Dimanche 19 septembre

Dimanche 19 septembre 2021.

(6 septembre dans l’ancien calendrier.)

13e dimanche après Pentecôte

 

Péricopes de ce dimanche

Lecture de l’épître de saint Paul aux Corinthiens (13e dimanche : 1 Cor 16, 13-24)

Frères, veillez, soyez fermes dans la foi, soyez des hommes, soyez forts, faites tout avec amour. Encore une recommandation, frères : vous savez que Stéphanas et sa famille sont les prémices de l’Achaïe ; ils se sont dévoués au service des saints. Obéissez donc à des personnes de cette valeur et à quiconque partage leurs travaux et leur peine. Je suis heureux de la présence de Stéphanas, de Fortunatus et d’Achaïcus ; ils ont suppléé à votre absence ; car ils ont tranquillisé mon esprit et le vôtre. Sachez donc apprécier des hommes de cette valeur. Les Églises d’Asie vous saluent. Aquilas et Prisca vous envoient bien des salutations dans le Seigneur, ainsi que l’Église qui se réunit chez eux. Tous les frères vous saluent. Saluez-vous les uns les autres d’un saint baiser. La salutation est de ma main, à moi, Paul. Si quelqu’un n’aime pas le Seigneur, qu’il soit anathème. Marana tha [le Seigneur vient] ! La grâce du Seigneur Jésus soit avec vous. Je vous aime tous en Jésus Christ : Amen !

Бодрствуйте, стойте в вере, будьте мужественны, тверды. Все у вас да будет с любовью. Прошу вас, братия (вы знаете семейство Стефаново, что оно есть начаток Ахаии и что они посвятили себя на служение святым), будьте и вы почтительны к таковым и ко всякому содействующему и трудящемуся. Я рад прибытию Стефана, Фортуната и Ахаика: они восполнили для меня отсутствие ваше, ибо они мой и ваш дух успокоили. Почитайте таковых. Приветствуют вас церкви Асийские; приветствуют вас усердно в Господе Акила и Прискилла с домашнею их церковью. Приветствуют вас все братия. Приветствуйте друг друга святым целованием. Мое, Павлово, приветствие собственноручно. Кто не любит Господа Иисуса Христа, анафема, мара́н-афа́. Благодать Господа нашего Иисуса Христа с вами, и любовь моя со всеми вами во Христе Иисусе. Аминь.

Dimanche après la Croix selon le calendrier grégorien : Gal 2,16-20.

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Lecture de l’Évangile selon saint Matthieu (13e dimanche : 21, 33-44)

Homily on the Parable of the Vineyard / OrthoChristian.ComЕn ce temps-là, Jésus dit : « Écoutez une autre parabole. Il y avait un propriétaire qui planta une vigne, l’entoura d’une clôture, y creusa un pressoir et bâtit une tour ; puis il la donna en fermage à des vignerons et partit en voyage. Quand le temps des fruits approcha, il envoya ses serviteurs aux vignerons pour recevoir les fruits qui lui revenaient. Mais les vignerons saisirent ces serviteurs : l’un, ils le rouèrent de coups ; un autre, ils le tuèrent ; un autre, ils le lapidèrent. Le maître envoya encore d’autres serviteurs, plus nombreux que les premiers ; ils les maltraitèrent de même. Finalement, il leur envoya son fils, en se disant : ‘Ils respecteront mon fils’. Mais les vignerons, voyant le fils, se dirent entre eux : ‘C’est l’héritier. Venez ! Tuons-le et emparons-nous de l’héritage’. Ils se saisirent de lui, le jetèrent hors de la vigne et le tuèrent. Eh bien ! lorsque viendra le maître de la vigne, que fera-t-il à ces vignerons-là ? » Ils lui répondirent : « Il fera périr misérablement ces misérables, et il donnera la vigne en fermage à d’autres vignerons, qui lui remettront les fruits en temps. » Jésus leur dit : « N’avez-vous jamais lu dans les Écritures ‘La pierre qu’avaient rejetée les bâtisseurs, c’est elle qui est devenue la tête d’angle ; c’est d’auprès du Seigneur qu’elle est advenue et elle est admirable à nos yeux !’ ? Aussi Je vous le déclare : ‘le Royaume de Dieu vous sera enlevé, et il sera donné à un peuple qui en produira les fruits. Celui qui tombera sur cette pierre sera brisé, et celui sur lequel elle tombera, elle l’écrasera. »

