ laisse de côté tous les usages de la société où il vit et c’est ainsi qu’il commence un dialogue avec la femme Samaritaine, un dialogue complètement « illégitime » du point de vue de la morale Juif de cette époque là. Par l’intermédiaire de la parole qui n’est plus imprégnée de la loi mais de l’amour divin envers l’humanité, Jésus apporte la Bonne Nouvelle du salut à la femme Samaritaine.

« Donne-moi à boire » voici la parole que le Créateur adresse à sa créature. Donnez moi à boire, cette parole retentit jusqu’à maintenant car Dieu à soif de nos âmes, car il veux vivre dans nos cœurs. Cette soif de rétablir la vie de l’homme amène Jésus Christ sur la Croix où il réclame de nouveau son désir lors de son agonie salvifique : « J’ai soif » proclame le Sauveur crucifié avant de détruire le péché. C’est pourquoi, lorsque nous voyons autrui nous devons prendre conscience que Dieu à soif de la vie de cette personne appelée à l’existence éternelle.

L’exemple de la femme Samaritaine est contemporain comme tout l’évangile, car rien n’a  changé dans les relations humaines: dans n’importe quelle société il y a ceux qui ont été accepté et ceux qui ont été rejeté,  il y a toujours les nôtres et les étrangers. Cela ne signifie pas que nous devons établir un univers sans diversité, un univers d’uniformité. En revanche, nous pouvons apprendre à percevoir cette diversité dans l’esprit de l’Evangile pour effacer la violence dans nos relations. Jésus Christ nous donne un bon exemple par son dialogue avec la Samaritaine. D’un côté il n’est pas d’accord avec elle. D’un autre côté par son amour et sa patience le Sauveur réussit à apporter le message de la vérité à cette femme et ensuite à travers elle aux autres samaritains qui à priori étaient jugés indignes d’un tel traitement, d’une telle amitié, d’un tel amour.

Cette histoire qui s’est passé dans la vie du Messie se répète sans cesse dans la vie de chacun de nous car il y a des personnes qui ne correspondent pas aux critères de notre vie, de notre culture, de notre religion. Il y a tant personnes qui sont complètement différentes, de temps en temps elles sont incompréhensibles et peut être bizarres mais un jour il faudra dialoguer avec eux. Cela ne signifie pas qu’il va falloir être d’accord avec eux, cependant comme le dit l’apôtre Pierre il va falloir être « toujours prêts à justifier notre espérance devant ceux qui nous en demandent compte » (1Pe 3:15 TOB).

Afin de réaliser cet appel, afin de suivre cet esprit de dialogue que Jésus Christ nous montre dans son Evangile, il faut oublier tout lors d’une rencontre avec quelqu’un : sa religion, sa position sociale, son niveau intellectuel etc. Le faisant nous serons capables de reconnaître l’Homme que Dieu nous envoie et ensuite de découvrir l’univers de son âme et peut être d’y apporter la lumière divine, comme l’a fait Jésus Christ avec la femme Samaritaine.

Amen.

Hiéromoine Alexis (Milyutin)