Semaine Sainte – Mercredi Saint – 15 avril

Grand et Saint Mercredi

15 avril

(2 avril selon l’ancien calendrier.)

Lectures des Matines

Lecture de l’Evangile de Jean (XII, 17-50) :

La foule rendait témoignage, elle qui était avec lui quand il avait appelé Lazare hors du tombeau et l’avait réveillé d’entre les morts. C’est pourquoi la foule vint à sa rencontre ; elle avait entendu dire qu’il avait accompli ce signe. Les pharisiens se dirent alors entre eux : « Vous voyez bien que vous n’arrivez à rien : voilà que tout le monde marche derrière lui ! » Il y avait quelques Grecs parmi ceux qui étaient montés à Jérusalem pour adorer Dieu pendant la fête de la Pâque. Ils abordèrent Philippe, qui était de Bethsaïde en Galilée, et lui firent cette demande : « Nous voudrions voir Jésus. » Philippe va le dire à André, et tous deux vont le dire à Jésus. Alors Jésus leur déclare : « L’heure est venue où le Fils de l’homme doit être glorifié. Amen, amen, je vous le dis : si le grain de blé tombé en terre ne meurt pas, il reste seul ; mais s’il meurt, il porte beaucoup de fruit. Qui aime sa vie la perd ; qui s’en détache en ce monde la gardera pour la vie éternelle. Si quelqu’un veut me servir, qu’il me suive ; et là où moi je suis, là aussi sera mon serviteur. Si quelqu’un me sert, mon Père l’honorera. Maintenant mon âme est bouleversée. Que vais-je dire ? “Père, sauve-moi de cette heure” ? – Mais non ! C’est pour cela que je suis parvenu à cette heure-ci ! Père, glorifie ton nom ! » Alors, du ciel vint une voix qui disait : « Je l’ai glorifié et je le glorifierai encore. » En l’entendant, la foule qui se tenait là disait que c’était un coup de tonnerre. D’autres disaient : « C’est un ange qui lui a parlé. » Mais Jésus leur répondit : « Ce n’est pas pour moi qu’il y a eu cette voix, mais pour vous. Maintenant a lieu le jugement de ce monde ; maintenant le prince de ce monde va être jeté dehors ; et moi, quand j’aurai été élevé de terre, j’attirerai à moi tous les hommes. » Il signifiait par là de quel genre de mort il allait mourir. La foule lui répliqua : « Nous, nous avons appris dans la Loi que le Christ demeure pour toujours. Alors toi, comment peux-tu dire : “Il faut que le Fils de l’homme soit élevé” ? Qui est donc ce Fils de l’homme ? »

Jésus leur déclara : « Pour peu de temps encore, la lumière est parmi vous ; marchez, tant que vous avez la lumière, afin que les ténèbres ne vous arrêtent pas ; celui qui marche dans les ténèbres ne sait pas où il va. Pendant que vous avez la lumière, croyez en la lumière : vous serez alors des fils de lumière. » Ainsi parla Jésus. Puis il les quitta et se cacha loin d’eux. Alors qu’il avait fait tant de signes devant eux, certains ne croyaient pas en lui. Ainsi s’accomplissait la parole dite par le prophète Isaïe : Seigneur, qui a cru ce que nous avons entendu ? À qui la puissance du Seigneur a-t-elle été révélée ? Ils ne pouvaient pas croire, puisque Isaïe dit encore : Il a rendu aveugles leurs yeux, il a endurci leur cœur, de peur qu’ils ne voient de leurs yeux, qu’ils ne comprennent dans leur cœur, et qu’ils ne se convertissent, – et moi, je les guérirai. Ces paroles, Isaïe les a prononcées parce qu’il avait vu la gloire de Jésus, et c’est de lui qu’il a parlé. Cependant, même parmi les chefs du peuple, beaucoup crurent en lui ; mais, à cause des pharisiens, ils ne le déclaraient pas publiquement, de peur d’être exclus des assemblées. En effet, ils aimaient la gloire qui vient des hommes plus que la gloire qui vient de Dieu.