Выслушайте другую притчу: был некоторый хозяин дома, который насадил виноградник, обнес его оградою, выкопал в нем точило, построил башню и, отдав его виноградарям, отлучился. Когда же приблизилось время плодов, он послал своих слуг к виноградарям взять свои плоды; виноградари, схватив слуг его, иного прибили, иного убили, а иного побили камнями. Опять послал он других слуг, больше прежнего; и с ними поступили так же. Наконец, послал он к ним своего сына, говоря: постыдятся сына моего. Но виноградари, увидев сына, сказали друг другу: это наследник; пойдем, убьем его и завладеем наследством его. И, схватив его, вывели вон из виноградника и убили. Итак, когда придет хозяин виноградника, что сделает он с этими виноградарями? Говорят Ему: злодеев сих предаст злой смерти, а виноградник отдаст другим виноградарям, которые будут отдавать ему плоды во времена свои. Иисус говорит им: неужели вы никогда не читали в Писании: камень, который отвергли строители, тот самый сделался главою угла? Это от Господа, и есть дивно в очах наших?

Dimanche après la Croix selon le calendrier grégorien : Mc 8,34-9,1.

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Paroles des Pères

Dans ce passage, saint Irénée de Lyon réfute l’hérésie des Marcionites, qui rejetaient l’Ancien Testament et refusaient par erreur de reconnaître que le Dieu de l’Ancien Testament est véritablement le même que Celui du Nouveau Testament. Il s’appuie pour cela sur la parabole des mauvais vignerons :

Par cette parabole, le Seigneur montre clairement à ses disciples qu’il n’y a qu’un seul et même Maître de maison, c’est-à-dire un seul Dieu Père qui, par lui-même, a fait toutes choses ; mais il y a plusieurs sortes de vignerons ; les uns « insolents, orgueilleux » (cf. Rom. 1, 30), stériles, meurtriers de leur Seigneur ; les autres remettant en toute obéissance les fruits en leur temps. Et c’est le même Maître de maison qui envoie tantôt ses serviteurs et tantôt son Fils. Le Père qui envoya son Fils aux vignerons qui le tuèrent est donc bien celui-là même qui leur avait envoyé déjà ses serviteurs; mais le Fils venait de la part de son Père avec l’autorité souveraine – aussi disait-il : « Mais moi, je vous dis… » -, tandis que les serviteurs venaient en service de la part de leur Seigneur – et c’est pourquoi ils disaient: « Voici ce que dit le Seigneur… » […]

Dieu, en effet, planta la vigne du genre humain par le modelage d’Adam et l’élection des patriarches. Puis il la confia à des vignerons par le don de la Loi mosaïque. Il l’entoura d’une clôture, c’est-à-dire circonscrivit la terre qu’ils auraient à cultiver. Il bâtit une tour, c’est-à-dire choisit Jérusalem. Il creusa un pressoir, c’est-à-dire prépara un réceptacle pour l’Esprit prophétique. Et c’est ainsi qu’il leur envoya des prophètes avant l’exil de Babylone, puis, après l’exil, d’autres encore, en plus grand nombre que les premiers, pour réclamer les fruits et pour leur dire : « Voici ce que dit le Seigneur: Redressez vos voies et vos habitudes de vie » (Jr 7,3) ; « jugez avec justice, pratiquez la pitié et la miséricorde chacun envers son frère, n’opprimez pas la veuve et l’orphelin, l’étranger et le pauvre, et que personne d’entre vous ne conserve dans son cœur le souvenir de la méchanceté de son frère » (Za 7,9-10) ; « n’aimez pas faire de faux serments » (Za 8,17) ; « lavez-vous, purifiez-vous, ôtez la malice de vos cœurs de devant mes yeux ; cessez vos méchancetés, apprenez à bien faire ; recherchez la justice, sauvez celui qui souffre l’injustice, faites droit à l’orphelin et défendez la veuve : venez alors et disputons ensemble, dit le Seigneur » (Is 1, 16-18) ; et encore : « Détourne ta langue du mal et tes lèvres des paroles perfides; évite le mal et fais le bien, cherche la paix et poursuis-la » (Ps. 33, 14-15). Voilà par quelles prédications les prophètes réclamaient le fruit de la justice (cf. Am 6,12 ; Ph 1,11 ; Jc 3,18).

