Dimanche 7 novembre 2021

Dimanche 7 novembre 2021.

(25 octobre dans l’ancien calendrier.)

Péricopes de ce dimanche

Lecture de l’épître de saint Paul aux Galates (Gal 1, 11-19) :

Frères, l’Évangile que j’annonce n’est pas une invention humaine. Je ne l’ai pas reçu d’un homme et personne ne me l’a enseigné, mais c’est Jésus-Christ qui me l’a révélé. Vous avez entendu parler de la façon dont je me conduisais quand j’étais attaché à la religion juive. Vous savez comment je persécutais avec violence l’Eglise de Dieu et m’efforçais de la détruire. Je surpassais bien des compatriotes juifs de mon âge dans la pratique de la religion juive ; j’étais beaucoup plus zélé qu’eux pour les traditions de nos ancêtres. Mais Dieu, dans sa grâce, m’a choisi avant même que je ne naisse et m’a appelé à le servir. Et quand Il décida de me révéler son Fils pour que j’annonce aux non-Juifs la Bonne nouvelle qui le concerne, je ne suis allé demander conseil à personne et je ne me suis pas non plus rendu à Jérusalem pour voir ceux qui furent apôtres avant moi ; mais je suis parti aussitôt pour l’Arabie, puis je suis retourné à Damas. C’est trois ans plus tard que je me suis rendu à Jérusalem pour faire la connaissance de Pierre, et je suis resté deux semaines avec lui. Je n’ai vu aucun autre apôtre, mais seulement Jacques, le frère du Seigneur.

Возвещаю вам, братия, что Евангелие, которое я благовествовал, не есть человеческое, ибо и я принял его и научился не от человека, но через откровение Иисуса Христа. Вы слышали о моем прежнем образе жизни в Иудействе, что я жестоко гнал Церковь Божию, и опустошал ее, и преуспевал в Иудействе более многих сверстников в роде моем, будучи неумеренным ревнителем отеческих моих преданий. Когда же Бог, избравший меня от утробы матери моей и призвавший благодатью Своею, благоволил открыть во мне Сына Своего, чтобы я благовествовал Его язычникам,- я не стал тогда же советоваться с плотью и кровью, и не пошел в Иерусалим к предшествовавшим мне Апостолам, а пошел в Аравию, и опять возвратился в Дамаск. Потом, спустя три года, ходил я в Иерусалим видеться с Петром и пробыл у него дней пятнадцать. Другого же из Апостолов я не видел никого, кроме Иакова, брата Господня.

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Lecture de l’Évangile selon saint Luc (selon le calendrier grégorien : 8, 41-56)

En ce temps-là, voici qu’arriva un homme du nom de Jaïre : il était chef de synagogue. Tombé aux pieds de Jésus, il le suppliait de venir chez lui, parce qu’il avait une fille unique, d’environ douze ans, qui était mourante. Et tandis que Jésus s’y rendait, les foules manquaient de l’étouffer. Or une femme en hémorragie depuis douze ans et qui n’avait pu être soignée par personne, s’approcha par derrière et toucha la frange du manteau de Jésus : à l’instant son hémorragie cessa. Et Jésus demanda : « Qui m’a touché ? » Comme tous s’en défendaient, Pierre et ses compagnons lui dirent : « C’est Toi qui commandes, mais les foules te pressent à t’écraser ! » Jésus reprit : « Quelqu’un m’a touché : J’ai senti une puissance sortir de moi. » Voyant qu’elle ne pourrait rester cachée, la femme vint toute tremblante et, se jetant aux pieds de Jésus, révéla devant tout le peuple pour quelle raison elle l’avait touché et comment elle avait été guérie à l’instant. Jésus lui dit : « Fille, ta foi t’a sauvée ; va en paix ! » Jésus parlait encore, quand depuis la maison du chef de la synagogue quelqu’un vint dire à celui-ci : « Ta fille est morte, ne dérange plus le Maître ! » Mais Jésus, qui avait entendu, lui répondit : « Rassure-toi ; crois seulement, et elle sera sauvée ! » Arrivé à la maison, Jésus ne laissa personne entrer avec lui, sauf Pierre, Jean et Jacques, ainsi que le père et la mère de la petite fille. Tous pleuraient et se lamentaient sur elle, mais Jésus leur dit : « Ne pleurez pas ; elle n’est pas morte, mais elle dort ! » Et les gens riaient de lui, sachant bien qu’elle était morte. Mais Jésus lui prit souverainement la main et lui dit à haute voix : « Petite enfant, réveille-toi ! » Le souffle lui revint et, à l’instant même, elle ressuscita. Et Jésus ordonna de lui donner à manger. Ceux qui l’avaient engendrée étaient hors d’eux-mêmes, mais Jésus leur recommanda de ne dire à personne ce qui était arrivé.