Alors, Jésus s’écria : « Celui qui croit en moi, ce n’est pas en moi qu’il croit, mais en Celui qui m’a envoyé ; et celui qui me voit voit Celui qui m’a envoyé. Moi qui suis la lumière, je suis venu dans le monde pour que celui qui croit en moi ne demeure pas dans les ténèbres. Si quelqu’un entend mes paroles et n’y reste pas fidèle, moi, je ne le juge pas, car je ne suis pas venu juger le monde, mais le sauver. Celui qui me rejette et n’accueille pas mes paroles aura, pour le juger, la parole que j’ai prononcée : c’est elle qui le jugera au dernier jour.Car ce n’est pas de ma propre initiative que j’ai parlé : le Père lui-même, qui m’a envoyé, m’a donné son commandement sur ce que je dois dire et déclarer ; et je sais que son commandement est vie éternelle. Donc, ce que je déclare, je le déclare comme le Père me l’a dit. »

Ин., 41 зач. (от полу́), XII, 17-50.

17Народ, бывший с Ним прежде, свидетельствовал, что Он вызвал из гроба Лазаря и воскресил его из мертвых.

18Потому и встретил Его народ, ибо слышал, что Он сотворил это чудо.

19Фарисеи же говорили между собою: видите ли, что не успеваете ничего? весь мир идет за Ним.

20Из пришедших на поклонение в праздник были некоторые Еллины.

21Они подошли к Филиппу, который был из Вифсаиды Галилейской, и просили его, говоря: господин! нам хочется видеть Иисуса.

22Филипп идет и говорит о том Андрею; и потом Андрей и Филипп сказывают о том Иисусу.

23Иисус же сказал им в ответ: пришел час прославиться Сыну Человеческому.

24Истинно, истинно говорю вам: если пшеничное зерно, пав в землю, не умрет, то останется одно; а если умрет, то принесет много плода.

25Любящий душу свою погубит ее; а ненавидящий душу свою в мире сем сохранит ее в жизнь вечную.

26Кто Мне служит, Мне да последует; и где Я, там и слуга Мой будет. И кто Мне служит, того почтит Отец Мой.

27Душа Моя теперь возмутилась; и что Мне сказать? Отче! избавь Меня от часа сего! Но на сей час Я и пришел.

28Отче! прославь имя Твое. Тогда пришел с неба глас: и прославил и еще прославлю.

29Народ, стоявший и слышавший то, говорил: это гром; а другие говорили: Ангел говорил Ему.

30Иисус на это сказал: не для Меня был глас сей, но для народа.

31Ныне суд миру сему; ныне князь мира сего изгнан будет вон.

32И когда Я вознесен буду от земли, всех привлеку к Себе.

33Сие говорил Он, давая разуметь, какою смертью Он умрет.

34Народ отвечал Ему: мы слышали из закона, что Христос пребывает вовек; как же Ты говоришь, что должно вознесену быть Сыну Человеческому? кто Этот Сын Человеческий?

35Тогда Иисус сказал им: еще на малое время свет есть с вами; ходите, пока есть свет, чтобы не объяла вас тьма: а ходящий во тьме не знает, куда идет.

36Доколе свет с вами, веруйте в свет, да будете сынами света. Сказав это, Иисус отошел и скрылся от них.

37Столько чудес сотворил Он пред ними, и они не веровали в Него, 38да сбудется слово Исаии пророка: Господи! кто поверил слышанному от нас? и кому открылась мышца Господня?

39Потому не могли они веровать, что, как еще сказал Исаия, 40народ сей ослепил глаза свои и окаменил сердце свое, да не видят глазами, и не уразумеют сердцем, и не обратятся, чтобы Я исцелил их.

41Сие сказал Исаия, когда видел славу Его и говорил о Нем.

42Впрочем и из начальников многие уверовали в Него; но ради фарисеев не исповедовали, чтобы не быть отлученными от синагоги, 43ибо возлюбили больше славу человеческую, нежели славу Божию.

44Иисус же возгласил и сказал: верующий в Меня не в Меня верует, но в Пославшего Меня.

45И видящий Меня видит Пославшего Меня.

46Я свет пришел в мир, чтобы всякий верующий в Меня не оставался во тьме.

47И если кто услышит Мои слова и не поверит, Я не сужу его, ибо Я пришел не судить мир, но спасти мир.

48Отвергающий Меня и не принимающий слов Моих имеет судью себе: слово, которое Я говорил, оно будет судить его в последний день.

49Ибо Я говорил не от Себя; но пославший Меня Отец, Он дал Мне заповедь, что сказать и что говорить.

50И Я знаю, что заповедь Его есть жизнь вечная. Итак, что Я говорю, говорю, как сказал Мне Отец.