Mais, comme ceux-là demeuraient incrédules, il leur envoya finalement son Fils, notre Seigneur Jésus-Christ, que ces mauvais vignerons tuèrent et jetèrent hors de la vigne. Aussi Dieu a-t-il confié celle-ci – non plus circonscrite, mais étendue au monde entier – à d’autres vignerons qui lui en remettent les fruits en leur temps. La tour de l’élection se dresse partout dans son éclat, car partout resplendit l’Église ; partout aussi est creusé le pressoir, car partout sont ceux qui reçoivent l’Esprit de Dieu. […] C’est donc un seul et même Dieu Père qui a planté la vigne, fait sortir le peuple, envoyé les prophètes, envoyé son Fils et confié sa vigne à d’autres vignerons qui lui en remettent les fruits en leur temps.

C’est pourquoi le Seigneur disait à ses disciples, pour nous disposer à être de bons ouvriers : « Prenez garde à vous-mêmes et veillez en tout temps, de peur que vos cœurs ne s’alourdissent dans la débauche, l’ivrognerie et les soucis matériels, et que ce jour-là ne fonde sur vous à l’improviste : car il viendra comme un filet sur tous ceux qui sont assis sur la face de la terre » (Lc 21, 34-36) ; « Que vos reins soient donc ceints et vos lampes allumées ! Et vous, soyez semblables à des hommes qui attendent leur maître » (Lc 12, 35-36).

– Saint Irénée de Lyon, Contre les hérésies, livre IV, IIIe partie, trad. Adelin Rousseau.

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Le Seigneur ne cesse de comparer les âmes humaines à des vignes : « Mon bien-aimé avait une vigne sur un coteau, en un lieu fertile » (Is 5,1) ; « J’ai planté une vigne, je l’ai entourée d’une haie » (cf Mt 21,33). Ce sont évidemment les âmes humaines que Jésus appelle sa vigne, elles qu’il a entourées, comme d’une clôture, de la sécurité que donnent ses commandements et de la garde de ses anges, car « l’ange du Seigneur campera autour de ceux qui le craignent » (Ps 33,8). Ensuite il a planté autour de nous une sorte de palissade en établissant dans l’Église, « premièrement des apôtres, deuxièmement des prophètes, troisièmement ceux qui sont chargés d’enseigner » (1Co 12,28). En outre, par les exemples des saints hommes d’autrefois, il élève nos pensées sans les laisser tomber à terre où elles mériteraient d’être foulées aux pieds. Il veut que les embrassements de la charité, comme les vrilles d’une vigne, nous attachent à notre prochain et nous fassent reposer sur lui. Ainsi gardant constamment notre élan vers le ciel, nous nous élèverons comme des vignes grimpantes, jusqu’aux plus hautes cimes.

Il nous demande encore de consentir à être sarclés. Or une âme est sarclée quand elle écarte d’elle les soucis du monde qui sont un fardeau pour nos cœurs. Ainsi celui qui écarte de lui-même l’amour de ce monde et l’attachement aux richesses ou qui tient pour détestable et méprisable la passion pour cette misérable gloriole a pour ainsi dire été sarclé, et il respire de nouveau, débarrassé du fardeau inutile des soucis de ce monde.

Mais, pour rester dans la ligne de la parabole, il ne faut pas que nous produisions seulement du bois, c’est-à-dire vivre avec ostentation, ni rechercher la louange de ceux du dehors. Il nous faut porter du fruit en réservant nos œuvres pour les montrer au vrai vigneron (Jn 15,1).