И вот, пришел человек, именем Иаир, который был начальником синагоги; и, пав к ногам Иисуса, просил Его войти к нему в дом, потому что у него была одна дочь, лет двенадцати, и та была при смерти. Когда же Он шел, народ теснил Его. И женщина, страдавшая кровотечением двенадцать лет, которая, издержав на врачей всё имение, ни одним не могла быть вылечена, подойдя сзади, коснулась края одежды Его; и тотчас течение крови у ней остановилось. И сказал Иисус: кто прикоснулся ко Мне? Когда же все отрицались, Петр сказал и бывшие с Ним: Наставник! народ окружает Тебя и теснит,- и Ты говоришь: кто прикоснулся ко Мне? Но Иисус сказал: прикоснулся ко Мне некто, ибо Я чувствовал силу, исшедшую из Меня. Женщина, видя, что она не утаилась, с трепетом подошла и, пав пред Ним, объявила Ему перед всем народом, по какой причине прикоснулась к Нему и как тотчас исцелилась. Он сказал ей: дерзай, дщерь! вера твоя спасла тебя; иди с миром. Когда Он еще говорил это, приходит некто из дома начальника синагоги и говорит ему: дочь твоя умерла; не утруждай Учителя. Но Иисус, услышав это, сказал ему: не бойся, только веруй, и спасена будет. Придя же в дом, не позволил войти никому, кроме Петра, Иоанна и Иакова, и отца девицы, и матери. Все плакали и рыдали о ней. Но Он сказал: не плачьте; она не умерла, но спит. И смеялись над Ним, зная, что она умерла. Он же, выслав всех вон и взяв ее за руку, возгласил: девица! встань. И возвратился дух ее; она тотчас встала, и Он велел дать ей есть. И удивились родители ее. Он же повелел им не сказывать никому о происшедшем.

Lecture de l’Évangile selon saint Luc (selon le calendrier julien : Lc 16,19-31).

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 Paroles des Pères

Paroles concernant la guérison de l’hémorroïsse :

– Comment s’aperçoit-on que l’âme commence à être purifiée ?

– On s’en aperçoit vite. Le prêtre Hésychius utilise une belle image : lorsque les nourritures vénéneuses qui ont pénétré dans l’estomac et qui causent troubles et douleurs sont chassées par l’absorption d’un remède, l’estomac ressent repos et soulagement ; il en est de même pour la vie spirituelle. Lorsque l’homme accueille de mauvaises pensées et qu’il ressent leur amertume et leur gravité, « il les vomit facilement et les rejette complètement » par la prière de Jésus, et il ressent donc bien la purification. Celui qui prie ressent également la purification à ceci : aussitôt cessent de saigner les blessures intérieures causées par les passions. Dans l’évangile selon saint Luc, nous lisons, au sujet de la femme hémorroïsse : « S’approchant de lui par-derrière, elle toucha la frange de son manteau, et aussitôt le flux de sang s’arrêta » (8,44). Quand on s’approche du Christ, de Jésus, aussitôt on est guéri « et le flux de sang s’arrête », c’est-à-dire que le sang des passions cesse de couler. Je veux dire que nous ne sommes plus scandalisés par les images, les circonstances, les visages qui, auparavant, nous scandalisaient. Ceci signifie que lorsque certaines personnes et affaires nous troublent, il est manifeste que nous sommes blessés par les attaques du Diable. C’est en nous que se trouve le scandale. Après la purification et à l’aide de la prière, nous voyons tous et toutes comme des créatures de Dieu. En particulier nous voyons les visages comme des images du Dieu débordant d’amour.

– Mgr Hiérothée (Vlachos) de Nafpaktos, Entretiens avec un ermite de la sainte Montagne sur la prière du cœur.

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Je me tiens devant les portes de ton sanctuaire et les pensées qui me combattent ne me quittent pas. Mais ô Christ, notre Dieu, toi qui as justifié le publicain, qui as pris en pitié la chananéenne et qui as ouvert au larron les portes du paradis, ouvre-moi les entrailles de ton amour des hommes et tandis que je m’approche de toi et que je te touche, accueille-moi comme la pécheresse et l’hémorroïsse ; l’une, ayant touché le bord de ton vêtement, reçut immédiatement la guérison, et l’autre, ayant saisi tes pieds sacrés, obtint la rémission de ses péchés. Et moi, misérable, j’ose recevoir ton Corps tout entier ! Ne me consume pas mais accueille-moi comme ces deux femmes, illumine les sens de mon âme et brûle la souillure de mes péchés, par les prières de celle qui t’a enfanté sans semence et des Puissances célestes, car tu es béni dans les siècles des siècles. Amen.

– Prière de saint Jean Damascène, extraite de l’Office de la Sainte Communion.