Synaxaire du Grand et Saint Mercredi

Le Saint et Grand Mercredi, comme nos Saints Pères nous l’ont prescrit, nous faisons mémoire de la femme pécheresse qui versa du parfum sur le Seigneur, car cela advint peu de temps avant la Passion du Sauveur.

Devançant Nicodème oignant le Christ défunt,
sur Son corps une femme a versé le parfum.
aaaAprès son entrée à Jérusalem, Jésus se trouvant dans la maison de Simon le lépreux, une femme s’approcha de Lui et versa sur Sa tête ce parfum de grand prix. Cette «bonne oeuvre» a trouvé place ici afin que, selon la parole du Sauveur, elle soit prêchée partout, dans le monde entier. Et d’où vient qu’elle accomplit cet exploit ? C’est qu’elle remarqua la compassion du Christ et Son désir de communiquer avec tous, en particulier maintenant qu’elle Le voyait entrer dans la maison de ce lépreux, que la loi prescrivait de tenir pour impur et excluait de la communauté. La femme pensait donc que Jésus guérirait, comme ce lépreux, également les maux de son âme. Et, alors qu’Il était à table, elle versa sur Sa tête du parfum, pour la valeur de trois cent deniers, ce qui fait soixante as, dix oboles, ou trois pièces d’argent. Les disciples lui en font reproche, et surtout Judas Iscariote. Mais le Christ la protège, pour que son bon exemple ne tourne pas court. Ensuite Il fait mémoire de Sa sépulture, réprouvant la trahison de Judas et rendant à la femme cet honneur que partout, dans le monde entier, on redira sa bonne action.

