Message de Père André à l’occasion du 1er janvier

Message à l’occasion du 1er janvier

C’est une date où beaucoup de personnes organisent des fêtes et formulent des souhaits, dans la mesure où le permettent les circonstances. L’Église de son côté se trouve, quel que soit le calendrier observé, dans la joie de la Manifestation du Sauveur. Le 1er (ou 14) janvier est consacré à la mémoire de Saint Basile, évêque de Césarée en Cappadoce (+379), instaurée très rapidement après la naissance aux cieux de ce célèbre Père de l’Église. Il a mené un grand combat contre des hérétiques pour lesquels n’allait pas de soi la divinité de l’Esprit Saint, l’une des Personnes de la Trinité. St Basile avait aussi un grand souci de l’unité de l’Église. Sans donner d’autres détails de sa vie très riche et mouvementée, retenons simplement que la clarté et la profondeur de son expression dogmatique transparaît aussi dans des expressions que l’on trouve dans la Liturgie eucharistique attribuée à lui. Il était habituel pour les Pères comme Saint Basile d’utiliser une prière liturgique pour l’enrichir avec des formulations dogmatiques : ainsi la liturgie devient porteuse d’un message théologique, et cette caractéristique n’appartient pas au seul S. Basile, mais il est aujourd’hui reconnu que dans la Liturgie attribuée à lui, certaines formulations sont bien de S. Basile, concernant le Saint-Esprit et la Sainte Trinité.

Huit jours après la Nativité, c’est aussi la fête de la Circoncision du Sauveur : c’est le jour où selon la tradition juive, le nouveau-né reçoit son nom. Le Christ Se soumet à la Loi jusque dans ses moindres détails, non seulement pour montrer la réalité de son humanité assumée, mais aussi pour accomplir la Loi, et en l’occurrence, pour conférer à la circoncision un sens nouveau et authentique : celui de la circoncision de notre cœur, sur laquelle insistent les textes du jour, qu’il s’agisse des lectures bibliques choisies ou des hymnes. Avec la Circoncision du Christ, notre Sauveur, le geste physique est aboli, mais sa dimension intérieure subiste, et aussi l’importance pour les chrétiens de recevoir un nom. Selon déjà les usages de l’Ancien Testament, le nom est une vocation, sa prononciation est plus qu’une évocation ou une pensée superficielle, mais elle rend mystérieusement présente la personne dont est évoqué le nom. Et quand il s’agit du Christ, ceux qui pratiquent une prière soutenue, dite monologique (celle où l’on répète une même phrase ou formule) savent combien le Nom même de Jésus, lorqu’il est invoqué en conscience, rend présent en leur cœur le Dieu devenu homme, et toute sa puissance contre les démons adversaires, car la victoire du Christ sur eux a été accomplie en chaque personne humaine une fois baptisée, et cette victoire, cette force, est actualisée chaque fois que nous invoquons le Nom puissant de Jésus, reçu par Lui dès le huitième jour de sa vie terrestre.

Et puisque cette période connaît, plus civilement, l’usage de formuler des vœux, souhaitons qu’en toute personne qui lira ce message, et voudra bien invoquer en conscience le Nom de Jésus, se manifeste et se renouvelle concrètement la présence de Jésus, Dieu venu sur terre pour nous assister en toute circonstance ou difficulté, pour nous délivrer et nous sauver.