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Paroles concernant la guérison de la fille de Jaïre :

Les exhortations du Seigneur au courage sont nombreuses dans les textes évangéliques. « Sois sans crainte », (Mc 5, 36) dit-Il au chef de la synagogue, à Jaïre, lorsque des gens lui annoncent que sa fille est morte. « Sois sans crainte, crois seulement et elle sera sauvée » (Lc 8, 50). (Par conséquent, la foi est reconnue comme un acte de courage, et le courage est déclaré, semblablement à la foi, comme étant un mystère.)

– Nicolae Steinhardt, Paroles de Foi, « Le courage », p. 135.

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Celui qui croit en l’Evangile sera sauvé (Jean 6,29). La mesure de la foi de l’homme est la mesure de sa puissance et de sa force ; c’est bien pour cela que le Seigneur a souvent dit à certaines personnes : Qu’il te soit fait selon ta foi ! (Matth. 8,13) Ta foi t’a guéri (Matth. 9,2 ; Marc 5,34 ; Luc 8,41-50 ; Luc 17,19). Qu’il vous soit fait selon votre foi ! (Matth. 9,29) Ta foi t’a sauvé (Marc 10,52). Parfois la foi de l’homme, par sa puissance infinie, unit la volonté de celui qui croit avec la volonté du Sauveur, et c’est pour cela qu’il dit à la Cananéenne : Femme, ta foi est grande, qu’il te soit fait comme tu veux ! (Matth. 15,28 ; Marc 7,24-30) A Jaïre l’affligé, dont la foi dans la puissance du Seigneur était ébranlée à la nouvelle que sa fille venait de mourir, le bienheureux Jésus dit pour le consoler : Crois seulement, et elle vivra (Luc 8,50). A ses disciples, épouvantés sur la mer par la tempête, le Sauveur, après avoir apaisé la mer, dit en les blâmant : Pourquoi craignez-vous, hommes de peu de foi ! (Matth. 8,27 ; Luc 8,25) A Pierre qui, sur l’ordre du Sauveur, marche sur la mer, mais qui doute et commence à s’enfoncer, le Sauveur dit : Homme de peu de foi, pourquoi as-tu douté ? (Matth. 14,31) La foi en le Dieu-Homme emplit l’homme d’une force divino-humaine intrépide ; l’incrédulité transforme l’homme en un lâche et un méfiant. Avoir peur lorsque l’on est en danger est un signe de manque de foi, et l’excès de peur est un signe d’incrédulité. Hautement significatives de ce point de vue sont ces paroles que le Sauveur adressa à ses disciples sur la mer : Pourquoi avez-vous ainsi peur ? Comment n’avez-vous point de foi ? (Marc 4,40)

– Saint Justin Popovitch (XXe), Philosophie orthodoxe de la vérité, volume 3, p.343-344.

Saints célébrés ce dimanche selon le nouveau calendrier

Les 33 martyrs de Mélitène : saints Hiéron, Nicandre, Hésychius, Athanase, Marnas, Barachus, Valère, Xanthe, Théodule, Callimaque, Eugène, Théodoque, Epiphane, Maximien, Claudien, Théophile, Dorothée, Theodote, Anicet, Eutychès, Hilarion et leurs compagnons (III°) ; saint Lazare, ascète au Mont Galèse, thaumaturge (1054) ; saints Auctus et Taurion et sainte Thessalonicée, martyrs en Macédoine ; saint Zosime, higoumène de Vorbozomsk ; saint Amarant, martyr à Albi (III°) ; saint Ruf, évêque de Metz (IV°) ; saint Florent, évêque de Strasbourg (vers 660) ; saint Blinlivet, évêque de Vannes (IX°) ; saint Raverein (ou Ravenger), évêque de Séez (682) ; saint Willibrord, archevêque d’Utrecht (739) ; saint Congar, moine en Angleterre (VI°).

Saints célébrés ce dimanche selon l’ancien calendrier

Saints Marcien et Martyrios, martyrs à Constantinople (vers 355) ; sainte Tabitha ressuscitée par l’apôtre saint Pierre (I°) ; saint Marcellin, pape de Rome, saints Claude Cynn et Antonm, martyrs à Rome (304) ; saint Anastase, martyr (III°) ; saints Martyrios, diacre, et Martyrios, reclus, des Grottes de Kiev (XIII-XIV°) ; saint Front, évêque de Périgueux (II°) ; saints Crépin et Crépinien, cordonniers, martyrs à Soissons (vers 285) ; saint Hilaire (ou Chélyj), évêque de Mende (535) ; saint Rufinien, évêque de Bayeux (V°) ; saint Loup, évêque de Bayeux (V°) ; saint Capuan, évêque de Cahors (vers 700) ; sainte Hildemarque, abbesse à Fécamp (vers 670) ; saint Gouesnou, évêque de Léon en Bretagne (675).