aaaCertains pensent que cette femme est la même chez tous les Evangélistes ; or il n’en est pas ainsi. Chez trois d’entre eux, comme dit le divin Chrysostome, c’est la même que celle qui est appelée pécheresse ; mais pas chez Jean, où il s’agit d’une autre femme, merveilleuse et menant une vie pure, Marie, la soeur de Lazare, qui était chère au Christ, mais pas comme courtisane repentie. L’une donc de ces Marie, alors que le Christ était à table, six jours avant la Pâque, dans sa maison de Béthanie, lui fit une onction de myrrhe, versant le parfum sur ses pieds et les essuyant avec ses cheveux, en employant un onguent très précieux, comme si elle offrait une libation à Dieu. On sait en effet que dans les sacrifices on offrait de l’huile au Seigneur, les prêtres eux-mêmes recevaient une onction de parfum; et Jacob oignit jadis une stèle pour Dieu. C’est donc comme à Dieu qu’elle offrit ce don au Maître, mais aussi en signe de convivialité fraternelle. Aucune récompense ne lui est promise, tandis que Judas murmure, à cause de son avarice. L’autre, la courtisane, c’est deux jours avant la Pâque, alors que le Christ se trouve aussi à Béthanie, mais dans la maison de Simon le lépreux, qu’elle lui verse sur la tête, au moment du repas, un parfum de grand prix, comme le racontent les Evangélistes Matthieu et Marc. Au sujet de cette courtisane, les disciples s’indignent aussi, prévoyant sûrement ce que le Christ lui réserve dans sa miséricorde. Et Il lui accorde une récompense: sa bonne action sera glorifiée partout, dans le monde entier. Les uns pensent donc que c’est la même, tandis que Jean à la bouche d’or parle de deux femmes. Il en est même pour qui elles étaient trois: les deux précédentes, qui apparaissent alors qu’approche la Passion du Christ, et avant elles une troisième, ou plutôt une première, qui fait cela vers le milieu de la prédication évangélique: celle-là était courtisane et pécheresse, elle se trouvait dans la maison non du lépreux, mais du pharisien Simon, aux pieds du Christ (Il était seul, sans Ses disciples) et elle Lui verse du parfum; et, lorsque le pharisien s’indigne (lui seul, non les disciples), le Sauveur lui accorde aussi une récompense, mais c’est la rémission de ses péchés. Et cela, seul l’Evangéliste Luc le relate vers le milieu de son Evangile (7:36), comme nous l’avons dit. Après l’histoire de cette pécheresse, il poursuit en disant: «Et il advint ensuite que Jésus cheminait à travers villes et villages, prêchant et annonçant la bonne nouvelle du royaume de Dieu», ce qui montre que ce n’était pas le temps de la Passion. Il semble donc, selon les temps et selon ceux qui le reçoivent, selon les lieux, les personnes et les maisons, et aussi d’après le mode d’onction, qu’il s’est agi de trois femmes, dont deux étaient des pécheresses, la troisième étant Marie, la soeur de Lazare, qui menait une vie honorable. L’une des maisons était celle du pharisien Simon, une autre, celle de Simon le lépreux à Béthanie, une troisième, celle de Marie et Marthe, les soeurs de Lazare, également à Béthanie, ainsi qu’on peut le déduire des faits. De même, il y a eu deux repas auxquels assistait le Christ, et tous les deux à Béthanie. Le premier, c’était six jours avant la Pâque, dans la maison de Lazare, lorsque Lazare est à table avec eux, comme le relate le fils de Zébédée en disant: «Six jours avant la Pâque, Jésus vint à Béthanie, où se trouvait Lazare, qu’Il avait ressuscité des morts. Là, on lui offrit un repas, et Marthe servait ; Lazare était avec Lui parmi les convives. Marie, prenant une livre d’un parfum véritable et de grand prix, la versa sur les pieds de Jésus, qu’elle essuya avec ses cheveux.» Le second repas lui fut offert deux jours avant la Pâque, le Christ se trouvant de nouveau à Béthanie, mais dans la maison de Simon le lépreux, lorsqu’une pécheresse s’approcha de lui et versa un parfum de grand prix, comme le relate Saint Matthieu, puisque le Christ dit à Ses disciples: «La Pâque, vous le savez, aura lieu dans deux jours.» Et peu après Il ajoute: «Comme Jésus se trouvait à Béthanie, chez Simon le lépreux, une femme s’approcha de lui, avec un flacon d’albâtre contenant un parfum très précieux, et elle le versa sur la tête de Jésus, alors qu’Il était à table.» Et Marc est en concordance avec lui, lorsqu’il dit: «La Pâque et les Azymes devaient avoir lieu dans deux jours; et, comme Jésus se trouvait à Béthanie, chez Simon le lépreux, une femme vint, etc.» Ceux qui comprennent et disent que c’était la même femme qui, dans les quatre Evangiles, a versé du parfum sur le Seigneur et qui pensent aussi qu’il y avait un seul et même Simon, pharisien et lépreux, dont certains affirment que c’était le père de Lazare et de ses soeurs Marie et Marthe, qu’il y a eu un seul repas, que c’était la même maison, à Béthanie, dans laquelle fut préparée en outre une pièce garnie de coussins pour la Cène mystique, se trompent. Car ces deux repas ont eu lieu pour le Christ en dehors de Jérusalem, à Béthanie, à six et deux jours de la Pâque légale, lorsque des femmes offrirent, de façons différentes, du parfum au Christ. La Cène mystique et la pièce garnie de coussins furent préparées à Jérusalem, à l’intérieur de la ville, un jour avant la Pâque légale et les Souffrances du Christ. C’était chez un homme inconnu, selon certains, selon d’autres, à ce qu’on dit, chez un ami intime et disciple de Jean, dans la Sainte Sion, là où les disciples se cachèrent ensuite par peur des Juifs, où eut lieu l’attouchement de Thomas le dimanche suivant, la descente du Saint Esprit à la Pentecôte, et où se produisirent d’autres faits mystérieux et ineffables.