Saints célébrés ce dimanche selon le nouveau calendrier

Saints Trophime, Sabbatios et Dorymède, martyrs à Antioche de Pisidie (276) ; sainte Suzanne, vierge, martyre à Euléthéropolis (362) ; saint Théodore, prince de Smolensk (1299) et ses fils saints David et Constantin ; saint Eustoche, évêque de Tours (461) ; saint Seine, prêtre à Ségreste (VI°) ; saint Goeric (ou Abbo), évêque de Metz (VII°) ; saint Théodore, évêque de Canterbury (690).

Saints célébrés ce dimanche selon l’ancien calendrier

Commémoration du miracle de l’Archange Michel à Colosses (Chonais) en Phrygie ; saints Eudoxe, Romulus, Zenon et Macaire, martyrs en Arménie (311) ; saints Cyriaque et Fauste, prêtres, saint Habib, diacre, et leurs huit compagnons, martyrs à Alexandrie (vers 250) ; saint Arateur, évêque de Verdun (vers 460) ; saints Sanctien et Augustin et sainte Béate, martyrs près de Sens (273) ; saint Cagnoald, évêque de Laon (635) ; sainte Eve, martyre à Dreux ; saints Félix et Augebert (ou Aubert), martyrs près de Langres (VII°) ; saint Gondulphe, évêque de Metz (IX°).

Extrait du Synaxaire du hiéromoine Macaire

Ορθόδοξος Συναξαριστής :: Ανάμνηση Θαύματος Αρχαγγέλου Μιχαήλ στις Χωναίς (ή Κολασσαίς)Le 6 septembre, mémoire du miracle accompli par l’ARCHANGE MICHEL à Colosses en Phrygie. Longtemps avant l’Incarnation du Christ, le grand Archange Michel montra de bien des manières sa sollicitude et sa bienveillance pour le genre humain, et après la venue du Sauveur en ce monde, les marques de son amour se firent encore plus grandes pour les Chrétiens. Lorsqu’il vint à passer par la Phrygie pour y annoncer l’Evangile, l’Apôtre Jean prophétisa une prochaine visite providentielle du prince des Archanges, Michel, dans un lieu nommé Chérétopa. En effet, peu de temps après, jaillit miraculeusement de la terre une source qui guérissait toute maladie. Un des nombreux fidèles, dont la fille avait été guérie par cette eau, fit construire sur les lieux, en signe de reconnaissance, une belle petite église dédiée à l’Archange Michel. Quatre-vingt dix ans plus tard, vint s’installer dans cette église, pour y pratiquer l’ascèse et servir de sacristain, un jeune homme, nommé Archippe, originaire de Hiérapolis. Son zèle et son amour de Dieu étaient tels qu’il acquit bientôt la grâce de faire des miracles. Furieux de voir ces prodiges s’accomplir et les grâces abonder de la source miraculeuse, le diable déchaîna la jalousie de païens des environs. Après avoir à plusieurs reprises insulté et frappé le jeune Archippe, ils essayèrent une nuit de boucher la source; mais en vain, car le Saint Archange était invisiblement présent pour les en empêcher. Ils ne se découragèrent pas et tentèrent de détourner la rivière coulant à proximité, pour qu’elle inonde l’église et les fidèles qui s’y trouvaient en permanence. Mais l’entreprise resta sans succès. Une autre fois, ils détournèrent deux rivières qui coulaient plus haut que l’église, firent un barrage et s’apprêtèrent à le rompre pour engloutir l’église sous les eaux. Mais l’Archange Michel apparut au bienheureux Archipe, le rassura et, semblable à une colonne de feu, il se tint debout face aux eaux furieuses qui dévalaient la colline. Au moment où elle parvinrent à lui, il frappa la pierre du bâton qu’il tenait en main, et le rocher se fendit alors, laissant passer les eaux, comme dans une gorge naturelle, en les détournant de l’église. C’est parce que le fleuve est depuis lors comme absorbé par le rocher qu’on a appelé ce lieu «Chonais» («chônè» = creuset, entonnoir), à la gloire de Dieu et en l’honneur de notre protecteur, le Saint Archange Michel.