Dimanche des Myrrhophores

 Christ est Ressuscité !

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La mort du Christ a provoqué beaucoup de troubles parmi ses disciples. Ils étaient découragés et désespérés. L’espérance de trouver le Messie en la personne de Jésus Christ semblait avoir échoué. L’Evangile ne cache pas la faiblesse des disciples devant la Croix du Seigneur : « Je frapperai le berger et les brebis seront dispersées » (Mc 14,22). Tous sauf Saint Jean, ils se dispersent en abandonnant leur Maître. En revanche, nous voyons devant la Croix la Vierge avec Saint Jean ainsi que quelques femmes dont la fidélité reste exemplaire et dont  nous faisons mémoire aujourd’hui. Il s’agit de : Marie Madeleine, Marie mère de Jacques et Salomé. A ce nombre la tradition de l’Eglise ajoute Suzanne, Marte et Marie les sœurs de Lazare.

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Ceux qui étaient devant la Croix ont vu que celui qui proclamait la Vie éternelle était mort. Celui qui était l’accomplissement de la loi et des prophètes est suspendu sur la Croix. Celui qui s’est révélé comme le Fils de Dieu est humilié par sa créature c’est à dire par l’Homme. Quel scandale et quelle tentation pour les personnes qui ont suivi le Seigneur. Au moment du  désespoir qui engloutissait les âmes de tous ceux qui avaient confiance dans le  Christ, ce petit groupe composé pour la plupart de femmes, garde la fidélité à leur Maître humilié, crucifié et mort. Le lendemain matin, c’est à dire le jour après le Samedi, chargées des aromates, elles se précipitent au tombeau du Seigneur pour embaumer son corps selon la tradition juive. Elles se préparent à trouver leur Maître mort et à  lui rendre  l’hommage qui  convient à chaque homme trépassé. En revanche, elles trouvent un tombeau sans  corps de Jésus Christ. L’Ange du Seigneur qui est au milieu de ce tombeau annonce aux femmes myrrhophores la nouvelle qui dès lors circule dans l’univers durant plus que 2000 ans : « Le Christ est Ressuscité ».

Il faut mentionner qu’après avoir entendu cette bonne nouvelle, les femmes myrrhophores ont eu peur et dans un premier temps elles n’ont rien dit à personne. Cette réaction sobre est un exemple comment nous devons percevoir tout ce qui peux arriver dans notre vie spirituelle. Parmi nous il y a autant de ceux qui croient au rêves, qui cherchent les miracles et des signes. Les femmes myrrhophores étaient les premières à nous montrer avec quel sobriété il faut discerner tous se qui peux sembler être miraculeux. Elles n’ont pas eu peur de ne par réagir à cette bonne nouvelle sachant que la Vérité ne pourrait pas rester cachée longtemps. Les myrrhophores gardent la silence pour ne pas être trompées ni par les hommes ni par les esprits. Elles ont laissé la place au Seigneur d’agir et de révéler Sa Résurrection.

La récompense pour tout ce que les femmes myrrhophores ont vécu en accompagnant le Seigneur pendant ses Passions et Sa Mort adoucie la souffrance de leurs âmes. Elles sont les premiers témoins  du Christ Ressuscité. Après la Vierge, c’est à eux que le Seigneur apparaît pour la première fois en leur apportant la consolation et la paix d’en haut.

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Après la Résurrection ces femmes ensemble avec les apôtres vont apporter la Bonne Nouvelle de la Résurrection dans les différentes parties  de l’univers. On continue à les appeler myrrhophores non pas seulement parce que ces femmes ont apporté des aromates pour embaumer le corps du Seigneur. Mais aussi parce qu’elles porteront les aromates de la Bonne Nouvelle en embaumant des âmes de ceux qui croiront à Notre Seigneur Jésus Christ en se faisant baptiser au Nom du Père et du Fils et du Saint Esprit.

Amen!

Hiéromoine Alexis (Milyutin)