aaaAinsi donc, à ce qui me semble, Saint Jean au verbe d’or tenait pour plus certain que ces femmes fussent au nombre de deux : l’une, comme il est dit par les trois Evangélistes, était courtisane et pécheresse, et elle versa du parfum sur la tête du Christ; l’autre, comme il est dit dans l’Evangile de Jean, était Marie, la soeur de Lazare, et c’est sur les pieds divins du Christ qu’elle fit son offrande et libation. Il y eut un repas à Béthanie, différent de la Cène mystique. D’ailleurs c’est manifestement après l’histoire de cette pécheresse que le Sauveur envoie Ses disciples préparer la Pâque en leur disant: «Allez à la ville, chez un tel, et dites-lui: Le Maître te fait dire: C’est chez toi que Je vais faire la Pâque avec Mes disciples.» Et aussi: «Vous rencontrerez un homme portant une cruche d’eau, et il vous montrera une grande pièce garnie de coussins ; faites-y pour nous les préparatifs.» «Ils s’en allèrent donc, trouvèrent tout comme Jésus le leur avait indiqué, et ils préparèrent la Pâque», assurément la Pâque légale, qui était imminente et qu’Il vint accomplir avec Ses disciples, comme dit le divin Chrysostome. Après la Cène mystique et le lavement des pieds, Il s’assoit de nouveau et Il institue notre Pâque sur la même table, ainsi que nous l’enseigne Jean à la bouche d’or. L’Evangéliste Jean et avec lui Saint Marc indiquent même la qualité du parfum, disant qu’il était véritable et de grand prix. Ils emploient le mot «pistikon», ce qui veut dire vrai, non adultéré, non dilué, d’une authentique pureté ; certains disent: une myrrhe excellente, de premier choix. Marc ajoute que, dans son empressement, la femme brisa le vase d’albâtre, comme pour aller plus vite. C’est, comme dit Saint Epiphane, un vase en verre, fabriqué sans anses, qu’on appelle aussi «bykion». Ce parfum était composé de façon ou d’autre, mais le plus souvent de myrrhe, de fleur de cinnamome bien odorant, c’est-à-dire de cannelle aromatique, et d’huile.

Cette vie de Saints est tirée du :
« Triode de Carême », Diaconie Apostolique 1993

Lectures de Sexte

Lecture de la Prophétie d’Ezéchiel (2, 3-3, 3)

Le Seigneur me dit: Fils de l’homme, Je t’envoie vers les enfants d’Israël, vers le peuple rebelle qui s’est révolté contre Moi. Eux et leurs pères ont péché contre Moi, jusqu’au jour où nous sommes. Ce sont des enfants à la face impudente et au cœur dur. Je t’envoie vers eux et tu leur diras: Ainsi parle le Seigneur. Qu’ils écoutent ou qu’ils refusent, car ils sont une maison de rebelles, ils sauront qu’un prophète est au milieu d’eux. Mais toi, fils de l’homme, n’aie pas peur d’eux. N’aie pas peur quand ils diront: les ronces et les épines t’entourent et tu demeures avec les scorpions. N’aie pas peur de leurs paroles. Ne crains pas leurs faces. Car ils sont une maison de rebelles. Tu leur diras mes paroles, qu’ils écoutent ou qu’ils refusent. Car ils sont des rebelles. Mais toi, fils de l’homme, écoute ce que Je vais te dire. Ne sois pas rebelle comme la maison des rebelles. Ouvre ta bouche et mange ce que Je te donnerai. Je regardai, et voici: une main était tendue devant moi. Et elle tenait un livre en rouleau. Il le déploya devant moi. Le rouleau était écrit devant et derrière. Il était écrit: lamentations, plaintes, malheur. Il me dit: Fils de l’homme, mange ce que tu trouves. Mange ce rouleau. Et va, parle à la maison d’Israël. J’ouvris la bouche, et Il me fit manger le rouleau. Il me dit: Fils de l’homme, nourris toi, rassasie toi de ce rouleau que Je te donne. Je le mangeai. Et il fut dans ma bouche doux comme du miel.

Lectures des Vêpres et de la Liturgie des Dons Présanctifiés

Lecture de l’Exode (2, 11-23)

En ces jours où Moïse était devenu grand, il alla vers ses frères. Il vit leurs peines. Il vit un Egyptien frapper un Hébreu d’entre ses frères. Il regarda autour de lui, et voyant qu’il n’y avait personne, il tua l’Egyptien et le cacha dans le sable. Il revint le jour suivant. Et voici: deux Hébreux se disputaient. Il dit à l’agresseur: pourquoi frappes-tu ton prochain? Celui-ci répondit: Qui t’a établi chef et juge sur nous? Penses-tu me tuer comme tu as tué l’Egyptien? Moïse eut peur. Il dit: certainement la chose est connue . Pharaon apprit ce qui s’était passé. Et il chercha à tuer Moïse. Mais Moïse s’enfuit de devant Pharaon. Il s’en alla dans la pays de Madian. Et il s’arrêta près d’un puits. Or le prêtre de Madian avait sept filles. Elles vinrent puiser de l’eau et elles emplirent les auges pour abreuver le troupeau de leur père. Mais des bergers vinrent et les chassèrent. Alors Moïse se leva. Il les défendit et abreuva leur troupeau. Quand elles furent de retour près de Réuel leur père, il dit: Pourquoi revenez vous si tôt aujourd’hui?Elles répondirent: Un Egyptien nous a délivrées de la main des bergers. Il nous a même puisé de l’eau et il a fait boire le troupeau. Il dit à ses filles: Où est-il? Pourquoi avez vous laissé cet homme? Appelez le. Qu’il vienne manger. Moïse résolut de demeurer chez cet homme, qui lui donna pour femme Séphora, sa fille. Elle enfanta un fils, et il l’appela du nom de Guershom. Car, dit-il, je suis venu habiter une terre étrangère. Elle enfanta encore un autre fils, et il l’appela du nom d’Eliézer. Car, dit-il, le Dieu de mon père est mon secours. Il m’a délivré de la main de Pharaon.

Lecture de Job (2, 1-10)

Un autre jour, les fils de Dieu vinrent devant le Seigneur et Satan vint aussi au milieu d’eux.

Le Seigneur dit à Satan: D’où viens tu? Et Satan répondit au Seigneur: D’aller sur la terre et de la parcourir. Le Seigneur dit à Satan: As tu remarqué mon serviteur Job? Il n’y a personne comme lui sur la terre. C’est un homme intègre et droit. Il craint Dieu et se garde du mal. Il demeure ferme dans son intégrité. Et tu m’excites à le perdre pour rien. Satan répondit au Seigneur: Peau pour peau. Tout ce que possède un homme, il le donne pour son âme. Mais étends ta main. Touche à ses os et à sa chair. Je suis sûr qu’il Te maudira en face. Le Seigneur dit à Satan: Voici, il est dans ta main. Mais garde son âme. Satan se retira de devant la face du Seigneur. Et il frappa Job d’un ulcère malin, depuis la plante des pieds jusqu’au sommet de la tête. Job prit un tesson pour se gratter. Et il s’assit sur la cendre. Sa femme lui dit: Tu demeures ferme dans ton intégrité. Maudis Dieu et meurs. Job lui répondit: Tu parles comme une folle. Si nous recevons de Dieu ce qui nous est bon, pourquoi n’accepterions nous pas ce qui nous fait mal? En tout cela par ses lèvres Job ne pécha pas.

Lecture de l’Evangile selon Matthieu (XXVI, 6-16)

En ce temps-là, comme Jésus se trouvait à Béthanie dans la maison de Simon le lépreux, une femme s’approcha, portant un flacon d’albâtre contenant un parfum de grand prix. Elle le versa sur la tête de Jésus, qui était à table. Voyant cela, les disciples s’indignèrent en disant : « À quoi bon ce gaspillage ? On aurait pu, en effet, vendre ce parfum pour beaucoup d’argent, que l’on aurait donné à des pauvres. » Jésus s’en aperçut et leur dit : « Pourquoi tourmenter cette femme ? Il est beau, le geste qu’elle a fait à mon égard. Des pauvres, vous en aurez toujours avec vous, mais moi, vous ne m’aurez pas toujours. Si elle a fait cela, si elle a versé ce parfum sur mon corps, c’est en vue de mon ensevelissement. Amen, je vous le dis : partout où cet Évangile sera proclamé – dans le monde entier –, on racontera aussi, en souvenir d’elle, ce qu’elle vient de faire. » Alors, l’un des Douze, nommé Judas Iscariote, se rendit chez les grands prêtres et leur dit : « Que voulez-vous me donner, si je vous le livre ? » Ils lui remirent trente pièces d’argent. Et depuis, Judas cherchait une occasion favorable pour le livrer.

Мф., XXVI, 6-16.

возливала Ему возлежащему на голову. Увидев это, ученики Его вознегодовали и говорили: к чему такая трата? Ибо можно было бы продать это миро за большую цену и дать нищим. Но Иисус, уразумев сие, сказал им: что смущаете женщину? она доброе дело сделала для Меня: ибо нищих всегда имеете с собою, а Меня не всегда имеете; возлив миро сие на тело Мое, она приготовила Меня к погребению; истинно говорю вам: где ни будет проповедано Евангелие сие в целом мире, сказано будет в память ее и о том, что она сделала. Тогда один из двенадцати, называемый Иуда Искариот, пошел к первосвященникам и сказал: что вы дадите мне, и я вам предам Его? Они предложили ему тридцать сребреников; и с того времени он искал удобного случая предать Его.